Il n'y a pas de réponse toute faite. Je donnerai donc un aperçu strictement personnel.
J'ai pris mes mesures de longue date, par hasard et par caractère et non dans le dessein délibéré de faire face à des pénuries (le mot convient tout à fait, tu l'emploies de façon justifiée

).
En ce qui concerne les vêtements, j'en ai beaucoup et de bonne qualité. Parce que plus on en a, plus on peu en changer, et que cela aide à les faire durer. Bien sûr, il faut les entretenir. Idem, les chaussures. Cela parait couteux. Mais sur le long terme on fait des économies.
Contrairement à une idée reçue, les vêtements produits par certaines grandes enseignes ne sont pas toujours de si mauvaise qualité qu'on le dit. Il faut savoir choisir. Mais il y a une politique publicitaire, et curieusement une dénonciation de cette politique s'en fait la complice, qui veut qu'il s'agisse de vêtements jetables. Certains sont assez nuls, d'autres sont d'excellente qualité. Le problème c'est le public qui saute sur des produits dans lesquels il y a le maximum de matières élastiques et le minimum de coton. Ce sont aussi les vêtements de sport bon marché. Une laine polaire de bonne qualité vaut mieux que trois qui sont de la camelote.
Les doudounes et les parkas, ce n'est pas trop mon domaine. Je vis en ville et j'ai des trucs urbains assez standard d'un célèbre caoutchoutier. Pour le moment cela suffit amplement. Quand viendront le blizzard polaire et la surchauffe équatoriale et tropicale, ce sera sans doute une autre question. pour la surchauffe façon désert: ample vêtement blanc et turban suffisent d'après mon expérience. Pour plus humide, il faut prévoir quelque chose contre les averses torrentielles; là on ne coupe pas au plastique (cape, poncho) et aux caoutchouc, encore que... les chaussures là sont toujours un problème d'après mon expérience de pays à mousson. Choisir les solutions locales, chapeaux en roseau, capes en feuilles de palmier...
Les livres. Faut-il les stocker? Pour quoi faire? Seraient-ils des denrées jetables? Dans ce cas, le mieux est de ne pas les acheter. L'immense majorité des livres pratiques ne sont pas indispensables. Par contre il est utile d'avoir des manuels d'électricité, de plomberie, etc. de professionnels. La quasi-totalité des livres d'hommes politiques, de développement personnels sont de la daube (pas tous; il y a d'excellents mémoires de certains personnages historiques et politiques, de très bons essais sur l'hypnose, la psychologie, etc.). On peut les remplacer par la lecture de Tocqueville, d'Adam Smith, et une (bonne) traduction du Laozi
La littérature. Que conserver? Que lire? Si on doit se poser la question, on est mal barré. Car on arrive toujours à celle-ci: les bons livres. On pose souvent la question. Ma réponse est toujours: "Tout et n'importe quoi". Car on n'identifie les "bons livres" qu'à condition de les distinguer des "mauvais". Pour cela, il faut les avoir lu. Et ne lire que des "bons" livres n'ouvre pas l'esprit et encourage à se soumettre au jugement d'autrui et aux arguments d'autorité. Pour distinguer le bon et le mauvais dans un domaine, il faut très BIEN connaître ce domaine. Ce savoir ne tombe pas du ciel ni ne procède du goût. Il vient d'une familiarité. Il s'acquiert petit à petit. Au bout d'un certain nombre d'année, on peut avoir une bibliothèque qui contient un très fort taux de bons livres, et des livres de moindre importance qui sont tout de même utile à un bon lecteur (car le livre est aussi à la mesure de la qualité du lecteur) qui sera y voir des aperçus originaux là où un autre ne verra rien. On finit vite par avoir une bibliothèque qui durera assez pour ce qui nous reste à vivre (dans l'hypothèse ou on ne pourrait ou ne voudrait pas acheter de nouveaux livres)...
Une bonne bibliothèque, ça veut dire 2000 ou 3000 livres

... ça permet de voir venir

... mais il y a les Bibliothèques publiques. Certaines sont excellentes. Et elles permettent souvent de lire les nouveautés. A Paris, c'est OK et gratuit (sauf petite cotisation pour les CD et DVD). En province, c'est très variable. Cela dépend de la politique et des moyens des municipalités.
Pour les outils, ce n'est pas difficile de se faire une caisse à outils assez complète. Pensez, pour les perceuses, etc. à avoir une version à main en plus de l'électrique. Idem pour les scies.