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Auteur Sujet: I can't stand the rain ! Et encore moins la pluie qui mouille.  (Lu 2213 fois)

06 mai 2024 à 18:13:30
Lu 2213 fois

Khee Nok


Je prépare une semaine de randonnée dans Aubrac/Cévennes début juin et comme ça va faire longtemps que je n’ai pas fait ça, et que je pars avec ma frangine donc pas envie que ça soit galère, je planifie (trop).

On part sur des étapes à la journée avec nuits dans des hébergements, pas de bivouacs prévus.

Se pose la question du matériel de pluie.

A priori ponchos dans tous les cas, avec en prime ce qu’il faut pour pouvoir en monter au moins un en abri. En cas de gros orage ça doit permettre de se mettre à peu près au sec (humains + matériel) pour attendre que ça passe.

Par contre marcher avec un poncho je trouve ça peu pratique et en complément* j’hésite entre :

- Rien, en partant du principe qu’en été dans le sud si ça tombe, sera tout ou rien

- Remplacer ma chemise par un coupe-vent très léger Uniqlo (que j’ai sous la main). Ca doit être plus adapté s’il pleut : un tout petit peu imperméable, et très rapide à sécher,  mais j’aime bien les chemises.

- « raincut » D4 : ça doit supporter les averses ou crachin, donc bien complémentaire du poncho. Par contre pas utilisable en première couche ni en protection contre soleil ou insectes, et puis c’est laid et désagréable, donc c’est en plus du reste. C’est vraiment une daube (ou pas) que j’ai achetée à force de lire raincut/raincut/raincut/redrum/redrum/redrum sur le forum ;-)

- La frangine semble fan de la marque "Rains" donc elle je sais ce qu'elle embarque (et j'ai été surpris de la légèreté de son imperméable même si ça doit quand même être de l'ordre de 500 grammes).

Des avis ou conseils ?


Et si la météo annonce à l’avance de la pluie soutenue ça sera annulation ou emport de matos plus adapté (mais surtout annulation). Soit dans l’idée :
-   Veste gore-tex et
-   Pantalon imperméable ou short+guêtres pour limiter l’entrée de flotte dans les chaussures
-   et tout ça finira mouillé à terme par pluie et/ou transpiration… donc autant annuler.

* Equipement de base :
- chaussures cuir mi-hautes sans gore-tex, testées comme imperméables en terrain humide et sous pluie (modérée) sur plusieurs heures (pas plusieurs jours).
- ss vêtements laine fine (ML/MC selon température)
- pantalon en synthétique
- chapeau
Dans sac: chemise ML (coton-lyocell-laine), pull laine, foulard, buff, chaussettes.


06 mai 2024 à 19:35:24
Réponse #1

raphael


l'option grand parapluie ? j'y songe de temps en temps, cela peut se fixer sur un sac a dos par exemple et servir de canne de marche autrement
Se connaitre et s'accepter


06 mai 2024 à 20:11:43
Réponse #2

Merlin06


J'ai un souvenir d'une virée forum dans les Cévennes où nous avions dansé pour la pluie, et nous avons été servis!  :lol: >:(
2 jours avec un poncho(grand silnylon) et ça allait, idem en Suède plusieurs jours de pluie d'affilée, poncho et anorak polycoton tissé serré léger, ça a fini par percer un peu sur les avant-bras mais ça allait en dynamique.
Le parapluie reste une option parfois utilisée sur le forum d'en face.
L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

06 mai 2024 à 21:38:05
Réponse #3

Khee Nok


l'option grand parapluie ? j'y songe de temps en temps, cela peut se fixer sur un sac a dos par exemple et servir de canne de marche autrement

Oui, et je le verrais plus en alternative au poncho :

- quand les conditions s'y prêtent (pluie sans trop de vent) c'est très efficace, sans doute le meilleur système qui soit (100% efficace même sous des trombes, indéfiniment).
- c'est pas plus lourd qu'un poncho (en tout cas par rapport au mien)

Mais je n'ai jamais randonné avec.

J'avais même envisagé un parasol de plage D4 (mais c'est vraiment trop grand & lourd). L'option raisonnable serait un parapluie de golf (plus grand que le pépin de base).

En mieux:
- ca fait parasol (important l'été)
- c'est parfaitement respirant
- ça fait paravent (plus généralement : c'est autoportant)
- ça fait canne (bon perso je ne m'en sers pas)

En moins :
- s'il y a du vent, pour marcher c'est encore moins bien que le poncho
- s'il y a des branches... faut oublier (et le poncho c'est pas non plus le top dans un tel cas)
- pas sûr que les sytèmes d'accrochage au sac à dos soient au point (sauf peut-être des modèles spécifiques, j'ai vu que ça existe)
- pour faire un abri d'urgence: OK pour casser la croûte mais pas pour dormir

Les moines bouddhistes s'en servent comme abri (avec éventuellement une moustiquaire) et ils sont minimalistes. Mais je ne sais pas encore passer 8 heures dans la position du lotus :


Moralité: pour se balader sous la mousson ou équivalent (pluie sévère et systématique) oui, avec comme alternative se balader en short avec les affaires dans un sac étanche (si socialement et thermiquement acceptable). Mais par rapport à mon usage (crainte de pluie sévère mais occasionnelle) moins.

