Attention, pavé à venir...
Oui, ça pourrait venir d'une résonance électrique, mais je trouve surprenant qu'un seul appareil sur les trois soit impacté.
Il pourrait aussi s'agir d'un flux d'air froid aspiré à la jonction des pièces tôles chromées du réflecteur et qui les fait vibrer à basse fréquence.
Contrairement aux deux Calor dont la parabole est emboutie d'une seule pièce, le Thermor rectangulaire est constitué de trois éléments: un demi cylindre horizontal & deux panneaux latéraux en demi-cercles clipsés:
L'assemblage est plus complexe, donc plus susceptible de prendre du jeu. Comme il date d'une soixantaine d'années, c'est probablement le résultat d'une chute ou d'un choc.
Ce sifflement est inaudible quand je bricole à l'atelier, mais pénible au point de me déconcentrer pour lire ou faire de l'horlogerie.
Je verrai si on peut arranger ça la prochaine fois que j'ouvre une cartouche de joint haute température.
Je crois que tu n'as pas bien saisi la subtilité du truc.
Je pense être en capacité de saisir la notion de rayonnement des appareils low-tech qu'on utilise depuis dix ans...
Une source d'IR + une tôle réflectrice, c'est à peu près dans mes cordes...
J'ai également quelques notions en thermodynamique & mécanique des fluides, qui m'ont amené a repenser ce que tu sembles considérer comme des certitudes dans la suite de ton développement.
Ça ne "produit" pas des calories. Ça produit un rayonnement, lequel interagit avec les matériaux qu'il illumine. Il se trouve que le corps humain réagit très bien à ces longueurs d'ondes avec l'inconvénient que, comme à proximité des braises d'un feu de camp, tu "grilles" du côté du foyer et te les gèles du côté à l'ombre. (merci la couverture de survie tendue dans le dos !)
Bon, ça produit des calories car il faut que l'émetteur ait une certaine température pour émettre, mais c'est du bonus. C'est vraiment la notion de rayonnement qu'il faut appréhender.
D'ailleurs, la température produite se mesure avec des thermomètres spéciaux (j'en ai oublié le nom), les mêmes qu'utilisent les délégués syndicaux sérieux pour mesurer la température dans les ateliers chauffés par des tubes radiants.
Chill.
Lors de son achat en 2003, notre maison était une véritable passoire thermique & j'ai recherché des solutions alternatives pour la durée des travaux (qui s'annonçait longue car la baraque date de 1815, se trouve imbriquée en centre ville, et à proximité d'un monument historique impliquant des contraintes supplémentaires).
Je me suis donc tourné vers les radiants électriques & à pétrole.
Là, je parle des cubes à mèches catalysées de ce type:
Sur ce modèle, j'avais revu la carburation & amélioré le polissage de la parabole pour en augmenter les effets, mais ça n'a pas été une réussite...
Enfin techniquement si, mais il aurait fallu des pièces beaucoup plus grandes pour profiter de cette optimisation.
En effet, le rayonnement était devenu trop puissant: j'ai fait crever une plante à cinq mètres du poêle & la chaleur à fendu le plateau d'un secrétaire Louis Philippe encore plus loin...
Je me suis donc tourné vers d'autres méthodes pour utiliser les calories perdues: la thermodynamique et les capacités d'inertie de la fonte.
Je me suis procuré un poêle en fonte début 20ème dont le corps de chauffe était HS (seule son enveloppe aérée m'intéressait) et j'ai acheté un autre poêle à pétrole qui rentrait dedans sans modifications structurelles.
Vu de l'extérieur, ça donne ceci:
Et à l'ouverture: (le bouton de mèche rentre, je le retire juste pour que mes enfants ne le manipulent pas)
Niveau fonctionnement, c'est très simple:
Le poêle est posé sur une plaque d'acier doux, taillée sur mesure & posée sur le tiroir à cendres qui ne sert plus que de rangement aux accessoires.
Sur les cotés, j'ai laissé deux "cheminées" permettant à la thermodynamique naturelle d'aspirer l'air frais sous le poêle & de le diffuser chaud dans la pièce.
La structure fonte en losange étant légèrement conique & le plateau supérieur ralentissant le flux d'air, la dispersion se fait sur 360° et non plus uniquement de bas en haut comme d'origine avec l'appareil pétrole.
Au niveau du chauffage radiant, les fonctions restent inchangées, à cette différence qu'il devient possible de moduler l'intensité du rayon via les portes en fonte:
Même portes fermées, ces calories ne sont pas perdues. Elles irradient la fonte et mon chauffage radiant se transforme en chauffage à inertie.
En clair, plus de polyvalence pour la même dépense calorique.
D'un point de vue sécurité, grâce aux flux d'air latéraux, la fonte ne dépasse pas 140°C en mode inertie.
15 minutes après arrêt, la fonte est encore à 75°C et la chaleur qu'elle diffuse reste perceptible jusqu'à 3/4 d'heure (tout dépend du volume de la pièce et de son isolation).
Situé en partie basse, le réservoir chauffe beaucoup moins & reste manipulable à la main.
Après 19 années d'usage (parfois intensivement), la température de la cuve n'a jamais dépassé 45°, bien en dessous du point éclair du pétrole (62° pour celui utilisé).
Difficile d'évaluer le rendement, mais sur le long terme (bientôt 20 ans) je constate une baisse de consommation de 8 à 12% pour amener la pièce où il se trouve à 20° (par rapport au poêle pétrole utilisé en configuration d'origine).
Au niveau des modifications, rien de compliqué ni de structurel.
J'ai juste rectifié la tôle d'assise de quelques millimètres pour insérer le poêle dans le corps de chauffe:
Et dégagé le capteur-sonde de température pour qu'il ne déclenche pas intempestivement:
Étant plutôt satisfait du résultat, j’envisage la transformation d'un autre poêle ancien:
J'hésite encore entre le montage d'un radiant électrique dedans, et l'insertion de ce modèle à pétrole non radiant...
Il existe d'autres méthodes assez simples pour récupérer les calories perdues.
J'ai récemment bricolé, un "booster de poêle à bois" qui accélère & augmente la chauffe d'une chambre 23 m2, vous me dites si ça intéresse.