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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Résumés de lecture  (Lu 42614 fois)

05 octobre 2011 à 05:51:44
Lu 42614 fois

DavidManise


Salut à tous,

J'ai eu une idée, au lieu de dormir, cette nuit : nous sommes plusieurs ici à prendre des notes au cours de nos lectures.  Ces fiches de lectures pourraient bénéficier à tous.

1) ça permettra aux flemmards de s'instruire ;
2) ça permettra aux bons bouquins d'être achetés (si le résumé est intéressant, on ira lire tout le bouquin, pour plusieurs d'entre nous) ;
3) ça évitera qu'on achète les bouquins de m*rde (bah ouais ils méritent pas !!! ;)) !
4) ça fait une traduction express pour ceux qui ne maîtrisent pas l'anglais / japonais / serbo-croate / dialectes hmong...

Je vous propose donc de balancer vos résumés de lecture dans ce fil :)

Je lance le bal pour donner un peu le format et le ton, après vous adaptez comme bon vous semble.

Ciao ;)

David
« Modifié: 05 octobre 2011 à 06:08:38 par DavidManise »
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05 octobre 2011 à 05:57:18
Réponse #1

DavidManise


Auteur : Amanda Ripley
Titre : The Unthinkable: Who Survives When Disaster Strikes - And Why
Objet : Etude du comportement humain en situations extrêmes

@ Samuel Henry Prince, sur la catastrophe d'Halifax (explosion du Mont Blanc en 1917 qui a rasé la ville) - pionnier de l'étude des comportements humains en situations de catastrophes.

DENIAL (Déni)

- Les gens ne paniquent généralement pas, ils sont amorphes, apathiques : déni.
- Les gens ont l'habitude des fausses alertes, des faux dangers, et que "ne rien faire" suffise.  Par expérience ils ont maintes fois constaté que ça fonctionne (sinon ils seraient morts).  Donc "statistiquement" l'apathie fonctionne, et ils se raccrochent à leur expérience.
- Dissociations fréquentes : pas de sensations, pas d'émotions, cécité partielle, sélection sensorielle, exclusions sensorielles, impossibilité de reconnaître certaines formes / informations
- Le déni limite les perceptions, mais reste un outil de survie : il laisse souvent passer les seules informations "évolutionnistement pertinentes" pour un comportement adapté.  Parfois il a tort et prive d'infos vitales.  

RISQUE

- Katrina : ouragan plus faible en intensité que Camille en 69, mais bcp plus meurtrier --> le contexte géographique avait changé (marécages asséchés, etc.).  75% des morts avaient + de 60 ans, et AVAIENT SURVECU SANS PROBLEME A CAMILLE.  Biais de l'expérience...
- Notre évaluation du risque n'est pas souvent rationnelle.  
- Prise de décision intuitive (rapide et stéréotypée) vs. prise de décision analytique (lente mais plus juste)

- Analyse de risque rationel = probabilité x conséquence.  Notre analyse de risque est plutôt "probabilité x gravité x facteur cauchemar/optimisme".
- Facteur cauchemar = incontrôlabilité + inconnu + imaginabilité + souffrance prévisible + injustice + grande échelle...  a risque égal, on aura tendance à surévaluer un risque si on n'a pas de contrôle sur lui, si on peut en imaginer facilement les détails graphiques, etc.
[/b]- Une vraie analyse du risque implique souvent un changement de comportement, qui induit à son tour un stress.  La résistance au changement facilite les biais dans notre appréciation du risque.
- Nous nous surévaluons : 90% des conducteurs pensent être un meilleur conducteur que la moyenne...

- l'irrationalité et l'affect ont un rôle réel dans la prise de décision rationnelle : on "sent" qu'une solution est bonne logiquement.  Les émotions et intuitions nous guident vers des problèmes ou des zones où notre pensée analytique sera souvent bien employée, etc.

@ Antonio Damasio...

@ Dennis Mileti (disasters by design) --

- le public ignore systématiquement les risques à faible probabilité mais haute gravité.

- pour ne pas alarmer, et pour la paix sociale, les autorités évitent de motiver les conduites à tenir en cas de catastrophe par des "pourquoi".  On n'explique rien, on maintient l'ignorance des gens, et de fait ils ignorent les consignes aussi...

- la confiance des autorités et la décentralisation des compétences est la seule issue viable pour ce qui concerne les systèmes d'alerte et de prévention efficaces.  Les gens doivent savoir pourquoi c'est dangereux, et comment minimiser le risque individuellement.

@Bruce Scheier : si c'est dans les nouvelles, ça ne constitue pas un vrai risque.  C'est de ce qui est devenu tellement banal pour ne plus être aux nouvelles qu'il faut se préoccuper en priorité : accidents de voiture, violence domestique, cancer, maladies coronariennes, etc.

PEUR

@ Joseph Ledoux, The emotional Brain

- la peur est primitive, et nous avons des réponses précises, inscrites en nous et innées, qui permettent de la décharger.
- la peur limite nos possibilités.  L'entraînement et la répétition permettent d'y pallier.

[a suivre...]
« Modifié: 05 octobre 2011 à 06:11:24 par DavidManise »
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05 octobre 2011 à 08:47:07
Réponse #2

DavidManise


Le plus simple, c'est de faire genre "EN COURS"...  et de poster l'article.  On peut ensuite venir le modifier pour compléter.  Après, si y'a des doublons c'est pas nécessairement un mal.  Un résumé, c'est forcément personnel, et donc on peut aussi penser que deux résumés valent mieux qu'un, surtout s'ils sont courts ;)

Ceci dit, bon point.  Un exemple (réel) de ce que je propose juste ci-dessous.

Ciao ;)

David
« Modifié: 05 octobre 2011 à 08:53:04 par DavidManise »
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05 octobre 2011 à 08:50:49
Réponse #3

DavidManise


« Modifié: 27 mars 2012 à 14:09:40 par DavidManise »
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27 mars 2012 à 14:09:45
Réponse #4

DavidManise


MEDITATIONS ON VIOLENCE

Par Rory Miller -- Meditations on Violence: A Comparison of Martial Arts Training & Real World Violence


Nous sommes ce que nous sommes, pas ce que nous PENSONS être...
La violence est ce qu'elle est, pas forcément ce qu'on nous en a dit...
--
Avant de commencer...

On est responsable de sa propre sécurité
L'expérience et le bon sens sont plus importants que tout ce que vous
disent les "experts"

Définition de l'expert
- Celui qui a tout vu et qui ne veut plus rien apprendre de neuf, car
il ne serait plus un expert
- Celui qui a fait toutes les conneries imaginables dans un domaine
restreint, et en est sorti plus humble...
---
Le cours est divisé en sept modules

1. Comprendre...

La violence est comme un éléphant...

Le poème de John Godfrey Saxe* - a propos de la bêtise des hommes qui
discutent de la nature des dieux et de la religion.
Quatre aveugles, reconnus pour leur sagesse, touchent une partie d'un
éléphant et expliquent comment est l'animal.
Tronc - trompe - flanc - oreille...

Un sport de combat "ordinaire" apprend autant sur la violence que
"Dumbo" sur les éléphants.

Un éléphant est un énorme animal. Quand on est à coté, on peut se
faire écraser sans rien pouvoir y faire. C'est pour cela que la cécité
est un avantage. On a le sentiment de la sécurité.
---
Définition de la self-défense

 - Se sortir d'un mauvais pas, ou on est arrivé par manque de chance
ou par bêtise.
 - Difficile à entraîner à cause de l'élément de surprise, et parce
qu'on peut être blessé avant de se rendre compte de la situation.
  - Le plus important est de sortir de la transe (surprise, choc)
  - L'état d'esprit idéal est une réponse conditionnée pour les
premières secondes de l'attaque, et la rage...
---
Différencier Self-défense, duel, sport, combat, assaut, progrès
spirituel, fitness (tableau)
---
2. Penser...
---
Quelques éléments d'élite développent un mental de prédateur. Il faut
de la confiance et du respect pour amener une équipe à ce niveau
mental. Bon nombre d'équipes spéciales le simulent par un entraînement
sévère sous la férule d'un chef doté dudit mental.
Les vrais prédateurs sont imprévisibles et inquiètent leurs
supérieurs. Ils font le travail, mais ignorent tous les paramètres et
les règles d'engagement qui ne leur semblent pas importants. C'est
pour cela qu'ils sont adulés quand on a besoin d'eux, et marginalisés,
ignorés ou mis sur la touche quand le combat se fait rare.
Le mental de prédateur est un choix. Personne ne fonctionne comme un
prédateur en permanence, car ce n'est pas socialement acceptable.
---
Une des limitations des femmes est qu'elles n'ont pas la force pour
blesser quelqu'un de plus grand et de plus fort qu'elles. Si on prend
l'analogie d'un bonhomme de 120 kilos de muscles qui tient un chat.
Est-ce qu'il peut tuer le chat ? Et si on lance un seau d'eau sur les
deux, que se passe-t-il ? Qui gagne ?
--
Attention aux limitations de l'éléphant. Quand ils sont petits, ils
sont attachés avec une chaîne. Quand ils sont plus grands, la chaîne
reste la même, et l'éléphant pourrait la rompre. Mais comme il a
appris étant petit que la chaîne était incassable, il n'essaye même
pas.
--
La boucle OODA

Observer - Orienter - Décider - Agir

   Observation - "Son poing grandit..."
   Orientation - "Ca veut dire qu'il se rapproche - je suis attaqué..."
   Décision - "Qu'est-ce ce que je fais ? Je bloque ou j'esquive ?"
   Action - Esquive...

Le piège de l'observation... "Pourquoi ?"

   Observation - "Sa main grandit..."
   Orientation - "Il m'a frappé... Pourquoi ?"
   Observation - "Son autre main grandit..."
   Orientation - "Il m'a frappé à nouveau - c'est une combinaison...
Pourquoi ?"
   Observation - "Mon genou vient de s'effacer..."
   Orientation - "Il donne aussi des coups de pied... Pourquoi ?"

Le piège de la décision... La loi de Hicks

   Observation - "Son poing grandit..."
   Orientation - "Ca veut dire qu'il se rapproche - je suis attaqué..."
   Décision - "Qu'est-ce ce que je fais ? Je bloque ou j'esquive ? Je
bloque ou j'esquive ? Je bloque ou j'esquive ?"
   ...

Il faut réduire les temps intermédiaires en programmant trois
mouvements simples...

Plan de l'agresseur de la petite nana...

   1. Je l'attrape par les cheveux...
   2. Je la gifle quand elle crie...
   3. Je la gifle encore jusqu'à ce qu'elle se taise...
   4. Je l'embarque dans le coin...
   5. Je lui arrache ses vêtements...
   6. etc.

Réalité

   1. Je l'attrape par les cheveux...
   2. Mon nez explose dans un geyser de douleur et de sang...
   ...

3. La dynamique de la violence

   Le combat rituel
       Les femmes n'ont pas la programmation du combat de coqs - pas
de limitation...
       Un homme qui agresse une femme cherche à établir une
domination sur elle. Si elle résiste, elle sera punie...
       "T'es mignon... tu n'as pas besoin de me violer..." (les
femmes apprennent très jeunes à manipuler les hommes, ce qui
fonctionne habituellement en société)
       La femme va se débattre, pas se battre...
       Si une femme se défend, cela doit être total... (Un petit
plus, la majorité des assaillants renoncent quand ils rencontrent une
résistance inattendue)

   Le combat rituel collectif - l'effet de groupe
       Dépersonnalisation de la victime - toute action (supplier, se
battre, rester passif) est interprétée par le groupe comme une preuve
de "différence" et justifie une escalade

       Solutions
           - jouer la folie
           - établir un contact personnalisé avec l'un ou l'autre des
agresseurs
           - "Cours, Forrest, cours..."
           - jouer le mort
           - contre-attaque d'une violence inouïe, pour effrayer le groupe

   La violence du prédateur
       La victime est de la viande...
       Deux techniques
           Embuscade - Se rapprocher le plus possible et vaincre la
victime physiquement et mentalement avec une attaque rapide et
vicieuse
           Utiliser un prétexte social pour se rapprocher de la
victime, puis procéder comme ci-dessus...

