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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: paludisme  (Lu 1842 fois)

13 septembre 2024 à 10:21:02
Lu 1842 fois

fred83


Bonjour ,
Un sujet sur le paludisme :
- que prenez vous en prevention ?
- que faites vous pour eviter le palu ?
- traitement en cas de crise de palu ( en milieu isolé )
- les idées reçues , vraies ou fausse ?
- prespectives sur le palu en europe ou en france ?

De mon coté , etant depuis de nombreuses années en afrique :
- je prends lors de mes missions : doxycicline ( pas de crises depuis )
- pas de protection ou prevention particulieres hormis quelques repulsifs ( travail essentiellement sur le terrain)
- traitements : coartem ou arthemeter , on en trouve dans les pharmacie des villes en afrique (eviter les medocs du coin de rue) j'ai eu a traiter quelques collegues , ça a marché .
- le palu , ben en fait aujourd'hui , dans mon secteur , y en a , pas mal , mais ça ne fait pas tant de degats que ça , adaptation du corp humain ? En foret , tres peu de palu  .
Je ne suis pas toubib n donc je ne parle que du palu en général , et ne fait pas la distinction entre les differents types , comme les moustique , pas trop l'occasion de faire la difference , du bzzz , une piqure , un grand coup de savate et plus rien a identifier ...
Merci d'avance et je suis à l'écoute
Cordialement

13 septembre 2024 à 10:27:15
Réponse #1

Karto


Salut Fred.  :)

Sujet important qui mérite d'être rediscuté. Je me permets juste de poser en annexe ce petit lien vers un vieux sujet. Peut-être que des choses ont changé depuis.

https://forum.davidmanise.com/index.php/topic,14829.0.html

13 septembre 2024 à 10:41:59
Réponse #2

fred83


Merci , ç'est deja pas mal ! :doubleup:
on pourrait peut etre reactuliser nos connaissances .

- Pour les moustiques , en fait on en trouve dans des endroits incroyables , en haut de montagne , en plein vent , la ou ya pas d'eau ! meme vivants dans des tiroirs de commode et dans des cabines de voitures .
Ils voyagent tres bien , s'adaptent tres vite et j'en ai vu cet hiver en france par des températures de 8 degres !!!
Bref un insecte qui fait de la concurence aux tiques par sa robustesse . ;)

13 septembre 2024 à 23:31:15
Réponse #3

Aleksi


Salut Fred ! Tu as l'air d'avoir une sacrée expérience alors loin de moi l'idée de vouloir t'apprendre la vie. Je procède un peu à l'inverse de toi. Ma logique (récente, j'ai été plus cavalier que cela par le passé) en forêt tropicale c'est de privilégier la protection mécanique et les bonnes habitudes (conduite à tenir  ;)) en premier, et ensuite réfléchir aux petites pilules.
Lors de ma dernière expé en forêt tropicale, avec la responsabilité de ma fiancée et de sa première expé en forêt (et on a attaqué fort...), la protection mécanique était classiquement :
-Pantalon long
-Chemise en coton, manches longues
-Chapeau
-DEET sur les fringues (surtout pour elle, moi ça me gâche le plaisir des odeurs qui m'entourent)

Le soir au bivouac on profite du feu (pour cuisiner) pour avoir un break grâce à la fumée (ça fait pas des miracles non plus) et une fois le dîner englouti sans tarder on rentre dans nos hamacs sous nos moustiquaires et basta.

En petite pilules nous avions Malarone, pour prendre en curatif le temps d'arriver à la civilisation et à un centre de santé, avec un petit kit de dépistage (et thermomètre et etc dans la trousse de premiers soins).

Il semblerait que les habitants de zones dans lesquelles le paludisme (malaria) est endémique résistent beaucoup mieux que nous effectivement. N'empêche ça tue beaucoup tous les jours.

Je lirais les autres avis avec attention
A plus !

