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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Un petit voilier. Une grande autonomie.  (Lu 14549 fois)

26 mai 2021 à 23:23:59
Réponse #25

Aleksi


Du coup, pour continuer sur le sujet de l'autonomie, un peu de chasse et de glanage en apnée. Pour illustrer l'autonomie alimentaire qu'offre la mer, avec un peu de souffle  :).
Je vais pas faire une série trophée, mais juste pour montrer un peu de variété. Et surtout le fait que ça nous permette de ne pas acheter de viande  :up:
Renseignez vous sur les tailles, les espèces, les dates et les permis / licences de chasse sous-marine.

27 mai 2021 à 07:18:41
Réponse #26

guillaume


Tu disais faire pousser quelques graines aussi sur le voilier ?

27 mai 2021 à 08:16:46
Réponse #27

Chill


Citation de: Aleksi
Du coup, pour continuer sur le sujet de l'autonomie, ...

Puisque tu sembles motivé et inspiré,  ;) pourrais-tu nous renseigner sur ton autonomie énergétique ?
On en parlait ici ou par exemple. Panneaux (oui, vu sur les images, mais type et performance) ? éolienne ? batterie(s) ? consommateurs principaux ?
Ton moteur (quel type ?) est-il un générateur habituel ?

    Chill.
« Modifié: 27 mai 2021 à 08:22:16 par Chill »
"Un sauveteur isolé est en mauvaise compagnie."

27 mai 2021 à 11:10:28
Réponse #28

Aleksi


Tu disais faire pousser quelques graines aussi sur le voilier ?
Salut Guillaume,
Absolument ! On rentre plus dans le domaine d'expertise de ma compagne mais en gros : On peut tout faire germer (lentille, haricot, luzerne, broccoli). Environ une semaine toujours humide, à l'hombre, bien aéré jusqu'à avoir une pousse d'environ 3cm. Ensuite on les fait prendre le soleil quelques jours avant de les consommer en salade. Ensuite viennent les herbes aromatiques, leur survie est aléatoire. Enfin, on un un aloé Vera qui se maintiens bien. 
Pour être parfaitement honnête sur notre petit bateau, le reste n'est que pure utopie. Au mouillage, on pourrait faire pousser des petits trucs suspendus sur nos filières. Le problème c'est en navigation, et nous navigons souvent (il faut être mobile pour se protéger des éléments, d'un côté à l'autre d'une île en fonction de la direction de la houle et du vent, par exemple). Trouver la place à l'intérieur (déjà occupé par les vivres / fringues / outils et surtout le matériel que nous récoltons pour les panniers, les panniers finit à vendre, etc). Ne pas les ecrabouiller. Les protéger complètement de l'eau salée. Etc. Bref, c'est pas encore ça. Mais ma copine en est juste au début de l'expérimentation à ce sujet, on a plein de projets en cours. Mais j'ai bien peur que la réponse à cela soit :
-Un plus gros voilier
-Trouver un abris tout temps et y rester le temps d'un cycle complet
À suivre !

27 mai 2021 à 12:12:37
Réponse #29

Aleksi


Puisque tu sembles motivé et inspiré,  ;) pourrais-tu nous renseigner sur ton autonomie énergétique ?
On en parlait ici ou par exemple. Panneaux (oui, vu sur les images, mais type et performance) ? éolienne ? batterie(s) ? consommateurs principaux ?
Ton moteur (quel type ?) est-il un générateur habituel ?

    Chill.
Salut Chill  :)
Mon panneau est un 120W.  J'ai un flexible de backup stocké sous notre couchette de 35W (je ne l'utilise jamais ! J'ai bien dit backup). Deux batteries 12V : une moteur de 80Ah et une de service 90Ah. Je peux les utiliser indépendamment, ou les coupler (en parallèle donc) pour en faire "une seule" batterie de 170Ah. Attention au piège : on ne décharge pas ces batteries en dessous de 50% de décharge (12.10V au voltmètre).
J'ai mis en parallèle deux régulateurs pwm basiques (on ne peut faire cela avec des mppt à ma connaissance). Chacun prend soin d'une batterie à la fois. Chaque batteries reçoit exactement la tension nécessaire, car leur niveau de décharge n'est pas toujours le même. En deçà de 150W de panneaux, selon des copains bien plus au courant que moi, la différence d'efficacité PWM / MPPT ne justifie pas le prix. Surtout, il vaut mieux dans cet ordre de puissance investir dans un bon pwm qu'un mppt cheap. Tu auras probablement ton mot à dire le dessus, je suis tout ouïe  :).
Bref résultat, on produit généralement beaucoup plus qu'on ne consomme. Notre panneau est trop puissant, mais on nous l'a filé pour le prix d'un moitié moins grand donc on va pas faire les difficiles...
Les consommateurs principaux sont :
Au mouillage :
Multimédias (ordi, tél, musique, etc)
Feu de mouillage (à ce sujet oublier les lampes solaires de jardin hissé dans les haubans, elles ne tiennent pas la nuit. Pas contre on peut récupérer dedans le photosenseur et l'adapter à une LED en tête de mât.)

