Hello,
Par rapport aux commentaires, c'est peut-être que j'ai mal exposé la situation mais il me semble qu'elle a été interprétée comme pire qu'elle ne l'était (mais par ailleurs cette "surinterprétation" répond bien au niveau de stress que j'avais alors expérimenté) :
La situation n'est pas dramatique et rien ne dit que c'est une tentative de racket le visant spécifiquement ou visant la boite : sa voiture est banale (pas de logo etc), il est "couleur locale" (noir), il faisait le plein donc faire que le cortège passe à ce moment serait impossible à prévoir, et par ailleurs notre boite est assez insignifiante.
En gros c'est comparable à une infraction au code de la route qui lui vaudrait d'être amené au poste.
Si on se met sur une échelle de 1 à 5 (cette catégorisation est a posteriori, sur le moment on raisonnait juste en "pour le moment ça va, mais ça peut vite se dégrader") qui serait :
1 - tranquille: au bureau, ou dans un resto d'un bon quartier: du monde sans problèmes autour, une sécu à l'entrée etc.
2 - en déplacement, ou posé dans un coin pas spécialement sécurisé
3 - problème de ce genre, accrochage routier sans blessés, pépin de santé ordinaire: peut normalement se gérer sans aide, mais avec c'est mieux (donc prévenir)
4 - en état d'arrestation, sérieusement blessé/malade mais pris en charge : besoin d'aide immédiat
5 - disparu, enlevé, malade ou blessé sans soins: risque vital immédiat, passage en mode "panique", mettre tous les moyens possibles.
On était à 3 (?). On ne va pas appeler les ambassades ou la direction générale du client parce qu'un salarié est au poste pour une infraction routière.
Ce qu'on a fait, dans l'improvisation :
a - On a mis en place un protocole de communication. On est dans un pays anglophone, on communique en français, on ne sait pas si les types qui l’entourent comprennent ou non. L’idée est de montrer que notre gars n’est pas seul, qu’il a des appuis, qu’on sait où il est etc. Et de pouvoir réagir si ça part en sucette. Il faut à la fois rester en contact "en temps réel" et pouvoir passer tous les coups de fil qui s’imposent.
. On doit s'appeler au moins toutes les 15 minutes (strictement) pour se tenir au courant
. Si après plusieurs essais ça ne marche pas c’est qu’il n’est plus libre et on doit passer en mode "panique".
. On définit un mot-code qui signale que même s’il peut me parler il n’est en fait pas libre (idem: on passe en mode panique)
b - On appelle chacun de nôtre côté des personnes qui peuvent aider, sachant que vu l’heure pas mal seront injoignables :
. notre sous-traitant, qui lui-même travaille avec des sociétés de sécurité qui typiquement embauchent d’anciens membres des services de sécurité. Contacts locaux pas joignables à cette heure.
. nos interlocuteurs locaux du gros client
. nos prestataires locaux, et notamment le conseiller fiscal qui a ses entrées dans l’administration (c’est un petit pays).
c - On garde sous le coude d'appeler l’ambassade de France, et la direction générale du gros client qui lui aura des relais aux plus hauts niveaux du gouvernement, si ça passe en mode « panique ».
Résultat des courses :
Au bout de quelques heures ils le laissent partir. Même pas un PV (Pot de Vin). On n'a jamais bien compris le pourquoi du comment.
Retex : on n'avait aucun plan. C'est mal.
Je serais preneur d'idées sur comment mieux gèrer ça, justement.
Il me semble que ce qui nous a le plus manqué c'est un interlocuteur dans l'appareil de sécurité gouvernemental. Le type qui peut passer un coup de fil pour au mois comprendre quel est le problème.