06 mai 2024 à 21:40:17
Réponse #4

Khee Nok


J'ai un souvenir d'une virée forum dans les Cévennes où nous avions dansé pour la pluie, et nous avons été servis!  :lol: >:(
2 jours avec un poncho(grand silnylon) et ça allait, idem en Suède plusieurs jours de pluie d'affilée, poncho et anorak polycoton tissé serré léger, ça a fini par percer un peu sur les avant-bras mais ça allait en dynamique.
Le parapluie reste une option parfois utilisée sur le forum d'en face.

RL ?

J'ose pas y demander des avis.

Avec le poids de mon fond de sac ils font la traversée des Himalayas ...

Mais ça me ferait penser qu'un poncho suffit. Au pire j'ai le bouton "Beam Me up, Scotty"* si vraiment c'est galère, le seul truc important c'est d'être sûr d'arriver à une intersection routière avec du réseau GSM.

* Il se trouve que ma tendre moitié sera à une ou deux heures de route.

06 mai 2024 à 23:08:32
Réponse #5

Merlin06


L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

07 mai 2024 à 07:53:39
Réponse #6

greenman


Dans des cas comme celui-ci, en juin et parce que je ne suis pas frileux:

Le bas:
Les chaussures> pas le choix, elles seront mouillées
Un short> type sport, qui sèche ultra vite

Donc des items qui seront mouillés de toute façon, mais qui sèchent vite. Encore une fois je ne suis pas frileux.

Haut:
Haut un peu technique léger qui sèche vite.
K-way à 15€ de D4, que je mets si besoin > je ne supporte pas trop les ponchos
Dans le sac, tout ce qui craint dans des sacs étanches: (couches sèches et chaudes, sdc (mais tu ne bivouaquera pas), etc...)
Casquette pour des histoires de capuches

Accessoire en plus:
Forcément mon tarp/spaceblanket,... à sortir si ça se gate vraiment.
> C'est ici que le poncho prend son sens pour sa polyvalence, mais perso je n'aime pas marcher avec.
> Ce n'est pas ton cas ici, mais si tu mets un poncho en guise de tarp, dès que tu veux sortir autour de ton camp tu n'as plus de protection.


Si vraiment, je veux protéger un mini peut-être une raincover mais c'est rare. car ne protège pas les bretelles en plus
Voici une vidéo sur la réalisation de ma cabane - http://vimeo.com/23283003

07 mai 2024 à 08:00:26
Réponse #7

Kilbith


Il y a en cette saison deux problèmes : la pluie et le vent. Et parfois le froid qui vient s'ajouter à ces facteurs.

Les vêtements de pluie ou coupe vent ne sont pas là pour protéger de l'humidité ou du vent..c'est là pour protéger de l'hypothermie.

Ce résultat acquis on peut souhaiter plus de confort selon ses attentes lors d'une randonnée.

Le truc c'est que pour être confortable lors d'un effort soutenu, il ne faut pas absolument  vouloir gérer les deux simultanément.

C'est pour ça que je te conseillerais un coupe vent partiel s'il fait assez chaud ( techniquement CFM supérieur à 35), ou un coupe vent plus efficace s'il fait moins de 10c (CFM entre 5 et 10).

Cela permet d'éviter le port du vêtement de pluie le plus longtemps possible dans le seul but de se protéger du refroidissement éolien ou de la bruine. Ce qui est toujours inconfortable, surtout à l'effort.

Pour  se protéger du refroidissement occasionné par la pluie cela dépend de l'effort à fournir (relief, poids du sac, vitesse de déplacement) et de l'endroit de la randonnée (avec ou sans arbres). Et bien sûr de la température ambiante.

Le poncho c'est bien si le terrain est peu technique et s'il n'y a pas beaucoup de vent. Idem poir le parapluie (en zone de mousson ou dans un pierrier c'est bien aussi pour se protéger du soleil).

Comme ces deux méthodes ne protègent pas les jambes il faut qu'il ne fasse pas trop froid et/ou qu'on ne bivouaque pas loin de tout.

La raincut ce n'est pas terrible à l'effort mais cela protège de la pluie ET du vent tout en étant léger. Si on a les moyens, pour 20 fois plus cher on peut trouver des vestes avec une membrane plus efficace pour un poids contenu.

Pour moi le vêtement de pluie qui fait aussi coupe vent et qui est porté souvent, c'est un truc dépassé de nos jours...sauf si on est alpiniste. Dans ce cas on ne peut se changer facilement.

De nos jours on a un ensemble de protection en deux parties coupe vent et coupe pluie pour le poids d'une veste goretex suffisamment solide et confortable pour être portée dans les deux cas. Et pour un prix bien moindre et un confort supérieur.

Ce n'était pas le cas dans les années 80 (ECWCS1) mais ce n'est plus le cas de nos jours (ECWCS 3).

Evidemment si on envisage de passer sa randonnée sous 80% de pluie ce n'est plus la même chose. 

Tout est affaire de compromis.


Vidéo en anglais sur ECWCS 3 (PCU)  : https://www.youtube.com/watch?v=7_nGm4p8iN4
« Modifié: 07 mai 2024 à 10:16:40 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

07 mai 2024 à 10:46:56
Réponse #8

Khee Nok


Merci,

Sur la base de ce qui précède je pense que je vais laisser tomber le poncho et mettre un peu d'argent dans une veste de pluie mieux que la raincut (imperméabilité trop juste sous un orage) en essayant de rester sur quelque chose de léger.

Coupe-vent c'est a priori le rôle de la chemise, par contre je suis incapable d'objectiver ça (en terme de "CFM" etc).

07 mai 2024 à 13:29:08
Réponse #9

Dutch


Dans le genre très imperméable, solide et pas cher, il y a les K-Way de l'armée française des années 90.

