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Auteur Sujet: Cohabitation humains, patous, loups  (Lu 5486 fois)

11 juin 2024 à 18:08:52
Réponse #25

Tumiza


Citer
Il ne faut pas oublier que les randonneurs ne font que pratiquer un loisir... rien de choquant à ce qu'ils doivent changer leur plan pour s'adapter à ceux dont c'est le métier!

Argumentaire basé sur un jugement de valeur.
 Travail VS loisir
 locaux VS touristes

 Juste pour contrebalancer: Chez moi le berger  et les moutons viennent en camion d'un autre departement, paturent sur l'alpage communal mis gracieusement à disposition par la municipalité idem pour les cabanes de fonction .. je ne vois pas pourquoi ils seraient prioritaires dans l'usage du pâturage. D'un point de vue strictement  économique le tourisme rapporte beaucoup plus à la commune (gîtes,commerce,population jeune,ecole, medecin) et un" accident patou" fait clairement tache pour la reputation touristique...

Bref toujours l'histoire du partage de l'espace et du sentiment de superiorité legitime basé sur "OuiMaisMoiJe..". au choix: (paye, bosse, 'ai 5 générations au cimetiere)
« Modifié: 11 juin 2024 à 18:38:53 par Tumiza »
BAVU ba pris

11 juin 2024 à 19:44:04
Réponse #26

Khee Nok


Il ne faut pas oublier que les randonneurs ne font que pratiquer un loisir... rien de choquant à ce qu'ils doivent changer leur plan pour s'adapter à ceux dont c'est le métier!

C'est comme le livreur garé en double file bloquant la rue et qui lance "Moi je bosse !" (au type qui se plaint parce qu'il est déjà en retard pour aller au taf) ;-)

Et ça se discute parce qu'en réalité l'activité des bergers n'a pas de rentabilité économique: leur travail est financé par les impôts (et de ce point de vue il n'est pas évident que ce modèle survive aux contraintes budgétaires). Le randonneur, lui, ne coûte rien.

Comme souligne par Tumiza : on est dans un conflit d'usages. Et personne n'a absolument raison ou tort, il faut juste trouver des compromis raisonnables (le recours aux chiens en est un: pas mal de bergers préfèreraient sans doute qu'on bute les loups, comme jadis)

11 juin 2024 à 22:51:38
Réponse #27

Krapo


Et ça se discute parce qu'en réalité l'activité des bergers n'a pas de rentabilité économique

Plutôt que rentabilité il faut plutôt parler d'utilité. Et là le berger de, par son entretien de l'environnement se place nettement avant le randonneur ! ;)

https://blog.defi-ecologique.com/le-pastoralisme-est-il-bon-pour-la-montagne/
Laissons glouglouter les égouts !

11 juin 2024 à 23:09:18
Réponse #28

Khee Nok


Plutôt que rentabilité il faut plutôt parler d'utilité. Et là le berger de, par son entretien de l'environnement se place nettement avant le randonneur ! ;)

https://blog.defi-ecologique.com/le-pastoralisme-est-il-bon-pour-la-montagne/

Je crois qu'on a en déja parlé. Avec référence à ce même site. Qui dit :

Citer
les pelouses alpines délaissées par les moutons seraient en meilleure santé. Plus riches, plus belles. A perte de vue, ces paysages herbacés resteraient herbacés. Ils n'ont pas besoin de brebis pour ça. Sans elles, ils offriraient une plus grande diversité de couleurs, de fleurs, de papillons. Quelques abattoirs fermeraient et la vie sauvage serait mieux préservée.

Le pastoralisme est aussi utile à la montagne que l'exploitation forestière à la forêt ou les marins-pêcheurs aux océans.

De son point de vue le berger n'est pas du tout utile. Il n'entretient pas l'environnement: il le dégrade. C'est une nuisance.

Par exemple les causses ont un paysage de steppe du fait de la destruction du couvert boisé, en raison de l'élevage. Le randonneur de passage, s'il ne fout pas le feu, fait moins de dégâts.

Ceci dit, ça fait de beaux paysages, bien dégagés.


