Merci pour ton retour
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Pourrais-tu, stp, décrire le niveau physique et le niveau "d'engagement" que nécessite ce stage ?
Avec plaisir.
En termes d’efforts physique c’est tout à fait un niveau 1 : on ne court pas pour échapper aux jihadistes, on ne grimpe pas dans les arbres pour échapper aux loups, on ne rampe pas dans la boue glacée pendant que sifflent les balles etc.
Comme pour le N1 on se déplace quelquefois, sur des distances raisonnables. Changement d’herbes réjouit les veaux et ça permet de faire un peu de topo, de monter/démonter un tarp ou démarrer un feu, faire vivre le scénario etc. Mais marcher n’est pas l’activité principale, ce n’est pas non plus de la randonnée. Et en déplacement on se cale sur le rythme des plus lents, c’est quelque chose qui se met en place naturellement (mais avec une vraie discipline : avec un qui fait « voiture-balais » et met fin aux échappées du peloton de tête).
Et si le scénario demande quelque chose de plus physique c’est pris en charge par ceux qui sont plus capables et/ou plus motivés dans le groupe à ce moment. Ça se met en place de manière fluide. Si on n’est pas en condition de le faire on ne le fait pas, ça peut être verbalisé ou non, mais personne ne viendra vous demander de faire plus, ou reprocher de ne pas le faire, ce n’est pas une compétition.
Si par « engagement » on parle de la capacité à supporter le froid, la faim, la pluie, l’inconfort, le stress, les ronflements (PDPAVC) etc : pour ma part, il n’y en a pas eu. A aucun moment je n’ai eu froid, soif, faim, peur etc. Je pense que c’était le cas pour tous.
Comme indiqué les conditions météo auraient pu être nettement plus rudes qu’elles ne l’ont été, mais il y avait une infrastructure sous-jacente qui permet de gérer ces conditions en sécurité.
Tout ceci me paraît cohérent avec l’approche du CEETS telle que la comprends. On était dans la situation de l’enfant qui « réalise sans enjeu vital des actes qui lui seront nécessaires dans sa vie adulte », soit une des définitions du jeu. Et pour que ce soit un jeu il faut une notion de plaisir.
Pour être autonome : pouvoir marcher une heure, tranquillement, sac au dos, sur un chemin forestier. Pas plus.
Je pense que c’est vraiment accessible à tout le monde, de 7 à 77 ans. Disons de 10 à 70 ans pour garder la marge chère à David. Sauf situation particulière, et je suis sûr que le CEETS serait ouvert pour en discuter, il n’y a aucune raison de s’en priver si on en a envie.
Mais s’il fallait définir le niveau de condition physique nécessaire, je dirais... aucun.
La question des capacités physiques me semble secondaire.
Rapidement il a été clair, et posé de manière explicite par les participants mais aussi traduit en actes, qu’un des aspects essentiel serait le bien-être de tous, physique comme psychique. C’est d’ailleurs logique en terme de survie.
Si on va par là : il me semble que la présence de personnes qui ont des besoins ou des limitations spécifiques enrichirait l’expérience du groupe. Et que ces personnes seraient vues comme des participants à part entière.
Le plus important, à mon sens, est qu’on était entre adultes plutôt bienveillants.
Bref à tous ceux qui hésiteraient pour de mauvaises raisons je dirais: faites-vous plaisir !