   Note - Deux types de prédateurs
       - Ceux qui ont un but (argent, viol, réputation, drogues)
       - Ceux qui vivent un trip de fantasme (viol, torture, meurtre)

Quatre vérités de base de l'agression

   plus près
   plus vite
   plus soudainement
   avec plus de puissance

   que l'on imagine...

Le cocktail chimique

   Conditionnement de la préhistoire...
   La courbe d'adrenaline de l'homme et de la femme...
   Comment lutter contre le conditionnement...

Le contexte de la violence
   Le contexte :    La lumière sur le cafard
   L'endroit : alcool et drogue
   Où les jeunes gens se rencontrent : combat rituel individuel et collectif
   Où le territoire est un enjeu : Alsace-Lorraine, mon coin de bistrot

   Les attaques de prédateurs se passent dans les endroits isolés
   La scène de crime secondaire
   La pêche à la victime dans la foule (isoler celle qui ne se défend pas)

La self-défense c'est garder son style de vie...

   Mieux vaut éviter que courir...
   Mieux vaut courir que désescalader...
   Mieux vaut désescalader que se battre...
   Mieux vaut se battre que de mourir...

   La self défense est une petite liste de choses qui peuvent sauver
quand on s'est fait avoir...

L'agresseur
   Organisé ou désorganisé

L'adversaire désorganisé
   Personne d'intelligent n'a jamais perdu un combat face à quelqu'un
qui dit qu'il va vous botter le cul...

Les prises d'otages
   Les abrutis
   Les cinglés
   Les fanatiques et les extrémistes
   Ceux qui veulent mourir
   Les terroristes consommables
   Les prédateurs méthodiques

Les principes
   Plus ça dure, mieux c'est... (sauf pour les prédateurs méthodiques)
   Redevenir une personne...
   Empathie

   (sauf pour les terroristes consommables)

   Si on peut fuir, il faut le faire, même si ça signifie laisser sa
famille derrière...

   La notion du "déclencheur" (scotch, cordes...)

Quand la violence débute...
   Courir (tôt, et vite)
   Se cacher
   Se battre

Entraînement
   Entraînement au contact inopiné
   Entraîner à peser sur le bouton
   Travailler avec un tempo réaliste
   S'habituer à prendre des coups, et à se faire toucher en
particulier au visage
   Instruire le bon sens (mouvement de charge derrière le mur)
   Interdiction de se rendre
   Adapter les quatre vérités dans l'entraînement

Les phases d'entraînement

   Phase 1 - Longtemps avant l'agression - comprendre les conditions-cadre
   Phase 2 - Avant l'agression - comprendre l'environnement
(prédateur, criminel, violence) désescalader
   Phase 3 - le déclencheur
   Phase 4 - sortir de la transe
   Phase 5 - le combat
   Phase 6 - la suite (les trois combats)

Les déclencheurs
   - tentative d'entravage
   - menace d'un enfant avec une arme
   - tentative de viol
   - tentative de déplacement vers une scène de crime secondaire
   - si l'adversaire isolé pose son arme
   - si je vois une sortie et que l'adversaire ne me surveille pas

Il est autorisé
   - de se défendre
   - d'être impoli
   - de survivre, quel qu'en soit le prix
   - d'agir quand l'adversaire va dégainer une arme
   - de gagner, et de décider ce qu'est la victoire

6. Faire en sorte que ça fonctionne...

7. Après

La violence est différente du danger.

Pour la majorité des gens, il est plus facile d'entreprendre une
activité avec du danger physique qu'avec un risque social.
Les risques du rappel, du rafting, de l'escalade, du ski, etc. est un
danger physique.
Il n'y a pas de danger à parler devant une audience, mais la peur est
réelle. C'est le "moi" qui est mis en danger.
La violence montre le monde tel qu'il est et non tel qu'il devrait être.
Survivre à la violence laisse fréquemment des blessures physiques, qui
se guérissent. Mais ce sont les croyances de base, à propos de la vie,
des autres et de soi-même qui sont endommagées. La personne est en
vie, mais ne sera plus jamais la même. Son identité, son histoire
qu'elle a mis toute sa vie à bâtir, est endommagée. Ce n'est pas
tangible, mais bien réel.

La violence fait davantage de dommages psychologiques que physiques
parce qu'elle est devenue rare. Pour la majorité des gens qui vivent
dans les pays industrialisés occidentaux, la violence ne touchera
jamais leur vie. Les médias ont fait par contre un excellent travail
pour nous convaincre que nous vivons dans un monde violent et
dangereux. Ils nous ont convaincus que le passé était plus simple, et
plus pacifique,  que les guerres étaient civilisées, et qu'il n'y
avait pas de tueurs en série. C'est faux.

Que se passe-t-il quand on a eu un incident. Comme quand on a perdu
une dent et qu'on ne peut s'empêcher de tâter le trou. On revit
l'incident, encore et encore, en pensée. Et cela continuera jusqu'à ce
que l'esprit rationalise la chose, y compris la découverte d'une
meilleure solution.

Une chose à savoir est que dans un cas vraiment grave, où quelqu'un a
été tué ou violé, on arrive à tourner la page, quelle que soit le
déroulement de l'incident. Que la réaction ait été parfaite,
imparfaite ou inexistante, on arrive à tourner la page.

Cela peut sembler insensible. Mais les humains ne sont pas des
machines qui tombent en panne et qu'on répare. Les humains sont des
créatures. Quelque chose leur arrive, et ils en sortent grandis.
Parfois bizarrement, mais ils grandissent. La violence n'a pas de
signification particulière. C'est juste un fait. Nous essayons de
rationaliser, et on le fera si on peut, mais parfois il n'y a pas de
raison, pas de logique, pas d'explication pour la victime.

Cela prend du temps, mais les incidents deviennent une part de
soi-même. Pas quelque chose qui s'est passé, juste une part de
soi-même. Tout ce qu'on a fait, pas fait ou voulu faire, est un poids.
On peut appeler ça la "culpabilité du survivant"... ou le "stress
post-traumatique". Reste que le taux de suicide parmi les survivants
et les premiers intervenants est notablement plus important que la
moyenne générale donnnée d'une population.

Les gens vous regardent différemment. Ils aimeraient demander "Comment
c'était..." mais ils n'osent pas. Alors ils se taisent. On reconnait
le silence et le regard, et on prend ça comme un reproche ou une
accusation.

Il vaut la peine de discuter avec un spécialiste. Et avec d'autres
personnes qui ont vécu des incidents similaires. Il faut également en
parler à ses proches, plutôt qu'ils fantasment sur ce qu'on a vécu, et
se murent dans le silence. Ne pas parler après l'incident est
l'équivalent de ne rien faire pendant l'incident.

Tout ce qu'on ressent après un incident est normal. Ces situations
sont si rares qu'il n'y a pas de réponse standard. Il y a des
réactions qui sont plus fréquentes que d'autres. C'est tout.

Ces réactions peuvent rendre la vie moins plaisante qu'elle était
avant. Le problème est de changer et de grandir, pas de guérir. La
question est de savoir si la personne le veut...

L'exposition à la violence, et en particulier l'exposition à une
violence répétée, change les gens. Au mieux, la peur de la mort, et la
décision de se battre permettent de clarifier dans l'esprit ce qui
vaut ou ne vaut pas la peine de mourir pour. Cette clarté est très
puissante.
Il devient difficile de parler aux gens. Le cadre de référence a changé...

Mais au moins, on apprend ce qui compte réellement dans la vie. C'est
aussi ça, grandir.
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27 mars 2012 à 18:59:11
Réponse #5

gurdil


Merci David pour tous ce travail!

27 mars 2012 à 19:38:55
Réponse #6

DavidManise


Hésitez pas à poster aussi, au lieu de polluer avec des mercis ;)

David
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13 avril 2012 à 10:44:45
Réponse #7

Bomby


Salut,

bon, le rapport avec les thèmes du forum n'est pas forcément évident, mais il me semble que les problématiques de choix et de décision reviennent quand même ici de façon relativement récurrente, alors comme j'ai en fait un résumé de lecture tout prêt sur ce sujet (fait par ailleurs dans un autre contexte), je le poste à toutes fins utiles ci-dessous...

Cordialement,

Bomby

PS : Désolé,  c'est sans doute un peu long pour ce qui est attendu ici...


Résumé : Pratiques de la Décision.

Pratiques de la Décision (développer ses capacités de discernement)
Laurent Falque et  Bernard Bougon, éditions Dunod, 2e edition.



L’ouvrage se propose de donner un éclairage sur la prise de décisions en proposant, sans prétendre l’imposer, une méthode différente, ayant cependant la caractéristique d’être plus adaptée aux réels dilemmes qu’aux décisions de la vie courante…
L’ouvrage ayant une finalité pratique entrepreneuriale, il vise naturellement a priori les situations professionnelles. Beaucoup d’éléments sont cependant transposables à d’autres domaines.

Pour proposer l’éclairage en question, l’ouvrage procède en plusieurs étapes :

•   D’abord un état des lieux des pratiques courantes, utilisées selon les contextes et personnalités :
   o   Description des méthodes classiques de prise de décisions.
   o   Description des pièges classiques de la décision.

•   Ensuite, une description de la méthode proposée :
   o   Remettre en cohérence les niveaux de décisions.
   o   Choisir une finalité.
   o   Clarifier la question résidant dans un dilemme.
   o   Discerner les « attracteurs » (les biais).
   o   Délibérer.
   o   Confirmer le choix.

J’essaie de résumer ces points principaux ci-après selon le point de vue des auteurs, souvent à partir des définitions données par les auteurs eux-mêmes, en rajoutant en italique quelques commentaires personnels.

1. Etat des lieux.

1.1 Méthodes classiques de prise de décisions.


Selon les auteurs, on peut généralement retenir 4 grands types de « méthodes » de décisions, qui seront plus ou moins présents dans nos grandes ou petites décisions…

•   Le « choix satisfaisant » : le processus consiste en réalité simplement à retenir la première solution aperçue permettant de répondre à l’objectif fixé et donc de satisfaire au problème à résoudre, quitte à revoir les objectifs à la baisse si on ne trouve rien qui satisfasse réellement à l’objectif initial. Ceci correspond à un modèle de décision rapide et pragmatique, qui cependant nous cantonnera a priori à des domaines familiers…

•   L’approche politique de la décision : l’entreprise est considérée comme une coalition entre des acteurs aux intérêts divergents, au sein de laquelle le dirigeant joue un rôle d’arbitre. Les individus et les groupes mettent en place des comportements pour coopérer, pour isoler ou pour affronter les autres acteurs de la décision. Les stratégies résultent des intentions plus ou moins avouées de chacun. Le décideur doit dans cette approche garder un rôle d’arbitre. Ceci correspond à un modèle de décision de compromis calculé.