En nav :
Pilote quand on l'utilise (si j'ai eu la flemme de mettre en place mon sheet to tiller  :-[)
Feux de navigation.

Améliorations :
évidemment entre le sheet to tiller et le gros pilote électrique, il y'a le régulateur d'allure. Je travail sur la conception du nôtre. Pour le moment nous n'avons pas les sous. Mais pour revenir sur le message de Van car il a trop raison, la redondance dans un système de pilotage automatique est primordial ! Pour moi ce vers quoi je tends : pilote principal sera le regul d'allure. Secondaire le pilote élec. Le back-up tout terrain tout temps, sheet to tiller qui ne s'improvise pas ! C'est pour ça que c'est bien de commencer par ça.
Tous nos feux à convertir en LED. Ça, c'est en-cours (pas cher)  :doubleup: . Petite apparté sur ce sujet, la raison pour laquelle ça m'a pris du temps pour effectuer la transition, c'est je ne veux pas faire nwak avec mes feux de nav'. Simplement changer les ampoules par des led sans autres modifs est le meilleur moyen de se retrouver avec du bleu à la place du vert et des angles de visibilité complètement erronés. Je dépend de mes feux de nav' et de notre veille visuel pour éviter les collisions. Nous n'avons aucun outil de veille électronique (radar, AIS, ...). Alors, je déconne pas.

Le moteur est ce qu'il y a de plus classique : un diesel inboard, quasi neuf... 13.5hp. Il recharge les batteries via l'alternateur, quand il tourne. La aussi, pleins d'alternatives possibles.
-virer le moteur et naviguer purement à la voile (manoeuvrer avec godille et avirons si nécessaire)
-virer le moteur et mettre un petit hors bord
-changer pour un moteur électrique... Qui demandera de transporter une véritable usine solaire ! Mais c'est faisable, un copain a converti son bateau d'expédition arctique à l'électrique. Bon, le budget...

Dans mon cas : le moteur reste à bord, bien entretenu. On s'en sert le moins possible. On verra dans le futur vers quoi on veut s'orienter : c'est notre bateau école  :)

Nous n'avons pas d'éolienne, et j'aimerai m'en passer autant que possible ! Quelle nuisance !!!  :blink:  :-\. Pour nous c'est clair, on ne sacrifie pas la paix au mouillage pour un peu plus d'électricité. On préfère consommer moins et vivre avec le bruit de la nature. Parfois c'est tellement abusé qu'on doit s'éloigner de voisins avec leurs éoliennes ! Puis les vibrations dans toute la structure.... Beuuuuuurk. On verra quand on sera dans les hautes et basses lattitudes. Pour le moment ça n'est même pas une question. Sans compter qu'un petit bateau est très sensible à la mauvaise répartition des poids. Le poids dans les hauts étant particulièrement critique pour la stabilité du bateau.
Voilà  ;#
« Modifié: 27 mai 2021 à 14:39:05 par Aleksi »

27 mai 2021 à 13:11:27
Réponse #30

Krapo


Nous n'avons pas d'éolienne, et j'aimerai m'en passer autant que possible ! Quelle nuisance !!!  :blink:  :-\. Pour nous c'est clair, on ne sacrifie pas la paie au mouillage pour un peu plus d'électricité. On préfère consommer moins et vivre avec le bruit de la nature. Parfois c'est tellement abusé qu'on doit s'éloigner de voisins avec leurs éoliennes ! Puis les vibrations dans toute la structure.... Beuuuuuurk. On verra quand on sera dans les hautes et basses lattitudes. Pour le moment ça n'est même pas une question. Sans compter qu'un petit bateau est très sensible à la mauvaise répartition des poids. Le poids dans les hauts étant particulièrement critique pour la stabilité du bateau.

