Salut Pator, merci pour ta contribution sur ce sujet !
Comme tu dis, très peu de franc bord (le bateau est bas sur l'eau), comme l'étaient les bateaux de cette époque. C'est un folkboat modifié pour avoir une hauteur sous barrot (hauteur de plafond en cabine) de un peu plus de 1,80m, parfaitement inhabituel pour un voilier cette taille / époque.
Ensuite, techniquement, et un
avis qui ne regarde que moi :
Le "sentiment de sécurité" n'a rien à voir avec la sécurité réelle. Un bateau bas sur l'eau offre très peu de fardage (prise au vent), un avantage considérable dans le gros temps et au mouillage. Le vent nous "passe par dessus". Un petit voilier simple permet de ne jamais être dépassé par les évènements : je ne me suis jamais fais peur sur ce bateau car tout est toujours sous contrôle, la taille des voiles très facilement manoeuvrable par une personne seule, fatigué. Attention, je ne dis pas que ce n'est pas impressionnant ! Dans un petit voilier, le gros temps arrive plus tôt
. Ce pourquoi j'insiste toujours sur le fait qu'un petit voilier hauturier soit un voilier qu'on puisse mettre à la
cape en une fraction de seconde, et qu'il soit stable ainsi sans attention particulière de l'équipage (autre que la veille habituelle, bien sûr). Un plus gros voilier dans les même conditions,
pourraient (en fonction de différents facteurs) continuer à faire route.
Je ne parle même pas de l'échantillonnage, qualité de construction, finition, des bateaux 60's 70's versus moderne (enfin, cela dépend du budget que l'on puisse mettre).
Un exemple concret, navigation hivernale de 4 jours entre Portugal et Canaries. Départ en même temps que d'autres copains, sur des gros bateaux (11m, 12m, dériveur intégral en alu, etc). Aucun esprit de perf, mais bien sur, on veut bien faire marcher son bateau (deux potes sur un même bateau = équipage. Deux potes sur deux bateaux = régate
). Sans compter les mauvais calculs de marée ou certain se sont planter dès le début avec leurs quilles méga profonde* (je cale 1,20 et si je touche, je fais plus mal aux cailloux que l'inverse), nous avons pris un méga coups de chiens, dès le deuxième jours (pas prévu) et le reste était une nave exigeante entre de très gros grains. Nos petites voiles nous permettent de toujours adapter notre voilure sans avoir la flemme ni trop se fatiguer (ariser 10+ fois par jours). Le plus gros nous l'avons passer à la cape pendant 6h, à alterner siestes, cafés et repas, tranquil. Nous sommes arrivés à destination frais, satisfait d'une traversée exigeante mais bien effectuée, sans jamais avoir sentis le moindre danger. On a retrouver à l'arrivée des potes épuisés, qui se sont fait peur, d'autres on fait demi demi-tour. Le debriefing était intéressant. Il ne sont arrivés "que" 6 heures avant nous, les bateaux léger, rapides, qui peuvent éviter Katrina
Quand au raz blanchard je te confirme que mon canote s'y s'entait parfaitement bien pendant l'hiver 2020 que j'y suis passé. Aucun bateau ne passe le raz sans casse si le plan de navigation n'est pas au point, petit ou grand...
Quand aux plans futurs avec ce bateau, je ne sais pas trop pour être honnête. J'en ai jamais vraiment fais, encore moins par les temps qui courent.
Notre plan le plus évident c'est de naviguer, vivre à l'escale et se demmerder, à priori.
Sur quoi navigues-tu ?
Au plaisir de te lire
*Un bon voilier de voyage, à mon sens, doit avoir un tirant d'eau modéré et des appendices solides. Je cherche plus l'exploration d'endroits paumés que remonter à 11,45 degrés du vent... Statistiquement, et en toute honnêteté, si tu découpes en pourcentage la
vie en mer . Tu passes plus de temps au près en pleins milieux de l'océan, ou au mouillage à essayer de trouver des coins tranquilles ?
Attention, je suis de ceux qui pensent que un bon bateaux doit pouvoir remonter correctement au vent dans des conditions scabreuses. Mais de la à faire du près un critère numéro 1 d'un bateau de voyage...
PS : mon bateau s'appel Feral
"According to the Oxford English Dictionary, "feral" has three meanings: "existing in a wild or untamed state"; "having returned to an untamed state from domestication"; and "of, or suggestive of, a wild animal; savage"."