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Auteur Sujet: Que nous apprend l'Ukraine ?  (Lu 4876 fois)

09 mars 2023 à 16:32:22
Réponse #25

Chill


Citation de: Khee Nok
Si demain c'est une de nos centrales nucléaires qui a une macro-fissure, on risque de l'apprendre tous en même temps.
Pourquoi cette fixation ? En France, la dernière "grosse fissure" qui a réellement tué du monde, c'était sur un barrage. À l'étranger aussi du reste.
Manipuler l'énergie est toujours dangereux, mais pas là où on le pense !

Citation de: Khee Nok
Citation de: gmaz87
Pour les réseaux mobiles, je confirme que les antennes relais n'ont pas de batteries de secours ou du moins des batteries dans un tel état qu'elles ne peuvent suppléer à l'alimentation du réseau que pendant seulement quelques heures....

Oui: ça traduit, je trouve, un manque de préparation collective.
Citation de: gmaz87
On retrouve dans l'abandon de ce mode de distribution simple de l'eau ( pas utilisable partout je sais) exactement la même démarche qui conduit à ne pas entretenir puis supprimer le réseau de téléphone "ancien" donc sans électricité au profit des réseaux "modernes" qui fonctionnent via les box, moralité pas d'électricité= pas de téléphone...
Là aussi je connais, j'ai donné et je donne encore à chaque coupure de courant... :-\
Pour ce qui est du téléphone mobile en situation de chaos, je me réjouirais plutôt de la chute des réseaux : les lacunes de Sécurité Opérationnelle constatés en Ukraine comme au Mali montrent que ce jouet n'est pas à mettre dans toutes les mains à tous moments.
Et je suis d'une génération qui a porté secours en tous lieux et tous temps en son absence : c'est donc encore certainement possible.
Ce le sera moins après la désactivation du réseau téléphonique filaire... Mais "on" va encore nous accuser gmaz87 et moi d'être contre les progrès du Progrès !  ^-^

Citation de: gmaz87
L'eau est captée en un point élevé puis acheminée vers le château d'eau lui-même situé à une altitude inférieure au captage, ensuite de ce château d'eau qui est en fait un réservoir de stockage, vers les robinets domestiques, lesquels sont eux aussi plus bas que le château d'eau.

Le remplissage du château d'eau est purement mécanique, sans apport d'énergie électrique selon le principe des vases communicants.
Chez toi peut-être. Chez moi ce n'est pas le cas : les châteaux d'eau sont en point haut, et les captages souterrains. Ils ont tous au moins une pompe pour monter l'eau.
Citation de: gmaz87
Lors de la tempête hivernale de décembre 99, le village a été sans électricité pendant 3 semaines, personne n'a manqué d'eau.
Il m'est arrivé d'envoyer un engin pompe pour palier à la panne d'une de ces pompes, et de sa pompe thermique de secours. En plus d'être dans une région privilégiée, tes stations de pompages avaient probablement fait le plein de carburant pour leur groupe de secours ?

    Chill.
"Un sauveteur isolé est en mauvaise compagnie."

09 mars 2023 à 16:46:53
Réponse #26

Krapo


Pour mon information, comment sont remplis ces châteaux d'eau ?
Sans pompe, je ne vois pas ...

      Chill.

Moi non plus car pompe + électricité + personnel et dans le cas du chaos il n'y aura plus de distribution d'eau, de gaz et d'électricité ( cf. guerre d'Ukraine :'( )
Laissons glouglouter les égouts !

09 mars 2023 à 16:53:47
Réponse #27

Khee Nok


@ Chill

L'eau est captée en un point élevé puis acheminée vers le château d'eau lui-même situé à une altitude inférieure au captage, ensuite de ce château d'eau qui est en fait un réservoir de stockage, vers les robinets domestiques, lesquels sont eux aussi plus bas que le château d'eau.

Le remplissage du château d'eau est purement mécanique, sans apport d'énergie électrique selon le principe des vases communicants.

Si le captage est assez pourvu en ressource en eau, il n'y a pas d'arrêt dans la distribution dès lors que les prélèvements au robinet sont inférieurs à la production en sortie de captage.