14 septembre 2024 à 16:15:31
Réponse #4

Ptifred


Ah le palu, là, il ne faut pas blaguer en tout cas!

Pour moi aussi c'est Doxycycline en préventif (si j'en prends, plus le temps passe et moins on en prend...). J'ai testé la malarone, mais ça me donnait mal au bide en une semaine. Pantalons et manches longues, du spray si j'en ai, l'air conditionné si possible ou la moustiquaire sur le lit.
Un autre truc important est de bien connaître les symptômes et de se faire tester au moindre doute, et de connaître les centres de soin de la région.
Et de toujours avoir avec soi le traitement (coartem, malarone, etc, on trouve le coartem facilement et pour pas cher presque partout en Afrique), et de bien connaître la marche à suivre pour être soigné.

En quinze ans, j'ai eu une seule crise de palu, en rentrant du Cameroun.
Petite histoire importante à raconter...
Je pense que je l'ai attrapé à l'aéroport de Yaoundé (pas de clim, plein de moustiques dans la salle d'attente). Je suis tombé malade 7 jours après être rentré en France. Fièvre, courbatures, pas bien du tout. J'ai dit à ma copine de m'emmener aux urgences et de leur dire que je faisais une crise de palu, et que je ne serai peut-être pas en état de parler ou de faire quoi que ce soit (la fièvre me semblait vraiment forte et j'étais K.O.).
En arrivant au service des maladies tropicales de l'hôpital: «ah non, vous devez voir votre médecin, pour qu'il fasse une ordonnance pour vous faire tester». Il était 18h... Ma copine a insisté en disant que le palu est une vraie urgence (pour info, il y a une dizaine d'années, un pilote d'Air France est décédé en 12 heures lors d'une crise à Paris), que je sais de quoi je parle, que je passe la moitié de l'année en Afrique, etc, mais rien à faire, on n'a pas voulu de moi, j'en étais pourtant aux tremblements et à la grosse fièvre. Mais j'étais encore conscient de ce qui se passait.
Nous trouvons un docteur disponible grâce à la famille et je lui explique mon cas, il me fait l'ordonnance qui va bien et nous retournons au urgences.
Ils me font une prise de sang et me renvoient, «on vous appellera dès qu'on aura les résultats».
Après une nuit difficile, ils m'appellent, «Monsieur vous avez le paludisme!», «Sans blague, je n'aurais pas deviné», que je lui réponds à la dame (malgré 41 de fièvre, j'allais plutôt bien finalement!), «Nous devons vous hospitaliser».
Donc retour à l'hôpital, où je reste quelques heures sur un brancard dans le couloir à attendre d'être soigné, nouvelle prise de sang pour confirmer, attente du résultat, «ah oui, c'est bien le palu, Plasmodium Falciparum, monsieur».
Nouvelle attente et on me transporte à une chambre, enfin. Des médecins viennent me voir, j'ai l'impression d'être le spectacle du jour, je suis une première pour ces spécialistes... Puis une infirmière arrive avec 4 pilules de malarone. Je les prends et note l'heure, connaissant le traitement.
C'était le midi. Le soir au repas, l'infirmière veut me donner une deuxième dose de malarone. Je refuse en lui expliquant le traitement à suivre (4 pilules une fois toutes les 24h pendant trois jours, ni plus ni moins). «Mais c'est le docteur qui dicte...», «S'il-vous-plait, regardez la notice ou renseignez-vous auprès de gens compétents». Je me souvenais d'un médecin africain qui avait bien insisté sur ce point. Une heure après, elle revient. «Vous pouvez le prendre seulement demain midi si vous voulez». Je n'ai plus revu de médecin ensuite.
Les deux jours suivants, nouvelles prises de sang. Mon taux de plaquette remonte doucement puis le palu est complètement éliminé.
Le médecin qui me voit en partant me dit être surpris de ma résistance à la fièvre, je lui réponds gentiment que cela permet de savoir ce qu'on me fait ou qu'on me donne à avaler. Je lui explique que le palu est une vraie urgence et qu'il est surprenant de ne pas m'avoir pris en charge dès mon arrivée. Il me dit en baissant la tête que j'ai raison.
Je ne sais pas si c'est leur façon de me gérer qui m'a donné assez de pêche pour résister et rester conscient de ce qu'on me faisait?