 :yeah: Très intéressant ce point de vue bien argumenté ! :)
Laissons glouglouter les égouts !

27 mai 2021 à 17:26:05
Réponse #31

Kilbith


Citer
Typiquement et parce que Kilbith le mentionne, un enrouleur de grand voile ne trouvera jamais sa place à bord de mon voilier. Déjà que j'aimerai me séparer de mon enrouleur de génois pour remettre des bonnes vieilles voiles à mousquetons. Aucun risque de se retrouver avec un système bloqué au pire moment.

Je dois dire qu'en écrivant ma blague j'avais fait l’hypothèse que tu n'avais pas d'enrouleur pour la voile avant. Et en vérifiant j'ai été étonné d'en voir un même si c'est super courant depuis au moins 20 ans.

Perso, j'ai navigué dans ma prime jeunesse en Gelbique sur un croiseur encore plus petit et plus rustique que le tien. Du temps d'avant les enrouleurs, coque en bois, moteur anglais avec seulement de l’électricité pour les feux de position. Cela n'avait pas que du bon dans mes souvenirs.

Pour avoir aussi un peu navigué sur des Dragon (à Ostende toujours très jeune), l'absence de moteur sur une grosse unité est aussi un problème (en plus je crois que c'est plus ou moins interdit de nos jours).

Évidemment pour les manœuvres ou le plat...mais aussi parce que je devais passer mon temps à pomper quand on embarquait. Ce qui arrivait très vite avec ces quillards en bois, légèrement complexes à régler.  :closedeyes:

« Modifié: 27 mai 2021 à 17:37:23 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

27 mai 2021 à 18:36:26
Réponse #32

Cheyenne


 Par contre on peut récupérer dedans le photosenseur et l'adapter à une LED en tête de mât.)

Tu pourrais expliquer
Si pas trop compliqué, ça m'intéresse pour d'autres utilisations

27 mai 2021 à 19:43:44
Réponse #33

Aleksi


Bonsoir à tous  :)
@Kilbith : Je ne suis pas fan des enrouleurs de génois (grande voile d'avant) non plus. Le risque de bloquer au pire moment toujours à l'esprit. Du poids dans les hauts. Du fardage (prise au vent) même si complètement enroulé. Une voile peu efficace à partir de quelques tours, surtout pour le près (remonter au vent). Il y'a pleins d'alternatives (étais largable, solent arisable, etc) ! Mais complètement me séparer de l'enrouleur veut dire me refaire une garde robe complète... Gloups...
Certains gèrent très bien leur manoeuvres avec des croiseurs de 9m sans moteur y compris au port, avec godille et / ou avirons. De nombreuses amarres sont tes amis, quelques ancres ta meilleure assurance. Il faut être entraîné ! Ca doit être quelque chose de naviguer sur un Dragon, je m'imagine un bateau hyper gitard.
@Cheyenne : j'ai voulu faire cheap en attendant de mettre ma LED en tête de mât (pour être visible au mouillage la nuit) et ai acheter une lampe de jardin solaire, qui s'allume et s'éteint automatiquement (s'éteint, surtout). Comme elle ne tiens pas la route, un copain m'a suggéré de récupérer le photosenseur (photo-interrupteur ? Chill ?  ;#) et de le brancher sur la ligne qui va en tête de mât sur mes feux. Bien sûr il se trouvera au niveau d'un hublot. L'intérêt étant que lorsqu'on est en bivouac, le bateau se signal tout seul.
Le reste de la la lampe fonctionnera comme éclairage d'appoint pour les apéros dans le cockpit, le seul usage pour lequel j'aurais dû la considérer depuis le début  :closedeyes:.
Je ne m'y suis pas encore collé !
« Modifié: 27 mai 2021 à 20:10:20 par Aleksi »