Dans mon patelin, nous avons eu juste une fois un arrêt de production d'eau, un été ou un propriétaire de piscine a "tiré" sans relâche sur la réserve du château d'eau, dépassant le débit du captage.

Lors de la tempête hivernale de décembre 99, le village a été sans électricité pendant 3 semaines, personne n'a manqué d'eau.

En ce qui concerne la pression, mes voisins situés à 10 ou 15m de dénivelé par rapport au château d'eau ont une pression assez faible, moi qui suis bien plus bas (à vue d'œil 25 /30m), j'ai une pression bien meilleure.

L'autonomie en eau citée par Khee Nok est relative et est déterminée par:
1- le débit d'eau du captage et donc la vitesse à laquelle le château d'eau se remplit
2- Le puisage aux robinets et donc la vitesse à laquelle le château d'eau se vide.
La différence entre les deux détermine ( ou pas) l'autonomie qui va de peu de temps à toujours.


Les bons vieux problèmes de baignoires et de robinets ;-)

Tu as une situation privilégiée (alimentation passive) mais apparemment dans la plupart des cas, sans électricité la vitesse de remplissage du château sera zéro.

Et alors, une autonomie de 24 heures semble déjà être un chiffre bien optimiste (quand on regarde les articles qui traitent des inaugurations de châteaux d'eau).

J'avoue que c'est une question que je n'avais pas examiné en détails
avant.


PS: lu sur un vieux site :
http://chateau.deau.free.fr/rdef/Dossiers/DossierFR/P01Dossiers.htm#Reseau
que la part des châteaux d'eau dans le réseau de stockage/distribution est mal connue (il ne semble pas y avoir de statistiques officielles) mais qu'elle est considérée négligeable en montagne et quasi-totale en zones littorales. Ce qui apparaît logique, c'est le contraire qui aurait été surprenant.

A titre individuel il peut être intéressant de savoir par quoi et comment on est alimenté.
« Modifié: 09 mars 2023 à 20:03:00 par Khee Nok »

09 mars 2023 à 17:59:28
Réponse #28

Khee Nok


Pourquoi cette fixation ? En France, la dernière "grosse fissure" qui a réellement tué du monde, c'était sur un barrage. À l'étranger aussi du reste.
Manipuler l'énergie est toujours dangereux, mais pas là où on le pense !

C'était juste un exemple de situation qui peut se dégrader très vite sans qu'il soit possible d'anticiper,  ce qui ne signifie pas que je considère ce scénario comme spécialement probable. Je n'ai pas chez moi de compteur Geiger ou ce genre de choses pourtant seyantes ;-)




Pour ce qui est du téléphone mobile en situation de chaos, je me réjouirais plutôt de la chute des réseaux : les lacunes de Sécurité Opérationnelle constatés en Ukraine comme au Mali montrent que ce jouet n'est pas à mettre dans toutes les mains à tous moments.

Ca c'est un souci pour les militaires. Je ne sais pas quelles ont été les défaillances au Mali mais en Ukraine ça a été spectaculaire (encore que c'était peut-être une explication plus "politiquement correcte" que de dire que les russes avaient été localisés par du renseignement US par exemple).

Des soldats devraient savoir qu'aujourd'hui se balader avec un portable activé c'est comme allumer une lampe dans la nuit. Ce qui peut être positif (être localisé par des secours) ou dangereux (être localisé par un missile).

Mais en cas de catastrophe on peut espérer que dans la plupart des cas être retrouvé c'est bien. Le maintien de moyens de communication me semble avoir un "bilan globalement positif" comme on disait.

Dans ce cadre, vouloir des systèmes résistants n'est pas absurde. A fortiori quand le réseau filaire est moins dense et/ou soumis aux même défaillances potentielles (il n'est plus auto-alimenté). Par exemple je ne sais pas si dans les zones identifiées à risques (sismique etc) les opérateurs télécoms ont des obligations particulières.

Et au pire si le réseau devient contreproductif on le coupe (comme on peut couper l'accès aux signaux de géolocalisation que l'on contrôle etc).