En sortant, j'ai appelé mon patron qui me dit alors avoir lui aussi passé quelques jours difficiles, il était avec moi au Cameroun, «Mais je suis tombé sur un médecin camerounais!! Alors ça a été.»

Bref, si vous voulez attraper le paludisme, renseignez-vous bien sur le traitement à suivre et faites-vous soigner en Afrique par le médecin local! Il fait ça tous les jours et saura quoi faire.

Depuis, j'ai toujours une boite de coartem ou malarone avec moi, même en quittant l'Afrique (avant je la donnais avant de rentrer), pour commencer à me soigner en attendant de me faire soigner.


Fred


16 septembre 2024 à 10:10:40
Réponse #5

fred83


 Yep ! et merci Fred
En effet , j'ai rencontré un cas similaire d'un collegue qui est rentré d'afrique , le soir meme , chez lui , crise de palu !!!
Aux urgences de l'hopital , un truc incoyable a voir et entendre , et en bref heureusement que j'avais dans ma trousse deux boites de coartem usées et avec une date , heu , un peu dépassée  :-\
Mais bon faute de grives  8): traitement coartem et des le lendemain , amélioration , hormis une chiasse .
Je lui propose d'aller à l hopital militaire de ly..   ç'est pas la porte a coté mais on y connais qqs personnes sympas et ''compétentes'' . Un bon check sur place , un traitement et une petite engueulade par le toubib (gnagna , il fallait .., gnagna , fallait pas , gnagna, etc ...)
Mais bon l'honneur est sauf , le collegue aussi .
Donc , en cas de palu , faut esperer tomber sur le bon toubib , dans le bon hopital . Perso , je garde en spare du coartem , arthemter avec moi en quantité . Et j'ai un collegue toubib africain , qui , repond facilement au téléphone .
Un homme averti en vaut deux ;)

16 septembre 2024 à 12:03:19
Réponse #6

cosmikvratch


salut,

effectivement bonne idée de rentrer en europe avec un traitement, et de quoi faire un test rapide, au moins falciparum (celui qui tue). les médecins français n'ont pas l'habitude... et les protocoles sont souvent dépassés
a prendre en cas de crise simple, s'assurer que quelqu'un vous surveille (en cas d'obnibilation on peut être incapable d'appeler à l'aide),  aller sans trainer aux urgences si la fièvre ne tombe pas ( elle doit au moins décrocher dans les 12h je dirais)

en cas de palu sévère hospitalisé, rappeler que le protocole actuel est à base d'artemether, enfin disponible hors CHU en France, la quinine intraveineuse étant désormais grosso modo réservée aux femmes enceintes. ça peut éviter un passage en réanimation  ;)

en dehors des mesures de prévention non médicamenteuses déjà bien expliqués ...

doxy a l'avantage d'être efficace en préventif y compris dans les zones à forte résistance. et peut être utilié comme traitement. en plus c'est pas cher.
inconvénient: peut donner des oesophagites/ulcères à la longue (prendre en milieu de repas), et gros coups de soleils pour les peaux claires

une alternative: lariam (méfloquine), à tester avant le départ car 10% des gens font des cauchemars (et 1% des hallucinations), mais on le sait rapidement dès la première prise, et si c'est bien toléré il n'y a pas d'inconvénient : seulement 1x/semaine. autre avantage: en cas de crise on prend 4 comprimés d'un coup et ça traite. perso c'est mon choix pour des séjours de plusieurs mois.

autre alternative la malarone, idéale pour des séjours courts des quelques semaines car virutellement zéro efffets secondaires . mais c'est cher, et pas recommandé sur plus de 6 ou 8 semaines.

