Salut !
Un copié/coller du texte de la newsletter que j'ai fait partir ce matin sur "David's News".
J'ai reçu pour le moment 7 mails de gens pas contents parce que je les stresse, et que c'est pas sympa de parler mal des gros ou du débat binaire. Je trouve ça particulièrement intéressant. Aussi, j'en profite pour la poster aussi ici et recueillir vos avis, débattre, discuter...
(Le texte original avec le belle mise en forme et les liens vers les sources documentaires est ici :
https://mailchi.mp/3volution/la-guerre-contre-la-chine-a-commenc?e // c'est aussi là que vous pouvez vous abonner si vous le souhaitez. C'est gratuit et à part un mail en avant première pour les dates de stage, il n'y a pas de pub.)
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Oui, chers amis, une guerre est en cours
Mais c’est une guerre qui ne dit pas son nom. C’est une guerre qui est cachée, juste là, sous notre nez. Une guerre pour les fondations même de tout effort de guerre. Et pour le moment nous sommes en train de la perdre.
Qui sait jouer au go, ici ?
L’esprit stratégique militaire occidental est fondé sur la confrontation directe. Nous sommes forts aux échecs. La Chine, de son côté, est une civilisation patiente. Et si leurs plus grands stratèges, comme Sun Tzu ou le ou les auteurs des 36 stratagèmes, font encore école aujourd’hui chez nous, ça n’est pas pour rien.
Les Chinois sont forts au go (weiqi en Chinois).
Et le go est un art. En apparence, les choses y sont plus simples qu’aux échecs. Chaque pierre qu’on pose a une seule fonction : occuper l’espace. Etre positionnée. Elle représente, symboliquement, un choix. Un acte posé. Et chaque pierre a des répercussions sur l’ensemble du qípán (棋盤, le plateau sur lequel on joue au go).
Poser des actes en apparence anodins, sous le seuil de la belligérance, est un art que les joueurs de go comprennent bien. Chacun de ses actes, pris isolément, semble futile. Négligeable. Pourtant si on considère l’ensemble, si on comprend ce qui se trame, on voit très clairement l’hostilité de la démarche. Les Chinois, sur le qípán international, font cela avec brio. Et toute la force de cette stratégie procède d’un principe simple : ils jouent à un jeu précis, avec des objectifs clairs en tête, alors que le reste du monde — sauf quelques exceptions — ne sait même pas que le jeu a commencé.
Nous n’avons pas compris où ils allaient. Et nous leur avons littéralement offert 50 ans de coups d’avance.
En Afrique, la Chine a récupéré et sécurisé — sans intervention militaire — des quantités pharaoniques de ressources minières, de voies d’accès, de ports en eaux profondes, de voies de chemin de fer, d’infrastructures massives et diverses. Arrivant dans des régions pauvres avec des projets d’investissement et de coopération, ils construisent, créent des emplois, rénovent et créent temporairement de la richesse d’une manière incroyablement “win-win”. Mais il y a toujours une petite ligne dans le contrat qui fait que, 15, 20, 25, 30 ans après, les infrastructures sont récupérées — en toute légalité — par l’entreprise chinoise qui peut ensuite l’exploiter librement, à leur seul profit. Les Africains ne sont évidemment pas dupes, et les relations sont parfois très tendues, mais les Chinois sont installés.
Dans nos pays, la dépendance industrielle à la Chine atteint des niveaux record. La qualité de production de leurs usines n’a fait que d’augmenter, au fil des décennies. tellement que bon nombres des produits les plus high-tech que nous utilisons — y compris pour des secteurs stratégiques comme les communications, les médicaments, les transports, voire la défense — sont désormais fabriqués en partie ou en totalité en Chine. La Chine a bâti sa reconstruction avec une progression patiente, sur un temps long, se basant sur une réalité simple : nous, occidentaux, aimons consommer, et acheter des produits de qualité à bas prix. Et tous les industriels, créateurs de produits ou entreprises occidentales aiment beaucoup profiter de grosses marges entre les coûts de production et le prix de vente. Aussi, quasiment tout est produit en Chine, ou dans d’autres pays où la Chine sous-traite désormais la production. Et la Chine est aujourd’hui extrêmement riche. (Malgré tout, la France verse encore chaque année quelques 140 millions d’euros, en moyenne, pour aider la Chine à se développer, via l’OCDE. Eh oui, la Chine, selon l’OCDE, est encore un pays en voie de développement alors qu’elle est la seconde, sinon la première puissance économique mondiale).