09 mars 2023 à 20:59:14
Réponse #29

Cheyenne


Je me suis engagé sur l’autoroute malgré Bouchon annoncé (retour vacances d’hiver)
Bilan UNE heure pour 20km au pas
Donc pour evacuer, j'éviterai déja ce moyen, ou autant que possible les grands axes
Si vraiment urgent de fuir, l'idéal serait une moto - avec moins de bagages que la voiture hélas
Le mieux serait une bécane d'enduro, pour vraiment pouvoir biaiser par les chemins

Si moins urgent : vélo remorque voire à pied avec sac a dos
plutôt que valise à roulette juste capable de rouler dans un couloir de gare ou d'aeroport
C'est un truc qui m'a surpris : le peu de gens avec des sacs à dos lors de l'évacuation ???

09 mars 2023 à 21:44:02
Réponse #30

Loriot


Bien. Une heure pour 20 km. Soit; c’est long sur l’autoroute. Mais à pied, tu aurais fait moins de 5 km durant ce même laps de temps.

Pour ce qui est des évacuations d’Ukraine. Les personnes que je connais sont sorties du pays en train et en car, via la Pologne puis en avion jusqu’en Allemagne.
Il faut quand même se souvenir que si la guerre c’est moche, nul, débile et principalement initiée par des militaires dotés d’un QI proche d’un protozoaire, une grande partie de la société continue de (sur)vivre. Des employés, femmes et hommes continuent leur travail que ce soit dans la logistique d’approvisionnement en énergie, nourriture, matériaux. Ça complique la vie de tout le monde mais là vie continue…
Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le c..

10 mars 2023 à 11:19:50
Réponse #31

Khee Nok


Je me suis engagé sur l’autoroute malgré Bouchon annoncé (retour vacances d’hiver)
Bilan UNE heure pour 20km au pas
Donc pour evacuer, j'éviterai déja ce moyen, ou autant que possible les grands axes

20 km/h c'est un pas de course ;-)

En 24 heures ça fait pratiquement 500 km: c'est nettement plus que ce que permet n'importe quel moyen non motorisé. En 48 heures on traverse la France (ou on la quitte, si on ne l'aime plus ;-).

Même vraiment au pas, en 24 heures ça fait 120 km (puisqu'on peut conduire sans s'arrêter, contrairement à bien d'autres moyens) en transportant du materiel, à l'abri des éléments, sans s'épuiser. Je pense que sur 24-48 heures ça reste plus que tout moyen non motorisé sauf si vous êtes un cycliste endurci.


Si vraiment urgent de fuir, l'idéal serait une moto - avec moins de bagages que la voiture hélas
Le mieux serait une bécane d'enduro, pour vraiment pouvoir biaiser par les chemins

Comme pour tout: ça dépend.

J'aime bien la moto.

Mais dans mon cas un scénario d'évacuation ce serait avec femme, deux enfants (jeunes adultes) et mon père largement octogénaire.

Je nous vois mal partir en motos, même si on en avait plein. Ou à vélos (faudrait une remorque etc). Et à pied, on n'ira pas bien loin jusqu'au moment où il faudrat abandonner mon père (apparemment cetaines personne sont dû faire ce genre de choix en Ukraine: évacuer avec les enfants et abandonner des vieux à la garde de ceux qui restaient...)

Par ailleur une moto ça a souvent une autonomie réduite (de l'ordre de 250 km) donc pour un scénario d'évacuation à grande distance il faut bien choisir son modèle et son équipement. Alors que la plupart des bagnoles, avec quelques jerrycans dans le coffre, vous donneront 1000 km d'autonomie.

Bref pour moi l'idée est que pour choisir d'évacuer par voie terrestre autrement qu'en voiture (ou assimilé) il faut vraiment avoir de solides raisons de le faire.



Si moins urgent : vélo remorque voire à pied avec sac a dos

Je pense que dans un contexte d'évacuation individuelle, on peut supposer que ce sera toujours urgent. Et si ce n'est pas si urgent alors le risque d'être bloqué un moment dans un emboutellage géant est moins critique. Enfin, on peut toujours partir en voiture et continuer à pied si on n'a plus le choix. L'inverse ne sera sans doute pas possible.


plutôt que valise à roulette juste capable de rouler dans un couloir de gare ou d'aeroport
C'est un truc qui m'a surpris : le peu de gens avec des sacs à dos lors de l'évacuation ???