12 juin 2024 à 10:21:04
Réponse #29

Tompouss


Petite remarque avec la casquette de "Nettoyeur", quand j'ai vu toutes les contributions à ce sujet un poil "sensible" je me suis dit, "oh là là c'est parti en sucette" et non. Merci aux contributeurs pour leurs apports courtois  ;)

On a eu un petit coup de chaud lors de nos dernières vacances, mon fils qui adore les animaux et a voulu courrir vers un troupeau et chien qui du coup est venu à notre rencontre. Fiston rattrapé illico presto et placé sur mes épaules, retrait à reculons en parlant doucement. Bref avec les mauvais réflexes ça aurait pu finir en fait divers mais avec le recul cette petite frayeur est dû à bon nombre de gestes inadéquats de mon côté.

J'avais simplement oublié de composer avec mon environnement, bonne leçon apprise à peu de frais  ;)


Argumentaire basé sur un jugement de valeur.
 Travail VS loisir
 locaux VS touristes

Je rebondis là dessus, je pense qu'il y a un compromis à trouver. Et j'ai aussi l'impression que nombre de soucis sont dû à l'augmentation de la fréquentation des sentiers de randos (pollution, non respect de propriétés privés et aussi incidents avec les chiens de garde de troupeau).

Un autre truc sur l'utilité ou non du pastoralisme, je pense qu'on est très nombreux ici à utiliser des vêtements en laine. Je dois dire que par convictions (politiques et écologiques) je préfère quand cette laine est produite à côté de chez moi. La fin du pastoralisme voudrait dire la fin de la laine française (qu'on trouve déjà peu) à moins de garder les moutons dans des hangars (j'ai beau haïr les l214 et consorts, je suis pas pour autant pour des conditions d'élevages degueulasses).


Everybody swears that they are solid, but ice is solid too... until you put some heat on it.

12 juin 2024 à 11:16:10
Réponse #30

Chill


Citation de: Tompouss
... La fin du pastoralisme voudrait dire la fin de la laine française (qu'on trouve déjà peu) à moins de garder les moutons dans des hangars (j'ai beau haïr les l214 et consorts, je suis pas pour autant pour des conditions d'élevages degueulasses).

L'alternative au pastoralisme n'est pas que les hangars.

L'élevage ovin loin des massifs montagneux, en Poitou (exemple familial) ou en Bretagne, se fait aussi en pâtures, sans transhumance ni chiens de troupeau incontrôlés. Cet élevage est actuellement principalement orienté "Viande", mais une filière "Laine" pourrait se concevoir (après réforme de la PAC ...)

     Chill.
"Un sauveteur isolé est en mauvaise compagnie."

18 juin 2024 à 12:21:51
Réponse #31

azur


Ces histoires m'évoquent ces vacanciers parisiens qui ont reproché un jour à mon grand-père d'avoir la mauvaise idée de faire la moisson l'été... parce que les bennes de grains sur la route, ça leur faisait prendre du retard sur la route des vacances.  :blink:
Opposition entre le "consommateur" qui ne supporte pas d'être déranger dans sa façon de concevoir ses loisirs... et celui qui travaille, contraint de composer avec son environnement.



Argumentaire basé sur un jugement de valeur.
 Travail VS loisir
 locaux VS touristes
D'un coté, des gens qui travaillent, dont l'activité a été rendue plus compliquée par la présence d'un prédateur indésirable
De l'autre, des gens qui ne font que passer et qui aimeraient que leur lieu de vacances corresponde à ce qu'ils ont imaginé plutôt que de s'adapter à ce qu'ils trouvent.

Citer
Juste pour contrebalancer: Chez moi le berger  et les moutons viennent en camion d'un autre departement, paturent sur l'alpage communal mis gracieusement à disposition par la municipalité idem pour les cabanes de fonction .. je ne vois pas pourquoi ils seraient prioritaires dans l'usage du pâturage. D'un point de vue strictement  économique le tourisme rapporte beaucoup plus à la commune (gîtes,commerce,population jeune,ecole, medecin) et un" accident patou" fait clairement tache pour la reputation touristique...
Vision mercantile des choses... qui abouti généralement à faire de "la nature" un parc d'attraction aseptisé pour que les touristes claquent un max de pognon en un minimum de temps, (comme dans l'immense majorité des stations de ski), et peu importe les conséquences pour ceux qui y vivent ou en vivent...


