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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: retex crise appendicite en afrique .  (Lu 1255 fois)

25 septembre 2024 à 12:18:16
Lu 1255 fois

fred83


Bonjour a toutes et tous ,
 je me permets de partage un retour d'experience sur une aventure medicale de mon collegue de travail qui s'est déroulée au C.n.o ( je ne citerais pas de nom et lieux precis ) 8)
Lors d'un deplacement en ville (une grande ville , mais pas la capitale ) mon collegue est subitement pris de violentes douleurs a l'abdomen . Il appelle un numero des secours , mais sans succes , personne ne reponds . Hele un taxi , s'effondre dedans et se fait deposer aux urgence d'une clinique privée réputée pour les expats (ne.car.)
4 heures d'attentes avant de voir quelqu'un et a du payer 10000 cfa pour de l'eau . Il appelle des personnels du staff local , heureusement , un gars est present et arrive sur les lieux pour discuter de son admission aux soins ( 8 heures apres )
Si admision , paiement en casch ( 3,5 millions de FCFA, au taux de 655 cfa / euro)
diagnostique : peut etre une crise d'appendicite violente ,une radio (mais faut payer un peu plus )
bah , la radio est de mauvaise qualité , tant pis , on va opérer , mais pas tout de suite , y a du monde en attente ( attente de 10 heures , sous perf ) bien sur l'infirmiere , mets 6 ou 7 tentatives de perfusion avant de trouver la bonne veine ! :-\
Donc , apres tout un tas d'attente , de douleurs , mon collegue est anesthesié ( sans évaluation )
opération et reveil avec une balafre type coup de machette dans le ventre  :o
Sous perf , dévoré par les moustiques , chambre de 5 avec des cas graves , vomi sur le sol et toilettes bouchées ... :down:
Mais faut payer ! et faut que mon collegue reste 5 jours en observation , sans observation d'ailleurs ..
A ce moment , j'arrive sur place et demande a ce qu'il soit sorti , oui mais fait payer , 70000 cfa jours , pour la nourriture et l'eau (ç'est a dire la perfusion)
On va y arriver  >:(
Notre organisation paye l'avance en liquide et mon pote devrait etre rembousé par son assurance assistance .
Le gars souffre le martyr , et la compagnie aerienne ( ethiopi.. airli..) la seule qui dessert son pays refuse de le prendre a bord  :down:
Heureusement , on trouve une infirmiere plus sympa et plus compétente en ville pour les soins a domicile et je complete pour le basique .
Du tramadol pour la douleur  ;D
les jours passent et ça va mieux , on contacte son assurance pour le remboursement des frais d'opération , ben echec ! ils ne veulent pas prendre en charge car ils n'ont pas pu se concerter avec le chirurgien avant l'opération ( donc tout les frais restent a charge du collegue) :down:
Heureusement , le gars est du genre solide , physiquement et moralement , un vrai sud af , aguerri par des années dans le bush .
Ah oui , faut qu'il aille se faire enlever les points , 5 en tout , et desinfection plus pansement , qui ne tiendra pas : 10000 a chaque passage qui dure 3 heures .
Il prends l'avion demain , et j'espere que sa blessure se resorbera sans incident  ::)
La morale de l'histoire : meff quand on veut partir dans certains pays , ce n'est pas nos contrées au niveau prise en charge medicale . Meff aux assurances assistance rapatriement , elles promettent plein de choses mais sous certaines conditions avec tout un tas de contraintes , faut bien verifier .
A bon enttendeur ...

29 septembre 2024 à 08:36:05
Réponse #1

VERDUG0


J'ai vu pas mal de gens bléssés ou malades en voyage (Asie Sud, Europe Est, Afrique Nord).
Il faut avoir de l'argent disponible (5000€ c'est beaucoup, mais c'est très peu pour des factures hopital).
Les assurrances rapatriement, prises en charges sécu etc, les européens veulent souvent l'utiliser à l'étranger... ca doit pouvoir marcher, mais je l'ai juste jamais vu.

Je suis pas medecin, j'aime pas les médicaments et les incompétents : quand je suis malade je me roule en boule 24 à 48h et ensuite ca va mieux. Ca m'est pas arrivé mais selon la maladie ca peut empirer, et il aurait fallu réagir tot.
Blessures légères type foulure / entorse : mécanismes de guérison simples (mais chacun son école)
Blessures qui necessitent de la chirurgie... Vaut mieux éviter.  ;#
Bivouacs et cuisine des bois : https://youtu.be/IxatC2v-X2k

29 septembre 2024 à 21:51:12
Réponse #2

Kilbith


Pour apporter une note positive...

A 18 ans mon fils cadet est allé avec des copains construire des latrines pour un collège africain de xxx après avoir rassemblé des fonds (sup à 12000€) dans ce but. Ils étaient dans l'ouest du pays.

Au passage lors des travaux (ils ont activement particpé à la construction) sur un groupe de moins de dix, au moins deux ont été victime du paludisme malgré une bonne formation, de l'équipement et des médicaments. Et globalement tout le monde a eté observant. La tourista a frappé 80% du groupe (mais pas mon fils).