J'en utilise depuis 30 ans en cyclomoteur et au bivouac. Toujours au sec, même après des heures de conduite sous une pluie battante (à 60 km/h, ça équivaut à tester le matériel sous un jet d'eau)

Ça s’enfile très facilement car le pantalon s'ouvre jusqu'à la hanche. Inconvénient: ça tourne au sauna en cas d'effort soutenu.
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

07 mai 2024 à 15:49:02
Réponse #10

Kilbith


Citer
(imperméabilité trop juste sous un orage)

Tu as eu une déconvenue?

Par ce qu'avec la raincut on a les principales coutures étanchées et la forme anorak diminue le nombre de coutures.

Ok, l'imperméabilité est de "seulement" 2000 ou 2500 schmerber de mémoire...mais sauf dans les pubs goretex c'est suffisant sous la pluie standard.

La limite c'est peut être dans les orages violents avec du vent. Du moins si on ne porte que cela.

Mais là, le truc important c'est d'avoir dessous une couche à manche longue (afin d'éviter le contact du tissus directement sur la peau) et si possible un truc en plus isolant et hydrophobe afin de rester au chaud si ça perce un peu.

Sinon ok, la raincut cela respire très peu donc il faut oublier lors d'un effort par temps sec. La capuche est aussi minimaliste, mais une simple casquette compense cela.

C'est taillé comme un sac, mais ça c'est plutôt bien pour la passer rapidement sur tout ce qu'on veut.

Je ne dis pas que la raincut c'est super, je dis seulement que pour un usage occasionnel et pour le prix c'est bien.

Evidemment si on peut s'acheter une goretex de même poids à la place, c'est bien mieux.

Personnellement j'ai du goretex en réserve ou du precip. Mais quand je sais que le temps est bon, je prends seulement la raincut en fond de sac. La goretex c'est seulement pour la montagne au dessus des arbres.

C'est aussi la raincut que j'ai par mauvais temps pour les sorties en forêt. Mais là j'ai déjà une veste en polycoton, laine ou ventile qui résiste déjà bien à l'eau. La raincut c'est une alors surcouche.

Et si c'est la journée s'annonce bien pluvieuse : barbour ou ciré.
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

07 mai 2024 à 18:23:45
Réponse #11

Khee Nok


Merci à tous pour les conseils.

Tu as eu une déconvenue?

Par ce qu'avec la raincut on a les principales coutures étanchées et la forme anorak diminue le nombre de coutures.

Ok, l'imperméabilité est de "seulement" 2000 ou 2500 schmerber de mémoire...mais sauf dans les pubs goretex c'est suffisant sous la pluie standard.

Pour l'instant j'utilisais d'autres vêtements pour la pluie donc je n'ai jamais testé en conditions.

Et maintenant même la raincut de base c'est 5000 schmerber, on n'arrête pas le progrès.

C'est juste parce c'était donné pour un usage sous une averse etc, mais pas pour une grosse pluie ou orage (donc j'étais victime du discours marketing et de la course aux chiffres).


La limite c'est peut être dans les orages violents avec du vent. Du moins si on ne porte que cela.

Mais là, le truc important c'est d'avoir dessous une couche à manche longue (afin d'éviter le contact du tissus directement sur la peau) et si possible un truc en plus isolant et hydrophobe afin de rester au chaud si ça perce un peu.

Normalement j'aurais aussi chemise ML et/ou pull. De toute façon je n'ose pas imaginer porter ça à même la peau, je suis sûr que ça donne le cancer ;-)


Sinon ok, la raincut cela respire très peu donc il faut oublier lors d'un effort par temps sec. La capuche est aussi minimaliste, mais une simple casquette compense cela.

C'est taillé comme un sac, mais ça c'est plutôt bien pour la passer rapidement sur tout ce qu'on veut.

Je ne dis pas que la raincut c'est super, je dis seulement que pour un usage occasionnel et pour le prix c'est bien.

Evidemment si on peut s'acheter une goretex de même poids à la place, c'est bien mieux.

Moralité je viens d'économiser quelques dizaines d'Euros.

Donc le setup sera un mix de :
- t-shirt (laine) avec un de rechange dans le sac (1 MC + 1 ML)
- chemise (coton mélangé) [et/ou coupe-vent fin (Uniqlo) si l'imperméabilisation de la chemise ne convainc pas ou si la meteo est mauvaise]
- pull (laine ou polaire)
- raincut
- casquette et/ou chapeau imper

Avec aussi foulard (coton) et bonnet/buff (polaire), chaussettes, voire gilet en duvet si les températures sont basses, au total ça fait au max 1.4 kg de fringues dans le sac ce qui me semble raisonnable.
« Modifié: 07 mai 2024 à 18:51:32 par Khee Nok »

07 mai 2024 à 19:10:18
Réponse #12

Khee Nok


Dans le genre très imperméable, solide et pas cher, il y a les K-Way de l'armée française des années 90.

J'en utilise depuis 30 ans en cyclomoteur et au bivouac. Toujours au sec, même après des heures de conduite sous une pluie battante (à 60 km/h, ça équivaut à tester le matériel sous un jet d'eau)

Ça s’enfile très facilement car le pantalon s'ouvre jusqu'à la hanche. Inconvénient: ça tourne au sauna en cas d'effort soutenu.

J'ai un surpantalon de moto de ce genre: c'est imper, mais je ne me vois pas marcher avec (outre que ça ferait sans doute sauna, la coupe n'est pas faite pour, c'est "baggy").