27 mai 2021 à 23:12:42
Réponse #34

Chill


Citation de: Aleksi
un copain m'a suggéré de récupérer le photosenseur (photo-interrupteur ? Chill ?) et de le brancher sur la ligne qui va en tête de mât sur mes feux. Bien sûr il se trouvera au niveau d'un hublot. L'intérêt étant que lorsqu'on est en bivouac, le bateau se signal tout seul.
Le reste de la la lampe fonctionnera comme éclairage d'appoint pour les apéros dans le cockpit, le seul usage pour lequel j'aurais dû la considérer depuis le début

a)  Je ne suis pas électronicien  :-[ Je serais plutôt un mécanicien limite électrotechnicien (en courant continu) et automaticien en logique relais ou fluides.  ::) un vieux, quoi.  ^-^
b) Des incantations auprès de Karto, François, Ascanio, onc roger, Olli_v_ier, voire Draven auraient certainement plus de succès.  ;D

c) De ce que j'ai compris de mes brèves recherches, ces lanternes solaires utilisent directement le capteur photovoltaïque comme capteur de luminosité. Il n'y a pas de "photo-interrupteur" indépendant. Dit autrement, il n'y aura pas de "reste de la lampe" ; au plus l'accu AAA ou AA si tu as la chance qu'elle en possédait un.
Ce que j'ai trouvé de plus clair : https://www.conrad.ch/fr/solutions/maker/lampe-solaire-DIY.html
C'est clairement conçu pour alimenter une Led : je ne suis absolument pas convaincu que cela fasse fonctionner trivialement la bobine d'un relai …
Sinon, 2 youtuberies de niveau "pédagogique" différent : https://youtu.be/Mt1GCwBvbYU et https://youtu.be/T_UG3da4USI

    Chill.

Edit : fôtes, il doit en rester ...
« Modifié: 27 mai 2021 à 23:40:53 par Chill »
"Un sauveteur isolé est en mauvaise compagnie."

28 mai 2021 à 08:30:07
Réponse #35

Tompouss


La plupart des lampes solaires de jardin semblent effectivement utiliser le capteur photovoltaïque pour déclencher l'allumage, mais ça doit pouvoir se détourner.

Maintenant une petite considération, sans doute à côté de la plaque car je n'y connais rien en navigation. Pas sûr qu'avec un capteur de lampe de jardin ton éclairage s'allume par gros temps (: luminosité trop haute pour le seuil du capteur, mais visibilité pourrie), du coup soit il faut pouvoir allumer manuellement, soit utiliser quelque chose de plus sensible.

Deux solutions me viennent rapidement en tête :

- celle du bidouilleur geek à base de PiZéro mais pas roots et à mon avis trop sensible en milieu marin.

- celle du  débrouillard roots qui se dit que tiens y'a ce genre de capteur sur les bagnoles et des bagnoles plein les casses et que ce type de capteur allume les feux dès qu'il pleut (faible luminosité) et doit pouvoir se trouver pour peau de balle voire gratos  ;#

(Me semble que t'as aussi des capteurs du même genre pour les portes de poulailler, Draven a sûrement des infos)
Everybody swears that they are solid, but ice is solid too... until you put some heat on it.

28 mai 2021 à 09:03:49
Réponse #36

Krapo


- celle du bidouilleur geek à base de PiZéro mais pas roots et à mon avis trop sensible en milieu marin.

+1 sinon il vaut mieux passer par une carte Arduino Uno ;)
Laissons glouglouter les égouts !

