J'avais alors demandé au directeur de l'école ce qu'il ferait si une opportunité se présentait pour laisser les enfants fuir le lieux de l'attaque :
"On va tout de même pas les laisser dans la nature, il pourrait leur arriver quelque chose!!!"
Ne pourrait on pas adapter le discours aux circonstances en conseillant aux enfants de fuir si, par exemple
- l'alarme est donnée alors qu'ils sont en récréation plutôt que de rentrer se confiner dans une salle de classe
- Ils se trouvent dans une des classes qui donnent sur la pinède, coté opposé à l'entrée principale
Il me semble que personne ne peut dire ce que serait "LA" bonne réponse dans de tels scénarios tant il y a de variables possibles.
Si on se place dans le scénario d'un terroriste visant une école:
- est-il seul ou sont-ils plusieurs ?
- où est-il : est-il entré, dans la cour, dans le bâtiment, il rôde au dehors ?
- comment est-il armé ?
Si c'est un type avec un couteau à l'extérieur, des portes bien fermées sont une protection qui vont au moins le ralentir sérieusement donc tout fermer et se mettre à l'abri dans une salle a du sens, voire aller essayer de s'interposer si on le sent (et certains adultes l'ont fait pour protéger des élèves). S'il a un AK et qu'il est entré... ça peut signifier lui donner plein de cibles et peut être qu'il vaut mieux un sauve qui peut.
Sur le principe, il y a une certaine logique à vouloir que les élèves restent sous la direction des adutes qui en sont responsables, charge à ces derniers de donner une consigne de mise à l'abri ou au contraire de fuite etc, selon les circonstances.
Enfin, je ne suis pas très fan de ces exercices visant à préparer les enfants contre des évènements atroces mais qui restent heureusement très improbables (même si non nul, hélas).
Dire à de jeunes enfants qu'il faut se préparer au fait qu'il puisse y avoir des gens qui viennent dans leur école dans l'intention de les tuer ?! C'est extrêmement brutal. On peut même penser que cela joue dans le sens souhaité par les terroristes.
Et pour quel gain espéré ? Le risque est statistiquement infime, et le résultat attendu de ces consignes et exercices est douteux puisque d'une part on n'a pas pu faire une analyse de la "bonne" approche sur un grand nombre de cas (heureusement) et que par ailleurs comme vous le soulignez, "ben ça dépend".
Ça n'est pas pareil que de donner des consignes à suivre en cas d'incendie, inondation, tremblement de terre si on est au Japon etc, ce sont des catastrophes "naturelles" dénuées d'intentionalité, et pour lesquelles on sait que certaines actions sont statistiquement adaptées.