J'ai aussi un surpantalon gore-tex de montagne, c'est aussi imper, c'est un peu plus respirant... mais hélas je ne rentre plus dedans, il a dû rétrécir ;-)

12 mai 2024 à 19:44:29
Réponse #13

Khee Nok


Tu as eu une déconvenue?

Par ce qu'avec la raincut on a les principales coutures étanchées et la forme anorak diminue le nombre de coutures.

Ok, l'imperméabilité est de "seulement" 2000 ou 2500 schmerber de mémoire...mais sauf dans les pubs goretex c'est suffisant sous la pluie standard.

La limite c'est peut être dans les orages violents avec du vent. Du moins si on ne porte que cela.

Mais là, le truc important c'est d'avoir dessous une couche à manche longue (afin d'éviter le contact du tissus directement sur la peau) et si possible un truc en plus isolant et hydrophobe afin de rester au chaud si ça perce un peu.

Sinon ok, la raincut cela respire très peu donc il faut oublier lors d'un effort par temps sec. La capuche est aussi minimaliste, mais une simple casquette compense cela.

C'est taillé comme un sac, mais ça c'est plutôt bien pour la passer rapidement sur tout ce qu'on veut.

Je ne dis pas que la raincut c'est super, je dis seulement que pour un usage occasionnel et pour le prix c'est bien.

Alors, le ciel ayant envoyé des orages: j'ai eu une pensée émue pour le grand Brassens (https://www.youtube.com/watch?v=jWvrsfKJk6g) et me suis précipité dehors pour tester le matos.

Soit en haut: raincut zippée D4 (sur une chemise coton-lyocell) complétée d'un chapeau imperméable du même faiseur. En bas, un pantalon synthétique, idem.

Bonne pluie (pas tropicale non plus) et température autour de 20+ degrés au départ.

Conclusion: en effet la raincut ça marche. Non seulement c'est imperméable, c'est finalement assez confortable. Je l'avais délibérément prise une taille trop grande, l'idée étant de pouvoir la mettre sur des couches chaudes, mais c'est aussi adapté quand il fait chaud. Le chapeau permet de garder le col de la raincut bien ouvert et sans capuche (en l'absence de vent mal orienté) + la chemise portée au dessus du pantalon + la coupe ample de la raincut + le mouvement = une bonne aération par circulation de l'air, et je n'ai pas du tout eu de sensation de "sauna": juste au sec, et pas trop chaud.

La chemise remplit parfaitement son office: elle isole du côté poisseux de la raincut, régule la température quand ça tombe dru mais ne tient pas chaud (un pull en laine aurait été de trop). Là où elle a été mouillée (en bas: la coupe est un poil longue par rapport à la raincut) elle n'a pas du tout le côté lourd/froid du coton. Sans importance vu la surface concernée mais le matériau semble vraiment bien.

En bas c'est plus mitigé: la sensation collante/moite du pantalon mouillé n'est pas agréable tant qu'il pleut (ensuite il sèche très vite). Ce qui est juste un inconfort, comme les jambes travaillent et qu'il ne faisait pas froid. Mais surtout le pantalon ne draine pas assez la pluie pour l'empêcher de pénétrer dans les chaussures par le haut (J'avais délibérément gardé des chaussettes coton pour essayer de voir les points faibles, peut-être que c'est différent avec des chaussettes en laine). De ce point de vue mon futal en polycoton était plus efficace (peut-être aussi lié à une coupe plus longue et plus ample).

Du coup j'hésite entre prendre aussi un pantalon "raincut" ou trouver un truc genre mini-guêtres pour empêcher la pluie de venir par le haut des chaussures (je ne sais pas si ça existe sinon je vais l'inventer et devenir riche à millions mais bon... je ne dois pas être le premier à me poser la question ;-)

Conclusion provisoire: raincut, chapeau, chemise, adoptés.

12 mai 2024 à 20:44:18
Réponse #14

Kilbith


Perso j’utilise la raincut en version anorak (moins de coutures donc moins de fuîtes). La plus grande possible.

Le coton lui elle c’est très hydrophile…personnellement je te conseille plutôt quelque chose de plus hydrophobe : laine, polyester, polypropylène.


Le chapeau c’est une évidence : ne pas mettre une capuche c’est toujours bien moi eux pour éviter la condensation (grande aération par effet cheminée).

J’utilise un bob en polycoton assez résistant à l’eau le plus longtemps possible et une casquette très légère de running D4 quand je dois en définitive mettre la capuche.

Pour le pantalon. Je te déconseille l’usage du pantalon raincut si tu comptes marcher. Plusieurs solutions :

*Un pantalon raincut très large coupé en bas afin de ventiler à la façon d’un cuissard de chasse. Tu coupes aussi l’intérieur de la poche pour ventiler en haut, sous réserve que ta veste recouvre l’ouverture de la poche….

*Un collant à maille large en polypropylène de chez Brynje. Avec tu n’auras pas l’effet « limace » du pantalon mouillé tant que tu marches. Mais c’est parfois insuffisant à l’arrêt.

* Effectivement des petites guêtres placées sous le pantalon évitent l’entrée d’eau directe dans les chaussures.

https://www.decathlon.fr/p/guetre-de-randonnee-mt500-basse/_/R-p-309816?mc=8758127

Si on utilise une raincut coupée comme décrit ci-dessus, la guêtre protège la partie découverte. Choisir la longueur de guêtre en fonction de la longueur des canons raccourcis.