La réalité de notre dépendance industrielle et logistique à la Chine est simple : si, demain, la Chine bloquait purement et simplement ses exportations, nous serions vraiment en danger. Leur économie plongerait, certes, mais nous, nous aurions des millions de morts.
Nous en sommes là.
Et la Chine, contrairement à nous, a un projet à long terme.
La cinétique gagne les batailles, mais la logistique gagne les guerres
L’histoire, ancienne comme récente, démontre bien que ce qui est déterminant dans une bataille est la supériorité cinétique, et l’articulation intelligente de cette cinétique contre un point faible du dispositif adverse. On arrive à cela, typiquement, avec une logique simple de tenailles, à 2 ou plusieurs valeurs. Pendant qu’une partie de notre dispositif fixe l’ennemi, une autre partie le flanque, on le tue, et on gagne.
Oui, je résume grossièrement.
Ce qui gagne les guerres, en revanche, n’est pas que cela. Les guerres se gagnent sur un temps plus long, et elles dépendent au final de deux choses :
- des objectifs clairs et accessibles (réalistes, en somme) posés sur un temps long ;
- l’endurance de l’effort de guerre : tenir le temps qu’il faut.
Pour tenir dans la durée, une armée a besoin de soutiens. De soutiens massifs. Et ces soutiens dépendent de sa population. C’est le peuple d’un pays qui, par la richesse et les produits qu’il génère, permet de soutenir l’effort de guerre d’un point de vue économique, d’un point de vue industriel, d’un point de vue humain (parce que oui, les gens qui vont faire la guerre sont à la base des citoyens), et d’un point de vue moral. La population doit accepter les efforts à faire. Doit accepter de voir ses jeunes revenir dans des cercueils. Doit comprendre le sens que ça a. Doit s’unir pour faire face à cette adversité.
Quand je vois à quel point on peut se déchirer entre nous pour des questions de pronoms, ou de préférences alimentaires, je me dis qu’on est mal. Oui.
Si on observe le positionnement de la Chine, au cours des dernières décennies, on peut clairement et facilement observer qu’elle renforce ses appuis. Qu’elle densifie son centre et ses fondations, et qu’elle est désormais objectivement en mesure de tenir militairement face à l’Occident, et ce sur un temps long. Elle a de la main d’oeuvre en quantités immenses, et cette main d’oeuvre est désormais très qualifiée. Elle sait imposer un discours nationaliste très fort, et la liberté d’expression se limite essentiellement à ce cadre. Elle sait très bien récupérer et utiliser des quantités incroyables d’informations sur l’Occident, et ce par de nombreux canaux que je ne vais pas prendre le temps de détailler ici. La Chine s’est aussi implantée un peu partout dans le monde avec des infrastructures, des entreprises, des investissements, et ses fameuses “nouvelles routes de la soie” qui lorgnent désormais sur l’arctique, ses ressources, et les voies de circulations qui s’ouvrent de par la fonte de la calotte polaire.
La Chine passe la seconde, en somme. Et la nouvelle nomination de Xi Jingping vient valider le modèle, et lui donner du levier supplémentaire pour poursuivre ses politiques. Il suffit d’écouter les discours des diplomates Chinois pour sentir que le ton a changé. Et que dire des dernières productions cinématographiques, comme la série “Wolf Warrior” ou le dernier opus du China Film Group, “la bataille du lac Changjin” (dont discutent Pierre Haski et Alexandre Jubelin dans l’excellent podcast de l’IRSEM — Le collimateur — dans cet épisode d’août 2022), qui a fait des recettes absolument colossales en Chine ? On y dépeint — avec quelques largesses relatives aux faits historiques — la victoire des héros Chinois sur les grands méchants, haineux et racistes américains…. et les Chinois en redemandent.