C'est comme le livreur garé en double file bloquant la rue et qui lance "Moi je bosse !" (au type qui se plaint parce qu'il est déjà en retard pour aller au taf) ;-)
Comparaison inappropriée... puisqu'on parle ici de quelqu'un dont l'activité professionnelle est perturbée par un touriste de passage qui n'accepte pas de s'adapter à l'environnement dans lequel il s'immisce.

Citer
Et ça se discute parce qu'en réalité l'activité des bergers n'a pas de rentabilité économique: leur travail est financé par les impôts (et de ce point de vue il n'est pas évident que ce modèle survive aux contraintes budgétaires). Le randonneur, lui, ne coûte rien.
L'immense majorité des éleveurs et des paysans préfèrerait pouvoir vivre de leur activité... mais comme Tumiza, tu raisonnes de façon purement mercantile au lieu de t'interroger sur la finalité de l'activité.
Au passage, si la situation économique se détériore, le touriste disparaitra du paysage bien plus rapidement que l'éleveur à qui il reste davantage de possibilité d'auto-subsistance.

Citer
Comme souligne par Tumiza : on est dans un conflit d'usages. Et personne n'a absolument raison ou tort, il faut juste trouver des compromis raisonnables (le recours aux chiens en est un: pas mal de bergers préfèreraient sans doute qu'on bute les loups, comme jadis)
Tu omets un paramètre qui me semble essentiel: le touriste ne fait que passer, et il pourrait aussi bien aller ailleurs sans que ça change quoi que ce soit à sa vie... ce n'est pas le cas de celui qui y travaille.


De son point de vue le berger n'est pas du tout utile. Il n'entretient pas l'environnement: il le dégrade. C'est une nuisance.
Je serais curieux de savoir sur la base de quoi il porte ce jugement :huh: (au passage, le lien ne fonctionne pas... le blog semble avoir été rendu inaccessible)

Citer
Par exemple les causses ont un paysage de steppe du fait de la destruction du couvert boisé, en raison de l'élevage. Le randonneur de passage, s'il ne fout pas le feu, fait moins de dégâts.
L'emploi du champ lexical "nuisance", "destruction", "dégrade" illustre un parti-pris à priori dans l'observation des faits...
Quoi qu'on en pense, le pastoralisme est pratiqué en France depuis plusieurs millénaire et tel qu'il est actuellement depuis plusieurs siècles... il a donc façonné le paysage d'un biotope anthropisé, dans lequel de nombreuses espèces se sont adaptées et installées.
Éradiquer le pastoralisme au prétexte qu'il aurait "détruit" le biotope provoquera aussi des destructions d'espèces

Alors bien-sûr, il y a aussi des comportements contestables parmi les éleveurs et les bergers, il y a des chiens de protection mal éduqués ou mal sélectionnés dont les réactions peuvent être difficilement prévisibles.
De mon coté, même si je côtoie les éleveurs et quelques bergers toute l'année, je ne suis qu'un randonneur... et même si, parfois, je suis déçu de ne pas pouvoir faire la sortie que j'envisageais parce qu'un troupeau se trouve sur mon itinéraire, il ne me viendrait pas à l'idée d'exiger du berger qu'il modifie sa façon de travailler à cause de moi.
Lorsque ça arrive, je cherche le berger pour discuter et à chaque fois que ça m'arrive, ça se passe très bien.

