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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Qui s'y frotte, s'y RISQUE !  (Lu 1083 fois)

03 janvier 2025 à 11:57:42
Lu 1083 fois

Oslo-Wan


Salut à tous!
et bien que le sujet que je voudrais aborder ici ne soit pas des plus fun : Bonne année !!

Au fil des lectures sur ce forum et de moultes réflexions sur comment préparer un sac d'évacuation, ou un mini kit d'urgence pour ci, pour ça, on finit (ou on commence, c'est mieux!) par se poser la question : Mais pourquoi je prépare ce sac ???
Pour faire face à un risque !

En effet, parmi les questions récurrentes que l'on se pose à soi-même, on retrouve souvent :
   - Quel litrage choisir pour préparer mon sac d'évacuation ?
   - Quels items seront les plus pertinents et utiles dans MA situation ? Donc en fonction de MES risques ?
   - Comment s'assurer que j'ai fait les bons choix ?

La bonne réponse c'est toujours "Ça dépend !". Mais de quoi ?? L'idée de ce fil est d'essayer de répondre à ces questions, ou à minima d'en discuter, pour apporter matière à réflexion et s'améliorer.

Disclaimer : je ne bosse pas dans la prévention des risques, ce n'est pas mon métier, donc ce ne sont que mes réflexions basées sur mes lectures et ma non-expérience, car j'ai encore la chance de ne pas avoir été confronté à des galères suffisamment grosses pour justifier une évacuation, et c'est très bien ainsi :) !

Avant tout, je voudrais rappeler les différences entre un danger et un risque :
Une tornade est un DANGER très important, le RISQUE est élevé seulement si je me retrouve dedans, donc si j'y suis EXPOSE.
Si le sujet qui nous intéresse est notre propre survie, on peut dire, en gros, qu'on se fiche du DANGER, si on n'y est pas EXPOSE.
Pour un danger important qui vaudrait 100, mais avec une exposition égale à zéro, alors
   RISQUE = DANGER x EXPOSITION
              = 100 x 0
   RISQUE = 0
Donc règle numéro 1 : Fuir le danger. Ok. Mais ça ne nous avance pas.

Qu'est-ce que l'EXPOSITION ?
Pendant une tornade, donc pendant l'évènement, il suffit de voir à combien de kilomètre on se trouve, et quelles sont les prévisions de déplacement de celle-ci.
Je suis à 1000km et/ou les prévisions météo sont catégoriques sur un éloignement, on peut tout de suite négliger l'exposition, le risque devient alors nul.
Si je suis proche et la suite des évènements est imprévisible, tout de suite mon exposition augmente, donc le risque sera d'autant plus élevé que la tornade sera grosse.
Dans ce cas pratique, c'est facile, on peut presque tout quantifier (1000km, fiabilité météo 5/5, évolution vers l'Ouest…)

Maintenant ce qui est nous intéresse c'est plutôt l'anticipation, donc en gros il faut se poser les questions suivantes :
   - Suis-je dans une région où on a déjà vu un tel phénomène ?

Si oui, on introduira deux notions :
   - A quelle FREQUENCE D'EXPOSITION ? 1 en 20 ans, 2 l'année dernière, …
   - Quelle a été la GRAVITE DES DOMMAGES ? Ça a abîmé mes tomates, ou arraché 50% des maisons du quartier ?

Si non, on se posera quand même les questions relatives :
   - À la FREQUENCE D'EXPOSITION : Se pourrait-il qu'un tel évènement arrive dans le futur ?
   Car il faut bien une première à tout. Et oui, du fait du changement climatique par exemple, le climat… change ! Vous avez déjà lu ça quelque part "les performances passées ne présagent pas des performances futures"… vous voyez l'idée !
   Cela implique une réflexion plus poussée, d'imagination de scénarii, et idéalement il faut étayer ses projections avec des faits, des réalités scientifiques, de la logique et du bon sens… Le travail peut être fastidieux car on n'est pas tous météorologues (dans le cas d'une tornade), ou expert en géopolitique, et même avec ça, on sait qu'une tornade reste en règle générale assez imprévisible (tout comme certains humains d'ailleurs).
   - A la GRAVITE DES DOMMAGES : jamais une tornade ne s'est formée par ici, mais si ça arrivait, quels pourraient être les dommages ?
   Cette fois, comme l'évènement ne s'est jamais présenté, forcément il n'y a pas de recul sur les impacts potentiels, il faut imaginer, ou s'inspirer de ce qu'on pourrait observer par exemple au Texas où les tornades sont courantes, en prenant en compte toutes les différences (de matériaux de construction, d'architecture, de topographie…) et adapter à nos projections (une maison dont les murs en pierre font 80cm d'épaisseur, on peut espérer minimiser les dommages…)

Une fois que l'on aura estimé son propre "risque tornade", il faudra alors s'y préparer.
Le risque tornade en France est faible à très faible (d'après mon suivi à la louche des actualités!)
Mais partons du fait que l'on habite à côté du zone récemment touchée dans le Nord de la France, où quelques maisons ont été rasées.

