Non je crois qu'Emmuel voulait parler d'autre chose de bien plus profond, mais on est tous partis dans tous les sens pour dire ce qui nous passait par la tête.
J'avais moi aussi zappé le coté "matos barrière entre nous et la nature".
J'ai eu fait dans le passé quelques expériences du style homme nature se fondant dans la nature ... avec pour conclusion qu'on est des animaux tropicaux et que même en climat tempéré à la belle saison, une bonne couverture et une bâche plastique sont les meilleurs amis de l'homme
Pour être un peu moins matérialiste, ce qui devient évident après quelques heures à se cailler sous une pluie glaciale ou à cuire sous le soleil, c'est qu'on n'est pas uniquement deux pieds et deux jambes, on est aussi un cerveau et deux mains. Et inévitablement on en vient à se fabriquer un abri, et un abri portable pour se déplacer, et de là à se faire un chapeau et un poncho en feuilles et branchages ... la course à l'armement est lancée
C'est par contre une expérience fort instructive. S'il n'est pas toujours possible de la faire pour cause de tabous culturels et sociaux, cela vaut la peine de la faire virtuellement. S'imaginer partir en rando à poil, et voir ce qui va
vraiment manquer. On se rend compte qu'il faut finalement peu de chose pour être heureux.
A partir de là, on peut se balader des mois avec très peu d'équipement low-cost low-tech. A condition d'accepter les contraintes d'itinéraire et de météo qui vont avec. Si on veut passer un col, même en été, il faudra compléter l'équipement. Et un peu de high-tech peut à la fois soulager le dos d'un poids trop important et apporter une meilleure protection. De même carte et boussole, voire GPS, permettent d'aller plus loin, plus vite. Et un GSM apporte une sécurité accrue. Etc ...
Mais chaque équipement accroit la distance avec l'environnement proche et apporte avec lui son lot de contraintes, et pas seulement au niveau du porte-monnaie. D'où l'importance de ne rien trimbaler qui ne soit clairement utile.