Bref, aujourd’hui, la Chine ne fait pas encore beaucoup de vagues, et elle n’a pas des bases militaires officiellement installées partout autour des USA. Non, elle est plus fine que nous pour ça : la Chine est disséminée, installée, présente partout. Il y a quelques années, une note a circulé au sein des unités spéciales Françaises mettant en garde du taux anormalement élevé de mariages entre des opérateurs Français et des étudiantes Chinoises. L’an dernier, j’ai voulu installer une caméra de sécurité chez moi. Un modèle chinois au prix alléchant. Pour l’activer, je devais installer une application sur mon téléphone qui avait accès à ma position GPS. Et je pouvais accéder à ladite caméra depuis n’importe où via un serveur… basé en Chine. Autant dire que je n’étais pas forcément chaud pour ouvrir un accès vidéo et audio au gouvernement chinois sur ma maison (parce que oui, le PCC a accès, légalement, à TOUTES les données de TOUTES les entreprises chinoises ou étrangères basées en Chine…). La caméra a fini a la poubelle. Mais combien d’entreprises, dont certaines traitant des données sensibles ou stratégiques, ont ce même modèle de caméra pour sécuriser leurs locaux ?
D’ailleurs, sous le Macbook depuis lequel n’écris cette newsletter, il y a écrit “Made in PRC”. Et le sac à dos qui contient ce Macbook le reste du temps est fabriqué au Vietnam, dans des usines où les actionnaires majoritaires sont des Chinois. Vietnam, pour mémoire, qui a été arraché aux mains des Français et des Américains avec une aide chinoise plus que conséquente. Il y a maintenant bientôt 50 ans.
Bref, je pourrais continuer à lister des exemples. Mais vous avez bien compris l’idée.
Jusque récemment, la Chine avait un discours rassurant et se positionnait comme un partenaire commercial fiable et pas du tout hostile à l’Occident. Depuis quelques années, ce discours a brutalement changé. Il n’est plus question de rassurer l’Occident. Il est désormais question de motiver les Chinois à s’opposer à la domination Occidentale, et d’assumer de plus en plus ouvertement un rapport de force avec lui.
Et la Chine nous étudie. La Chine nous regarde. La Chine nous distrait avec des applications telles que TikTok (dont la version chinoise, Douyin, est TRÈS différente dans les contenus qu’elle propose aux jeunes). La Chine interfère depuis longtemps avec les élections des pays démocratiques. Récemment, c’est le gouvernement Trudeau, au Canada, qui devait rendre des comptes à ce sujet (source). La Chine fournit aussi aux cartels Mexicains les précurseurs indispensables pour fabriquer le Fentanyl : la première cause de mortalité chez les jeunes en 2019 aux USA (source). Non seulement la Chine nous donne la corde pour nous pendre. Elle fait mieux que ça : elle nous la vend (l’auteur de cette métaphore serait possiblement Lénine, à confirmer).
Est-ce que les pays Occidentaux font la même chose en Chine ? Oui. Un peu, mais beaucoup moins bien. Et surtout avec un gros handicap : le niveau de contrôle social en Chine est tel qu’il est extrêmement difficile d’y avoir la moindre influence. Et notre éthique, nos lois et nos principes humanistes nous interdisent les actions de guerilla hybride qui pourraient nous redonner un certain avantage. Je vois mal le président Macron autoriser des entreprises Françaises à aller fournir les produits qui pourraient tuer plus de 100 000 jeunes Chinois tous les ans (comme c’est le cas avec le Fentanyl aux USA chaque année).
Maintenant, à la décharge des Chinois, les Anglais leur ont déjà fait le coup des opioïdes…. et les Chinois en ont payé le prix fort (source). L’armée Anglaise a même fait une guerre à la Chine pour défendre les intérêts des marchands d’opium, à la fin du 19e siècle. Et les dégradations socio-économiques qui ont résulté de la consommation d’opium en Chine à cette époque ont largement ralenti l’essor du pays pendant des décennies, sans parler du coût humain et social que cela a représenté.
Bref, la guerre fait rage, mais elle fait rage à un niveau infra-conflictuel. Ce ne sont pas nos armées qui s’affrontent. Ce sont nos capacités respectives à entrer en guerre et à la soutenir qui s’arc-boutent. En coulisse. Et je pense qu’il est grand temps que les populations des pays démocratiques s’en rendent compte.