Je vois les choses comme ceci :

   1. Source du danger : Tornade
   2. Danger direct : Vent très violent, tourbillonnant, localisé, et qui se déplace à vitesse modérée
   3. Dommages corporels (dommages directs) : Blessures-Mort par chocs ou effondrements divers
   4. Dommages matériels (dommages indirects) : maison inhabitable, véhicules détruits, coupure des réseaux (élec, télécomm, eau, routier) -> ils sont indirects car ils peuvent nous atteindre de manière détournée (pas de toit -> hypothermie, pas de voiture -> pas d'hopital)

Le but initial de la démarche étant la préparation, il y a deux approches lors d'une analyse de risque :
   - L'analyse des risques PREVENTIVE, pour diminuer les probabilités qu'un dommage apparaisse :
      ○ diminuer le danger --> impossible car je ne contrôle pas la météo, aucun moyen d'action sur l'évènement.
      ○ diminuer son exposition --> je construis un bunker, ou je déménage, mais c'est beaucoup trop d'effort pour un risque jugé précédemment comme très faible.
         On retrouvera ici tout de même certaines actions préventives utiles mais n'ayant rien à voir avec la préparation d'un sac ou d'un kit, comme élaguer les arbres proches de la maison, vérifier la solidité des toitures d'abris de jardin, repérer et adapter les constructions qui ont de la prise au vent, etc.
   - L'analyse des risques "CURATIVE" en vue de se préparer à gérer les dommages qui seront apparus. D'où l'intérêt de lister de manières la plus exhaustive possible les IMPACTS et CONSEQUENCES, par exemple :
      ○ Dommages directs : je suis blessé -> Kit de soin adapté
      ○ Dommages indirects : si je perds la voiture, ou la maison, ou les réseaux, ou tout en même temps -> Kits appropriés
   
Si on reste dans le cadre très restreint du "risque tornade" en France, il faut encore en plus prendre en compte :
   - Suis-je chez moi quand cela arrive ?
      ○ Oui, je suis à la maison (risque de dommage direct et indirect)
            i. J'ai le temps de fuir en voiture en attrapant mon sac préparé au préalable
            ii. Je me réfugie à la cave en ayant attrapé mon sac préparé au préalable
      ○ Non (risques indirects uniquement)
            i. Je peux accéder à mon domicile, récupérer ce qui peut l'être et dois repartir chez un voisin ou un proche, avec dans tous les cas un sac préparé au préalable que j'avais pris soin de laisser dans ma voiture ou qui me suis partout.
            ii. La route est coupée, je fais demi-tour avec ce que j'avais emporté avec moi.
         
Quels que soient les scenarii, il en sort des points communs, qui sont en fait des caractéristiques intrinsèques du risque étudié :
   - Caractère soudain, la surprise ou la prise au dépourvu dans tous les cas. --> TEMPS DE REACTION dont on dispose
   - Une tornade reste une tornade (à ne pas confondre avec un cyclone!), et son impact restera local. --> ZONE D'IMPACT de l'évènement
   
Avec la notion de ZONE, un module abri n'aura pas de raison d'être si l'on sait qu'en faisant 500m je peux passer la nuit chez un voisin. A l'inverse comme le temps de réaction est court, il faut pouvoir accéder à ce dont on a besoin très rapidement. L'emplacement du sac devient aussi important que ce qu'il y a dedans.
A l'inverse, on ne réagira pas de la même manière avec un débordement progressif d'une rivière, qui pourrait inonder plusieurs dizaines de km2, ainsi les voisins ont les mêmes soucis que vous, mais en revanche au lieu d'une minute pour réagir, vous aurez peut-être 30min ou quelques heures. En 30min, je peux prendre mon sac, mais aussi remplir toute la voiture de nourriture, ou de mes objets de valeur, d'éléments non-indispensables mais de confort, comme des vêtements supplémentaires…

D'où une interrogation : ne pourrait-on pas regrouper les risques par famille ? Ou dans une matrice ?
Impact soudain sur zone étendue :    orage et crue éclair, tremblement de terre, attaque nucléaire, rupture de barrage… :o
Impact soudain localisé :                   je me réveille et un incendie domestique est déjà en cours, tornade
Impact différé sur zone étendue :       hum… on sait que le pays va être confiné dans 2 jours suite à l'évolution d'un virus  ::)
                                                       un tsunami va frapper dans 30 min, ou un ouragan-cyclone dans 12h
Impact différé et localisé :                 une coulée de lave se dirige doucement mais sûrement vers ma maison, j'ai 3h devant moi.