Sans doute parce qu'ils n'en avaient pas.

Ici c'est un forum orienté "vie sauvage" donc tout le monde considère sans doute qu'il est normal d'avoir un gros sac à dos chez soi mais c'est loin d'être la règle chez les gens qui vivent dans le béton.

Par exemple quand j'ai voulu préparer des sacs d'évacuation pour la famille, je n'avais pas 4 sacs à dos sous la main (et par ailleur je voulais des sacs dédiés pour qu'ils soient remplis à l'avance).

10 mars 2023 à 11:31:56
Réponse #32

Merlin06


Il faut quand même se souvenir que si la guerre c’est moche, nul, débile et principalement initiée par des militaires dotés d’un QI proche d’un protozoaire, une grande partie de la société continue de (sur)vivre.
La guerre est la volonté d'un pouvoir en place d'atteindre un but par un moyen choisi.
Les humains au QI de protozoaire ne font pas long feu dans ce type de situation, soldat ou pas. ;)

Pour ce qui est de la moto un engin type "adventure", dit autrement un trail, permet de passer partout où c'est raisonnable en emportant un passager et un peu de matériel et avec une certaine autonomie(20+litres). C'est typiquement l'outil d'un voyageur qui ne souhaite pas se limiter au bitume mais envisage aussi quelques chemins roulants potentiellement agrémentés de passages techniques.
Par exemple aujourd'hui il y a les Transalp, Ténéré 700 et autres KTM890. La capacité d'emport n'est pas négligeable avec un peu de bagagerie, largement de quoi prendre le matériel de bivouac et le sac de rando à la journée pour deux.
Un bémol pour la bécane d’enduro qui demande de l'entretien régulier, emporte peu(passage/bagages/carburant) et n'est pas efficace sur route.
L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

10 mars 2023 à 11:32:53
Réponse #33

Cincinatus-341


Dans le cas d'un conflit affectant le territoire métropolitain, je suis peut être pessimiste mais à mon avis si un pays X décide pour une raison ou une autre d'attaquer la France directement (puissance nucléaire, UE, OTAN, etc) on a plus de chances de voir des champignons fleurir dans le ciel que de rejouer mai 40.
Question subsidiaire : évacuer vers où ? toujours dans l'hypothèse d'un conflit, il est probable que toute l'UE soit dans le bain.

10 mars 2023 à 12:27:50
Réponse #34

Khee Nok


Dans le cas d'un conflit affectant le territoire métropolitain, je suis peut être pessimiste mais à mon avis si un pays X décide pour une raison ou une autre d'attaquer la France directement (puissance nucléaire, UE, OTAN, etc) on a plus de chances de voir des champignons fleurir dans le ciel que de rejouer mai 40.
Question subsidiaire : évacuer vers où ? toujours dans l'hypothèse d'un conflit, il est probable que toute l'UE soit dans le bain.

Il me semble que les raisons qui peuvent conduire à devoir évacuer sont multiples, la guerre étant un scénario parmi d'autres.

Par ailleurs, peut-on penser que la guerre conventionnelle sur le territoire Européen est impossible ? L'exemple de l'Ukraine, puisque c'est le thème, me semble montrer le contraire. On peut imaginer un conflit conventionnel dans lequel les deux camps hésiteraient à recourir à l'arme atomique. Le principe de la dissusasion nucléaire USA vs Russie c'est la "destruction mutuelle assurée": est-ce que les USA sont vraiment prêts à disparaître pour défendre des pays Européens ? Et en Europe continentale seule la France dispose de l'arme atomique, et là le principe de notre dissuasion c'est "plutôt morts que russes". Je ne pense pas que ce soit une position extrêmement crédible (euphémisme).

Bref la guerre conventionnelle est hélas un scénario que je n'écarterais pas absolument.