j'en profite por tordre le cou à un mythe: l'immunité "naturelle" disparait en 3 ans maxi après la dernière infection. et ne fait que diminuer le rique de palu sévère. j'ai fait des dizaines d'évacuations sanitaires d'africains qui se pensaient dispensés de prendre une prohylaxie en brousse alors qu'ils vivaient dans une grande ville sans palu depuiis des années... ou pire qui vivaient en europe... ou encore des cow-boys européens qui veulent "s'endurcir"... y compris quelques décès  >:(

en zone impaludée falciparum, si vous croisez un voyageur qui vous dit qu'il ne prend pas de prophylaxie et qu'il n'a jamais eu de problèmes, dites vous bien que c'est aussi probant qu'un mec qui vous dirait qu'il ne met jamais sa ceinture de sécurité en bagnole et qu'il n'a jamais eu de problèmes...

pour les gens qui vivent dans ces zones plusieurs années d'affilée avec des soins médiaux de qualité ou de bonnes possibilités d'évacuation rapide  à proximité, là  on peu discuter.
« Modifié: 16 septembre 2024 à 12:18:57 par cosmikvratch »
Life's a bitch (and then you die)

16 septembre 2024 à 12:20:07
Réponse #7

fred83


 Un truc , (ou plusieurs trucs)
Je me suis aperçu , que les personnes qui avaient une bonne hygiene de vie , une bonne condition physique , un bon mental , etaient moins touchées par le palu et par d'autres maladies tropicales .
Ce n'est pas toujours vrai , loin s'en faut , mais beaucoup de mes collegues qui ont choppé la malaria avaient des facteurs favorisants , avec entre autre une grosse fatigue et des petites affections .
Perso , en mission , je fais tres gaffe , vie de moine-soldat , sobriété , économie des forces , repos , alimentation au mieux , beaucoup de flotte , des compléments alimentaires (vitamines et minéraux)
du sport mais bien programmé .
Je pars souvent seul en jungle et j'ai l'impression que cela a reforcé mon systeme immunitaire , quasi jamais malade  :) a presque 60 piges .
Les moustiques , m'aiment bien , mon sang les attire . Je mets tres peu de produit repulsif , car si les moustiques sont momentanément repoussé , ça ne dure pas , et il y a meme des repulsifs de marque , vendu chez un equipementier sportif tres connu , qui attirent les bestioles  :o
Les techniques avec la fumée , termitieres etc ...  , ben , comme les moustiques du coin ne regardent pas youtube , ils ne sont pas concernés et attaquent avec beaucoup plus de motivation .
Il y en a qui piquent a travers les habits ( du arktis quand meme !) a travers les mailles des moustiquaires des hamacs ( souvenez vous des coudes qui touchent la moustiquaire)  :D
Je me suis meme aperçu que certains nous suivent , sur des kilometres .
J'ai vu des gars su laver au gasoil pour eviter les attaques , bonjour les degats  :huh:
Par contre , meff , car transmis par les moustiques , la dengue fait des degats . Si je n'ai pas de palu depuis longtemps , je me rappelle d'une crise de dengue en polynesie , KO pendant une semaine .
Comme quoi ...

16 septembre 2024 à 12:23:51
Réponse #8

fred83


Merci pour tout ces retours d'experiences , ç'est tres interressant !
J crois que je vais me mettre de coté quelques ampoules de quinine , j'en ai tout un stock ;D

16 septembre 2024 à 19:52:52
Réponse #9

Aleksi


Salut Cosmikvratch merci pour ton avis éclairé. Tu déconseilles donc absolument de voyager dans les zones touchées par le palu sans être sous traitement, et ce même si pour plusieurs mois voir années ? Autrement on est un cowboy européen qui veut s'endurcir et réfractaire à l'usage de la ceinture de sécurité  ;# ?
Mais si on veut éviter les médocs sur plusieurs années, tu conseilles quoi ? Parce que perso depuis plus de 10 ans je n'ai jamais rien pris de plus fort qu'un Doliprane, et ça n'a rien à voir avec vouloir jouer les durs :)

Il me semblait qu'il n'était pas inconscient d'être extrêmement vigilent sur la protection mécanique et prendre des médocs seulement en curatif, mais à t'écouter pas tellement. Je suis toujours avide d'en savoir plus.