•   Le modèle de la corbeille : sont mélangées, dans la « corbeille » du choix, mes problèmes en attente, les solutions possibles à des problèmes qui se poseraient éventuellement, des acteurs qui rentrent et qui sortent et des occasions à saisir… La décision résulte de ce qui tout à coup m’apparaît comme compatible entre ces différents « objets » qui transitent… Ceci correspond à un modèle de pure opportunité à court terme.

•   La méthode rationnelle : la méthode rationnelle est un processus d’analyse d’un écart important entre une situation constatée et un but recherché. Toutes les alternatives sont décomposées pour que tout ce qui n’est pas évident soit décliné en options simples. « L’arbre de décisions » me sert de support pour conduire un raisonnement rationnel qui permet de ne rien oublier. Une « table de pondération » m’incite à définir des critères de choix subjectifs. J’attribue ensuite une note à chacune des options, pour chaque critère. La solution que je choisis est celle dont le total de points est le plus important. Outre que ceci ne peut être aisément décliné pour les décisions quotidiennes, ceci correspond à un processus rationnel modélisé, en théorie idéal, et dont les insuffisances (insatisfaction du choix rationnel, absence de perspective au-delà du but recherché) mettent à contrario en valeur l’intérêt du discernement par la finalité.

1.2. Les pièges classiques de la prise de décision.

3 pièges classiques sont évoqués par les auteurs, qui vont favoriser la mauvaise gestion de nos décisions, plus particulièrement sur le point de l’absence de remise en cause…

•   L’effet de gel : il s’agit de l’effet selon lequel j’adhère davantage à une première décision qu’aux raisons qui l’ont motivée (adhérer au sens de « rester collé »). Cet effet de gel se renforce lorsque ma décision est simultanément un engagement pris devant témoins. Par extension, l’effet de gel se présente comme un processus de prise de décision où soit une règle, soit un principe de référence (social, de gestion, …) guident en toutes circonstances mon action et ceci sans autre réflexion. On parlera alors non plus du gel d’une décision mais du gel de mon système de choix. C’est en réalité de l’absence par principe de remise en cause qu’il s’agit, avec en substance substitution du moyen envisagé à la fin recherchée, ce qui nous frappe cependant plus souvent qu’on ne pourrait le supposer.

•   Le piège abscons : le piège abscons consiste à poursuivre au-delà du raisonnable une action que j’ai commencée et où je me suis engagé dans une « dépense » en temps, en énergie ou en argent pour atteindre un but qui, dans les faits, est incertain. N’ayant pas fixé de limites à cette dépense, j’ai l’impression que chaque nouvelle « dépense » me ou nous rapproche du but. Le processus se poursuit de lui-même tant que personne ne vient l’interrompre. C’est en substance le piège de l’absence de remise en cause de la conduite du projet, faute d’avoir fixé une limite d’investissement pour ce projet.

•   Le piège du sentiment de liberté : ce piège est très fréquent dans les relations hiérarchiques. M’étant préparé à répondre oui à une demande qui m’est faite, j’apprends au dernier moment qu’au moins une condition importante est changée. Bien que mon interlocuteur me rappelle que je suis libre de refuser ce qui m’est demandé, je n’ose changer d’avis et j’accepte ce que je n’aurais jamais accepté autrement. La plupart du temps, on ne peut suspecter le demandeur de manipulation consciente. Ici, c’est en substance le piège de l’absence de remise en cause alors même que les raisons de la décision ont changé, mais paradoxalement, compte tenu des implications psychologiques et interpersonnelles, c’est peut-être le plus difficile à désarmer !

2. Description du discernement par la finalité.

Au moyen notamment de cet ouvrage, ou à travers l’accompagnement des personnes, Bernard Bougon et Laurent Falque promeuvent ce qu’ils appellent le « discernement par la finalité professionnelle ».

2.1. Remettre en perspective et en cohérence les niveaux de décisions.

Dans cette perspective, ils invitent tout d’abord à mettre de l’ordre en cessant de confondre finalité, buts, objectifs et moyens et en les hiérarchisant. Ainsi la finalité est l’idéal poursuivi (dont la poursuite nous rend heureux), quand les buts ne sont que des trajectoires provisoirement définies (idéalement pour poursuivre cet idéal), que les objectifs ne sont que des étapes intermédiaires que l’on se fixe sur cette trajectoire, étapes que l’on atteint grâce aux moyens mis en œuvre. Cette hiérarchisation, sur laquelle on risque souvent de passer un peu vite, est en réalité un point capital du processus proposé.

2.2.  Le premier choix : celui d’une finalité.

L’ouvrage invite ensuite à prendre ses décisions avec discernement par rapport à la finalité poursuivie, qui peut être, soit la finalité professionnelle poursuivie s’il s’agit d’une décision plutôt personnelle, soit la finalité de l’entreprise s’il s’agit d’une décision engageant l’entreprise. Bien sûr ceci suppose d’avoir préalablement défini ces finalités, ce qui n’est pas forcément simple.

a)   La finalité personnelle.  Chacun est ainsi invité à discerner en premier lieu, en se faisant au besoin aider, sa propre finalité professionnelle, qui doit être suffisamment large pour être une vraie finalité (et non un but provisoire) et assez précise pour pouvoir éclairer par exemple des choix d’orientation professionnelle. Le critère ultime est finalement le suivant : qu’est-ce qui va durablement me rendre heureux quand je me lève le matin pour aller travailler ? Plus finement, il s’agit sans doute d’identifier à travers l’expression de quels talents et dans quelle direction plus ou moins spécifique on souhaite pouvoir contribuer par son travail à la construction du bien commun (par exemple : redresser des entreprises en difficulté, développer des entreprises, aider tel ou tel type de personnes de telle ou telle façon, etc…). Il s’agit ici d’un travail personnel qui demande inévitablement, une certaine maturation et dans lequel il est souvent utile de pouvoir échanger avec des tiers choisis…

b)   La finalité de l’entreprise. En ce qui concerne la finalité de l’entreprise, elle est certainement plus délicate à définir, et suppose un travail collectif. Mais il est pourtant important et éclairant de définir ainsi une finalité autre que « devenir le n°1 en Europe », ce qui n’est qu’un but, « faire progresser le chiffre d’affaires de 15% cette année », ce qui n’est qu’un objectif ou « dégager 10% de résultat net » ce qui n’est qu’un moyen. Cette finalité d’entreprise doit ainsi correspondre à une vision qui puisse être partagée dans l’entreprise comme au-dehors et qui donne au travail des collaborateurs un sens et une motivation autre que purement économique. La confusion des priorités et des niveaux de décisions est souvent un obstacle à la définition, déjà difficile, de la finalité de l’entreprise…

2.3.   Clarifier un dilemme : poser la question du choix.

Une seconde étape, essentielle, est de poser la question du choix, le plus objectivement possible. Pour cela, il est proposé deux postulats et un point de méthode. Le premier postulat est le suivant : tout choix peut se résumer en une seule alternative (oui / non ; ou option 1 / option 2). Deuxième postulat : le choix de l’option à retenir dépend de la finalité du décideur et non l’inverse (dans la même situation, deux personnes ne feront pas nécessairement le même choix, et, symétriquement, on ne changera pas de finalité pour justifier une décision)… Même si le choix est personnel, il n’est pas inutile de s’assurer auprès d’un tiers que la question semble correctement posée…

2.4.   Le discernement des attracteurs pour retrouver une liberté de décision.


Une fois ces finalités définies et la question du choix posée, il faut encore s’efforcer d’identifier pour les éviter les pièges classiques de la décision et également les attracteurs, c’est-à-dire les éléments qui peuvent nous faire pencher plus ou moins consciemment mais avant toute vraie réflexion en faveur de telle ou telle option. Les attracteurs étant identifiés et la perspective éclairée par la finalité, les décisions deviennent en général immédiatement plus claires.

2.5.   La délibération.

La délibération, acte de réfléchir en soi-même à propos d’un choix, peut s’opérer selon les personnes et les circonstances de trois façons …

a)   L’intuition ou l’évidence : jugement assuré qui émerge rapidement, par associations inconscientes ;
b)   La relecture des scenarios : il s’agit ici essentiellement d’imaginer successivement avoir adopté telle ou telle option, et d’anticiper par l’imagination les effets perçus comme positifs ou négatifs au regard de la finalité directement impliquée par ce choix ;
c)   Le libre jeu de la raison : il consiste à lister, au regard de la finalité poursuivie, les inconvénients puis les avantages des options envisageables, pour en faire le bilan.

2.6.   La confirmation du choix.

Une fois la délibération effectuée en son for intérieur, il est prudent de rester attentif, avant la mise en œuvre d’une décision importante à la confirmation de cette décision.
Cette confirmation peut se manifester de trois façons : confirmation intérieure (sentiment de soulagement, de libération) ; confirmation par des tiers, dans les échanges avec deux ou trois personnes choisies ; confirmation par les évènements.

2.7.   La mise en œuvre de la décision.

C’est seulement (du moins pour les enjeux importants) une fois cette confirmation arrivée que l’on doit, idéalement, mettre en œuvre la décision. D’où l’importance de ne pas confondre choix et décision.

***

La méthode proposée ne doit cependant pas exclure de décider dans le feu de l’action. Ceci suppose cependant de s’y être bien préparé : notamment en s’exerçant à délibérer, en s’assurant à l’avance de pouvoir avoir les bonnes informations, et en ayant à l’avance anticipé un certain nombre de scenarios… C’est le fameux principe selon lequel les bonnes improvisations demandent une excellente préparation.

***

14 juin 2012 à 09:01:00
Réponse #8

Campeur


Auteur : Joseph Marshall III, sioux est né dans la réserve de rosebud, Dakota du sud. il a été administrateur des programmes de santé et d'éducation auprès du président tribal . il est cofondateur de l'université Sinte Galeska de Rosbud. ses écrits retracent l'histoire de son peuple.

Titre : L'hiver du fer sacré
traduit de l'américain par Aline Weill et Philippe Sabathé

Objet : Roman

4ème de couverture :
"Pays sioux, hiver 1740. en revenant d'une expédition de chasse, Whirlwind est surpris par la détonation d'un fusil, d'un fer sacré. le calme revenu, il cherche une explication au coup de feu et découvre le corps inanimé d'un blanc. N'écoutant que sa conscience, Whirlwind ramène le blessé. il s'agit d'un français qui connait bien la langue et les coutumes des sioux de l'Est pour avoir séjourné parmi eux. il se conduit de manière amicale et courtoise; pourtant sa présence trouble l'ordre du camp, suscitant interrogations, dissensions et drame qui préfigurent les rapports entre indiens et blancs. Au coeur de l'ouvrage, le fusil et son étrange emprise sur l'esprit des hommes.
Sur fond romanesque, Joseph Marshall III illustre les valeurs traditionnelles indiennes - l'harmonie entre l'homme et son milieu, une nature connue dans laquelle il peut assurer sa survie en toute circonstances. Par contraste, le blanc exhibe sa faiblesse : il tient son pouvoir d'un objet et non d'une connaissance."

Mon avis sur ce bouquin :

je trouve qu'il fait écho à pas mal de discussions assez récurentes sur le sujet du matériel et de la connaissance, et au delà, à de vrais problèmes de société et d'écologie.
C'est un roman, pas un essai philosophique ou encore un traité scientifique, mais les valeurs qu'il véhicule me parlent. Je pense que ça pourrait également vous plaire. Bonne lecture !