A priori mon fils a consommé à un moment (une seule erreur en quatre semaines) de la viande avariée dans un bouif sur la route du retour vers la capitale et a dû être rapidement hospitalisé en urgence pour une grave infection. Il a été hospitalisé dans une clinique de la capitale.

Il a été hospitalisé une semaine, correctement soigné (antibio...), de l'argent a été avancé sur place grâce au reliquat de l'argent du projet prévu pour gérer les problèmes et nous n'avons rien déboursé : son assurance SGDF et notre Mutuelle a tout pris en charge par la suite. Il est resté fragile au niveau digestion durant un an environ.

En revanche c'est vrai qu'il a bénéficié de l'appui efficace de son groupe de copain et de nombreux locaux sur place. De plus des médecins compétents étaient disponibles pour le conseil en France (dispositif mis en place en amont en cas de problème).
 
« Modifié: 29 septembre 2024 à 22:17:06 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

01 octobre 2024 à 17:25:35
Réponse #3

Khee Nok


Mode enfonçage de portes ouvertes [ON]:

De ce que je retire de ces exemples est que dans ces circonstances, quand on se prend une bonne saleté (maladie, accident) ... on est largement dépendant de ceux qui nous entourent, notre "système de soutien", puisque par définition on est HS.

Eventuellement ce système ce sera des inconnus, de bons samaritains qui nous prendront en charge, au lieu de nous faire les poches et dépuiller notre presque cadavre (les deux cas existent). Notre chance c'est que l'espèce humaine semble avoir une prédisposition à aider son prochain (pas tous, pas tout le temps etc, mais un guépard qui se casse une patte n'a pas les mêmes perspectives qu'un humain).

Tout miser dessus est hasardeux (certains l'ont fait, je pense a un type aveugle qui a parcouru le monde en mode routard... et en est revenu).

Partant de là il me semble que l'on peut maximiser nos chances en :

- évitant les ennuis (c'est à ce stade que les mesures individuelles de protection me semblent les plus pertinentes)

- ayant un système de soutien le plus large possible (mieux avoir des potes que des ennemis). Ça se prépare en amont. Si on débarque en terrain inconnu: les assurances/assistances permettent d'acheter du soutien, nos diplomates ont des obligations envers nous etc.

- ayant les moyens d'alerter nos soutiens (famille, potes, collègues, employeurs, consulat etc): avoir des moyens de communication redondants, des procédures d'alerte, que quelqu'un s'inquiète vraiment et vite si on ne donne plus signe de vie et qu'il sache où l'on est (ou est sensé être) etc.



03 octobre 2024 à 13:40:57
Réponse #4

LOOPING


Merci pour ton recit fred.
J'ai vecu des années dans un pays du 1/3 monde. sans argent, les gens du pays ne sont pas soignés et pire même pas pris en charge aux urgences... Il faut une preuve de solvabilité avant, surtout si il y a de la chirurgie à prevoir. Parfois pour un blanc, leur montrer ou laisser ta carte Visa suffit.

Les ambulances (payantes) quand il y en a sont vides de matériel et les équipes n'ont aucune compétence ni en secourisme ni en rea. Quand le malade/blessé est trop mal en point ils refusent le transport par crainte du décès en cours de route et qu'ils ne soient jamais payé.

La moindre chirurgie de base c'est 1500 euros au minimum pour le chirurgien, souvent 5000 euros et plus, auquel s'ajoute tous les frais d'hospit...

Il est tres utile d'avoir une liste d'amis capables de t'assister pour que tu recoive les meilleurs soins et soit évacué au bon endroit...
connaitre les meilleurs hopitaux/medecins du pays, avant l'urgence, via le consulat par exemple. Mieux, aller sur place et se presenter aux meilleurs hopitaux.
Avoir un peu d'argent cash chez toi  pour avancer au chirurgien et le rassurer de ta capacité financiere si une op sur place est rellement indispensable...
Privilégier l'evac sanitaire et retour en france au maximum
avoir une assurance santé internationale et evac sanitaire. Oui pour etre remboursé elles imposent leur accord préalable, difficile en cas d'urgence et lorsque le décalage horaire et les com par tel sont difficiles... ca tourne parfois au casse tete pour les joindre...

la moindre evac sanitaire de base vers le pays voisin c'est 20 000 euros... Un rapatriement en france bien plus...

Apres certains voyageurs au long cours n'ont rien et s'en sortent... Car avoir une assurance medical et rapatriement san toute l'année c'est cher/tres cher.

Ca ne devrait pas nous empecher de voyager ou de vivre à l'étranger. Moi j'etais super bien pris en charge pour des interventions pas technique. Nombreuses cliniques privées autour de chez moi. Prise en charge, radio, echo, scanner (pas haut de gamme) dans les 5 minutes dans la clinique privée, pas d'attente, medecin parlant francais et ayant fait son internat en france. Chirurgien dispo... 
Tout à mes frais. 50 euros une radio. 60 euros l'echo. 80 euros un scanner.

En france rien de tout ca. mais 12 à 24h d'attente aux urgences... 3 mois pour un scanner... 2 ans pour trouver un medecin traitant... je sais pas qui est le plus pays de tiers monde... Nous ou eux... Mais il faut pas envisager des actes chirurgicaux compliqués à l'etranger.
« Modifié: 04 octobre 2024 à 12:52:06 par LOOPING »

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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