De toute façon que ce soit pour échapper à un évènement métórologique hors norme, à un affrontement militaire, à une pollution massive, à une guerre civile, à l'impact d'une météorite, à l'arrivée en masse de la belle-famille etc, il y aura dans tous les cas des éléments communs auxquels se préparer:
- pourquoi évacuer
- quand
- vers où
- avec qui
- avec quoi
- comment
etc

Pour moi l'idée est de regarder ce qui s'est passé en Ukraine (et continue, hélas) et de voir si nos propres réflexions/plans méritent d'être révisés à cette aune.
« Modifié: 10 mars 2023 à 13:05:02 par Khee Nok »

10 mars 2023 à 13:42:37
Réponse #35

Khee Nok


Pour ce qui est de la moto un engin type "adventure", dit autrement un trail, permet de passer partout où c'est raisonnable en emportant un passager et un peu de matériel et avec une certaine autonomie(20+litres). C'est typiquement l'outil d'un voyageur qui ne souhaite pas se limiter au bitume mais envisage aussi quelques chemins roulants potentiellement agrémentés de passages techniques.
Par exemple aujourd'hui il y a les Transalp, Ténéré 700 et autres KTM890. La capacité d'emport n'est pas négligeable avec un peu de bagagerie, largement de quoi prendre le matériel de bivouac et le sac de rando à la journée pour deux.

Pour évacuer en couple, dans un contexte incertain, je pense que j'envisagerais l'option voiture ET moto, si possible.

Situation personnelle: j'ai les deux, dont un monospace, mais la moto c'est pas un engin de rallye-raid, plutôt de vieux beau ;-)

La voiture c'est confort, capacité d'emport, abri. La moto permet de passer quand ça coince.

La capacité d'emport et l'autonomie réduites de la moto sont règlées par la voiture (tant qu'elle passe) qui emporte matériel et carburant.

Situation personnelle: je n'ai pas de stocks d'essence, que du diesel, il faudrait avoir le temps de remplir les jerrycans (jerrycans dispos, mais il faut pouvoir anticiper suffisamment).

Donc au départ on roulerait en tandem (il ne faut pas non plus que ca dure éternellement puisqu'on ne pourrait alors plus se relayer au volant) et à un moment donné on choisit: soit ça roule, on laisse la moto, soit ça coince, on essaie de tenir à deux sur la moto avec sac d'évacuations et jerrycan pour continuer. Sur une moto pas équipée ça semble ambitieux mais là encore il faut s'inspirer de ce qui peut être fait quand on a moins le choix:



Situation personnelle:  la seule fois ou j'ai roulé en mode "ma femme en voiture, moi en moto" on a bien failli se tuer mutuellement dans un accident ;-)

Par ailleur s'il n'y a pas de passagers dans la voiture cela permettrait aussi de prendre des vélos comme "plan C".

Et plus en rapport avec l'idée d'apprendre du malheur des autres: on raisonne souvent sur des évacuation individuelles ou familiales mais en lisant les récits des évacuations, souvent les gens se sont organisés, ou retrouvés, à se déplacer en convois.
« Modifié: 10 mars 2023 à 13:55:31 par Khee Nok »

10 mars 2023 à 14:40:55
Réponse #36

pl09


Bonjour,

Quelques éléments de réponses pour compléter.

@ Chill


L'autonomie en eau citée par Khee Nok est relative et est déterminée par:
1- le débit d'eau du captage et donc la vitesse à laquelle le château d'eau se remplit
2- Le puisage aux robinets et donc la vitesse à laquelle le château d'eau se vide.
La différence entre les deux détermine ( ou pas) l'autonomie qui va de peu de temps à toujours.



Comme dans tout système mécanique, une notion de rendement entre en jeu. Les réseaux de d'adduction (du captage au réservoir) et de distribution (du réservoir au robinet de l'abonné) n'ont pas 100% de rendement. Les réseaux parfois vétuste ont des de multiples fuite qui disperse l'eau dans le sol. Ainsi le réservoir ne pourra pas restituer 100% se son volume aux personnes raccordées au réseau.
Dans les coins assez isolés les réservoirs peuvent être équipés d'une réserve incendie qui bride le volume disponible aux abonnées pour laisser une part importante de la ressource aux secours (pompiers). L'ouverture de cette réserve nécessite une action sur une vanne dans le château d'eau.


