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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Un petit voilier. Une grande autonomie.  (Lu 14536 fois)

09 septembre 2021 à 23:08:14
Réponse #50

Chapolin


Passionnant ce fil, merci pour ces témoignages et au plaisir de continuer à en lire :)

21 juillet 2022 à 13:01:30
Réponse #51

Aleksi


Comme je l'avais dit, voici mon avis sur les bons bateaux de voyage pour partir demain et longtemps. Je vous conseil de lire, ou relire certains de mes messages précédent dans ce topic dans lequel on trouve certains élements intéressants.

Alors qu’est-ce que j’entends par un bon bateau ? C’est comme un bon couteau : Ça dépend.

Ça dépend de plusieurs facteurs, pratiques et personnels. Ce qu’il convient de faire donc c’est de préciser à nouveau le contexte dans lequel j’écris ce post :

Pouvoir partir le plus rapidement possible avec un voilier marin, sans passer la moitié de sa vie à préparer et économiser pour le projet et finalement ne jamais le réaliser. Ensuite, on se démerde en cours de route. C’est l’aventure quoi, pas de garantie, pas rose tous les jours. Allons-y donc avec les caractéristiques du bateau que l’on cherche pour commencer sérieusement une vie peu sérieuse de vagabond des mers :

-Un bateau ancien. (Fin des années 60 jusqu’aux années 80).
Ce premier point pour des raisons évidentes de budget. Beaucoup de bons bateaux de ces années sont trouvables entre 5000 et 20000 euros, en fonction de la taille, de l’état, de l’équipement, de la situation perso du vendeur, etc.

Mais le budget n’est pas le seul point. La qualité de construction de l’époque était incontestablement meilleure. Les matériaux, moins chers, étaient utilisés très généreusement. Les bateaux construits proportionnellement à une météo généralement imprévisible. Aussi, dans le cas des premières coques en fibres (comme le mien), on construisait les coques aussi épaisse que des planches en bois, le matériel précédemment utilise (par ignorance et manque d’expérience). Des bateaux par balles quoi. La grande majorité des bateaux de cette époque sont encore à flot. Je ne crois pas qu’on puisse parier sur les voiliers nouvelles générations dans 50 ans…

-Un petit bateau ! (entre 26 pieds et 32 pieds, en solo ou en couple, voir même petite famille)
Petit bateau, petit problème. C’est une chose que d’acheter un bateau, autre chose de le maintenir. Ne pas tomber dans le piège de voir trop grand, au risque de se retrouver esclave de l’objet et ne rien apprécier de ce nouveau mode de vie !

Ne pas chercher le plus grand bateau que notre budget nous permette d’acheter. Chercher le plus petit voilier dans lequel on se sente capable et confortable de vivre. À prix égal, on en sortira avec un voilier en bien meilleur état et quelques ronds de cotes en plus pour voir venir les quelques premiers mois de navigation (et les petits travaux inhérent avant un départ).

Un petit voilier est plus facilement maniable, surtout quand le vent forcit et qu’on est en équipage réduit. Paradoxalement, c’est un élément de sécurité majeur. Petit voilier, petit gréement, petites voiles, moins de pression, de force, d’usure, de casse, etc. On se permet de réduire et renvoyer de la voile 20 fois par jours si nécessaire, sans trop d’effort. Regardez les gros bateaux affaler les voiles dans un grain, et rentrer au moteur jusqu’au port juste par flemme de renvoyer la toile et continuer glorieusement à la voile !

Aussi, on navigue beaucoup plus avec un petit bateau. Facile à bouger à la voile, on change de mouillage sans arrêt en fonction des humeurs (les nôtres et celles de la météo) pendant que les gros voiliers font ventouses durant des semaines au même mouillage.

Un petit bateau pour un vrai retour au minimalisme. On ne s’encombre que du strict nécessaire (ça, c’est personnel).

Enfin, un petit bateau, c'est l’aventure.

-Des appendices solides (Quille, safran).

Ne pas oublier, on parle de voiliers de voyages avec un fort potentiel à passer au-dessus de fonds douteux, de croiser des filets de pêche, des casiers, etc. Penser 4×4 passe partout. À éviter donc les safrans suspendus et les quilles trop longues, trop fines, trop faibles, etc.