Salut
"Posséder les arts de la paix mais non ceux de la guerre, c'est un manque de courage...posséder les arts de la guerre mais non ceux de la paix, c'est un manque de sagesse" Wang Yang Ming (1472 - 1529)

19 juillet 2012 à 11:52:23
Réponse #9

Oim


Une lecture récente :

LES DECISIONS ABSURDES II
Comment les éviter
De Christian Morel aux Editions Gallimard
(ISBN 978-2-07-013508-0) (19.50 €)

Suite au post de Claude Ponthieu relatant un article du même Christian Morel  ( http://www.davidmanise.com/forum/index.php?topic=56709.0 )
Je me suis rappelé avoir lu un livre de cet auteur traitant des décisions absurdes qui mènent à diverses catastrophes.
Cherchant les références de ce livre j’ai découvert qu’une suite venait d’être publiée.

Le premier livre, " Les décisions absurdes ; sociologie des erreurs radicales et persistantes" (paru en 2002), analysait les erreurs récurrentes faite par les hommes ou les organisations et qui produisent des résultats à l’opposé des buts recherché.
Les exemples cités sont très variés allant de la navette Challenger aux collisions maritimes en passant par tous les accidents qui trouvent leur source dans une erreur humaine.

Celui-ci essaie de dégager les règles à suivre pour éviter ces décisions absurdes et à mettre en valeurs les méthodes employées dans différents domaine pour obtenir des processus de décisions répondants aux critères de « haute fiabilité ».

Le contenu :

La première partie est consacrée aux changements intervenus dans certains domaines pour passer de décisions absurdes à des décisions (plus) fiables.

-   la loi du cockpit :

chapitre consacrée à l’aviation : Effet de l’excès de hiérarchie, politique de non punition des erreurs pour inciter à les partager et en tirer des enseignements, formation des équipages aux facteurs humain pour détecter les pièges fréquent en matière d’analyse de situation, de communication, de prise de risques, etc..
Une partie aussi ( que j’ai bien aimé) sur la fascination par l’objectif et la volonté d’atterrir à tous prix qui augment avec la proximité de la destination , la « destinationite ».

-   la marine nucléaire (principalement les sous-marins) :
Flexibilité de la hiérarchie, la formation permanente de tous les membres durant les missions, la notion d’avocat du diable systématisée pour toutes décision et le droit de veto .

-   Les blocs opératoires :
Effet impressionnant de la mise en place de check-list pré-opératoire sur la réduction du nombre d’erreurs au bloc. Encore la formation aux facteurs humains. La politique de non punition évaluée en regard de la responsabilité pénale et de la judiciarisation.

-   Le risque d’avalanche :
Comment la délibération a lieu (ou pas ) avant de choisir de s’engager dans un couloir à risque. Effets de l’expertise reconnue ou supposée et du machisme sur la prise de risque.
Une analyse particulière est faite de la méthode et des procédures mises en place en Suisse pour changer l’approche face au risque d’avalanche avec des résultats très positifs.
Cette approche Suisse, dite de rationalité procédurale, est évaluée face à la rationalité dite substantielle qui prévaut ailleurs.

-   Le théâtre du splendid et autres laboratoires:

Analyse, dans la troupe de splendid de la dynamique de prise de décision, obligation de consensus par le principe d’unanimité absolue, absence de leader, droit de veto…

Evolution de la tactique militaire avec certains aspects de l’auftragstktik ( percée de Sedan durant WW II) et le mission command (le commandement doit exercer un contrôle a minima des forces afin de ne pas limiter inutilement leur liberté d’action )

Construction d’un abri par des prisonniers Japonais en 1945 dans un camp Américain où l’on voit s’affronter la planification et la division simultanée du travail contre l’ajustement en cours de réalisation et la divisions successives des taches.

Gestion d’une panne critique dans une usine Renault avec délégation de pouvoir à ceux en charge de la réparation.

Analyse des disfonctionnements en termes de résultats, dans certaines stratégies de rémunération au sein de grandes entreprises.


La deuxième partie du livre est consacrée à l’identification de « Métarègles de la fiabilité »

Intelligence collective :
Effets pervers de la dynamique de groupe, la « hiérarchie restreinte impliquée » les débats contradictoires, les décisions par consensus : dangers et solutions, penser les interstices ( les zones de contact entre différents parties séparées d’une organisation, d’un projet les endroits où peuvent se produire des pertes de connaissances ou des incompréhensions lourdes de conséquences)

La non punition des erreurs :

Cela semble être une des règles principales de la fiabilité. dans ce chapitre il y de nombreux exemple issues de beaucoup de domaines ayant réussi à améliorer sensiblement leur fiabilité ( aéronautique, armée, médecine, etc..) la judiciarisation et le fait que dans certains cas il faut à tout prix pouvoir désigner un coupable ou au moins un responsable est aussi analysée en ce que cela s’oppose à une bonne gestion des erreurs comme source d’enseignement.

Dire, connaitre et comprendre :
Dire : le renforcement de la communication et tous les éléments qui peuvent aider à s’assurer que l’on évite les malentendus et les erreurs d’appréciation des situations
Comment identifier les signaux clairs et comment renforcer la clarté des signaux en communication et éviter les ambigüités. ( alphabet codé type Alpha, Zulu, Tango ; renforcement visuels du langage, effets pervers des powerpoint et autres post-it)
Bref tout ce qui vise à réduire l’écart possible entre le signifiant et le signifié malgré les différences de cultures, d’origines de référentiels ou de compétences.
Connaitre :Systématisation et formulation adéquate des retours d’expérience
Rapports d’erreur diffusés par l’Aviation Safety Reporting system, commissions d’enquête sur les accidents, etc…
Comprendre :compréhension  des facteurs humain et formation à leur gestion. Parallèle fait entre les équipes hospitalières les cockpit d’avion et un groupe en randonnée en montagnes.

Les dynamiques de la rationalité :
L’acceptation de la complexité, ne pas simplifier abusivement ce qui est complexe .
Porter attention aux signaux « faibles »  les événements anodins qui si ils se cumulent ou se développent peuvent avoir des conséquences graves
Avoir des façons de raisonner collectivement partagées et admises au sein d’un groupe.
La vision « procédurale » de la raison : en gros, l’acceptation que la réalité est parfois trop complexe pour être modélisée et s’avoir s’adapter au cours de l’action .
La prise en compte des probabilités réelles et non supposées dans l’analyse des risques.
Les aveuglements de la raison : destinationite, perte de sens (syndrome du pont de la rivière Kwaï) quand l’action devient elle-même son objectif, effets de la fatigue et du stress.

L’économie de la fiabilité :
Les coûts de la fiabilité  en terme de moyens humains ou matériel, la redondance des sécurité ou des équipements, l’arbitrage à effectuer entre les CIF (coûts investissement en fiabilité ) et le CNF (coûts de la non fiabilité)

La conclusion du livre présente la lutte contre les décisions absurdes comme une contre-culture.
Ses règles remettent en cause des idées habituelles, des hiérarchies établies, des certifications rassurantes.
Elle réclame face aux accidents de redéfinir les processus alors que la réaction la plus courante est de changer les organisations.

Et pour finir mon avis perso :
J’ai préféré le premier livre car il laissait plus de place à la réflexion personnelle sur le sujet mais celui a un coté plus pratique et applicable.
Je trouve que c’est bien écrit et c’est assez facile d’accès, tous les termes sont bien expliqués et les sujets les plus complexes sont abordés en douceur et progressivement.
Cela fourmille d’exemples concerts et de cas vécus venant de domaines variés, donc c’est assez équilibré entre la part théorique et la part humaine.
Pour qui s’intéresse au sujet les 260 pages se lisent très vite et sans ennui.
Bref je le recommande et je recommande aussi le premier

Oim
" The trouble with the world is that the stupid are cocksure and the intelligent are full of doubt. "  GrandMaster B.R.
"tous les survivalistes ne sont pas paranoiaques, mais b*rdel j'ai l'impression que tous les paranoiaques deviennent survivalistes..." Le taulier

19 juillet 2012 à 13:11:01
Réponse #10

Kilbith


Merci à ceux qui prennent de leur temps pour nous faire ces bons retours!  :up:

Il y a encore quelques jours, j'ai pu mesurer combien les mécanismes de décision pouvaient générer des situations délicates...on est réellement dans la vraie "survie" : améliorer ce que l'on a entre les oreilles avant de se focaliser à ce que l'on a entre les mains puisque le cerveau est notre principal avantage naturel.

PAVC
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

20 août 2012 à 15:22:35
Réponse #11

Oim


Dernière lecture de vacances :

Dogs Don’t Know Kung Fu !
Un guide féminin pour la protection personnelle.
De Jamie O’Keefe  publié par New Breed Publishing
En Grand Breton, 200 pages (12.99 £)

Bon j’avais acheté ce livre pour amortir les frais de port quand j’ai commandé l’excellent « le Croquemitaine existe vraiment »  de Lee Morrison, qui fera sans doute l’objet d’un autre résumé.
New Breed Publishing (www.newbreedprod.co.uk) fondé par Jamie O’Keefe publie d’autre auteurs  principalement Anglais et axés « survie urbaine » et autres partage d’expérience d’anciens portiers …

La quatrième de couverture donne le ton :
 « Il y a un trentaine d’année, un jeune fille apprend à Jaimie O’Keefe que son père abuse sexuellement d’elle. Le poids de cette information était d’autant plus difficile à supporter pour Jaimie que cette fille était sa jeune sœur et l’auteur des sévices son propre père.
Il était désemparé et en colère et rapporta l’information à sa mère puis mis le feu à la maison familiale. La police vint sur place et ce fut la dernière fois qu’il vit son père.
Sa mère se remaria avec un homme violent et abusif qui considérait que la violence était acceptable et faisait partie du mariage….. »
J’ai raccourcit, mais disons que le gars se sent personnellement concerné.

La préface est de Geoff Thompson et il y dit que ce livre lui a amené une approche innovant et une nouvelle perspective sur des problématiques qui restaient des « zones grises » pour lui.

Le parcours de l’auteur : d’enfant persécuté à 6ème de dan de Karaté en passant par l’étude d’un tas de discipline de combat et la mise en pratique en tant que portier dans les quartiers pourris d’Angleterre.
En 1987 il fonde une académie pour l’étude et le partage d’expérience autour de la self-défense.
Il  enseigne la self-protection féminine à des groupes très variés, adultes, travailleuses isolées, collégiennes et lycéennes.

Le livre est découpé en chapitres assez courts de 3 à 10 pages chacun traitant un thème.
C’est avant-tout un ouvrage de self-protection et non de self défense.
Très peu de techniques physiques surtout de la prévention et des éléments pour développer la  volonté de se défendre si on n’a pas pu éviter la confrontation.
Les quelques techniques conseillés sont surtout les piques aux yeux, paume de la main au menton, tranchants de main au cou et l’usage de toutes les armes improvisées possibles….

Une particularité marquante est que chaque chapitre est illustré de fait réels nominatifs et datés (coupures de presse principalement) pour renforcer la prise de consciences de la réalité des dangers et de leur conséquences avérées et pour éclairer sur les effets/conséquences des différentes réactions face à des menaces ou crimes.
Comme c’est dans chaque chapitre, à la fin ça crée une impression d’accumulation qui lutte pas mal contre la tentation du déni ou autre bisounours attitude.