Je rebondis là dessus, je pense qu'il y a un compromis à trouver. Et j'ai aussi l'impression que nombre de soucis sont dû à l'augmentation de la fréquentation des sentiers de randos (pollution, non respect de propriétés privés et aussi incidents avec les chiens de garde de troupeau).
De ce que je vois dans le milieu montagneux où je vie, il y a 2 causes à cette augmentation de la fréquentation des sentiers de randonnée:
- réaction aux confinements successifs pendant lesquels un certain nombre d'urbain a souffert du manque de nature et de liberté...
- situation économique difficile qui impose de revoir la distance d'éloignement pendant les vacances et pousse les touristes à rester à l'intérieur des frontières

Dans les deux cas, on se retrouve avec un public qui vient moins pour découvrir un milieu que pour "consommer" une nature presque fantasmée (fantasme entretenu par les publications des influenceurs), et qui, dans l'immense majorité des cas, commet des fautes de comportement avec les animaux, n'ayant aucune idée du comportement normal d'un animal dans son milieu naturel.
On rencontre le même problème avec un certain nombre de néo-ruraux qui s'installent à la campagne sans imaginer une seule seconde qu'il leur faudra s'adapter à leur nouvel environnement.


Citer
Un autre truc sur l'utilité ou non du pastoralisme, je pense qu'on est très nombreux ici à utiliser des vêtements en laine. Je dois dire que par convictions (politiques et écologiques) je préfère quand cette laine est produite à côté de chez moi. La fin du pastoralisme voudrait dire la fin de la laine française (qu'on trouve déjà peu) à moins de garder les moutons dans des hangars (j'ai beau haïr les l214 et consorts, je suis pas pour autant pour des conditions d'élevages degueulasses).
On touche ici à l'opposition entre les activités "rentables" et les activités "utiles":
- dans l'immédiat, le pastoralisme est difficilement rentable, en particulier à cause des contraintes imposées et de la concurrence mondiale... même si j'observe autour de moi des évolutions
- dans une vision pérenne des choses, il me semble indispensable de conserver cette capacité... parce qu'elle contribue à une certaine vision de la subsistance humaine

Le jour où les touristes de la ville n'auront même plus les moyens de partir en vacances, ils seront probablement ravis d'être employés comme saisonnier à garder les troupeaux!!! ::)
« Modifié: 18 juin 2024 à 14:38:15 par azur »
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
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Boviner, c'est contourner par le centre...

18 juin 2024 à 21:43:36
Réponse #32

Van


D'un coté, des gens qui travaillent, dont l'activité a été rendue plus compliquée par la présence d'un prédateur indésirable

Et rappelons que le loup et sa prolifération ne sont pas une fatalité. Ces gens qui travaillent doivent subir les affres d'un prédateur qui n'est là que par le bon vouloir de décideurs hors-sol qui n'ont cure du pastoralisme et des bergers qui pour eux méritent au mieux de figurer dans un écomusée.
« Modifié: 18 juin 2024 à 22:12:41 par Van »

19 juin 2024 à 07:08:33
Réponse #33

Krapo


Et rappelons que le loup et sa prolifération ne sont pas une fatalité. Ces gens qui travaillent doivent subir les affres d'un prédateur qui n'est là que par le bon vouloir de décideurs hors-sol qui n'ont cure du pastoralisme et des bergers qui pour eux méritent au mieux de figurer dans un écomusée.

 :blink:

Vision beaucoup trop simpliste !

N'est-il pas normal que le loup revienne de lui même - rappel : en France il n'a pas été réintroduit - sur ses terres ?

La cohabitation entre loups et bergers n'est pas forcément N/B au regard de ce qui se passe dans certaines régions. Ce n'est ni facile ni évident mais loin du "flingage" à tout va il y a des solutions +/- pérennes.
Laissons glouglouter les égouts !

19 juin 2024 à 12:11:24
Réponse #34

Khee Nok


Je serais curieux de savoir sur la base de quoi il porte ce jugement :huh: (au passage, le lien ne fonctionne pas... le blog semble avoir été rendu inaccessible)

Oui et c'est récent puisqu'au moment où j'ai répondu je pouvais le lire.

Il donne ses raisons (qui sont vraies ou non je ne sais) : "les pelouses alpines délaissées par les moutons seraient en meilleure santé. Plus riches, plus belles. A perte de vue, ces paysages herbacés resteraient herbacés. Ils n'ont pas besoin de brebis pour ça. Sans elles, ils offriraient une plus grande diversité de couleurs, de fleurs, de papillons. Quelques abattoirs fermeraient et la vie sauvage serait mieux préservée."