A plus !

PS : Fred, la termitière fonctionne pas mal quand mélangé avec une bonne dose de résine de breu (je ne me souviens plus du nom en Guyane). La fumée est bien grasse et bien épaisse, et il faut être dedans pour que ce soit efficace, donc ca pique la gueule mais ça limite les piqûres. Je fais ça en forêt après la toilette du soir.

16 septembre 2024 à 20:27:07
Réponse #10

cosmikvratch


salut Aleksi, j'aime bien le ton de ta remarque  ;D

cf ma dernière phrase,

Citer
pour les gens qui vivent dans ces zones plusieurs années d'affilée avec des soins médiaux de qualité ou de bonnes possibilités d'évacuation rapide  à proximité, là  on peu discuter.



Il me semblait qu'il n'était pas inconscient d'être extrêmement vigilent sur la protection mécanique et prendre des médocs seulement en curatif, mais à t'écouter pas tellement. Je suis toujours avide d'en savoir plus.


si on parle en années, et que tu fais ce que tu dis ça ne parait effectivement pas inconscient avec un peu d'expérience, de bon sens, et un plan d'évac médicale si necessaire... mais pour des durées inférieures à 12/18 mois je ne vois pas vraiment l'intérêt de se passer de prophylaxie, surtout si tu supportes bien le lariam... par contre l'avantage est évident!
Life's a bitch (and then you die)

16 septembre 2024 à 23:07:23
Réponse #11

Aleksi


Salut Cosmikvratch, le ton de ma remarque était axé autodérision puisque comme je l'ai dit dans mon message précédent, j'ai été un peu plus cavalier par le passé... ;#

Dans notre cas nous avions effectivement un plan d'évacuation médicale en place, des copains locaux guides de pêche à la sortie de la rivière que l'on descendait, en "stand bye" (ils faisaient leurs life quand même hein) avec leurs plates en alu. En bombardant ils nous récupéraient en 3j max. On a juste bu une bière avec eux à l'arrivée, heureusement.

Bon tu me rassures un peu, parce que ce coup-ci j'avais fait au mieux pour faire sérieux !  :)
A plus

16 septembre 2024 à 23:36:59
Réponse #12

Aleksi


Merci pour tout ces retours d'experiences , ç'est tres interressant !
J crois que je vais me mettre de coté quelques ampoules de quinine , j'en ai tout un stock ;D
Salut Fred,
Je veux attirer l'attention (et c'est un rappel pour moi aussi au passage) que sur ce genre de sujet, nous devons faire attention à ce que l'on raconte et préconisons car cela peut-être pris comme mode d'emploi par un lecteur silencieux qui préparerait une expé en forêt tropicale, par exemple.
Du coup, qu'est ce qui t'as amené à cette conclusion, la quinine, par curiosité ?
 
Si tu lis bien le lien posté par Karto (que perso, je connais par cœur depuis de nombreuses années et reviens consulter quand j'ai un trou de mémoire/doute) la quinine est désormais plutôt écarté (hors cas de palu occasionnelle genre Afrique du Nord, je cite).

A plus !