Au global j’ai bien aimé ce livre car il couvre un éventail très large de menaces et tous les conseils m’ont semblés bien avisés et basés sur de l’expérience.( la sienne ou celle partagée de ses élèves)
Pleins de petits trucs et astuces pour répondre à des cas bien particuliers.
On peut piocher dedans pour une problématique particulière.
Beaucoup d’adresse de centre d’aide aux victimes où aux femmes en détresse ainsi qu’un tas de N° de teléphone pour obtenir de l’aide (bon en UK bien sur).
Des conseils sur les rapports avec la police après une agression.

Certains chapitres font réfléchir , entre-autre quand il montre que l’on a pas la même réponse à la question que feriez vous si vous êtes contraint à un viol sous la menace d’une arme ? ( plutôt mourir !) et que conseilleriez vous à votre enfant dans ce cas ? (sauve ta vie !)

Le ton est vraiment celui de vouloir réveiller les gens pour qu’ils comprennent qu’ignorer les dangers ne les mettra pas à l’abris.
Jaimie insiste beaucoup sur la motivation de l’agresseur qui au-delà de la satisfaction de pulsions ou de besoin veut avant tout obtenir un sentiment de puissance et de contrôle sur sa victime.
Tous les cas réels relatés montrent qu’à l’évidence des tarés dangereux il y en a quand même un paquet !!!

A titre personnel , en temps que père de 2 jeunes filles, ça m’a donné des idées pour aborder certains sujet et faire de la prévention…

Pour ceux qui veulent plus de détails, voici la liste des chapitres :
-   Qui craint le grand méchant loup
Description claire de qui sont les victimes ( les femmes sans distinction d’âge, de couleur  de style ou d’apparence physique) et qui sont les agresseurs (les hommes, enfin ceux ayant un problème quand même hein ;-)
-   Le viol – est-ce que ça arrive ?
Prise de conscience de la réalité du risque et de sa sous représentation, de nombreux cas n’étant jamais déclarés.
-   Les différentes possibilité de viol
Homme  Femme ; Homme / Homme ; Femme / Homme ; Femme / Femme ;
-   Criez aussi fort que vous pouvez (si il vous laisse faire)
Importance d’éviter les étranglements et tendance des agresseurs à empêcher la victime de crier.
-   Le cou est votre ligne de vie
Description de l’anatomie du cou et des risques mortels de se faire saisir par le cou.
-   Combien de temps pouvez vous retenir votre respiration ?
En cas d’attaque aux voies aérienne, compte tenu du stress et de l’effort il estime le temps de réaction maximal à 6 secondes.
-   Que peut-on faire en quelques secondes ?
-   Jusqu’où êtes-vous prêts à aller pour vous défendre ?
Se poser la question à l’avance des actes que on est prêts à faire pour survivre.
-   La pique aux yeux.
Selon Jaimie la plus simple et une des plus efficaces techniques, celle qu’il privilégie dans ses cours.
-   Compétences et techniques versus force.
Ne pas considérer la force physique supérieure du mâle comme un obstacle insurmontable à la défense.
-   Si il vous gifle, il ne vous aime pas !
Cas des violence domestique et des relations abusives, avec quelques trucs pour désescalader avant le clash si on reste dans la relation, ce qui n’est pas conseillé mais…
-   Le secret du coup aux parties..qui n’est pas secret.
« Combien de fois avez-vous lu dans les journaux qu’un violeur avait été mis en echec par un coup aux partie ? réponse :  Jamais ! »
-   L’état de la self-défense féminine.
Différences protection / défense ; Primauté de la théorie sur la pratique physique.
-   Méfiez-vous des stéréotypes !
Les agresseurs potentiels ne sont pas forcément ceux dont on se méfie à cause de leur apparence….
-   Où et quand un homme peut-il vous menacer.
Prévoir à l’avance les moments/endroits où l’on peut se retrouver seule avec un inconnu et mettre en place des mesures palliatives pour éviter ces situations.
-   L’agresseur calculateur.
Usage de l’alcool et de drogues dans le but de diminuer la résistance et la vigilance de la victime.
-   Les dangers d’aller ou de revenir de l’école.
-   Se libérer et s’échapper.
Importance d’échapper immédiatement à la première prise de contact physique , après il peut être trop tard…
-   La loi et la frappe préventive.
Alors là ça m’a éclairé sur ce concept légal anglo-saxon qui n’a rien à voir avec la définition Française de la défense légitime  et qui peut expliquer des différence certaines dans l’approche des entrainements.
«  la loi établit que : Si l’antagoniste (assaillant) est agressif et se rapproche de vous, et vous avez peur pour votre sécurité, vous pouvez, légalement, frapper préventivement en premier en état de légitime défense ! »
-   Votre défense doit être raisonnable.
Sauter à pieds joint sur la tête de votre agresseur une fois celui-ci au sol n’est pas raisonnable.
-   Agressions Simple, Graves, Mortelles.
Apprendre à évaluer la gravité des agressions et à y répondre en fonction.
-   Le KO.
Intérêt à privilégier les frappes d’un de nos os sur l’os de la mâchoire.
-   Les Chiens de connaissent pas le Kung Fu.
Utilisation des morsures.
-   Les choses à savoir sur le SIDA
Contaminations possible en cas d’agression ou de défense.
-   Le syndrome Docteur Jekyll et Mister Hyde.
Se méfier de la face potentiellement cachée des gens qui peuevent changer du tout au tout si ils n’obtiennent pas ce qu’ils espèrent…
-   Hansel et Gretel.
Toujours laisser une indication de où on est et avec qui.
-   La loi et les offense sexuelles.
Définition du viol, de l’assaut indécent…
-   Notre espace personnel.
Rapport entre la taille de cet espace et notre sentiment d’insécurité. Risques des l’exès de confiance.
-   Comment nos sens peuvent créer notre peur.
Exemple intéressant de quand on se fait peur tout seul et des réactions liés à ces moments..
-   Choquer le corps.
Effet et moyens pour choquer efficacement.
-   Protection personnelle ou Arts Martiaux ?
Faible adéquations des Arts martiaux avec la défense de rue.
-   L’arme secrète du 20 ème siècle.
Les armes des agresseurs, Importance des armes improvisées légales pour la défense.
Stylo et ses différentes prises, cigarette allumée, étui de médicament, etc…
-   Trompez l’agresseur.
Porte monnaie bidon,….
-   Journal personnel.
Mentionner que l’on tient un journal personnel pour les 5 ans à venir peut aider à faire cesser des pressions douteuses dans le milieu proche ou familial ( à lire ! )
-   Gérer les automobilistes qui interpellent les piétons.
-   Le téléphone et la protection
Usage du téléphone pour alerter, munir les enfants d’une possibilité efficace de téléphoner, cas du harcèlement téléphonique.
-   Protection personnelle sans l’usage de la vue.
Circonstances possible, nécessité de l’entrainement.
- Nos 3 choix en self protection.
Utiliser nos habilités existantes (peu courantes chez les femmes )
Utiliser un nouveau savoir et de nouvelles habiletés (genre lire ce livre ;-)
Ne rien faire du tout (S’en remettre à la chance ou à la misericorde de son agresseur)
-   Identifier un assaillant
Différentes méthodes pour mémoriser les caractéristiques physiques d’un gresseur et/ou en dresser un portrait robot exploitable.
-   Cruauté émotionnelle et chantage.
Définitions , exemples, précautions et contre-mesures.
-   Alcool et drogues.
Revues de détails des différentes substances, leurs effets sur une proie comme sur un agresseur.
-   Scan visuel et verbalisation.
Méthode pour s’habituer à continuellement scanner son environnement pour détecter des menaces possibles.
-   Qu’est-ce que tu regardes ?
Préparer à l’avance des réponses pré-établies aux amorces les plus courantes d’interview agressives qui préparent des attaques.
-   Tracer votre route
Conseils pour les trajets automobiles.
-   Road rage
Incivilités et crimes entre automobilistes.
-   Taxis et raccompagnements au domicile.
Précautions à prendre.
-   La pornographie est un monde d’hommes.
Effet de la pornographie et non utilité de celle-ci pour prévenir le viol.
-      Couteaux et autres armes tranchantes.
Tout ce qui coupe et les menaces avec armes, savoir se retirer de l’équation pour l’analyser froidement….
-   Cambrioler votre domicile.
Rentrer soi-même chez soi par effraction pour identifier les faiblesses du domicile.
-   Grooming.
Les séductions effectuées en tant que manipulations, conditionnement avec des vues intéressées ou en préparation à des agressions.
-   Viol sur rendez-vous
Dangers des sites/annonces de rencontres.
-   Harcèlement.
Définition et contre-mesures possibles.
-   Danger d’Internet .
Précautions et préservation des données personnelles, anonymat.
-   Désensibilisation
Comme les crimes sont rapportés quotidiennement dans les media, nous y devenons moins sensibles et sommes de moins en moins conscient de leur réalité.La seule façon pour nous de percevoir la réalité de ces événement semble être quand on nous en relate plusieurs simultanément et qu’il existe un lien entre-eux. => D’où tous les cas réels cités dans le livre ! CQFD

Voilà,
 ;) im

P.S. : Un truc qui m’a déplut et qui n’a rien à voir avec le contenu c’est la fabrication du livre.
C’est un genre de dos carré collé, sans brochage des pages donc à la moitié de l’ouvrage, même en faisant gaffe, toutes les pages précédentes peuvent vous servir de marque page !
C’est comme la bande magnétique de mission impossible, ça s’auto-détruit tout seul….
C’est pas bien grave mais moi ça m’énerve au plus haut point donc fallait que je le dise.

" The trouble with the world is that the stupid are cocksure and the intelligent are full of doubt. "  GrandMaster B.R.
"tous les survivalistes ne sont pas paranoiaques, mais b*rdel j'ai l'impression que tous les paranoiaques deviennent survivalistes..." Le taulier

20 août 2012 à 15:31:11
Réponse #12

éclipse


pavc: Merci !!! Beaucoup.
'clips.
… and all that is now, and all that is gone, and all that's to come… and everything under the sun is in tune. But the sun is eclipsed by the moon.

20 août 2012 à 19:06:56
Réponse #13

Merlin06


Merci beaucoup.  :doubleup:
*-   Qu’est-ce que tu regardes ?
Préparer à l’avance des réponses pré-établies aux amorces les plus courantes d’interview agressives qui préparent des attaques.*

Truc tout bête mais certainement utile souvent aux habitants des grandes métropoles, tu voudrais bien élaborer son point de vue STP?
L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

20 août 2012 à 19:59:44
Réponse #14

Oim


Je traduit en résumé :
" Qu'est-ce que tu regardes ?
La phrase courte classique qui vous arrête en chemin.Mais quel est le problème avec cette phrase? Ce n'est pas le vocabulaire qui nous perturbe mais la confusion qu'elle introduit dans notre esprit que nous trouvons difficile à gérer.Combiné cela avec la décharge d'adrénaline et vous vous retrouvez dans une situation où vous avez perdu le combat avant qu'il commence.

Nous essayons tous de nous concentrer pour trouver une réponse valable à la question mais ce faisant nous  somme à coté de la plaque.

Soyons clairs ! Ils savent exactement ce que vous etes en train de regarder, même si souvent c'est juste un regard fugitif. Donc de quoi s'agit-il ?
1. Vous ne pensez à rien de particulier.
2. Vous êtes confronté soudainement avec "Qu'est-ce que tu regardes ?"
3. Maintenant vous pensez entièrement à des trucs du genre "qu'est-ce que j'ai fait ?" "est-ce que j'ai regardé ?"
4. Vont-ils me frapper?
5. le cerveau ressent le danger, donc décharge d'adrénaline, tremblements, etc...
6. Vous êtes touché / frappé !

le problème vient du 3 : maintenant vous pensez entièrement à...
à ce point votre cerveau est engagé

Ne cherchez pas à trouver une / la réponse.
Préparer dés maintenant une réponse pour qu'elle soit prête quand cette question où une autre similaire vous sera lancée dans le but d'engager votre cerveau, de mettre le bazar dans vos pensées cela évitera la panique.
....."