30 mai 2021 à 16:28:56
Réponse #37

Aleksi


Salut à tous !
En relation avec la question de Chill sur l'autonomie énergétique, j'ai oublié de faire mention du plus important : le gaz pour la cuisine. Alors ça il faut savoir que c'est toujours plus ou moins un problème quand on change de pays… Il existe autant d'embouts qu'il existe de bouteille de gaz. Chacun trouve sa solution à ce problème, mais quoi qu'il arrive cela résulte quasi automatiquement à une petite caisse dédiée avec des embouts différents, des flexibles, etc.
La plupart des bateaux partent équipé de bouteille(s) campingaz de 3.5kg. La raison pour cela est que les coffres du cockpit dédiés à la bouteille sont souvent trop petits pour accueillir les grosses (6kg, 13kg, etc). Surtout, pas de bouteilles en cabine ! En cas de fuite il s'accumule dans les fonds et à la première étincelle…
Les inconvénients principaux de la campingaz sont, le prix extrêmement élevé, et la presque impossibilité de la trouver hors Europe. Du coups si tout notre système repose sur ces bouteilles, que fait-on ? On les remplit à la main.
Ça n'est pas aussi dangereux que cela paraît à l'entendre pour la première fois. Ça se fait simplement par gravité, en achetant une grosse bouteille locale (et souvent l'embout qui va bien… pas de détendeur, juste un robinet ouvert / fermé) pour remplir les petites qui baignent dans un seau d'eau pour les garder froide (meilleur écoulement) et visualiser leur remplissage grâce à Archimède. Une fois la bouteille vide, on la retourne et récupère la consigne (en théorie). S'il reste un peu de gaz, on peut le terminer pour cuisiner (dans quel cas il faut le bon détendeur, ce coups-ci), dépanner un copain ou un mec en galère, ou revendre la recharge avec une petite réduc' à un moins copain moins en galère  ;# ;)
Autre option : la bouteille carrément à l'extérieur (comme la nôtre). Pas de limite de taille, on peut mettre ce que l'on veut. Juste s'assurer qu'elle soit vraiment, vraiment bien fixée, quitte à pouvoir la ranger si ça barde vraiment. Pour nous ça fait trop de poids sur bâbord (où l'on a déjà la cuisine et pas mal de stockage) donc nous préférons plusieurs petites bouteilles réparties pour équilibrer les poids. Aussi, cela nous évite d'être complètement à cours de gaz : lorsque l'on branche la dernière, on remplit le reste. Sur un plus gros croiseur, pourquoi pas transporter deux bouteilles de 13kg ?
Certains navigateurs minimalistes cuisinent avec des réchauds au kérosène. Jamais vu encore, juste lu. J'attends de voir et discuter avec quelqu'un, pour de vrai, avant d'émettre une quelconque opinion ; entre internet et la réalité…
C'est aussi l'intérêt de ce post, sur ce forum. Émuler des opinions non-conservationnistes (le milieux de la voile, parfois…) sur certains aspects de l'autonomie.
En ce qui nous concerne, nous avons pour environ 4.5 mois d'autonomie en gaz.
A plus !

25 juin 2021 à 22:22:58
Réponse #38

Aleksi


Salut à tous  :)
Une petite toph prise aujourd'hui pour compléter mon explication sur les recharges de gaz artisanale. Ca permet de grosses économies. En ce moment, le gaz me coute un poil plus de 2 euro par mois, grâce à cela.

25 juin 2021 à 23:16:36
Réponse #39

Aleksi


Je pense ne pas être le seul dans ce forum à vivre sans frigo.
Mais, dans un bateau, on ne peut pas creuser un trou ( ;#), une cave, etc.
Nous ne sommes pas les seuls voiliers à vivre sans frigo (bien que une laaaaarge minorité). Mais je constate que la solution utilisé par d'autres est d'avoir un régime largemment basé sur les céréales, légumineuses (haricots, lentilles, ...), une quantité astronomique de riz, pâtes, et conserves... Ce à quoi je me refuse. De temps en temps (specialement en navigation) c'est ok, mais ca n'est pas notre manière de nous alimenter, du tout. On aime manger des produits frais, du coup ca complique un peu l'affaire... D'autant que nous gardons systematiquement nos bonnes habitudes de recycler une grande partie de notre nourriture (comprendre, faire les poubelles des supermarchés : cela me permet en ce moment de me payer le luxe d'une place au port le temps de faire des trucs). Comme je l'ai dit plus haut, implémenter notre eexpérience de vagabondages à la vie en mer. Sauf que comme tous ceux qui pratiquent cela le savent, on se retrouve parfois avec des kilos et des kilos de produits frais, souvent juste à la limitte.
Alors nous ce qu'on fait : compottes, marmelades, confitures, etc avec les fruits. Si il y'en a vraime trop, on en profite pour faire des fruits secs. Si trop de compote pour deux jours, on fait des conserves.
Conserves de légumes avec la méthode la plus classique dans des bocaux en verre.
Boissons fermentées (on a en permanence 4 gros bocaux de kombucha différents, (très expérimentaux  ;#), qui nous permettent de ne pas sombrer dans l'alcoolisme des apéros à répétition... et je suis très sérieux).
On a recouvert une partie de nos fonds de calle de polystyrène, ce qui forme une petite glacière dans l'endroit le plus obscur et frais du bateau. C'est une expérience assez concluante pour le moment. Quand on achète de la nourriture et qu'on veut la garder au frais, on en profite pour acheter un ou deux paquets de légumes surgelés : cela fait office de glace et nous pouvons conserver pendant 48h des aliments frais. Ensuite, ils sont moins frais, et on finit par manger les légumes  décongelés.
Nous n'achetons quasiment pas de viande, tout nous viens de la mer. Si trop de poisson : saler et fumer (le soir en scred sur la plage  ::)) ou faire sécher dans les haubans. Têtes et nageoires vont systématiquement dans notre bouillon, qui n'a pas le temps de se perdre car on le bois très vite. D'un jours sur l'autre, on se contente de le porter à ébullition à nouveau.
Bien sur, comme je l'ai dit, nous avons également nos herbes aromatiques qui survivent. On a de la laitue en ce moment également. Et nos graines germées, toujours.
Comme avant, sur la Route, l'alimentaire nous tiens bien occupé...
Avant hier les poubelles nous ont servies en poires et papayes. Voila à quoi ca ressemble quand ca sèche (PJ).
Je dois forcément oublier des trucs. Rien de bien révolutionnaire.
Bonne soirée à tous !