C'est peut-être vrai dans le cas des alpages, par contre il me semble que dans les causses, quant le pastoralisme recule c'est la forêt qui avance.

Est-ce que la forêt est préférable ? Apparemment c'est une question de mode : https://www.persee.fr/doc/bagf_0004-5322_2001_num_78_2_2216

Et pour le reste je suis d'accord avec ton commentaire: en France on n'a pratiquement pas de milieu "naturel", "sauvage", pratiquement tout porte la marque de l'action humaine.

Personnellement je ne pense pas qu'un type de paysage soit par essence "mieux" qu'un autre (les parkings de supermarchés ne sont pas classés dans la catégorie paysage ;-)

Par contre certains biotopes sont peut-être plus riches en biodiversité, ou plus rares etc, ce qui pourrait justifier qu'on attache plus d'importance à leur préservation.

19 juin 2024 à 16:20:23
Réponse #35

azur


Il donne ses raisons (qui sont vraies ou non je ne sais) : "les pelouses alpines délaissées par les moutons seraient en meilleure santé. Plus riches, plus belles. A perte de vue, ces paysages herbacés resteraient herbacés. Ils n'ont pas besoin de brebis pour ça. Sans elles, ils offriraient une plus grande diversité de couleurs, de fleurs, de papillons. Quelques abattoirs fermeraient et la vie sauvage serait mieux préservée."

C'est peut-être vrai dans le cas des alpages, par contre il me semble que dans les causses, quant le pastoralisme recule c'est la forêt qui avance.
Je serais curieux de connaître ses sources...
S'il est vrai que le surpâturage, doublé d'une forte exploitation forestière, a mis à mal les terrains d'altitude (en particulier jusqu'à la fin XIXe début XXe), il omet aussi l'action fertilisante des troupeaux en estive...
Par ailleurs, comme tu le soulignes, les zones non-pâturées finissent par se refermer, au détriment de certaines espèces.
On pourrait citer l'exemple du tétras lyre dans le Mercantour, qui a besoin de clairières pour nidifier. Or, la pression du loup impose aux éleveurs de délaisser certaines prairies d'alpage où les ronciers et les arbustes se développent, réduisant l'habitat du tétras lyre, sauf là où les chasseurs viennent mener des actions de débroussaillage.
Comme quoi... tout n'est pas blanc ou noir, les écosystèmes sont complexes.


Citer
Est-ce que la forêt est préférable ? Apparemment c'est une question de mode : https://www.persee.fr/doc/bagf_0004-5322_2001_num_78_2_2216

Et pour le reste je suis d'accord avec ton commentaire: en France on n'a pratiquement pas de milieu "naturel", "sauvage", pratiquement tout porte la marque de l'action humaine.

Personnellement je ne pense pas qu'un type de paysage soit par essence "mieux" qu'un autre (les parkings de supermarchés ne sont pas classés dans la catégorie paysage ;-)

Par contre certains biotopes sont peut-être plus riches en biodiversité, ou plus rares etc, ce qui pourrait justifier qu'on attache plus d'importance à leur préservation.
Tu touches là ce que j'estime être le noeud du problème:
  • d'un coté, on a des activités humaines basées sur le principe de l'exploitation du milieu pour en tirer un maximum de richesse: c'est à la fois le tourisme et certaines méthodes agricoles qui sont largement encouragées par les politiques successives depuis plus de 50 ans... Ce principe est effectivement destructeur pour l'environnement, et d'abord pour les activités humaines qui sont rapidement mises à mal. Un exemple à retenir, c'est l'histoire du village de Chaudun dans les Hautes Alpes, où la vie est devenue impossible des suites du déboisement et du surpaturage: https://fr.wikipedia.org/wiki/Chaudun_(Hautes-Alpes)
  • de l'autre coté, des extrémistes pour qui le "sauvage" est un totem quasi-religieux et l'activité humaine forcément détestable, nuisible, destructrice. Ils œuvrent dans divers organismes (indépendants ou d'état comme l'OFB) où ils usent de leur influence et d'un militantisme parfois forcené pour imposer leur vision de la nature, en faisant tout leur possible de restreindre les activités humaines... mais de ce que je vois, une bonne partie de leurs décisions sont souvent arbitraire et régulièrement contre-productives. Je pendrais comme exemple l'interdiction de randonner hors sentier dans les "zones à préserver"... si cette décision peut s'entendre dans certaines régions, elle est particulièrement destructrice dans les zones de montagne, les itinéraires humains devenant très marqués par la fréquentation, ils accélèrent l’érosion lors des épisodes pluvieux ou même à la fonte des neiges.


