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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Stage N1 Scénarisé du 25 et 26 janvier 2025  (Lu 657 fois)

31 janvier 2025 à 19:15:47
Lu 657 fois

Khee Nok


Petit retour sur le stage CEETS « N1 scénarisé » du weekend dernier, en essayant de ne pas trop déflorer le sujet.

Le concept (tel que je l’ai compris) : prendre des gens qui ont au moins fait un N1 et organiser une sorte de « jeu de rôle » permettant de mettre en application diverses compétences.

Je me suis inscrit essentiellement par nostalgie des « opés » des camps scouts*, de grands jeux qui se déroulaient sur plusieurs jours, avec bivouacs etc.

Le groupe comptait une douzaine de personnes, bonne ambiance. Avec des profils variés et complémentaires. Dont un co-forumeur identifié et qui sait peut-être d'autres qui se reconnaîtront. Les instructeurs : Bertrand, Laurent et puis Ze Boss au meilleur de sa forme… ou pas.

Le concept du « stage scénarisé » est sympa, cela permet de pratiquer, et surtout favorise les échanges entre stagiaires, plus naturellement que dans le cadre du stage « classique » où les ateliers sont plus en mode individuel ou binôme (c’est du moins mon expérience du stage N1). L’accent est mis sur la coopération du groupe, la plupart des humains aiment ça.

La météo s’annonçait exécrable très pédagogique avec du froid, et de la pluie non-stop pendant tout le weekend. Finalement ça a été moins pire, et les Gentils Organisateurs avaient prévu des solutions pour éviter que ce ne soit trop dur (c’était un stage qui partait du N1, pas un stage commando).

Je dois avouer que je suis presque déçu de ce côté-là. Sans vouloir me risquer sur le bizarre, j’aurais aimé voir ce que ça donnait en situation un peu plus exposée. Après, si ça n’avait pas fonctionné du tout et fini avec une nuit blanche en grelottant de froid je ne sais pas si j’aurais dit la même chose. On était plusieurs à avoir pas mal de route le dimanche soir et c’est là qu’il y avait un vrai risque, donc je comprends aussi la prudence.

On a quand même eu quelques heures de vraie pluie samedi après-midi et ça tombait bien, je voulais tester l’hybride poncho/imper. Ça marche, mais il y a une astuce : il faut le mettre.

Un aspect appréciable du stage est que cela se passait en partie sur un terrain privé. Combiné avec la météo en mode Canadair, il était possible de faire du feu sans contraintes autre que « leave no trace ». Je pense que je ne suis pas le seul à aimer faire du feu, mais c'est mieux quand on respecte les règlementations et les règles de prudence, et ici tout était compatible.

Pour le reste difficile d’en dire trop pour ne pas divulgacher.

Au niveau du matériel:

Instruit par l’expérience du N1 où j’étais parti avec un sac trop gros et donc trop lourd, j’avais décidé de ne prendre que mon « Jaakari M » d’une trentaine de litres. Conclusion : c’est un volume suffisant (même si le SDC en occupe une bonne partie). Et c’est aussi lourd. Ce qui est logique puisque le matériel est largement le même : j’ai toujours une bâche de chantier en guise de tarp, un SDC D4 en synthétique etc.

J’avais remplacé les bouteilles d’eau par une vache à eau MSR : je ne suis pas convaincu, ça ballotait, l’eau prend un goût (après, ça semble solide, permet d’avoir une bonne capacité de stockage avec un encombrement et poids à vide réduit etc).

Je recommande vraiment les chaussures « Alpina Tundra » : imperméables, de vrais chaussons, made in « Make Europe Great Again », solides, sobres, prix très raisonnable. Je n’ai jamais eu à penser à mes pieds, c’est ce qu’on demande aux chaussures.

Bref un weekend instructif, bien organisé, et sympathique.


* un de nos chefs scout était "survivaliste" (dans une acception positive: du genre à aller passer deux semaines dans la nature sans beaucoup de matériel, pas du genre à stocker des flingues) et faisait souvent référence à un bouquin (je pense en globish) d’un type, de mémoire d’origine amérindienne, qui avait réussi à survivre dans la vallée de la mort, eu diverses aventures dans les forêts du grand ouest ricain (genre assiégé pendant plusieurs jours dans un arbre par une meute de chiens errants ou de loups, j’en ai retenu l’intérêt d’avoir une longue ceinture pour pouvoir s’arrimer), etc. On était dans les années 80 donc le bouquin doit dater des années 60-70. Si ça évoque quelque chose à quelqu’un je suis preneur.