26 juin 2021 à 03:22:26
Réponse #40

Ptifred


Tu me fais penser aux livres de Bernard Moitessier. Je vais essayer de retrouver ça, mais dans «Vagabond des mers du sud» (il me semble que c'est dans celui-là), il explique conserver des œufs en les entourant de vaseline (?), et ça tenait quelques semaines.
Je vais me replonger dans ce livre et retrouver ce qu'il faisait exactement.


26 juin 2021 à 08:20:22
Réponse #41

guillaume


Les rares fois où j'ai essayé de voyager tout en glanant ma nourriture je me suis vite rendu à l'évidence qu'il fallait choisir l'un ou l'autre et alterner.
J'imagine que ça dépend du climat (chaud ?) et du milieu (mers) mais à combien estimes tu le temps que tu passes à t'approvisionner en nourriture sur une semaine (pas de temps à changer si non pertinent) ?

A+

26 juin 2021 à 15:50:20
Réponse #42

Krapo


Tu me fais penser aux livres de Bernard Moitessier. Je vais essayer de retrouver ça, mais dans «Vagabond des mers du sud» (il me semble que c'est dans celui-là), il explique conserver des œufs en les entourant de vaseline (?), et ça tenait quelques semaines.
Je vais me replonger dans ce livre et retrouver ce qu'il faisait exactement.



Source : https://i.postimg.cc/TYLnqGk5/2021-06-26-16h09-18.jpg

et



Source : https://www.chasse-maree.com/sur-les-routes-de-moitessier/



Source : https://books.google.fr/books?id=WFvc85ok-iMC&pg=PA173&lpg=PA173



« Modifié: 26 juin 2021 à 16:12:29 par Krapo »
Laissons glouglouter les égouts !

26 juin 2021 à 22:03:07
Réponse #43

Aleksi


Salut à tous !
@Ptifred : Krapo a plutôt  bien répondu  ;D.  La technique de mettre les oeufs dans un filet, genre filet pour les oignons, et tremper quelques secondes dans l'eau en ébullition est une technique que je n'ai pas essayé. En fait il y'a longtemps  Hans Klaar m'a dit qu'il se contentait de retourner ses oeufs toutes les 2 semaines et que cela lui suffit. Jamais vraiment vérifier pourquoi, mais je me contentr également de faire comme ça et ca marche plutôt bien jusqu'à présent. Mais je ne suis jamais resté aussi longtemps complètement isolé sans appro comme l'a fait Moitessier (un perso complétement  hors du commun soit dit en passant).

@Guillaume : Très difficile de répondre à ta question, ca varie tellement d'un jours à l'autre, d'un spot à l'autre, et c'est opportuniste. J'ai posé la question à ma copine et elle m'a simplement répondu " ba, ca fait partie de notre vie". Et c'est peut-être la meilleure réponse  :).
La chasse me prend entre 1h et 3h, je chasse en moyenne 4 fois par semaine.

En ce moment, recycler nous prend 1h tous les jours, plus 30min de triage / nettoyage.