Restons pipou
Est-ce que cela signifie que je crois que les Chinois sont nos ennemis ? Pas du tout. Est-ce que cela doit légitimer un racisme anti-Chinois, une méfiance démesurée ? Pas du tout.
Tous les Chinois que je connais sont individuellement des gens géniaux. J’ai plusieurs bons amis d’origine chinoise, et je peux affirmer qu’ils n’ont absolument aucune envie d’entrer en guerre contre l’Occident. La culture chinoise est d’une richesse et d’une profondeur que je commence à peine à découvrir, par l’intermédiaire du Taoïsme, de la médecine traditionnelle chinoise, et autres. La pensée Chinoise est incroyablement riche et complexe, et arborescente par essence. Et j’aime tout ça.
Simplement, à un niveau “macro”, je pense qu’il faut observer les tendances, et voir à quel point “nous” (par “nous” j’entends globalement l’Occident démocratique) sommes en train de perdre du terrain d’un point de vue économique, géopolitique, diplomatique, etc.
La pression tectonique, sous-jacente, entre la Chine et l’Occident, émerge actuellement principalement autour de la question Taïwanaise. Et j’avoue prêter une attention particulière au positionnement de différents acteurs autour de ces questions. Et, sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, si on observe les grandes tendances, je pense que la fenêtre d’opportunité, pour la Chine, d’avoir un positionnement favorable pour remporter un conflit militaire est en train de s’ouvrir (pour différentes raisons que je pourrais détailler dans une autre newsletter, si quelqu’un y trouve un intérêt) et culminera à mon sens entre 2025 et 2029. Je ne vais pas me lancer dans une prospective sur ce sujet, évidemment.
Quelles solutions pour préserver nos modes de vie ?
Je n’ai pas de réponse toute faite à ces questions, mais je pense que plusieurs pistes doivent être d’ores et déjà explorées pour pouvoir espérer continuer à vivre dans des pays démocratiques, et libres, dans les prochaines décennies.
La première de ces choses est, je pense, de se rendre compte que nous sommes face à une concurrence plus que féroce de la part d’acteurs (Russes, Chinois, etc.) qui ont des plans à long terme, et des visions très précises de la place qu’ils veulent occuper dans le monde pour les prochaines années. (Si les Russes sont actuellement en train de se casser les dents sur l’Ukraine, les Chinois, eux, observent et restent en retrait. Et ils profitent de cette crise pour redorer leur blason diplomatique tout en achetant du gaz et du pétrole russes à vil prix.)
Plusieurs problèmes, dans nos sociétés, nous placent dans une posture délicate s’il s’agit demain de faire face à une belligérance plus ouverte, ou de survivre à une guerre symétrique (par exemple, autour de Taiwan, entre la Chine et une coalition de pays suivant les USA dans un conflit majeur) :
Nous sommes divisés. Nous sommes divisés et clivés sur plein de questions, et ces divisions sont largement instrumentalisées par les services étrangers. Il est temps que nous nous en rendions compte. C’est d’ailleurs l’objet de mon dernier bouquin, “Démocratie en danger” (le titre original était “La faille”). J’en parle ici non pas pour me faire un petit coup de pub, mais bien parce que je pense que c’est un vrai sujet. Très, très grave. Il faut aller au-delà de nos clivages superficiels et, pour cela, nous avons besoin d’objectifs communs, porteurs de sens et fédérateurs.