17 septembre 2024 à 10:36:20
Réponse #13

fred83


En réponse :
- pour la quinine , sur la zone ou je me trouve , cela fait partie des traitements que les toubibs locaux et notre infirmier font aux malades du palu . En injection .
- A priori , et au vu des gars qui ont eu ce traitement , ça a l'air pas mal .
Maintenant , comme demandé  ;)
Je deconseille tout traitement du palu par des methodes non élaborées par des organismes reconnus;)
- Pour les termitieres , de toute façon , j'avoue qu'apres une journée de crapahut en foret , je mets dans le feu ce que je trouve a portée de main , mais , mais , je vais voir ça la prochaine fois car j'ai quelques autochtones avec moi qui vont pouvoir me renseigner , du moins j'espere car la chasse aux moustiques , ç'est pas trop dans leurs priorités ;D

17 septembre 2024 à 11:34:36
Réponse #14

promeneur4d


L'armoise annuelle,  Artemisia annua, est utilisée en préventif et curatif du palu dans différents pays. Il a une certaine efficacité, comme quelques examples montrent

http://library.eprintglobalarchived.com/id/eprint/914/
https://academic.oup.com/trstmh/article/98/5/318/1921076

Par contre, comme tous les médocs utilisés à large échelle, il y a un risque d'induction de résistance, donc il y a un risque global que ça ne marches plus (et qu'on mette en danger les autres).
https://link.springer.com/article/10.1007/s11686-021-00489-y

Grande question de gestion du risque individuel et collectif...
Si 86% de la population d'un pays veut pas d'OGM dans les champs et qu'ils sont plantés quand même, peut on parler de démocratie?

17 septembre 2024 à 14:50:01
Réponse #15

Aleksi


Merci Fred  :)
Donc comme Cosmikvratch qui parlait de la quinine en intraveineuse (mais assez spécifiquement pour les femmes enceintes). Peut-être qu'il va nous éclairer un peu plus sur ce point ?
Par curiosité et si ce n'est pas trop indiscret, tu traines dans quelles forêts ?

@Promeneur : je voulais justement essayer d'orienter la discussion vers cela car j'imagine que depuis la dernière conversation sur le forum, il y'a dû avoir des progrès/évolutions sur le sujet. Je pensais justement que l'artemis évitait l'induction de résistance. Merci pour les liens. Ca serait intéressant d'avoir des avis des pros de la santé du forum sur ce sujet, ça fera une mise à jour  :up:

A plus !

17 septembre 2024 à 16:15:00
Réponse #16

cosmikvratch


L'armoise annuelle,  Artemisia annua, est utilisée en préventif et curatif du palu dans différents pays. Il a une certaine efficacité, comme quelques examples montrent


artemisia... sujet à la mode...
mais pour l'instant plutôt des raison de penser que c'est nettement moins bien que les associations "ACT" comme le coartem ou l'ASAQ (dont une partie des molécules sont d'ailleurs extraites des mêmes plantes)... sachant que les ACTs sont maintenant dispo largement dans le monde entier et sont gratuits ou très bon marché...
en gros la seule étude très affirmative sur le sujet est "étonnante" (traduire "très louche" en language scientifique)

un papier assez complet avec plein de sources ici (peut-être un peu ardu si vous n'avez pas l'habitude des publi scientifiques)
https://www.who.int/fr/publications/i/item/the-use-of-non-pharmaceutical-forms-of-artemisia
« Modifié: 17 septembre 2024 à 16:31:18 par cosmikvratch »
Life's a bitch (and then you die)

17 septembre 2024 à 16:29:00
Réponse #17

cosmikvratch


pour la quinine, c'est surtout utile quand c'est le seul médicament dispo, quand on n'a pas un rond (pas cher)... en cas de résistance, ou que les autres sont contre-indiqués (cf femmes enceintes certains trimestres)

par oral c'est un traitement plus long (donc souvent arrêté avant la fin), et mal toléré avec des nausées++ (donc arrêté trop tôt + les patients certains praticiens diminuent les doses >:()
dans les 2 cas ça a tendance à mal soigner

en IV c'est assez délicat, et demande une surveillance ++ en particulier risque d'hypoglycémie sévère... en europe on l'administre le plus souvent en réanimation au pousse-seringue électrique. certains médecins en zone endémique le manipulent en routine faute de mieux, mais il y a de la casse.

sans rentrer dans les détails c'est un médicament assez toxique (marge thérapeutique étroite), donc à réserver à certains cas résistants, dans la plupart des cas il y a mieux:

oral: ACTs
IV: artesunate ou arthemeter qui on vraiment révolutionné le pronostic des palu falciparum sévères, en particulier avec la forme intramusculaire/rectale qui permet de donner la première dose en route vers l'hôpital. pas encore disponible partout mais ça vient.