Parfois c'est beaucoups plus, surtout quand on arrive sur une nouvelle zone, le temps d'identifier les spots, horaires, etc.
Puis il y'a tout ce qui gravite autour de la préservation : trier, nettoyer, couper, etc.
Voyage et glanage ne peuvent aller de pair que s'il n'y a pas d'emploi du temps ni de programme, et que le glanage fait partie du voyage / de la vie comme le dit ma copine  :). Mais quand on choisit ce genre de mode de vie, il faut apprendre à occupper le temps libre à des choses importantes, comme s'occupper de l'alimentaire même si ça prend plusieurs heures par jours. La contrepartie de ne pas avoir de travail, c'est de devoir travailler à vivre.
Un peu floue comme réponse désolé  :)

26 juin 2021 à 23:50:32
Réponse #44

Chill


Citation de: Aleksi
La contrepartie de ne pas avoir de travail, c'est de devoir travailler à vivre.
:doubleup: Je la garde !  :doubleup:

C'était le lot commun jusqu'au début du 19ème siècle, et ce qui risque de redevenir le quotidien de nos descendants à la fin du 21ème dans une société en manque d'énergie fossile et avec des conditions climatiques plus sévères.

Je n'ai pas la "plume" pour en disserter, mais ça résume bien à mes yeux certains avantages-inconvénients du Système.

Citation de: guillaume
Les rares fois où j'ai essayé de voyager tout en glanant ma nourriture je me suis vite rendu à l'évidence qu'il fallait choisir l'un ou l'autre et alterner.
Un contributeur ici-même racontait ses voyages en autonomie, en Roumanie ou ailleurs. Je ne remets pas le mulot dessus, mais "chasseur-cueilleur" semble définitivement incompatible avec un agenda serré !

     Chill.
"Un sauveteur isolé est en mauvaise compagnie."

07 juillet 2021 à 21:17:35
Réponse #45

Aleksi


Salut les copains,
Sur un sujet un peu similaire mais bien plus poussé, ca vaut le coup de jeter un coups d'oeil à ce que bricole Coco ; François nous en avait parlé ici : http://forum.davidmanise.com/index.php?topic=67330.0
Une petite vidéo sans prise de tête ni morale :
https://m.youtube.com/watch?v=8AythkboAeQ&t=685s

Ca n'est pas exactement ce que j'essaie de transmettre dans ce post (en gros, c'est ouvert à tous le monde, foncez) et moins accessible au quidam (je pense que dans sa recherche d'autonomie il manque celle monétaire, faire tourner un tel projet sans sponsors parait compliqué). Mais je le trouve hyper cool Coco, il donne la banane.

18 août 2021 à 21:22:50
Réponse #46

promeneur4d


En tant que non-marin, vivant loins des mers, une question que je me pose c'est les métaux lourds etc. qu'il y a dans les mollusques principalement et dans toute la chaine alimentaire.

Est-ce une question qui se pose?

Edit: Ah et un grand merci pour le partage!
Si 86% de la population d'un pays veut pas d'OGM dans les champs et qu'ils sont plantés quand même, peut on parler de démocratie?

23 août 2021 à 20:37:41
Réponse #47

Aleksi


Salut promeneur !
À vrai dire, je suis assez peu informé. Je veux dire par là, par rapport à ceux qui lisent beaucoup d'articles, de recherches, etc. Apparement, il serait bon de continuer à consommer du poisson, en variant les lieux de provenances, ce que je fais naturellement.
Je me dis qu'il est mieux de manger du poisson pêché par moi moi-même que de la viande de supermarché. Mais dans les faits (les effets néfastes de l'un ou de l'autre sur mon organisme), je n'en sais rien.

01 septembre 2021 à 12:57:06
Réponse #48

Pator


Salut !
Je me disais juste qu'il était bas sur l'eau. Sans aller jusque dans les glaces, personnellement je ne m'y sentirais pas forcément à l'aise dans le raz Blanchard ou même par mistral en Méditerranée. Mais c'est subjectif. Toi seul sais où tu peux aller avec.
Tes photos de transvasement de gaz m'ont rappelé des souvenirs : j'eu moi même fait ça, ça marche.
Comment s'appelle ton voilier ?
Et tu veux aller où avec ?