Tout cela est valable sur terrain peu technique. Ce n’est pas valable dans la neige ou bien les terrains techniques où les arrêts prolongés.

Mais c’est peu cher, polyvalent, peu lourd et relativement confortable pour le prix demandé.
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

12 mai 2024 à 21:14:10
Réponse #15

Racoune


En veste de pluie légère je suis fan des cirés "nouvelle génération" de Tribord (D4), la sailing 100.
Il n'y a pas de coloris naturel par contre mais par temps de pluie je me dis que c'est pas mal d'être voyant (sauf exception)
Il faut rajouter un cordon ventral par contre sinon elle flotte un peu et tend à remonter avec un sac à dos. La casquette de la capuche manque un peu de rigidité donc soit il faut mettre une casquette en dessous soit introduire un fil de cuivre dans la doublure pour pouvoir mouler la forme désirée.

Mais point de vue imperméabilité j'ai jamais eu de defaut en 6 ou 7 ans (et 2 vestes)

13 mai 2024 à 14:44:36
Réponse #16

Khee Nok


Le coton lui elle c’est très hydrophile…personnellement je te conseille plutôt quelque chose de plus hydrophobe : laine, polyester, polypropylène.

Je trouve que le synthétique a le défaut de sentir mauvais très vite.

Avec un t-shirt manches longues (oxymore) en laine fine ça semble parfait, mais c'est trop, s'il fait chaud. A priori j'aurai t-shirt MC. Plus éventuellement chemise. Plus pull en laine, mais qui pourrait être trop chaud.

La chemise du moment c'est un mélange coton (62%) - lyocell (30%) - laine (8%). Internet me dit que le lyocell est encore plus hydrophile que le coton mais j'avais l'impression que ça sèche nettement plus vite que du pur coton.

Pour tester, je viens de comparer avec une chemise en coton de poids/grammage équivalent, en les trempant toutes deux et les essorant grossièrement (jusqu'à ce qu'elles ne "gouttent" plus). Avec toutes les limitations associées à ce genre de mesure à la louche carrée:
- la chemise en coton double de poids (+100%), la chemise coton/lyocell/laine c'est +130% ... on est dans la marge d'erreur mais c'est cohérent avec le fait que le lyocell est réputé encore plus éponge que le coton.
- la chemise coton donne une plus nette sensation de froid que la chemise coton/lyocell/laine. Cette dernière conserve un contact plus agréable et (à l'oeil) plus de gonflant.
- après un temps indéfini (disons une heure) de séchage/égouttage à l'air libre dans des conditions standard de température et de pression pour uniformiser les choses... ça reste dans le même ordre. Donc ça ne sèche pas mieux, à ce stade.

PS: entretemps je les ai fait passer par un cycle de lavage/essorage avant de les peser. La chemise coton garde l'avantage. Soit +46% pour la chemise coton/lyocell/laine vs +36% pour le coton, l'écart est étonnament proche d'avec mon test pifométrique: dans les deux cas la chemise coton/lyocell/laine garde 30% de flotte en plus.

Par contre toujours un ressenti meilleur pour le mélange.

Du coup je vais regarder du côté des chemises polycoton pas trop synthétique qui pue et pas trop militaire qui tue (l'inévitable D4 fait des modèles presque portables dans leur ligne de produit "chasse pèche nature et business").

Autre option les coupe-vent Uniqlo en synthétique qui va puer, plus légers, mais moins polyvalents (par exemple pas en première couche à même la peau, manches pas retroussables etc)

Je suis décu, je l'aimais bien ma chemise.


Pour le pantalon. Je te déconseille l’usage du pantalon raincut si tu comptes marcher. Plusieurs solutions :

*Un pantalon raincut très large coupé en bas afin de ventiler à la façon d’un cuissard de chasse. Tu coupes aussi l’intérieur de la poche pour ventiler en haut, sous réserve que ta veste recouvre l’ouverture de la poche….

*Un collant à maille large en polypropylène de chez Brynje. Avec tu n’auras pas l’effet « limace » du pantalon mouillé tant que tu marches. Mais c’est parfois insuffisant à l’arrêt.

* Effectivement des petites guêtres placées sous le pantalon évitent l’entrée d’eau directe dans les chaussures.

https://www.decathlon.fr/p/guetre-de-randonnee-mt500-basse/_/R-p-309816?mc=8758127

Si on utilise une raincut coupée comme décrit ci-dessus, la guêtre protège la partie découverte. Choisir la longueur de guêtre en fonction de la longueur des canons raccourcis.

Tout cela est valable sur terrain peu technique. Ce n’est pas valable dans la neige ou bien les terrains techniques où les arrêts prolongés.

Mais c’est peu cher, polyvalent, peu lourd et relativement confortable pour le prix demandé.

Dans mon cas c'est pour un usage "fond de sac" par temps (attendu) clément en basse voire moyenne altitude, en supposant que si la meteo est trop menaçante on peut juste ne pas y aller.

Un collant ? Plutôt crever ! (et surtout ça suppose de se changer complètement etc, donc pas très pratique en usage occasionnel ?)

J'ai des guêtres (hautes, qui peut le plus peu le moins). Et les surpantalons, ou même juste des guêtres, pèsent le poids d'un pantalon léger en synthétique.

Dans les conditions supposées, je me demande si le plus simple n'est pas d'accepter l'inconfort éventuel du pantalon en peau de limace  (ou en peau de rien si on est en short). Tant qu'on marche le froid ne devrait pas être un problème critique. Si on ne peut plus marcher, et qu'on ne peut pas se mettre à l'abri, c'est qu'on a un autre problème (accident etc).