Pour moi, les deux sont dans l'erreur, parce qu'ils partent du principe que l'homme domine et maîtrise la nature... les uns le souhaitent et les autres le regrettent, mais ils en sont tous persuadés

J'estime qu'il existe une voie intermédiaire plus équilibrée, basée sur connaissance et le respect de la nature pour interagir avec elle de façon durable... en étant conscient qu'il faudra toujours s'adapter à une nature que nous dominerons jamais.
Il n'y a rien à inventer, il suffit de s'intéresser à ce que faisaient nos anciens, tout en mettant à profit les connaissances acquises plus récemment: une activité humaine pensée de façon pérenne, donc la moins destructrice possible, mais sans exclure qu'elle fasse évoluer le milieu... car l'être humain est aussi légitime que n'importe quel animal sauvage pour avoir une influence favorable sur son milieu.
Dans cette vision de pérennité, on pourrait citer:
  • les cultures en terrasse dans les Cévennes qui permettaient (au prix d'efforts longs et intenses) de valoriser des terres à priori inhospitalières, tout en préservant les sols de l'érosion... favorisant l'émergence de biotopes complexes et solides.
  • les modes de culture de céréales dans certaines fermes du Maghreb avant la décolonisation: les "exploitants" alternaient les plantations de blé, en suivant les courbes de niveau pour limiter l'érosion hydraulique, avec les rangs de vigne ou d'olivier pour limiter l'érosion éolienne.

Sans vouloir interpréter abusivement sa pensée, je trouve que le Manitou en parle très bien dans cette vidéo qui propose beaucoup de matière à réflexion: https://www.youtube.com/watch?v=68ig-cQEILw


Et le loup dans tout ça?
Partant du constat que:
- l'homme est aussi légitime que le loup pour étendre ses activités dans les zones qu'il occupe
- le loup est un prédateur concurrent de l'homme pour un territoire donné
l'humain a toute légitimité pour imposer au loup de se tenir à l'écart des troupeaux... tout en gardant en tête que, même s'il reste loin des activités humaines, le retour du loup provoque des bouleversements profonds dans les biotopes où il s'installe.
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
------------------------------------------
Boviner, c'est contourner par le centre...

19 juin 2024 à 18:29:36
Réponse #36

azur


Ayant une bonne partie de mes amis à l'OFB, dont cercle proche et bossant presque toutes les semaines avec, je ne peux pas te laisser dire ça. Ça sera réducteur de mettre tout le monde dans le même panier.
Le concours est ouvert à tout le monde.
Je précise mon propos: je ne dis pas que tous les agents de l'OFB ont ce raisonnement... mais force est de constater que certaines décisions ou positions prises par l'OFB (sous influence interne ou externe?) tiennent parfois plus du dogmatisme que du pragmatisme, et peuvent être très mal vécues par ceux qui en font les frais sans pouvoir comprendre la finalité.

Néanmoins, je mesure aussi à quelle point la tâche de l'OFB est énorme par rapport aux moyens dont il dispose... et qu'il faut faire des choix.
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
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Boviner, c'est contourner par le centre...

19 juin 2024 à 21:30:55
Réponse #37

Chris-C


Citation de: Khee Nok
Le randonneur, lui, ne coûte rien.

C'est mal connaitre les communes de montagne et le tourisme.

L’aménagement du territoire pour s'adapter à une pression touristique croissante coute cher.
Les communes cherches des solutions. Gestions des flux, entretient des accès, construction de refuge, nettoyage des espaces, recrutement d'éco-garde et de garde champêtre...