Là où la matrice "Fréquence d'exposition x Gravité des dommages" serait à la stratégie, plutôt globale et théorique,
Je propose la matrice "Temps de réaction disponible x Etendue géographique du problème" qui serait à la tactique, orientée pratique sur le terrain.

L'idée, c'est que pour chaque risque, on a très souvent une plage temporelle associée. Et en fonction de ça, le mode de réaction sera radicalement différent.
Une ZONE localisée ou étendue, cela peut s'entendre à l'échelle du voisinage, ou d'une région toute entière, c'est vraiment relatif, mais on reste sur une notion de rayon d'impact, mesurable en kilomètres sur lequel je devrais me déplacer pour dormir chez le voisin ou évacuer la région.
Pour le TEMPS DE REACTION DISPONIBLE c'est pareil, on peut considérer qu'en dessous d'un certain temps imparti, je dirais quelques minutes, on passe du mode "c'est chaud mais j'ai le temps de faire mes affaires" à "c'est la panique, le stress me paralyse et heureusement que j'ai tout dans mon sac prêt à partir". Et dans le dernier et pire des cas, si on s'est fait surprendre par l'évènement et qu'on n'a plus le temps ou plus l'accès physique à son sac, et bah… Game over et bon chance ! Faudra faire sans sac, c'est pas cool mais c'est comme ça, on a beau avoir le plus beau sac prêt à partir dans la chambre d'en face, paré à toute éventualité, mais si la maison brûle et qu'il y a le feu dans le couloir, vaut mieux quand même sortir par la fenêtre si on peut, pour éviter de prendre un risque démesuré (ratio bénéfice-risque) !

Le sujet étant vaste , je l'ai pris par un bout, peut-être pas le bon, mais si certains d'entre vous veulent participer à démêler tout ça, rectifier et améliorer les idées que j'ai voulu faire passer, y introduire d'autres concepts, ce sera un plaisir de vous lire !

D'autres filons à exploiter, si vous souhaitez filozoffer j'ai un certain Jeff qui me murmure:
...Plus tu veux te préparer à tous les risques, plus ton sac à un gros poids-volume ?
...Plus t'as un gros poids-volume, moins tu le trimballes ton sac ?
...Moins tu le trimballes, plus t'as de risques de pas l'avoir quand il faut ?

En gros, n'y a-t-il pas des cas où le risque justement de ne pas pouvoir accéder à son sac de ...L et ...kg devient trop élevé si on a voulu être trop gourmand en préparatifs ?
De là, se pose la limite de poids-volume à choisir lorsqu'on établit son cahier des charges, et peut-être aussi de voir le sac d'évacuation non pas comme un sac unique mais comme un système, parfois avec un seul sac, parfois avec plusieurs petits kits éparpillés, mais pas trop non plus... ;)

04 janvier 2025 à 13:46:15
Réponse #1

guillaume


Il y a plusieurs manières d'évaluer un risque. Perso je préfère, pour un sujet donné :
RISQUE = PROBABILITE (0 à 5) X GRAVITE (0 à 5)
C'est c'est que tu utilises quand tu parles de "matrice". C'est ce qu'on utilise au CEETS.

Mais quoiqu'il en soit, il y a une chose qu'il faut garder à l'esprit : quand on agit sur la probabilité ou sur la gravité pour diminuer le risque, cela à toujours un coût. Il ne faut pas que ce coût devienne plus élevé que le risque encouru.
Pour reprendre ton exemple de la tornade : je prévois mes seuls vacances de l'année dans le bled XYZ. J'évalue le risque de tornade dans ce bled : Il y en a eu une de documentée en 1 siècle mais elle a détruit tout le village.
Mon analyse de risque de la tornade dans ce bled :
Probabilité : 1
Gravité : 5
Risque de tornade dans ce bled = 5

Maintenant, est-ce que je décide d'annuler mes seuls vacances de l'année dans ce bled pour un risque de 5 (sur 25) ? La réponse est individuelle.

a+

04 janvier 2025 à 17:44:25
Réponse #2

Kilbith


"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

04 janvier 2025 à 19:45:09
Réponse #3

Cromeed


Il faut quand meme se demander dans combien de situations un sac est vraiment utile (j'en ai un, je ne critique pas, ce n'est pas l'objet de ma reflexion)

En cas de tornade, un logement classique ne bougera pas. La plupart des maisons de notre pays vont y résister ou subir des dommages au niveau de la toiture, mais il sera souvent plus efficace de rester caché chez soi dans ce cas précis (surtout si on a une cave). Et dans la pièce dédiée à la protection lors d'une tornade, on stocke de quoi tenir avec toute la famille, et le sac n'est pas utile.