En gros nous pouvons distinguer 3 type d'alimentation en eau

- Le système gravitaire Le captage situé en altitude alimente un réservoir à une altitude inférieure qui à son tour distribue l'eau à "l'étage" en dessous. Ces systèmes sont très souvent protégés par des réducteur de pression pour éviter de détériorer prématurément le réseau, les groupes de sécurité...
C'est basique, ne nécessite pas d'alimentation électrique, ça fonctionne depuis la nuit des temps.

- Le captage (ou prise d'eau) avec système électrique (pompe de surpression), le principe est le même mais le captage n'est plus en point haut c'est le château d'eau qui prend sa place la suite de la distribution reste identique.

- Réseau en surpression : des pompes maintiennent le réseau en pression en permanence. Pas d'énergie pas d'eau.

Dans tous les cas, la législation impose un traitement à minima une désinfection de l'eau avant sa mise en distribution. Cette désinfection peut être réalisée au Chlore, UV, Filtration... Tout cela nécessite de l'énergie (mise à part les galets de chlore direct dans la cuve du château d'eau mais cela tombe en désuétude).

Dans les zones de montagnes ou difficile d'accès, des systèmes autonome par panneau solaire/ batterie ou micro-centrale dont la prise d'eau se fait directement sur la canalisation d'eau potable se développe de plus en plus. Attention les panneaux solaires ne feront pas fonctionner une pompe de 15 KW. Ils peuvent tout à fait maintenir la désinfection.
Dans le cas d'une micro centrale = zone de montagne ou eau courante en grande quantité = énergie potentielle disponible = plus de marge de sécurité pour les installations.


A plus.





10 mars 2023 à 15:01:37
Réponse #37

gmaz87


Bonjour,
Merci pl09 pour ces explications largement plus détaillées que les miennes.
En effet le système en usage dans mon village semble être celui par gravitation et au vu des réponses des autres intervenants, je me rends compte en effet que ce n'est manifestement pas le plus utilisé, principalement pour cause de topographie.
A+
Gérard
Quand le débutant est conscient de ses besoins, il finit par être plus intelligent que le sage distrait.»
(Lao Tseu)

L'ennui naquit un jour de l'uniformité

10 mars 2023 à 15:43:55
Réponse #38

Khee Nok


Bonjour,

Quelques éléments de réponses pour compléter.

Merci.

Dans une situation de panne d'électricité durable, si on a la chance d'habiter dans une zone alimentée par gravitation je suppose qu'il sera possible d'envoyer l'eau "en l'état", déclarée non potable et ensuite chacun s'en débrouille au mieux (soit en la réservant à des usages non alimentaires, soit en la potabilisant, soit en se disant qu'elle est quand même meilleure que celle des radiateurs) ?

Et ailleurs... ça dépendra, comme disent les normands.


10 mars 2023 à 15:48:45
Réponse #39

Khee Nok


On dirait que t'es pas d'accord avec toi et peut-être que tu veux régler un compte entre toi? :o ;# :lol:
Parce que moi j'ai juste écrit ça "L'eau c'est lourd donc le compromis doit être fait entre l'emport et la rapidité.".

Je ne veux règler de compte avec personne :-)

C'est juste que comme j'avais exprimé l'idée que le compromis proposé dans la plupart des sacs d'évacuation donnés en exemple ou "tout faits" me semblait inapproprié, j'avais pris cette remarque comme une objection et argumenté mon point de vue de départ.

Ce qui n'est pas d'un immense intérêt de toute façon, à la limite ça m'aura juste permis de mettre un peu plus mes idées au clair.

10 mars 2023 à 19:27:28
Réponse #40

gmaz87


Merci.

Dans une situation de panne d'électricité durable, si on a la chance d'habiter dans une zone alimentée par gravitation je suppose qu'il sera possible d'envoyer l'eau "en l'état", déclarée non potable et ensuite chacun s'en débrouille au mieux (soit en la réservant à des usages non alimentaires, soit en la potabilisant, soit en se disant qu'elle est quand même meilleure que celle des radiateurs) ?

Et ailleurs... ça dépendra, comme disent les normands.