Avec éventuellement un truc de rechange dans le sac: a minima chaussettes, voire pantalon si on est parti en short et/ou si on monte un peu en altitude. Mais si je pense accident alors en fond de sac le fameux poncho est peut-être plus adapté (pour pouvoir se mettre vraiment au sec) ?

Et en cogitant tout en faisant mes expériences à deux balles dans ma buanderie, je tombe sur une vieille combi néoprène des gamins, dont les manches recoupées feraient de parfaites mini-guêtres pour isoler la jonction chaussures-mollet...

Si ma femme me voit en train d'essayer d'enfiler une combinaison de plongée taille 11 ans en passant par les bras ... je crois que notre mariage est foutu ;-)

Autre option pour faitre des guêtres , là encore pour un usage très occasionnel: ziplock + élastique ou sparadrap ? (avec du sparadrap c'est 100% efficace, j'ai même fait de la plongée en étant blessé au pied en emballant tout ça, mais c'est du jetable)
« Modifié: 13 mai 2024 à 15:50:38 par Khee Nok »

16 mai 2024 à 09:02:05
Réponse #17

Kilbith


Citer
Je trouve que le synthétique a le défaut de sentir mauvais très vite.

C’est vrai. Mais cela dépend tout de même du type de synthétique et aussi des personnes.


Personnellement j’ai le choix de prendre ce que je veux pour chaque randonnée et j’ai porté un peu de tout au cours du temps: coton, laine, polyester, polypropylène, viscose, chlorofibre, Dacron, soie, acrylique ….un peu sous toutes les formes de tissage et de mélange. C’est le résultat quand on accumule sur de longues années de pratiques diverses et variées.

Je randonne en montagne à la journée ou au WE le plus souvent en synthétique. Je choisis des synthétiques ayant un bon traitement bactériostatique anti odeur, résistant aux lavages, lavable si possible à 60c et en mettant du déodorant 48h. Pourquoi? Parce que le synthétique c’est «idiot free» c’est léger, facile à laver et à sécher en machine (je n'ai pas de séchoir) et c’est solide (résiste bien aux frottements du sac à dos et à quelques rencontres avec des branchages).

Pour de plus longues durées, surtout en randonnée froides, je porte de la laine (et mélange laine/synthétique) surtout par temps frais ou froid. Surtout quand je sais que je ne pourrais pas rincer/laver souvent le vêtement et/ou la bête au cours de la randonnée.

Pour des activités plus courtes par temps froid à effort intermittent et quand je sais que j’aurais une couche de protection mécanique sur le sous vêtement (typiquement la chasse) je porte de laine. C’est plus confortable et cela sent très peu..Je peux donc me passer de déodorant et si je ne sens pas ma transpiration ou mon déodorant :  ce sera plus facilement aussi le cas pour le gibier. L’exemple précédent, c’était pour montrer qu’il n’existe pas de solution universelle.

Paradoxalement sur les longues randonnées en été je prends plutôt du synthétique car cela permet d’avoir un tshirt fin très peu épais, très peu isolant mais protégeant su soleil tout en étant assez solide pour résister aux frottements du sac à dos. On a souvent trop chaud quand on randonne.

Comme il est fin, il sèche vite. Je peux donc le rincer dans un rusiseau en fin de journée (ou peut être me baigner avec), l’essorer à la main et le reporter rapidement ce qui évite le développement des odeurs sur plusieurs jours.

J’ai aussi souvent en « fond de sac » un vieux t-shirt en polypropylène Helly Hansen. Cela développe très vite une odeur repoussante…mais le polypropylène n’absorbe pas du tout l’humidité (bien moins que le polyester), c’est une fibre qui conduit très peu la chaleur et qui de ce fait isole bien, c’est suffisamment solide pour être très fin et la densité de la fibre est inférieure à l’eau.On peut donc avoir un « life saver » peu encombrant en fond de sac…idéal, surtout si on ne doit pas le porter!

Si je devais porter  longtemps quelque chose en solution réellement dégradée, alors je prendrais probablement du coton qui est une solution valable si on peut faire du feu. Le coton c’est solide, confortable au repos si c’est sec et on peut faire bouillir (donc laver et se débarrasser des indésirables). C'est aussi réputé moins problématique lors d'une blessure perforante que la laine ou un vêtement non lavé depuis longtemps. Il faut juste connaître les limites et être plus prudent quand c'est humide (c'est à dire le plus souvent).

Afin d'illustrer le dernier point :  pour les sorties à la journée j’ai longtemps randonné au siècle dernier avec un t-shirt coton. On montait au col ou sur un sommet et arrivé en haut on changeait avec un t-shirt coton sec sorti du sac. Idem en cas de bivouac. 

Sur plusieurs jours, soit on séchait celui mouillé devant le feu le soir quand c’était possible si on en avait deux, soit on enlevait le t-shirt coton mouillé (ou le débardeur) et l’humide séchait en journée pendu au soleil.

Si on avait un seul tshirt :  on portait  le soir la chemise de laine ou le pull à même la peau le temps que le t-shirt mouillé sèche, parfois celui-ci étant placé sur le pull ou a minima retourné si c'était un tshirt épais…évidemment ces solutions étaient plus lourdes, moins pratique, plus délicates à gérer (en revanche peu onéreuses).  Les militaires ont fait de la sorte par tous les temps et dans tous les climats durant une grande partie du XXème siècle.