A part un incendie qui détruit la maison (et dans ce cas, les secours ne sont pas désorganisés, on est hebergé...), il n'y a que peu de situations dans laquelle on sera mieux à camper en foret, que de rester au chaud chez soi, avec ses reserves, ses habitudes, et son matériel habituel.

C'est à mon avis a prendre en compte dans le calcul du risque, pour pondérer grandement le risque en lui même.

04 janvier 2025 à 19:51:28
Réponse #4

Kilbith


Citer
Il faut quand meme se demander dans combien de situations un sac est vraiment utile (j'en ai un, je ne critique pas, ce n'est pas l'objet de ma reflexion)

Par exemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/Explosion_de_l%27usine_AZF_de_Toulouse


Les maisons étaient soufflées  (portes, fenêtres) sur plusieurs kilomètres autour de l'épicentre. Embouteillage monstre. Comme une odeur de gaz chloré se répandait sur la ville, il fallait évacuer.

Dans cette situation, se coordonner sans réseau, récupérer les enfants et partir à vélo avec un petit sac permettant de gérer quelques temps... était une bonne idée.
« Modifié: 04 janvier 2025 à 20:09:26 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

05 janvier 2025 à 01:32:29
Réponse #5

Oslo-Wan


Il faut quand meme se demander dans combien de situations un sac est vraiment utile (j'en ai un, je ne critique pas, ce n'est pas l'objet de ma reflexion)

C'est exactement ça, et dans l'idée, au fond :
Peut-on alléger le cahier des charges AVANT de chercher à alléger son sac ?

Je reprends le cas de ma belle tornade. ;# Que je sois chez moi en France avec un risque faible, ou dans la Tornado Alley aux US avec un risque élevé, la nature même de ce danger qui est intense, mais local et de courte durée, fait qu'on n'aura pas forcément besoin d'un module abri par exemple.
En étendant la démarche à une analyse complète de tous les risques, on arriverait peut-être à évincer des items de nos sacs qu'on pensait indispensables, qui sait ?

... il n'y a que peu de situations dans laquelle on sera mieux à camper en foret, que de rester au chaud chez soi, avec ses reserves, ses habitudes, et son matériel habituel.

Je suis un peu du même avis, l'éventualité d'une autarcie temporaire en forêt de quelques jours ou semaines, ça demande justement du matériel de camp-bivouac, relativement lourd et encombrant, quels scenarios voyez-vous qui justifieraient malgré tout d'orienter sa préparation en ce sens ?
En restant sur des scenarios réalistes, de vos expériences persos ou pour le français moyen.

AMDEC : https://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_des_modes_de_d%C3%A9faillance,_de_leurs_effets_et_de_leur_criticit%C3%A9

Je connais cet outil mais ne l'ai pas beaucoup pratiqué, il me semble qu'il soit plus utilisé en préventif qu'en curatif, non ? Dans notre cas, toute préparation matérielle pour faire face à un risque qui s'est déjà produit, on est dé facto sur du curatif, l'AMDEC est-il utile aussi dans ce cas ? comment ?

Merci pour le wiki, mes cours sur l'AMDEC sont partis loin, j'avais oublié la "probabilité de non-détection" qui est prise en compte. Ca rejoint un peu ce que j'ai voulu appeler "temps de réaction disponible" dans le cas des risques naturels. Le système de détection, ce serait Météo France. On a l'alerte, ce qui lance le décompte avant d'être dans le jus. Et de temps en temps l'évènement était imprévisible, donc non détecté.

Et j'aime ton exemple d'AZF, car je parle de sac, de sac, mais s'il fallait choisir entre le sac OU le vélo... à te lire je prendrais le vélo.

Maintenant, est-ce que je décide d'année mes seuls vacances de l'année dans ce bled pour un risque de 5 (sur 25) ? La réponse est individuelle.