Ensuite il conseille de ne pas faire des reflexions de cour d'école mais d'être dans le "monde réel"
Chacun devant trouver la sienne qui lui correspond.

Il y a plusieurs types de réponses :
Passive : désolé je vous ai pris pour un ami, etc..
Agressive : Toi gros c*n et alors?
Silence : votre cerveau va commencer à réfléchir et être engagé
Frappe préventive: Vous avez peur vous tapez.
Fou : vous faites ou dites un truc qui vous range dans la catégorie des psychopathes.

Il conseille d'essayer avec un ami et de se filmer en vidéo pour se rendre compte de la crédibilité de la réponse

il cite l'exemple d'un étudiant qui ne pouvais s'empêcher de sourire quoi qu'il réponde car juste il était un chic type et ne pouvais pas faire le méchant.Donc en travaillant avec lui ils ont réussi à marier son sourire naturel avec celui de Jack Nicholson dans Shinning et mixer ça avec une réflexion d'un boxeur célèbre " do i look scared?" et à l'arrivée obtenir un truc qui rangeait le gars dans la catégorie des fous inquiétants.

suivent d'autres exemples...

C'est une approche qui avait été déjà évoquée dans un post de Serge citant Randy Harris où il conseillait de préparer un phrase à répeter en boucle en situation d'interview pour justement ne pas avoir son cerveau engagé dans des réflexions et se concentrer sur l'analyse factuelle de la situation et de l'environnement.

Edit j'ai retrouvé : c'est le "Tape Loop" (Tell them you can't help them or tell them to back off) du pests eat fast de Randy Harris
et c'est là : http://www.davidmanise.com/forum/index.php?topic=51464.0
« Modifié: 20 août 2012 à 20:10:08 par Oim »
" The trouble with the world is that the stupid are cocksure and the intelligent are full of doubt. "  GrandMaster B.R.
"tous les survivalistes ne sont pas paranoiaques, mais b*rdel j'ai l'impression que tous les paranoiaques deviennent survivalistes..." Le taulier

20 août 2012 à 20:31:16
Réponse #15

Merlin06


Vu, encore merci. :D
L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

21 août 2012 à 09:23:40
Réponse #16

Dalz


Décider dans l'incertitude par le général vincent desportes chez economica (si si...)

Je l'avais lu y'a quelques années pour préparer Cyr ainsi que d'autres bouquins, j'essayerai de faire ou trouver les fiches au fur et à mesure.

Pour faire plaisir au manitou, dans la préface par le Général d'Armée Cuche :

"Car l'ennemi est imprévisible et mutant qui recherche en permanence les déséquilibres, qui se dilue dans la population et frappe nos points faibles, la réponse ne peut pas être systématique, elle ne peut pas venir d'un système rigide et centralisé."

Bon la première partie est sur l'incertitude dans l'action militaire, je pense pas que cela nécessite ni un résumé, ni un débat...

La deuxième partie est sur la décision et l'action dans l'incertitude.
Je vous met un copié collé de la ficher disponible ici car elle est bien faite :
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/decider-dans-l-incertitude-par-37347
DEUXIEME PARTIE : DECIDER ET AGIR DANS L’INCERTITUDE


Comme l’indique Edgar Morin : « si l’ignorance de l’incertitude conduit à l’erreur, la certitude de l’incertitude conduit à la stratégie ». On a vu précédemment qu’il était vain de vouloir forcer la nature intangible de la guerre, de « passer par-dessus l’événement  », comme le souhaitait Schlieffen. A l’inverse, Moltke l’Ancien développe une approche originale qui entend s’adapter en souplesse en conjuguant deux principes : « une grande liberté d’appréciation et d’action laissée à ses grands subordonnés d’abord, une communauté de culture militaire et de doctrine d’emploi, ensuite  ». Le concept de Moltke est au cœur de la pensée du général Desportes. Mais pour garder la liberté d’action, tant dans la planification que dans l’action, il préconise trois grandes familles de procédés :

- La diminution du brouillard de la guerre pour limiter la part de l’imprévu.

- La gestion de l’incertitude, selon le principe de l’action contraléatoire [IV], par le développement de méthodes optimisant les capacités d’action malgré le contexte général de l’imprévisible.

- L’utilisation de l’incertitude, par la construction de modes d’action tirant parti des frictions et du hasard.


- Diminuer l’incertitude :

Ceci passe bien sûr par la recherche du renseignement, une quête qui peut se conduire « à l’occidentale », par la construction et la mise à jour permanente du « diagnostic stratégique » et tactique ; ou « à l’orientale », dans une posture d’attente sous la forme de « l’écoute stratégique (ou tactique) » qui s’efforce de détecter les facteurs favorables puis de s’appuyer sur « le potentiel de situation » en sachant saisir au bon moment l’occasion qui se présente.

Mais le renseignement est à la fois « indispensable et imparfait » : d’une part, si les nouvelles technologies peuvent lever une partie des secrets matériels de l’ennemi, aucune ne saurait pénétrer les mystères de son esprit ; d’autre part, la profusion de renseignements qu’injectent, justement, les nouveaux capteurs perfectionnés, entraîne une surabondance d’informations dont la gestion est délicate (la circulation de l’information, par exemple, doit être bien pensée pour ne pas créer confusion et/ou redondance). Au final, « le risque de la perfection du renseignement, c’est de confier finalement la décision à l’événement  ». Car la « vision parfaite » reste une dangereuse utopie et sa quête peut mener à l’échec : « attendre la certitude pour agir, c’est forcément perdre l’initiative et laisser passer les conditions favorables ».

Le stratège avisé doit voir le renseignement comme un allié dont il faut mesurer les limites et non un maître à qui toute décision serait subordonnée. L’intuition, la prise de risque, la rationalité limitée doivent permettre au chef de compléter, en exerçant sa propre liberté, les renseignements qui lui sont fournis. Le général Fiévet définit ainsi la démarche stratégique comme « la maîtrise du temps dans le concret et l’aléatoire qui refuse à la fois la planification systématique et l’improvisation irrationnelle  ».


- Gérer l’incertitude :

Aucune décision militaire ne saurait donc être totalement et définitivement rationnelle et l’adaptation aux circonstances est primordiale : « l’efficacité de l’action tactique suppose (...), dans le respect du principe de réalité, l’adaptation permanente de ses objectifs et de ses modalités » [V].

Cette préservation de sa capacité à agir malgré l’imprévu, suppose une planification raisonnée et « très en amont de cette dernière, la préparation des hommes à l’action dans l’incertitude  ». Ceci doit se faire dans « une communauté de culture permettant les convergences des initiatives individuelles vers la réalisation du projet opérationnel  ». On retrouve une nouvelle fois ici l’impact et la pertinence du concept de Moltke le Grand.

La planification, en particulier, doit être très souple : le danger vient toujours d’un plan trop rigide et de l’incapacité culturelle des décideurs à s’en écarter. Comme le note Desportes, « la logique d’invention, de construction permanente, doit prendre le pas sur la logique de programmation ». Modes d’action et dispositifs doivent aussi être suffisamment adaptables et flexibles pour se couler sans difficulté dans les circonstances imprévues, sans à-coups, hésitations ou persistances dans un plan rendu caduque par l’action ennemie.

Sur le plan matériel, « l’outil par excellence de gestion de l’incertitude », ce sont les réserves, la provision de puissance, « la massue préparée, organisée, contenue, entretenue  », selon Foch, et dont la libération, sur un mode réactif ou proactif (en saisissant, en créant et/ou en exploitant une soudaine opportunité), permet d’imposer son tempo et sa volonté à l’ennemi. Sans réserves, point de succès possible en cas de défaillance du plan et c’est le courage du chef que de savoir toujours disposer d’une réserve puissante.

Culturellement, la force doit cultiver la simplicité (la guerre étant complexe et hasardeuse par essence, l’esprit de l’homme ne doit pas en rajouter en plus : « donner des ordres simples »), la polyvalence (principe de modularité), la culture de l’initiative (« ne pas tout prescrire »), l’aptitude à la prise de risque, la persévérance et le courage.

Et Vincent Desportes en revient à cette école prussienne qui lui semble la plus lucide (et qui est, en fait, une école française à l’origine puisque Moltke s’est largement inspiré de Napoléon et de Clausewitz, le célèbre penseur ayant lui-même puisé son inspiration dans l’observation du « dieu de la guerre », selon son propre aveu) : développer à la base de la formation une culture militaire commune, qui s’ancrera fermement dans l’esprit de tous les acteurs, puis, dans le feu de l’action, les laisser exercer leur liberté d’action, confiant dans leurs capacités à prendre la bonne décision qui servira le but général.


- Utiliser l’incertitude :

Confronté à l’incertitude, le stratège adopte tout d’abord une attitude réactive (il cherche à en réduire l’impact et à la gérer au mieux lorsqu’elle survient). Mais, puisque l’incertitude frappe également l’adversaire, il doit également s’engager dans une voie proactive articulée autour de trois axes d’effort : préserver l’incertitude par le « secret sur ses propres dispositifs, capacités et intentions » ; « développer l’expectative chez l’adversaire  » ; enfin, « détruire, chez ce dernier, les outils de réduction et de gestion de l’incertitude ».

La première exigence est aisée à comprendre : « vos plans doivent rester impénétrables  » rappelle Sun Tzu.

La deuxième impose de « pratiquer la réalisation systématique de l’inattendu et (de) rechercher l’originalité par principe  ». La déception, le leurrage des capteurs, mais aussi la mobilité de la force, « élément de la flexibilité », constituent des facteurs multiplicateurs de surprise.

La dernière, enfin, exige la destruction des moyens de renseignement et de diffusion de l’information de l’ennemi mais aussi de le priver de son meilleur outil de gestion de l’incertitude : ses réserves.


CONCLUSION

L’incertitude est l’une des vérités intangibles de la guerre, a fortiori dans le nouveau contexte de « guerre au sein des populations » contre un adversaire irrégulier, imprévisible par nature puisque refusant le combat « conventionnel » ; aussi, « la clef de l’efficacité du commandement demeurera, au fond, la capacité de traiter le problème de l’incertitude ». Pour ce faire, Vincent Desportes propose un style de commandement fondé sur la décentralisation et la subsidiarité, mais aussi sur la confiance et la culture partagée : « le rôle du chef devient clair : il est de définir le projet commun et de construire la bulle de liberté d’action au sein de laquelle le subordonné pourra exercer pleinement son autonomie ». Le commandement rigide et direct, l’exécution méticuleuse de consignes détaillées et complexes doivent inspirer la plus grande méfiance. On y préférera les nouveaux « maîtres-mots du savoir commander, la coordination et la liberté, bref, le commandement indirect ou par influence  ».

27 octobre 2012 à 04:16:28
Réponse #17

Phil


On a le droit aux résumés des autres ? :)

Dans le dernier billet de David, une référence à Deep Survival (que je n'ai toujours pas lu).

En cherchant sur le web, je suis tombé sur ces notes de lecture :
http://www.des-livres-pour-changer-de-vie.fr/deep-survival/
http://www.des-livres-pour-changer-de-vie.fr/deep-survival-2/

Mes deux centimes d'euro.
Si tu tiens à ta peau, affûte ton esprit comme ton couteau.