Life's a bitch (and then you die)

17 septembre 2024 à 19:30:07
Réponse #18

Aleksi


Merci Cosmikvratch  :up:

un papier assez complet avec plein de sources ici (peut-être un peu ardu si vous n'avez pas l'habitude des publi scientifiques)
https://www.who.int/fr/publications/i/item/the-use-of-non-pharmaceutical-forms-of-artemisia
Je vais prendre le temps de lire ce papier. En attendant la vue d'ensemble est assez clair sur la position de l'OMS :

Citer
Vue d’ensemble
Suite à un examen approfondi des éléments de preuve relatifs à l'efficacité des formes non pharmaceutiques d’Artemisia mené en 2019, l'OMS a publié une déclaration de principes dans lequel elle ne justifie pas la promotion des matières végétales d’Artemisia ou leur utilisation sous une quelconque forme pour la prévention ou le traitement du paludisme.

17 septembre 2024 à 20:52:31
Réponse #19

nox


L'armoise annuelle,  Artemisia annua, est utilisée en préventif et curatif du palu dans différents pays. Il a une certaine efficacité, comme quelques examples montrent

http://library.eprintglobalarchived.com/id/eprint/914/
https://academic.oup.com/trstmh/article/98/5/318/1921076

Par contre, comme tous les médocs utilisés à large échelle, il y a un risque d'induction de résistance, donc il y a un risque global que ça ne marches plus (et qu'on mette en danger les autres).
https://link.springer.com/article/10.1007/s11686-021-00489-y

Grande question de gestion du risque individuel et collectif...

Je poste un lien vers deux vidéos, apparemment ça n'a pas fonctionné.

https://www.youtube.com/watch?v=fYhPu2wY9tU

https://www.youtube.com/watch?v=sEe4el1HVrs

Pour mes séjours en Guyane ( environ 15j)
Malarone...



17 septembre 2024 à 21:04:10
Réponse #20

cosmikvratch


Je poste un lien vers deux vidéos, apparemment ça n'a pas fonctionné.


même si ça va dans le sens de ce que je poste, 2 exemples ne sont rien de plus qu'une preuve anecdotique. (rien contre toi nox, je saute juste sur l'occasion pour en parler ;#)


https://fr.wikipedia.org/wiki/Preuve_anecdotique
Life's a bitch (and then you die)

18 septembre 2024 à 18:24:36
Réponse #21

Aleksi


artemisia... sujet à la mode...
mais pour l'instant plutôt des raison de penser que c'est nettement moins bien que les associations "ACT" comme le coartem ou l'ASAQ (dont une partie des molécules sont d'ailleurs extraites des mêmes plantes)... sachant que les ACTs sont maintenant dispo largement dans le monde entier et sont gratuits ou très bon marché...
en gros la seule étude très affirmative sur le sujet est "étonnante" (traduire "très louche" en language scientifique)

un papier assez complet avec plein de sources ici (peut-être un peu ardu si vous n'avez pas l'habitude des publi scientifiques)
https://www.who.int/fr/publications/i/item/the-use-of-non-pharmaceutical-forms-of-artemisia

Salut ! J'ai pu lire le document et globalement j'ai l'impression qu'il dit un peu la même chose que ce que mad disait dans ce post :
https://forum.davidmanise.com/index.php/topic,14829.msg232548.html#msg232548

En gros et simplifié quoi, dis moi si je me trompe ?
A plus !

 


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