Oui c'était pour l'exercice, et dans ton exemple je pense que beaucoup partiraient en vacances, en tout cas j'en fait partie !  :)

05 janvier 2025 à 12:05:48
Réponse #6

Achille


Je suis un peu du même avis, l'éventualité d'une autarcie temporaire en forêt de quelques jours ou semaines, ça demande justement du matériel de camp-bivouac, relativement lourd et encombrant, quels scenarios voyez-vous qui justifieraient malgré tout d'orienter sa préparation en ce sens ?
En restant sur des scenarios réalistes, de vos expériences persos ou pour le français moyen.
Je vois quelques exemples :
- Tremblement de terre détruisant les maisons et les infrastructures de la région. Si elles ne sont pas détruites la crainte d’une réplique fera qu’on campera à l’extérieur des habitations. Impossible d’évacuer car les voitures sont détruites et ou les clés sont sous les décombres.
- Grosse tempête dévastant toute la région : plus de toiture sur les maisons, il faudra camper dans les ruines. On reste sur place dans la mesure du possible pour récupérer ce qui peut l’être.
- Accident nucléaire ou catastrophe industrielle obligeant à quitter les lieux le plus vite possible en voiture, mais les embouteillages obligent à continuer à pied. La désorganisation générale fait qu’on se retrouve à camper dans un coin quelconque au moins pour une nuit.
- Situation de guerre en France ou à l’étranger : arrivée d’une unité ennemie de l’armée ou de police pour mener une opération contre les « terroristes » : pas besoin de vous faire un dessin. En 1944, mes grands-parents sont allés se réfugier dans les bois avec leurs vaches lors des opérations de représailles menées par des troupes allemandes.
- Guerre civile : passage de bandes armées pour se ravitailler, se loger, bref, vivre sur le pays…


05 janvier 2025 à 12:38:19
Réponse #7

Kilbith


Citer
Et j'aime ton exemple d'AZF, car je parle de sac, de sac, mais s'il fallait choisir entre le sac OU le vélo... à te lire je prendrais le vélo.

C'est du vécu... ;)


Après il faut les deux : moyen de déplacement adaptê et minimum de matos. Incidemment à vélo en France c'est assez facile de faire 80 kilomètres par jour sans être Eddy Merckx. Et ce dans toutes les conditions.


On sort ainsi de la zone d'impact sans réseau et sans services publics efficaces.  En ce qui me concerne en deux jours je peux rejoindre ma base de soutien social.
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

05 janvier 2025 à 15:11:11
Réponse #8

Oslo-Wan


- Tremblement de terre : ... la crainte d’une réplique fera qu’on campera à l’extérieur des habitations... je n'y avais pas pensé, bon exemple !
- Grosse tempête dévastant toute la région : plus de toiture sur les maisons J'habite dans le Nord Ouest,   la tempête Ciaran qui nous a touché en 2023 a fait des dégâts importants, mais je n'ai pas eu vent (pourtant ça a soufflé ! :lol: ok...:down:) de gens qui ont dormi dehors le lendemain. Je ne connais pas le taux de toitures arrachées mais il est largement inférieur à 1 voire 0,1%. En revanche ton argument tient pour un cyclone comme on a pu observer à Mayotte.
- Accident nucléaire ou catastrophe industrielle obligeant à quitter les lieux le plus vite possible en voiture, mais les embouteillages obligent à continuer à pied. La désorganisation générale fait qu’on se retrouve à camper dans un coin quelconque au moins pour une nuit. En prenant en compte l'expérience de Kilbith, le service rendu d'un vélo prêt sous la main a plus de valeur à mes yeux qu'un kit complet de bivouac qui alourdit le sac. La distance couverte en une journée à pédaler peut éviter d'avoir à camper quelquepart, et qui plus est dans la zone qu'on cherche à fuir et qui serait encore polluée ou irradiée. Après, rien n'empêche de commencer à pédaler chargé, et de se délester ou pas au fur et à mesure, suivant l'évolution des choses.
- Situation de guerre en France ou à l’étranger : arrivée d’une unité ennemie de l’armée ou de police pour mener une opération contre les « terroristes » : pas besoin de vous faire un dessin. En 1944, mes grands-parents sont allés se réfugier dans les bois avec leurs vaches lors des opérations de représailles menées par des troupes allemandes.
- Guerre civile : passage de bandes armées pour se ravitailler, se loger, bref, vivre sur le pays… Oui finalement, la justification la plus plausible d'être contraint de camper en dehors de chez soi, ET sans envisager la fuite car un risque de se faire prendre sur la route, c'est lorsqu'on a affaire à nos semblables mal intentionnés.

C'est du vécu... ;)
Cette expérience a dû être éprouvante sur le moment, mais j'imagine que depuis c'est devenu une richesse dans ta façon d'appréhender les risques futurs. :)

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

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