05 avril 2013 à 21:40:05
Réponse #18

Oim


Neurocombat Livre I (réédition)

J’ai fini récemment la lecture de ce livre et je vais vous en livrer un CR subjectif :

Ce livre se situe ainsi d’après l’auteur dans le projet éditorial des 3 livres :  « Le livre I fournit une perspective psychologique de la violence et du combat (dimension subjective et cognitivo-émotionnelle) »
Le livre II ajoutera un versant stratégique et le livre III une approche tactique….

Ce livre est présenté sous forme de fiches séparées avec chacune un sujet précis, chaque fiche étant découpée en sous-chapitres.
Cette présentation m’a plu car elle permet de le lire du début à la fin ou d’y piocher des infos sur des thèmes précis.
J’ai commencé au début, puis je me suis mis à butiner selon mes centres d’intérêts.
Un des avantages de cette présentation c’est qu’elle permet de remettre la main rapidement sur une info qu’on y a lu même beaucoup plus tard.
A la différence d’autre ouvrages où l’on se rappelle qu’on y a lu un truc qui était bien sur un sujet mais qu’on met beaucoup de temps à retrouver…ou qu’on ne cherche même pas car on n’a pas le temps.

Bon il y a plein de « cognitivo-émotionnel »,  « d’inhibition d’attaque intra-spécifique » et « d’apprentissage vicariant par modelage » mais c’est expliqué au fur et à mesure et on s’y fait.
 C’est sur ce n’est pas l’expérience d’un ex-taulard racontée avec les mots à Mimile mais faut pas prendre peur hein !

Les fiches sont regroupées en 3 parties dans le livre (1, 2 et 3 ;-)


PARTIE I
APPROCHE NEUROBIOLOGIQUE DU COMBA
T

Fiche 01 Les étages du cerveau
5 sous chapitres.
Il s’agit d’une description géographique et anatomique  des différents systèmes du cerveau, de leur rôles spécifiques (concurrents, complémentaire ou parallèles) et une première approche de leur activation lors d’une confrontation avec une situation violente .

Fiche 02 Module neurologique
3 sous chapitres.
Ici sont abordées les 2 routes différentes de la peur.
Le circuit court Amygdale => Cerveau reptilien
Et le circuit long Amygdale => Cortex => Cerveau reptilien.
Les circuits sont différents selon la prédominance des émotions ou du traitement réfléchi de l’information.
Plus l’émotion est forte et plus le circuit court est privilégié.
Le rôle de l’émotion dans l’apprentissage qui résultera de l’expérience est aussi détaillé

Fiche 03 Module comportemental
6 sous chapitres
Les différence entre un comportement d’ Agresseur et celui d’un Prédateur.
« L’inhibition d’attaque intra-spécifique » (c’est là qu’elle est ;-)
L’influence des armes sur les dégâts que peut occasionner l’humain du fait des armes car il a moins de répugnance à se battre avec son prochain que les tigres car si les tigres e battaient entre eux comme les humain le font la race aurait disparue depuis longtemps.
Les quatre schémas comportementaux en cas de rivalité entre deux membres de la même espèce :
- Menace (avec tous ses tics assez bien observés et détaillés)
- Fuite (qui peut être le succès de la menace de l’opposant)
- Combat (échec ou impossibilité des schémas précédents)
- Soumission (qui permet de mettre fin au combat, de déclarer un vainqueur et qui évite la mise à mort)
Le rapport au territoire est aussi analysé , la combativité d’un animal étant plus forte au centre de son territoire et s’amoindrissant de plus en plus quand il s’en éloigne

Fiche 04 Module physiologique

6 sous chapitres
Les effets du stress de survie aigu .
Les modifications induites par ce stress :
- Sur notre corps. Rythme cardiaque, motricité, …
- Sur nos perceptions sensorielles. Audition, vision, effet tunnel, amplification des détails, analgésie…
- Sur notre perception mentale des événements. Comportement automatique, distorsion de la perception de la vitesse, amplification des détails, …
Deux autres effets : Vasoconstriction et incontinence.
Ses effets sont différents selon les niveaux de stress et ce niveau est établi en fonction  de l’élévation du rythme cardiaque.
Tous ces effets génèrent une altération des capacités motrice et impliquent donc de privilégiés les comportements qui resteront le plus longtemps disponibles malgré ces altérations.

Fiche 05 Gestion de la peur
8 sous chapitres
La peur, la panique les effets de la surprise.
Les _ compétences à développer pour diminuer les effets de la peur :
1 la connaissance des schémas de type de prédation humaine
2 à 8 : Bein… faudra lire le livre
Les effets d’un stress extrême dit « stress dépassé »
Les différentes techniques, cognitives, respiratoires, etc.. pour aider à contrôler les effets physiologique et psychologique de la peur.

   
PARTIE II
APPROCHE COGNITIVE DU COMBAT


Fiche 06 Processus attentionnels : bases théoriques
6 sous chapitres
Les différents mode traitement « intellectuels » de l’information
Traitement réfléchi versus traitement automatique.
L’influence de l’attention, de l’expérience, des idée préconçues, etc…
Une chapitre très intéressant sur l’automatisation de la reconnaissance des éléments pré-indicateurs de problèmes à venir (qui est venu confirmer mon expérience personnelle, donc je ne pouvais qu’être d’accord)
Et pour finir une tentative de définition d’un modèle attentionnel global intégrant les composantes intuitives et raisonnées.

Fiche 07 Processus attentionnels : applications tactiques
8 sous chapitres
Les différentes phases chronologiques du déroulement d’une confrontation violente.
Leur renforcement mutuel et l’intérêt pour le défenseur de détecter au plus tôt la mise en place du piège sans attendre de le regarder se refermer.
L’importance de la motivation dans la détection des éléments précurseur les effets contre-productifs du déni
La nocivité des phantasmes de violence et de la paranoïa.
L’importance de la vigilance et d’accorder de la confiance à son intuition.
Comment éduquer son attention et fiabiliser ses intuitions.
4 exercices/ drills pour améliorer ses capacités d’attention et la détection « automatique » des éléments précurseurs du danger.

Fiche 08 Les schémas mentaux
5 sous chapitres
Les schéma mentaux comme groupes de données structurées utilisé pour construire notre expérience.
Ces schéma sont réutilisés directement en cas de besoin de prise rapide de décision.
Pour nous représenter la réalité mais aussi pour y réagir. Le problème étant, qu’heureusement, la violence est assez rare et que, quand on y est confronté, les schémas peuvent se révéler inadaptés car issus de représentations fausses.

Fiche 09 Etablissement des calques mentaux
5 sous chapitres
Importance des claques mentaux dans la gestion des événements violent.
Si ces calques ne sont pas adaptés il faut alors s’efforcer de les corriger, ce qui nécessite un vrai travail.
Quelques outils sont présentés pour ceux qui voudraient s’en donner la peine.

Fiche 10 Implantation des calques mentaux
5 sous chapitres
Visualisation appliquée, conjonction mental / physique dans les pratiques de préparations,…
Ça sert à rien que je m’étende trop car il ne faut pas le lire, il faut s’y exercer et pratiquer si l’on veut mieux adapter ses calques mentaux.

Fiche 11 Le système violent
6 sous chapitres
Théories des systèmes.
Propension de la violence à évoluer vers une situation de chaos
Problème posés par la pédagogie traditionnelle des arts martiaux  et des sports de combat.
Principes versus techniques  pour rester un minimum pertinent dans l’action en situation de chaos.   


PARTIE III
LA RESISTANCE MENTALE A REAGIR


Fiche 12 La résistance mentale à attaquer autrui
7 sous chapitres
Cette résistance mentale est profondément ancrée en nous et joue contre le défenseur.
L’attaquant a déjà sauté le pas et a pris la décision d’exercer la violence alors que le défenseur est freiné par ses instincts.
L’acte violent est facilité par les dérèglements psychiatriques et les substances psychotropes, drogues, alcool,…
Comment se conditionner à réagir de la manière la plus adaptée à la violence et comment modifier les conditionnements existants qui ne seraient pas adaptés avec des pistes pour un travail personnel.

Fiche 13 La résistance mentale à s’enfuir
7 sous chapitres
Quête de status et résistance à se soumettre et leur importance pour le mâle humain.
Cette résistance à s’enfuir peut être contre productive en faisant perdre de vue l’impératif de préservation de l’intégrité physique au profit de l’estime de soi
Rapport entre la motivation est le besoin de satisfaire des besoins de différents niveaux (pyramide de Maslow).
Notions de fuite de repli et de duel.
En bonus un petit exercice d’auto évaluation sur les rapports à la violence …à faire…

Fiche 14 Reprogrammation mentale
9 sous chapitres
Importance et influence des règles apprise par l’éducation ou l’expérience.
Ajustement personnel de ces règles en fonction d’objectif de survie face à la violence.
Rôles de nos croyances, de notre culture, de notre éthique/morale personnelle.
Libération de l’esprit et du corps pour faire face à la violence.
Ne plus avoir le choix, avoir la certitude de notre droit et devoir de nous défendre.
Quelques exercices d’entrainement pour favoriser l’apparition du bon état d’esprit en cas de besoin imminent.

Fiche 15 Directives de préparation au combat
18  sous chapitres
Intégration du contexte particulier d’une agression urbaine violente.
Importance de capitaliser sur les réflexes innés et la motricité lourde.
Les conditions les plus favorables à rechercher  lors des entrainements pour les rendre, le plus possible, adaptés à une préparation à la survie .
L’état d’esprit à cultiver pour ne pas être trop handicapé par notre mental en cas de conflit physique violent mettant en cause notre intégrité.


Mon avis perso sur le bouquin :
Ce que j’ai particulièrement apprécié c’est le ton objectif, « clinique » et dépassionné.
Il n’y  a pas de parti pris idéologique du genre « la violence c’est mal » les méchants sont des animaux différents de nous » ou « les agresseurs sont les victimes de leur propres pulsion/milieu/ éducation/.. » «  c’est super d’être un guerrier qui n’a peur de rien »….

C’est un tableaux des effets de la violence et des préconisations sur les moyens que l’on peut mettre en face pour la gérer le moins mal possible.
Cela peut aider à comprendre des choses que l’on a vécues comme aider à mieux se préparer à des choses que l’on vivra peut-être. Et même se préparer pour les éviter ou en limiter l’ampleur.
Bref : Neurocombat c’est bon mangez-en !

Et vivement la réédition du livre II
 :up: im
" The trouble with the world is that the stupid are cocksure and the intelligent are full of doubt. "  GrandMaster B.R.
"tous les survivalistes ne sont pas paranoiaques, mais b*rdel j'ai l'impression que tous les paranoiaques deviennent survivalistes..." Le taulier

28 avril 2014 à 07:03:04
Réponse #19

Outdoorsman


SEUL DANS LA NUIT POLAIRE
Auteur : Stéphane LEVIN
Ed : Arthaud

http://transpolair.free.fr/info_actu/levin/index.htm
http://www.amazon.fr/Seul-dans-polaire-St%C3%A9phane-L%C3%A9vin/dp/2700395921

L'auteur réalise un hivernage dans une cabane en arctique.
Il y passe 121 jours dont 106 jours sans soleil et 60 jours d'obscurité totale.

