Bonsoir à tous !
Juste 2 modestes réflexions sur le sujet lancé par Emmuel :
1. C'est tout à son honneur de s'interroger sur les motivations inconscientes qui le (qui
nous) poussent dans la recherche du matos idéal pour l'expé parfaite. Un peu de cogitation ne peut que nous faire du bien, notamment en repoussant un peu Alzheimer
. Mais quand on voit dans quel genre de terrains de jeux, ou de
conditions climatiques, il est capable d'évoluer, je me dis que bon matos ou pas, c'est surtout un cador dans le domaine de la vie (ou de la survie) dans le vrai grand froid.
Les compétences que tu acquises, Emmuel, tu les possèdes désormais "en toi", et même si leur mise en application est facilitée par du matos "high tech", je suis persuadé que tu pourrais désormais t'en sortir même avec "du tout venant". D'autres (dont je fais partie), non. En ce sens le matos t'a servi pour ta progression, mais tu ne peux pas t'accuser d'être à sa merci. AMHA.
2.
LA différence entre l'homme et l'animal, c'est notre capacité à utiliser notre matière cérébrale pour appréhender notre environnement, le comprendre, le modifier, et tenter de le maîtriser.
Je ne dis pas que je me réjouis de l'existence de cette capacité (vu à quoi on s'en sert),
ni qu'elle nous donne une quelconque supériorité morale (loin de là), je constate seulement un fait établi, l'homme pense (si, si
!) et réfléchit, c'est ce qui le différencie des simples réflexes ou instincts de l'espèce animale.
C'est une aptitude, comme d'autres espèces vivantes en ont (mimétisme, endurance, vitesse, longévité, chaque forme de vie a un ou plusieurs atouts dans son jeu).
Utilisant cette aptitude, l'homme, pour maîtriser son environnement (instinct primaire pour assurer la survie de l'espèce) utilise des moyens techniques, technologiques même, qu'il se crée lui-même.
Que ces moyens, par exemple des outils ou des vêtements, soient le fruit de siècles successifs d'amélioration, le résultat de labeurs ancestraux, pour aboutir à l'outil actuel et être capable de le fabriquer soi-même, ou tout connement le résultat de l'action d'une carte bleue dans un magasin ad hoc, peu importe ! Bien sûr que j'ai plus de respect et d'admiration pour celui qui est capable de fabriquer lui-même sa hache ou son manteau en laine, que pour celui qui, comme moi, en est réduit à l'acheter, mais sur le sujet qui nous intéresse, ce n'est pas çà qui compte. AMHA, ce qu'il faut en retirer, c'est arrêter de se culpabiliser si on utilise du matos high-tech pour faire face à un environnement défavorable, puisque le fait d'utiliser ces moyens n'est que la manifestation de notre "aptitude" humaine à penser.
Il ne viendrait à personne l'idée de tenter d'imposer un "handicap" à un prédateur dans la nature, en le privant par exemple de sa vitesse ou de son odorat, sous prétexte qu'il a l'avantage sur sa proie : c'est comme çà, point barre. Et bien c'est pareil pour nous : pourquoi nous priver, ou simplement utiliser avec réticence, voire remords, les moyens dont nous disposons, puisqu'ils ne sont que l'aboutissement de l'aptitude de notre espèce à les créer ?
Je ne dédouane pas pour autant le consumérisme, ni notre propension (moi le premier), à confondre envie et besoin, caprice et nécessité, et à nous intéresser à (voire nous précipiter vers !) la dernière innovation.
Je dis simplement que nous avons le droit moral d'utiliser le résultat des cogitations de ceux qui nous ont précédé, sans nous sentir fautifs. Comme çà a été dit sur un autre post, si les bergers du Moyen-Âge ou du 19ème siècle avaient eu accès au gore-tex, ils ne s'en seraient pas privés !
Bon, plus je me relis, moins je me trouve clair
, mais la journée a été longue
, j'espère que malgré la confusion de mon propos vous parviendrez à voir où je voulais en venir
.
Gute Nacht
!