Je suppose que dans les années 70, cette eau n'était pas traitée, pas plus d'ailleurs que celle de la fontaine du hameau ou celle des puits à la même époque, eaux qui étaient bues par tout le monde, moi y compris.

Je ne dis pas qu'elle est potable en l'état actuel ( au sens des normes actuelles de potabilité) mais elle vient du puy sur lequel il n'y a que des bois, bien sur pas la moindre industrie ou activité humaine.

J'ai ,si besoin, de quoi la filtrer et donc si nécessaire, je pourrais m'en satisfaire je pense.

Je suis Normand, donc j'opterai plus pour le" p'têt ben qu'oui" plutôt que pour le "p'tet ben que non" :lol:

A+
Gérard
Quand le débutant est conscient de ses besoins, il finit par être plus intelligent que le sage distrait.»
(Lao Tseu)

L'ennui naquit un jour de l'uniformité

12 mars 2023 à 17:11:04
Réponse #41

Merlin06


Et plus en rapport avec l'idée d'apprendre du malheur des autres: on raisonne souvent sur des évacuation individuelles ou familiales mais en lisant les récits des évacuations, souvent les gens se sont organisés, ou retrouvés, à se déplacer en convois.
Un convoi en gros 4X4/van ça emporte du monde et du matos, avec un certain potentiel de porte-bonheurs. ;)
L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

12 mars 2023 à 20:58:26
Réponse #42

Cheyenne


Un convoi en gros 4X4/van ça emporte du monde et du matos, avec un certain potentiel de porte-bonhe

Mais ca fait aussi, hélas, une belle cible

13 mars 2023 à 10:17:21
Réponse #43

Khee Nok


Un convoi en gros 4X4/van ça emporte du monde et du matos, avec un certain potentiel de porte-bonhe

Mais ca fait aussi, hélas, une belle cible

En dehors de scénarios militaires dans lesquels être une grosse cible peut inviter des problèmes, en cas d'évacuation au travers de zones à risques ce qui serait à craindre serait de se faire dépouiller (ou pire) par de modernes "coupeurs de routes" et alors être en nombre semble plutôt un avantage ?

13 mars 2023 à 11:44:41
Réponse #44

bpc


Que nous apprend l'Ukraine?
Ce serait peut être plutôt, que nous ré-apprend l'Ukraine?


Dans tous ces événements historiques, c'est toujours la même situation.

Les gens riches et informés fichent le camp avant qu'ils soit trop tard.
les pauvres et les mal informés restent.
Il faut quand même rajoutés les gens qui estiment que leur devoir est de rester, certains médecins, par exemple.


En tout cas, les raisons qui font rester, sont les mêmes qui vont donner peu de moyens pour continuer.
C'est la prime a la rusticité et aux savoirs faire.

En fin de compte, c'est toutes les préparations d'avant l'événement qui vont rendre les choses possibles.
Je pense surtout à l'information sous forme de culture générale, ne serait-ce que pour échapper aux narratifs médiatiques et étatiques.....








13 mars 2023 à 18:31:25
Réponse #45

Krapo


Je pense surtout à l'information sous forme de culture générale, ne serait-ce que pour échapper aux narratifs médiatiques et étatiques.....

Et ?
Laissons glouglouter les égouts !

14 mars 2023 à 11:01:10
Réponse #46

DavidManise


Yo ! :)

Plein de points et de posts ultra intéressants, comme toujours.  Merci à tous :love:

Je rajoute juste mon petit point de vue, tout frais remis à jour après une visite en Lettonie où j'ai eu la chance de me faire secouer la gueule par des survivants de la Shoah par balles, entre autres (et aussi des Lettons qui ont été témoin des évènements et de leur déroulé sur un temps assez long). 

Quelques "lessons learned" :

1) les juifs qui ont survécu à l'arrivée des nazis sont ceux qui :
- faisaient une veille stratégique, autrement dit qui se tenaient au courant de l'actu en multipliant et en comparant les sources ; notamment ceux qui restaient en contact avec des gens qui vivaient hors Europe et qui avaient moins d'intox à filtrer pour voir la réalité des choses ;

2) les juifs qui ont survécu sont ceux qui ont compris vite, accepté vite la réalité des faits, pris acte et bougé vite. 