À privilégier :

-Un lest encapsulé à l’intérieur d’une longue quille. Vous pouvez taper du caillou et regarder les dégâts, sur les cailloux…

-Ou, une quille plus moderne, mais avec un angle d’attaque relativement prononcée et un lest tenu par deux rangées de gros boulons en inox.

-Un safran repris sur le tableau arrière (comme c’est le cas de certaines quilles longues), indestructible, facile à réparer, et offre l’option à ne pas dénigrer de pouvoir confectionner soi même le plus simple et plus économe des régulateurs d’allures (pilote automatique mécanique fonctionnant avec le vent, en gros)

-Ou, un safran repris sur un aileron arrière

-Un gréement simple !

Oui moi aussi, je me verrai bien capitaine d’un fameux trois mats, “à l’abordage !” etc. Mais restons raisonnable. Le bateau est notre outil, nous ne sommes pas son esclave. Un gréement simple donc, moins de mats, de câbles, de cordages, de poulies, etc. Moins d’usure, de casse, de potentiel point faible. On a vite fait le tour des point vitaux. Pas cher à remplacer.

On veut alors un simple sloop (un mat, une grand voile, une voile d’avant), un mat pas trop haut avec un seul étage de barre de flèche. On fait difficilement plus simple (sauf si l’on fait soi-même, autre vaste sujet).

Avec ces lignes directrices, on peut partir voyager à la voile demain avec notre premier bateau. Ne pas rester bloque en préparation, partir dès que possible ! Pas forcément loin, on s’en fout, on parle du mode de vie, pas du cocktail aux caraïbes. En chemin et en fonction des sous, on améliore le bateau. Et petit a petit, on peut aller plus loin si on veut.

Voir en PJ deux bateaux radicalement différents, mais deux très bon candidat qui illustrent parfaitement bien les points précédents : le Halcyon 27 (mon bateau  :)) et le Centurion 32

Ensuite, une petite liste de bateaux qui à mon humble avis, font très bien le taf pour du voyage au long cours et vie à bord. Certain sont plus confortables que d’autres, différents budgets, etc. Un First 30 par exemple est un bateau marin, bon marcheur, trouvable partout en France a un prix autour de 10 000 euros. Beaucoup ont navigué autour de l’atlantique, d’autres autour du monde, dont au moins un à ma connaissance en passant par la Patagonie.

Il en existe des centaines d’autres, mais ça donne une idée pour illustrer les points précédents.
Halcyon 27
Albin Vega
Rival 31 (et 32)
Contest 31 HT
Durfour Arpege
Dufour 31
Nicholson 31 (et 32)
Contessa 26
Contessa 32
First 30
Alberg Rassy Monsoon

Au plaisir de répondre à vos questions !

12 octobre 2022 à 04:45:13
Réponse #52

psydomos


Ah! magnifique sujet qui m'a rappelé mes années d'apprentissage sur un vieux quillard acier copie d'un vieux grément ayant gangé l'américa cup dans les années 30. le genre de coque ou quand tu vires, tu pousse à mort et il se passe rien pendant 10 secondes puis d'un coup tu fais presque un tête à queue  ;#

Un peu de nav durant les vacances avec le beau-père de mon meilleur ami, en mode galerien entre le petit port de Le Bono du golfe du Morbihan et l'île de Houat, étant ado à la fin des années 90. On avait que des pneus comme parebat, la terreur quand on arrivait dans les ports, devant toutes ces jolies coques immaculées  :blink: :doubleup: :lol:

J'ai beaucoup regardé les folkboat à une époque, c'est des voiliers mythiques, mais je revais (encore aujourd'hui) d'un ovni 40. J'ai failli m'acheter un first 22 et le mettre dans un container pour naviguer ici au Brésil, avant le covid, ça se trouvait pour pas trop cher encore, le plus petit avec une cabine de proue dans mes moyens, mais c'était trop galère.

Pour la cuisine, tu utilises aussi un barbeuc marin du genre vielle jante? c'est top pour les grillades de la pêche du jour au mouillage!