01 septembre 2021 à 14:35:56
Réponse #49

Aleksi


Salut Pator, merci pour ta contribution sur ce sujet !
Comme tu dis, très peu de franc bord (le bateau est bas sur l'eau), comme l'étaient les bateaux de cette époque. C'est un folkboat modifié pour avoir une hauteur sous barrot (hauteur de plafond en cabine) de un peu plus de 1,80m, parfaitement inhabituel pour un voilier cette taille / époque.

Ensuite, techniquement, et un avis qui ne regarde que moi :

Le "sentiment de sécurité" n'a rien à voir avec la sécurité réelle. Un bateau bas sur l'eau offre très peu de fardage (prise au vent), un avantage considérable dans le gros temps et au mouillage. Le vent nous "passe par dessus". Un petit voilier simple permet de ne jamais être dépassé par les évènements : je ne me suis jamais fais peur sur ce bateau car tout est toujours sous contrôle, la taille des voiles très facilement manoeuvrable par une personne seule, fatigué. Attention, je ne dis pas que ce n'est pas impressionnant ! Dans un petit voilier, le gros temps arrive plus tôt  :o. Ce pourquoi j'insiste toujours sur le fait qu'un petit voilier hauturier soit un voilier qu'on puisse mettre à la cape en une fraction de seconde, et qu'il soit stable ainsi sans attention particulière de l'équipage (autre que la veille habituelle, bien sûr). Un plus gros voilier dans les même conditions, pourraient (en fonction de différents facteurs) continuer à faire route.

Je ne parle même pas de l'échantillonnage, qualité de construction, finition, des bateaux 60's 70's versus moderne (enfin, cela dépend du budget que l'on puisse mettre).

Un exemple concret, navigation hivernale de 4 jours entre Portugal et Canaries. Départ en même temps que d'autres copains, sur des gros bateaux (11m, 12m, dériveur intégral en alu, etc). Aucun esprit de perf, mais bien sur, on veut bien faire marcher son bateau (deux potes sur un même bateau = équipage. Deux potes sur deux bateaux = régate  ;#). Sans compter les mauvais calculs de marée ou certain se sont planter dès le début avec leurs quilles méga profonde* (je cale 1,20 et si je touche, je fais plus mal aux cailloux que l'inverse), nous avons pris un méga  coups de chiens,  dès le deuxième jours (pas prévu) et le reste était une nave exigeante entre de très gros grains. Nos petites voiles nous permettent de toujours adapter notre voilure sans avoir la flemme ni trop se fatiguer (ariser 10+ fois par jours). Le plus gros nous l'avons passer à la cape pendant 6h, à alterner siestes, cafés et repas, tranquil. Nous sommes arrivés à destination frais, satisfait d'une traversée exigeante mais bien effectuée, sans jamais avoir sentis le moindre danger. On a retrouver à l'arrivée des potes épuisés, qui se sont fait peur, d'autres on fait demi demi-tour. Le debriefing était intéressant. Il ne sont arrivés "que" 6 heures avant nous, les bateaux léger, rapides, qui peuvent éviter Katrina  ;)
Quand au raz blanchard je te confirme que mon canote s'y s'entait parfaitement bien pendant l'hiver 2020 que j'y suis passé. Aucun bateau ne passe le raz sans casse si le plan de navigation n'est pas au point, petit ou grand...
Quand aux plans futurs avec ce bateau, je ne sais pas trop pour être honnête. J'en ai jamais vraiment fais, encore moins par les temps qui courent.

Notre plan le plus évident c'est de naviguer, vivre à l'escale et se demmerder, à priori.

Sur quoi navigues-tu ?
Au plaisir de te lire  :)

*Un bon voilier de voyage, à mon sens, doit avoir un tirant d'eau modéré et des appendices solides. Je cherche plus l'exploration d'endroits paumés que remonter à 11,45 degrés du vent... Statistiquement, et en toute honnêteté, si tu découpes en pourcentage la vie en mer . Tu passes plus de temps au près en pleins milieux de l'océan, ou au mouillage à essayer de trouver des coins tranquilles ?
Attention, je suis de ceux qui pensent que un bon bateaux doit pouvoir remonter correctement au vent dans des conditions scabreuses. Mais de la à faire du près un critère numéro 1 d'un bateau de voyage...

PS : mon bateau s'appel Feral
"According to the Oxford English Dictionary, "feral" has three meanings: "existing in a wild or untamed state"; "having returned to an untamed state from domestication"; and "of, or suggestive of, a wild animal; savage"."

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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