3) ceux qui ont survécu avaient globalement une bonne santé, et une bonne condition physique, mais surtout une vraie volonté de vivre...  et ils l'ont encore alors qu'ils sont tous presque centenaires : des têtes de lard indécrottables avec des caractères inflexibles.  Si ça peut vous donner des arguments pour défendre votre sale caractère, n'hésitez pas à profiter de cet alibi ;)

4) ceux qui ont survécu avaient du pognon sur eux, un petit sac et étaient très mobiles et passe partout, plus qu'en mode tacticool ;

5) le réseau aide un peu, sauf si ça devient trop dangereux et ensuite il faut compter essentiellement sur soi-même et sur des gens assez fous pour aider à un instant T... 

J'en profite pour partager un petit PDF que j'ai pondu pour le CEETS, qui est une checklist du matos d'un GO BAG.  Très complet et en mode lourd, on peut réduire ça encore beaucoup si on veut être plus mobile :

https://www.ceets.org/LivretRe%CC%81silienceCitoyenneCEETS.pdf
https://ceets.org/GOBAG.pdf

Bisous ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

14 mars 2023 à 12:19:33
Réponse #47

Khee Nok


J'en profite pour partager un petit PDF que j'ai pondu pour le CEETS, qui est une checklist du matos d'un GO BAG.  Très complet et en mode lourd, on peut réduire ça encore beaucoup si on veut être plus mobile

Bonjour,

Je profite du passage du sachem sachant pour poser quelques questions sur lesquelles je séchais, à propos des sachets.

J’ai bien noté que les listes type « go-bag » sont juste des guides, et que le sac lui-même doit être préparé en fonction des circonstances, des capacités et des besoins de chacun. Mais puisque la base été mûrement réfléchie, il est intéressant de comprendre la logique qui a conduit aux choix faits :

-   Pourquoi si peu d’eau au départ ? Si je comprends bien c’est 1 litre de base et 1 litre supplémentaire s’il fait chaud, donc à peine 24 heures d’autonomie. L’eau c’est encombrant et lourd mais c’est vital, ça ne coûte pas cher et ça se stocke longtemps. Pourquoi ne pas prévoir plus au départ, quitte à boire et/ou abandonner rapidement ce qui serait « en trop » selon les circonstances ?

-   Pas de kleenex ? Je sais bien qu’une grande partie de l’humanité vit sans PQ mais en contexte « français » ne pas en avoir peut être gênant, on n’a pas toujours sous la main un poussin*. Et ça peut aussi servir en secourisme, etc.

Et merci pour tout le travail que vous faites,

Khee Nok


* https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Rabelais_marty-laveaux_01.djvu/75



14 mars 2023 à 13:32:58
Réponse #48

DavidManise


Re,

Dans le kit hygiène, perso j'ai des kleenex et des lingettes pour bébé, bien souvent.  Je pourrais l'ajouter, en effet. 

Pour ce qui est de l'eau, je pense que le plus important c'est de pouvoir bouger vite les premiers kilomètres, et ensuite on peut commencer à réfléchir à la flotte et en trouver, d'autant qu'on a de quoi la rendre potable dans le sac.

Bref, tout ça est une base de réflexion, et on peut adapter comme on veut.  Je dirais même qu'on DOIT, parce que chaque contexte et chaque personne est unique.

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

14 mars 2023 à 15:58:29
Réponse #49

Khee Nok


Re,

Dans le kit hygiène, perso j'ai des kleenex et des lingettes pour bébé, bien souvent.  Je pourrais l'ajouter, en effet. 

Pour ce qui est de l'eau, je pense que le plus important c'est de pouvoir bouger vite les premiers kilomètres, et ensuite on peut commencer à réfléchir à la flotte et en trouver, d'autant qu'on a de quoi la rendre potable dans le sac.

Bref, tout ça est une base de réflexion, et on peut adapter comme on veut.  Je dirais même qu'on DOIT, parce que chaque contexte et chaque personne est unique.

David

Merci,

En plus j'ai l'impression que le PQ a vocation à devenir une monnaie d'échange prisée en situation de crise si on en croit les dernièrs évènements, un peu comme jadis les clopes ;-)

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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