31 janvier 2025 à 20:08:04
Réponse #1

jeanluc


Bonsoir Khee Nok
Je pense que tu fais allusion dans la fin de ton message à l'ouvrage de Tom Brown , dont le titre, si ma mémoire n'est pas défaillante , doit être "Tracker" . À vérifier pour le titre , mais pour l'auteur, je suis sûr à 99 % ...Je l'ai eu entre les mains , on me l'avait prêté , et comme je suis du genre à rendre ce qu'on me prête...c'était au siècle dernier , peut-être entre 90 et 95 ( 19, pas 18 , hein!)
Tom Brown était , d'après lui , un pisteur hors pair , élevé en partie par les Amérindiens , qui lui auraient appris tout leur savoir , et il aurait participé un grand nombre de fois à la recherche de disparus avec un succès avéré.
Walla , j'espère avoir éclairé tes souvenirs 8)

01 février 2025 à 07:52:20
Réponse #2

jeanluc


Bonjour  Khee Nok
Le titre du bouquin en français est "le pisteur" , tracker est le nom du couteau qu'il a conçu  :-[

01 février 2025 à 09:34:06
Réponse #3

Khee Nok


Merci, merci et encore.merci Jean-Luc !

Oui c'est lui.

Je pense qu'il nous parlait de The Serach et The Tracker.

Apparemment Tom Brown a ecrit plusieurs livres sur des themes plus spirituels.mais c'est venu plus tard.

Et encore merci !


02 février 2025 à 16:07:43
Réponse #4

guillaume


Merci pour ton retour :).

Pourrais-tu, stp, décrire le niveau physique et le niveau "d'engagement" que nécessite ce stage ?
Nous avons longuement discuté du nom du stage et au final, nous avons toujours peur que certains ne franchissent pas le pas en pensant que c'est trop dur.

02 février 2025 à 20:16:10
Réponse #5

Khee Nok


Merci pour ton retour :).

Pourrais-tu, stp, décrire le niveau physique et le niveau "d'engagement" que nécessite ce stage ?

Avec plaisir.

En termes d’efforts physique c’est tout à fait un niveau 1 : on ne court pas pour échapper aux jihadistes, on ne grimpe pas dans les arbres pour échapper aux loups, on ne rampe pas dans la boue glacée pendant que sifflent les balles etc.

Comme pour le N1 on se déplace quelquefois, sur des distances raisonnables. Changement d’herbes réjouit les veaux et ça permet de faire un peu de topo, de monter/démonter un tarp ou démarrer un feu, faire vivre le scénario etc. Mais marcher n’est pas l’activité principale, ce n’est pas non plus de la randonnée. Et en déplacement on se cale sur le rythme des plus lents, c’est quelque chose qui se met en place naturellement (mais avec une vraie discipline : avec un qui fait « voiture-balais » et met fin aux échappées du peloton de tête).

Et si le scénario demande quelque chose de plus physique c’est pris en charge par ceux qui sont plus capables et/ou plus motivés dans le groupe à ce moment.  Ça se met en place de manière fluide. Si on n’est pas en condition de le faire on ne le fait pas, ça peut être verbalisé ou non, mais personne ne viendra vous demander de faire plus, ou reprocher de ne pas le faire, ce n’est pas une compétition.

Si par « engagement » on parle de la capacité à supporter le froid, la faim, la pluie, l’inconfort, le stress, les ronflements (PDPAVC) etc : pour ma part, il n’y en a pas eu. A aucun moment je n’ai eu froid, soif, faim, peur etc. Je pense que c’était le cas pour tous.

Comme indiqué les conditions météo auraient pu être nettement plus rudes qu’elles ne l’ont été, mais il y avait une infrastructure sous-jacente qui permet de gérer ces conditions en sécurité.

Tout ceci me paraît cohérent avec l’approche du CEETS telle que la comprends. On était dans la situation de l’enfant qui « réalise sans enjeu vital des actes qui lui seront nécessaires dans sa vie adulte », soit une des définitions du jeu. Et pour que ce soit un jeu il faut une notion de plaisir.

Pour être autonome : pouvoir marcher une heure, tranquillement, sac au dos, sur un chemin forestier. Pas plus.

Je pense que c’est vraiment accessible à tout le monde, de 7 à 77 ans. Disons de 10 à 70 ans pour garder la marge chère à David. Sauf situation particulière, et je suis sûr que le CEETS serait ouvert pour en discuter, il n’y a aucune raison de s’en priver si on en a envie.

Mais s’il fallait définir le niveau de condition physique nécessaire, je dirais... aucun.

La question des capacités physiques me semble secondaire.

Rapidement il a été clair, et posé de manière explicite par les participants mais aussi traduit en actes, qu’un des aspects essentiel serait le bien-être de tous, physique comme psychique. C’est d’ailleurs logique en terme de survie.

Si on va par là : il me semble que la présence de personnes qui ont des besoins ou des limitations spécifiques enrichirait l’expérience du groupe. Et que ces personnes seraient vues comme des participants à part entière.

Le plus important, à mon sens, est qu’on était entre adultes plutôt bienveillants.

Bref à tous ceux qui hésiteraient pour de mauvaises raisons je dirais: faites-vous plaisir !

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
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