J’ai entraîné, il y a longtemps, dans la Verte des centaines de jeunes inexpérimentés avec ce type d’équipement. Parfois les conditions étaient difficiles (canicules, manque de sommeil, froid, vent, pluie battante sur plusieurs jours sans feu, passage à gué et même inondation..). Mais le matériel faisait relativement bien le taf et durait longtemps.

Ce qui a surtout condamné les sous vêtements en coton, c’est l’arrivée massive à la fin du XXème du goretex et donc le port semi permanent de veste coupe vent à membrane qui finalement évacuent très peu la transpiration lors d'un effort sérieux. Le goretex empêchait totalement le séchage du coton durant l’effort, il fallait passer au synthétique.

Mais si on faisait l'impasse sur le goretex (du fait du prix ou parce que cela n'existait pas) et qu'on portait l’ensemble classique du randonneur "débardeur et chemise en coton fine ou flanelle" durant l’effort : on pouvait longtemps se passer d’avoir un coupe vent supplémentaire durant l’effort et le coton séchait naturellement le plus souvent en marchant…sauf dans le dos du fait du sac à dos (mais c'est aussi le cas pour le Goretex).

C’est aussi pour cela que l’armature des vieux sacs ne collait pas au dos et/ou que le dos des sacs était lui même en coton absorbant.

Et si on devait porter un anorak étanche à la respiration sous la vraie pluie…et bien on enlevait le t-shirt coton et on portait le pull en laine à même la peau avant que le refroidissement soit là. Certes, on devait ajuster plus souvent.


Bref : le matos c’est bien, mais c’est surtout l’usage qu’on en fait qui compte. Mais évidemment les matériaux modernes sont parfois plus confortables, surtout sans soucis et surtout surtout plus «idiot free ».

...Ce qui fait qu’à entraînement égal ils offrent plus de sécurité où permettent de tutoyer avec moins de prise de risque la limite. Ou bien encore de gérer un imprévu ou une situation dégradée plus rapidement.

Le texte ci-dessus n'est donc pas un plaidoyer pour le "vieux matériel" ce serait absurde. Le matériel moderne est souvent mieux, mais il n'est pas indispensable.

Ce qui est réellement indispensable en situation délicate c'est surtout le discernement venant des connaissances et de l'expérience et le bon geste mis en application à temps et de façon adéquate.
« Modifié: 16 mai 2024 à 10:35:43 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

17 mai 2024 à 06:14:11
Réponse #18

Cromeed


Merci Kilbith c'est super intéressant!

Comme quoi, s'adapter  :doubleup:

17 mai 2024 à 14:25:27
Réponse #19

Khee Nok


Et je dirais même plus (sans aucune ironie vu que parfois sur internet on se méprend): merci Kilbith, c'est super intéressant !

Toujours animé par l'espoir de pouvoir porter une chemise* j'ai poursuivi mes comparatifs :
- une chemise polycoton (70% coton) de chez D4 de 280 g
- une chemise en coton très fin et serré de chez contrefaçon thailandaise (elle a 30 ans, il y a prescription) de 160 g

Trempage + essorage à la main: le polycoton absorbe autant l'eau que le coton (ou alors la texture plus épaisse rend la chemise plus difficile à essorer) : mouillé c'est 620 g (+120%) vs 330 g (+110%)

Passage en machine : l'écart se creuse, la chemise en polycoton a encore 36% de son poids en eau (soit exactement ce que donnait l'autre chemise en pur coton) contre 25% pour la chemise fine en coton.

Après un temps pifométrique de séchage à l'air libre estimé à 1 heure, la chemise en polycoton a encore 20% d'eau, la chemise coton 5% et semble en effet pratiquement sèche.

Au point que j'ai essayé de voir si ce "coton" ne serait pas du synthétique, avec une aiguille chaude... mais apparemment c'est bien du coton, ça ne fond pas.

Et donc :

- J'ai des doutes sur les vertus qu'on prête au polycoton pour gèrer la flotte, au moins tant que ce n'est pas traité ? Ca semble très équivalent (à grammage comparable).

Ceci dit quand je porte un pantalon polycoton (Sarma outdoor pants) sous la pluie, ça ne donne pas le même effet qu'un jean, mais c'est peut être autant une question d'épaisseur et de tissage que de matériau.

- Je vois un gros avantage à prendre la chemise la plus fine: pour la sécher (en la supposant entièrement trempée, puis essorée à la main) il faudrait évaporer 170 grammes d'eau alors que c'est le double pour les autres.

Par ailleurs son tissage très serré coupe bien le vent (y compris par comparaison à des chemises plus lourdes).

Je confesse un gros biais de confirmation:  c'est souvent celle que je prends en sortie ou en voyage, "au cas où". Son seul défaut est qu'en 30 ans elle a un peu rétréci, pile au niveau du ventre. Et même si sa durabilité est étonnante elle ne sera pas éternelle.

Au final :
(i) elle protège du soleil, insectes (je préfère mettre les produits chimiques sur mes vêtements que sur ma peau) etc.
(ii) s'il fait chaud :
- ce n'est pas plus chaud qu'un t-shirt
- on peut plus facilement règler l'aération (quitte à paraître quelque peu débraillé mais à la guerre comme à la guerre ;-)
- ça pue moins vite que du synthétique
(iii) s'il fait frais, elle fait coupe-vent, bon complément d'un t-shirt et/ou un pull.
(iv) le tout pour le poids et l'encombrement d'un t-shirt moyen

Donc je trouve ça bien par temps sec et pas trop froid.