Nous avons beaucoup perdu de notre rusticité. J’écoutais hier un podcast où un sergent des forces spéciales américaines racontait à quel point la jeunesse américaine n’est plus physiquement apte à servir dans l’armée. 77% d’entre eux sont tellement en surpoids qu’ils ne sont même pas admissibles aux tests physiques d’entrée. Il racontait aussi avoir vu des jeunes hommes en excellente condition physique se casser les jambes lors de sauts en parachute, parce qu’ils ont simplement eu une enfance trop dénuée d’impacts, de prise de risque et d’adversité. La France a heureusement quelques années de retard sur ce processus, mais je crains fort que l’aseptisation et la phobie des risques qui anime en ce moment nos sociétés n’ira pas dans le sens de préparer nos jeunes à affronter autre chose que des ennemis virtuels sur des consoles de jeu. Comment faire ? Peut-être, je dis bien peut-être, qu’il serait temps de tolérer un peu de risques et de remettre au goût du jour la possibilité pour les jeunes de “fuck around and find out”. Cette posture est évidemment très impopulaire, mais je pense que trop de gestion des risques tue la gestion des risques et qu’un peu de prise de risques stupides dans l’enfance évite beaucoup d’accidents plus graves dans l’adolescence. Enfin c’est mon sentiment et mon expérience anecdotique…
L’éternel débat du retour du service national a encore de belles années devant lui, mais je pense que le SNU — si on lui donnait de vrais moyens, sur la base d’objectifs clairement définis d’augmentation de la résilience citoyenne — pourrait être un excellent moyen de former les jeunes générations non seulement au vivre ensemble et à la tolérance, mais aussi aux premiers secours, aux techniques de bivouac et de survie élémentaires, entre autres choses. D’ailleurs, le rapport d’information sur la résilience nationale, rendu par le député Thomas Gassiloud (que j’ai eu l’honneur de croiser lors d’un petit déjeuner à l’Assemblée Nationale, et que j’aimerais beaucoup inviter sur le podcast !) propose l’idée d’une revalorisation du citoyen, et des efforts décentralisés et locaux de développer notre robustesse collective et nous préparer à face aux enjeux des prochaines décennies (source).
Dans tous les cas, l’éducation est le nerf de la guerre s’il est question de former des citoyens qui soient autre choses que des consommateurs stupides et passifs. Je pense que notre système éducatif gagnerait énormément à être modernisé, afin d’y inclure des méthodes et principes pédagogiques plus actuels, et en améliorant dans le même temps les conditions de travail des profs et instituteurs qui — on ne va pas se mentir — ont vraiment en face d’eux des élèves de moins en moins motivés par l’apprentissage, et qui ne voient que très peu l’intérêt de s’investir dans leur cursus scolaire. Cet état de fait deviendra un véritable cercle vicieux sous peu, et je pense que — pour piquer la punchline de Nassim Nicholas Taleb encore une fois — '“s’il faut paniquer, alors il faut paniquer rapidement”.
D’un point de vue économique, parce que c’est quand-même le nerfs de la guerre, au final, il me semble urgent de trouver des solutions pérennes pour la transition énergétique de nos pays, et de revoir nos modèles économiques pour permettre à nos pays de s’adapter aux changements massifs qui arrivent. Outre la raréfaction des ressources minières et pétrolières, le changement climatique va nous secouer sérieusement, et “ça n’est pas quand on a soif qu’il faut commencer à creuser son puits”.
Finalement, je pense que le leadership, au niveau national et régional, doit faire son boulot, vraiment, et commencer à trouver le moyen de fédérer les populations autour de projets et d’objectifs stratégiques cohérents. Le leadership, quoi qu’on en dise, reste le facteur déterminant dans tout effort collectif. Et j’ai rarement vu de problème, dans une organisation quelle qu’elle soit, qui ne soit pas soit causé par un mauvais leadership, soit solutionnable par un bon leadership. Je pense que là, nous en sommes loin. Mais gardons espoir : les temps incertains et difficiles voient souvent — en France — émerger des leaders qui savent relever des défis et trouver des solutions. Espérons que ce leader arrive à temps.
Dans tous les cas, et d’ici là, il est encore temps pour les citoyens honorables de commencer à tisser des liens de solidarité et d’entraide, de commencer à se former, de lire, de s’informer, de s’entraîner, et de manière générale de rendre au concept de citoyen ses lettres de noblesse. Dans le meilleur des cas, cela augmentera notre bien-être et notre capacité à vivre sereinement. Dans le pire des cas, ce sont ces citoyens qui serviront de filet de sécurité pour nos sociétés, en cas de coup dur.
On dit souvent que les optimistes sont des gens mal informés. Pour ma part, j’ai abandonné l’optimisme depuis longtemps, et j’ai choisi l’opiniâtreté
Restez pipou !
David
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