Au delà de l'exploit, Stéphane Lévin a voulu faire de cette aventure une expérience scientifique. Plusieurs champs sont explorés : la physiologie, l'ophtalmologie (adaptation des  yeux au manque de lumières), la nutrition, mais aussi la psychologie (4 mois d'isolement).
C'est donc l'adaptation de l'homme à ces conditions extrêmes qui est décrite et analysée.

Ainsi, on découvre que pendant le nuit permanente, Stéphane entre en phase d'hibernation : ses temps de sommeil augmentent (jusqu'à 18h par jour) tandis que son alimentation diminue (moins de 3000 kcal/jour).

Dans sa préparation, il apprend à entrer en auto-hypnose consciente (on parle aussi de relaxation dirigée). Il mentalise ainsi les obstacles qu'il va rencontrer et imagine "à blanc" les solutions. Il acquiert ainsi des réflexes et des clés pour gérer les phases de stress intense.
De même, avant de sortir du sac de couchage le matin, il mentalise les premières actions à réaliser afin de ne pas faire d'erreur, d'être précis et sûr.

D'une manière générale, je vous recommande ce livre, entre aventure et expérience scientifique. La lutte contre le froid et les états mentaux et physiques sont bien décrits et analysés, on y apprend beaucoup.

"On a beau donner à manger au loup, toujours il regarde du coté de la forêt. " Ivan Tourgueniev
"Là où il y a une volonté, il y a un chemin" Edward Whymper
"Dégaine toi du rêve anxieux des bien-assis" Léo Ferré

03 juin 2014 à 16:33:03
Réponse #20

Peppone


Je ne sais pas si je suis au bon endroit, donc s'il faut, un modo peu déplacer...

Voici de livres que j'ai acheter et qui m'ont été offert (à ma demande) Je les trouve vraiment bien fait et instructifs.

Le petit Larousse des plantes qui guérissent
C'est une fameuse brique mais au combien utile. Le tout est de trouver les bonne plantes en plaine nature ou de créer un coin d'herbe médicinal dans le jardin. perso je vais tenter la deuxième solution cette année dans mon jardin.



Le livre comprend près de 500 plantes classées par ordre alphabétique.
Pour chaque plantes : un descriptif, ces biens-faits, pour quels maux, comment la consommer, toxicité de la plante.



En fin de livre, un dictionnaire des symptômes (par ordre alphabétique bien sur)
Chaque symptômes est expliqué avec divers raisons (nervosité, fatigue,...). En fonctions des raisons, telle ou telle plante à prendre et comment.



Avantages :
- très claires, de part le classement et les explications plante par plante
- fort complet (beaucoup de plantes pour toutes sortes de douleurs et maladies)

Inconvénients :
-grosse brique donc pas pratique pour partir avec en balades faire la cueillette.

Je pense avoir été complet, si vous avez des questions, n'hésitez pas!

                                                                                                           

Petit Larousse du potager facile



Beaucoup de plantes potagères de nos régions avec un petit explicatif de la plante.  En générale la "famille".


La sorte de plante en question avec des explications sur le semi (quand et comment), la mise en terre, l'entretien, la récolte + période de récolte.


Ajoutons à ça :
- les explications pour bien faire un potager (grand et petit espace),
- la manière de faire tourner les plantations d'une année à l'autre,
- comment faire en fonction de telle ou telle type de terre,
- comment enrichir le sol,
- comment protéger ses plantes des nuisible et des intempéries.
-...

Le livre est fort complet avec des photos explicatives à chaque étape et conseils donné.

Je le conseil pour ceux qui comme moi font leur début dans la production de leur fruit et plantes comestibles diverses.
                                                                                                           

Le traité de la conservation.


Ce livre reprend 100 produits, 14 techniques de conservation, 600 recettes.
Il explique les principe de stérilisation mise en conserve, fumage, salaison, séchage...

Pour les différents produits abordés, un fiche avec les différentes techniques et leur temps de conservation selon celle utilisée.




En début de livre, un calendrier de saison pour les fruit, les légumes et autres.
Pas mal de produits expliqués (fruits, légumes, viandes, poissons) mais pas assez de produits de tous les jours, je trouve. Maintenant le principe de l'un peu s'appliquer à un autre donc faut juste adapter. Je n'ai pas encore testé les recettes mais je vous tiens au courant de mes essais.

"L’homme se définit non par ce qu’il crée, mais par ce qu’il choisit de ne pas détruire."Edward O Wilson, de l’Université de Harvard (2005)

31 octobre 2014 à 09:18:06
Réponse #21

bison solitaire


Je viens de finir "Ebène, aventures africaines" de Ryszard Kapuscinski, chez pocket.
Je ne suis jamais allé en Afrique, j'ai mis les pieds sur le continent par l'intermédiaire du Maroc (une fois touriste, une fois en mission).
Mais déjà dire allé en Afrique ne veut pas dire grand chose… Faudrait préciser le pays.
L'auteur, journaliste polonais, a parcouru le continent du nord au sud, d'est en ouest, a rencontré les gens et comme il le précise il s'agit d'un livre de rencontre pas de géographie par exemple.
Pas de jugement (ou alors en sous-entendu) sauf sans doute à la fin, mais faut reconnaitre qu'il apporte des arguments à son constat: notamment, en parlant de la culture européenne, "les premiers contacts avec l'Afrique ont été le privilège d'individus de la pire engeance: voleurs, soldatesques, aventuriers, criminels, trafiquants d'esclaves…"
Bien aimé ce passage aussi: "chaque langue européenne est riche, mais sa richesse est au service de la description de sa propre culture, elle est là pour représenter son propre monde"… Ce qui doit sans doute être vrai pour chaque culture.
Mais on n'est pas sur de l'européen bashing…
Et à mon sens, ce livre a toute sa place avec un atlas du continent et un livre de géopolitique (quelques éclairages sur le Rwanda aussi, ainsi que sur l'Ouganda et bien d'autres, comme le Libéria et le retour des descendants d'esclaves américains qui ont à leur tour asservi la population de leur pays d'origine)…
Difficile en fait d'en faire un résumé puisque chaque chapitre est déjà en soi le résumé d'une rencontre.
Au final, je dirais, permet de remettre en perspective la géopolitique contemporaine…
Et pour ceux qui ont connu le continent, peut-être de retrouver des sensations, des impressions...

07 juin 2015 à 00:39:01
Réponse #22

Galileo


Au camp j'avais vu un bouquin qui trainait sur le bureau du boss de la safety. Left of the bang avec comme sous titre "How The Marine Corps’ Combat Hunter Program Can Save Your Life" vu qu'il etait pas trop epais, je l'ai lu.

Bref en résumé, c'est un livre écrit par 2 ex marines sur un cours qu'ils donnaient sur comment  éviter les "ennuis" (attaque, IED, etc...) bien qu'a l'origine destine aux militaires les conseils qu'ils donnent peuvent appliquer par tous.

Leur approche est fonde 1) sur l'analyse de l environnement dans lequel on interagit 2) sur comment prendre une decision avec les elements de notre analyse

Un des 1er chapitres est sur l’universalité des actions des Hommes (l'humains est une espèce qui a ses habitudes et s'y tiens, qui est fainéant - il utilisera le chemin de moindre fatigue ,  il est prédictible, ....)
Bref toutes déviance que l'on notera dans ces traits devraient sonner l'alerte. Ils donnent des clés pour profiler son environnement et détecter le risque en utilisant 6 domaines (Kinesics/Biometrics/Proxemics/Geographics/Iconography/Atmospherics) et être proactif (left of the bang) et non réactif (right of the bang).

Dans la suite du livre , ils donnent des conseils sur l'analyse d'une menace et comment ne pas être paralyser par l’afflux d'informations, quand prendre une décision et ne pas attendre, le dilemme de "est-ce la bonne décision?", mauvaise décision vs pas de décision du tout.

Certains des exemples qu'ils donnent sont tires d'engagement des marines au combat mais d'autres le sont de la vie de tous les jours.

Sur certains aspect, ce livre ressemble a The gift of Fear de Gavin de Becker.

Bref le livre est pas épais et intéressant pour ceux qui ont a évolué dans des lieux potentiellement dangereux.




I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.

10 novembre 2015 à 16:23:04
Réponse #23

Troll


Bonjour,

J'utilise ce topic pour vous faire le résumé d'un livre lu il y a peu: "Pushing the limits", de A. Kavadlo, chez DragonDoor (le même éditeur que P. Tsatsouline entre autres).

Il s'agit d'un livre de préparation physique. Ce dernier est exclusivement orienté poids du corps et gain de force. Il n'y a aucune recherche de "cardio" ou endurance, contrairement à Lafay par exemple. Dans la mesure où on ne pratique que des mouvements polyarticulaires, on recherche donc de la force fonctionnelle. En effet, l'auteur est un adepte du "street workout".

Les mouvements "cibles" sont:
=> pompes à un bras / une jambe
=> squats sur une jambe (pistol squats)
=> ponts sans appui

Ce livre correspond à ce que j'appelle une méthode, au sens strict du terme: l'auteur ne donne pas, pour un exercice donné, un nombre de sets / reps précis. Chacun progresse donc à son rythme sans la "pression" de devoir passer x ou y reps. On trouvera uniquement en fin d'ouvrage des exemples de routines parfaitement modifiables.

Pour parvenir à chaque mouvement cible, il a un certain nombre d'étapes intermédiaires. Ces dernières sont particulièrement bien décrites, aussi bien textuellement qu'avec des photos décomposant les différentes parties du mouvement.

Au final, chaque mouvement cible, ou même étape de mouvement cible permet de travailler de façon homogène tout le corps. Il n'y a jamais de travail d'isolation.

En plus de ces mouvements cibles, l'auteur en propose d'autre. Ces derniers, bien souvent, sont beaucoup plus difficiles. Par exemple, réussir la "full planche", le "front lever" ou encore le "back lever". Ils permettent, à l'instar des autres mouvements, de travailler tout le corps, tout en donnant de la variété aux routines.

De manière totalement subjective, je donnerai donc les points forts et faibles suivants:

Points forts:
=> Ne nécessite pas d'infrastructure
=> Séances relativement courtes car très intenses
=> Propose des exercices complémentaires pour varier/compléter/challenger

Points faibles:
=> Ne travaille pas l'endurance (principalement cardio-vasculaire)
=> Les tractions me paraissent fondamentales dans le cadre d'une préparation "complète"
=> Les mouvements très acrobatiques, aussi impressionnants et exigeants qu'ils puissent être, peuvent être des objectifs proches de l'impossible.

Conclusion:

Je place ce livre en égal du Convict Conditioning de P. Wade. Le seul réel reproche que je donne est l'absence de progression aux tractions, mais l'ensemble reste néanmoins extrêmement complet.

Il peut donc sans mal, de par sa variété, permettre soit d'intégrer quelques exercices à un programme déjà existant, soit de s'y consacrer pleinement pour commencer à se renforcer ou remplacer une routine.

Bien cordialement,

Troll
Semper potest proficio

15 août 2017 à 17:08:13
Réponse #24

Boris


Bonjour,
Je viens de finir "J étais médecin dans les tranchées" qui est une mise en page des carnets de note de Louis Maufrais qui est étudiant en médecine lorsque la guerre éclate, en août 2014. Il fera toute la guerre dans les services de santé au front, passera par la Somme, Verdun, l Argonne. Cité plusieurs fois pour faits de bravoures.
Avec ses notes j a été plongé dans les détails de la guerre, ses horreurs ses moments d humanité, les rencontres, l organisation des tranchees.
Très vivant, super intéressant.
Louis Maufrais avait avec lui son appareil photo et certaines photos illustrent les notes de ses carnets...

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
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