Si tu repasses un jour le long des côtes du Brésil, tu es le bienvenu pour une escale!

"Je sais que je ne sais rien" Socrate
"Le progrès est ce qu'on en fait, confier son dernier souci à des milliers d'inconnus qui n'en n'ont rien à foutre ou permettre de vrais moments de vie démultipliés.."
Patrick, o "cacique" do CEETS

22 mars 2024 à 12:18:09
Réponse #53

Aleksi


Tu n'as même pas un régulateur d'allure style "Moitessier" ?

Salut Krapo ! Je te réponds ici pour éviter de polluer l'autre sujet et la conversation sur les boussoles. Non je n'ai même pas un fletner relié en direct à un aérien, autrement dit un "régulateur Moitessier". J'utilise ce que les anglophones appellent "sheet to tiller self steering", autrement dit une petite trinquette hissé sur le bas étais et bordé à contre avec un bout partant du point d'écoute passant par deux poulies avant d'être frappé sur la barre sous le vent. La barre au vent* est maintenu centrée par des tendeurs élastiques (j'utilise du tube chirurgicale, tendeurs, chambre à air, gomme de fusil de chasse sous-marine, etc). Pour référence, c'est que Tabarly à fait lors de sa fameuse victoire en transat' Nord après que son régulateur d'allure ai justement lâché. Il faut juste des poulies, des élastiques, et de la patience/ connaissance en réglages fin de son bateau). Lowtech au max. Ca marche sous toutes les allures (plus ou moins bien plein vent arrière) et a l'avantage de marcher par vent très faible ! Mon bateau actuel est une pirogue double relativement légère, plus grande que Joshua pour une fraction de son poids. Moitessier par petit temps affalaient les voiles, moi je peux encore naviguer. Ce sont deux types de bateaux incomparables, avec chacun leurs avantages et inconvénients (je ne visiterai pas le Cap Horn avec mon bateau actuel  ;#)

*J'ai deux safrans car je navigue désormais sur une pirogue double faite maison, bushcraft style  8). Pas encore eu le temps de raconter ça. Mais comme tu aimes les Moitessieries, mon mât aussi est un poteau électrique  ;#

23 mars 2024 à 09:46:48
Réponse #54

Krapo


+++ sur une pirogue double faite maison, bushcraft style  8). Pas encore eu le temps de raconter ça. Mais comme tu aimes les Moitessieries, mon mât aussi est un poteau électrique  ;#

 :doubleup:

Si tu  as une photo de ton "frêle esquif" ! ;)
Laissons glouglouter les égouts !

24 mars 2024 à 13:28:39
Réponse #55

Aleksi


Salut, je galère avec les photos car ma connexion est mauvaise et je serai hors ligne pour assez longtemps ensuite. Je partage un article écrit par ma compagne pour oceanographic magazine qui résume l'esprit récup', improvisation etc. Il date un peu, on a pas mal navigué et avons fait quelques modifs depuis
(en Gambie notamment), toujours à base de bois brute, récup et de cordages. Promis je développerai un jours ici, j'attends d'accumuler plus d'expérience pour un retex complet et honnête  :)
https://oceanographicmagazine.com/features/voyage-to-the-wild/
« Modifié: 24 mars 2024 à 13:52:46 par Aleksi »

24 mars 2024 à 15:24:19
Réponse #56

Krapo


+++Je partage un article écrit par ma compagne pour oceanographic magazine qui résume l'esprit récup', improvisation etc. +++

 :yeah:  :]]
Laissons glouglouter les égouts !

25 mars 2024 à 14:23:30
Réponse #57

Shirokuma


(…) mon mât aussi est un poteau électrique  ;#
Wow. Magnifique projet !
  :doubleup:
« Modifié: 25 mars 2024 à 15:13:13 par Shirokuma »
“L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte.” Confucius

19 mai 2024 à 16:44:06
Réponse #58

Aleksi


:doubleup:

Si tu  as une photo de ton "frêle esquif" ! ;)

Salut Krapo, voilà une toph prise pendant notre transatlantique  :love:

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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