Emporté par mon élan j'ai aussi testé (au doigt mouillé) le coupe-vent Uniqlo de mon fils.

Déjà, c'est plus compliqué à mouiller, le traitement DWR fait son effet. Grossièrement essoré il n'absorbe que les 2/3 de son poids en eau. Et continue de s'égoutter dès que suspendu, contrairement aux chemises (je n'ai pas fait le test "machine" pour ménager le traitement).

Bref là on voit très nettement la différence d'avec du coton. Par ailleurs le tissu est agréable à porter sur la peau, rien à voir avec une raincut. Mais ça semble fragile. Et je suis sûr que ça finirait rapidement par puer (si porté sans au moins un t-shirt ;-)


Conclusion: quand les conditions sont clémentes je vais rester fidèle à cette chemise, en complément d'un t-shirt mérinos ou synthétique (horresco referens).

Et j'ai acheté deux chemises pour rien, en espérant trouver mieux... l'herbe paraît toujous plus vertes ailleurs). En pratique, elles serviront aussi quand le poids n'est pas un sujet.


* quand je marche ce n'est ni par obligation ni pour accomplir une performance, donc les critères confort/plaisir comptent, tant que ce n'est pas aux dépens de la sécurité.

« Modifié: 17 mai 2024 à 16:20:41 par Khee Nok »

17 mai 2024 à 20:41:37
Réponse #20

Kilbith


Citer
- J'ai des doutes sur les vertus qu'on prête au polycoton pour gèrer la flotte, au moins tant que ce n'est pas traité ? Ca semble très équivalent (à grammage comparable).

Ceci dit quand je porte un pantalon polycoton (Sarma outdoor pants) sous la pluie, ça ne donne pas le même effet qu'un jean, mais c'est peut être autant une question d'épaisseur et de tissage que de matériau.

Tu es sur la bonne piste : la vitesse de séchage d'un tissu dépend plus de son épaisseur que de sa composition.


Attention pas le poids mais bien l'épaisseur. Par exemple un velours de coton pourra faire le même poids au m2 qu'un tissu de jean, mais comme c'est plus épais ça sèche moins vite.


Alors quel est l'avantage du polycoton sur le coton? ....et bien comme c'est plus solide à qualité égale  (évidemment du coton jumel ou sea island ou autre type de Gossypium barbadense sera plus solide que de l'ordinaire. Mais c'est aussi vrai si le polycoton en incorpore*).

Ce qui permet pour une même solidité d'avoir un tissu plus fin qui séchera donc plus vite. D'autant plus que sa solidité permet de le sécher un peu plis facilement en tordant ou en essorant.

Après ce qui va aussi compter c'est l'isolation qu'apporte un tissu une fois mouillé. Le polyester étant moins conducteur que le coton c'est "moins froid" au contact de la peau une fois humide dans le vent.

Même si dans ce cas la coupe du vêtement compte aussi : un pantalon slim sera plus froid qu'un pantalon à pince un peu ample. Simplement parce qu'il colle plus à la peau.


* plein d'autres facteurs au surplus de la qualité de la fibre de coton interviennent. Par exemple la qualité du fil comme les fils double retors. Ou bien des finitions comme la mercerisation "fil d'écosse". Et bien évidemment la qualité du tissage. Idem pour le polyester.
« Modifié: 17 mai 2024 à 20:54:07 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

27 mai 2024 à 13:01:16
Réponse #21

Khee Nok


Après ce qui va aussi compter c'est l'isolation qu'apporte un tissu une fois mouillé. Le polyester étant moins conducteur que le coton c'est "moins froid" au contact de la peau une fois humide dans le vent.

J'ai eu la curiosité de regarder et la cellulose (coton) est un meilleur isolant que le polyester (j'aurais pas parié ça).

Conductivité thermique de la cellulose : 0.23 W m−1 K−1 contre 0.38 pour le polyester (et 0.6 pour l'eau: quand elle ne s'évapore pas et ne circule pas, l'eau n'est pas un si mauvais isolant par rapport à d'autres matériaux).

Donc si le polyester mouillé parait moins froid c'est a priori pour d'autres raisons que les propriétés brutes du matériau.

Je me suis amusé à regarder ce que donne (sur le papier) un vêtement en coton vs un vêtement en polyester.

En supposant que le polyester est 50% plus résistant que le coton (milieu de fourchette).

Je fais l'hypothèse que dans le tissu il y a un volume égal de matériau et d'air (donc pas une ouate etc).

A resistance égale, un vêtement en polyester sera 36% plus léger mais 34% moins isolant qu'un tissu en coton (essentiellement parce qu'il est plus fin et emprisonne moins d'air).

A poids égal il aura une isolation comparable, bien que le polyester soit moins isolant : comme le polyester est un peu moins dense que la cellulose, il aura un volume plus élevé, donc emprisonne plus d'air (à poids égal): en pratique je suppose que les caractéristiques de la fibre importent, mon "50/50" identique est un peu arbitraire (et le coton a des fibres creuses ce qui devrait plutôt le favoriser).

Il faut que le coton prenne plus de 20% d'eau (qui est supposée remplacer de l'air) pour que le vêtement en polyester de résistance équivalente (et qui lui est supposé ne pratiquement pas en absorber) donne la même isolation.

Et vêtement polyester de poids égal (supposé pratiquement sec) sera alors 48% plus isolant que le coton humide.

C'est compliqué les vêtements...

« Modifié: 27 mai 2024 à 23:10:50 par Khee Nok »

 


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