Les contraintes fleurissent pour les touristes : parking payant, zones de bivouac fixes et parfois payantes, accès limiter ou sous conditions.

Je ne parle pas du coût du secours en montagne  :closedeyes:


Citer
Chez moi le berger  et les moutons viennent en camion d'un autre departement, paturent sur l'alpage communal mis gracieusement à disposition par la municipalité idem pour les cabanes de fonction .. je ne vois pas pourquoi ils seraient prioritaires dans l'usage du pâturage


Dans les Pyrénées l’accès à l'estive est gratuite pour les éleveurs résidents de la commune concernée et payant pour les extérieures. Les dates différent aussi.
Donc on peut dire que en théorie les éleveurs, les berger, sont prioritaires car soit ils payent l'accès, soit ils sont sur leur commune.
En pratique ce n'est pas revendiquer comme tel lorsque la cohabitation est courtoise. Combien de berger, d'éleveurs, viennent en aide aux touristes en difficulté chaque saison et les accueillent dans leur cabane...

L’accès payant à la montagne et une solution à double tranchant car elle permet de financer des aménagements, entretient... ect.  Mais elle peut aussi faire croire à ceux qui n'ont pas reçu une éducation citoyenne que comme ils ont payé ils peuvent faire se qu'ils veulent...

Pas simple...


19 juin 2024 à 23:25:03
Réponse #38

Tumiza


.  Apparement j'ai été classé dans la catégorie des  pro-méchant touriste :lol:.
Pour essayer d'être moins binaire et d'avoir une vision plus large: parce qu'il n'y à pas que les méchant touristes urbain incompetants  VS les gentil locaux au savoir ancestral qui vivent du dur labeur de la terre.... y'a surement plein de combinaison et nuance possible. ( si si!)

"Les chasseurs qui entretiennent les zones à tétra".... ben y'a pas mal qui sont urbains.( apparement la moitié)
https://charliehebdo.fr/2021/09/ecologie/vrai-profil-chasseurs/

Pi c'est bien gentil le tetra lyre.... ca fais des belles photos tous ca....

....mais il y a une quantité énorme d'autre espèce moins emblématiques (et moins mangeable ;# )qui ramassent du aux activités humaines (tourisme et élevage compris). ....



"Les gentil eleveurs qui sont la depuis X génération"
Dans pas mal de coin si il y avait pas un minimum d'activité  autre qu'agricole ça ferrais bien longtemp que les exploitations se serait "eteinte" ... faute de repreneur:
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9prise_agricole
 

Pour que les jeunes genration reste dans un teritoire il leurs faut des 'école,medecin, commerce, infrastructure, débouché commerciaux...
Oui c'est capitaliste  comme mode de pensée mais perso je ne vis ni chez les bisounours ni dans le village des schtroumpfs....

La pluriactivité est un facteur de résilience d'un territoire.
.https://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Dossier_economie_de_la_montagne_final_leger_cle851717-1.pdf

Citer
. Combien de berger, d'éleveurs, viennent en aide aux touristes en difficulté chaque saison et les accueillent dans leur cabane...
bonne question?

Citer
Je ne parle pas du coût du secours en montagne

Qui bénéficie aussi aux éleveurs,bergers et habitants des zone de montagne soit dit en passant....

Signé un  rural, devenu urbain puis  neorural  :lol: pratiquant des sport nature, adhérant à la LPO et doté d'un permis de chasse et d'une parcelle de foret qui vis partiellement du tourisme et achete de la barbâk a l'éleveur du coin parce que c'est bon, ecolo et que c'est pas un c******d qui pense que le village lui appartient parce qu'il y 3 générations au cimetiere
BAVU ba pris

20 juin 2024 à 07:53:04
Réponse #39

Tompouss


Je précise mon propos: je ne dis pas que tous les agents de l'OFB ont ce raisonnement... mais force est de constater que certaines décisions ou positions prises par l'OFB (sous influence interne ou externe?) tiennent parfois plus du dogmatisme que du pragmatisme, et peuvent être très mal vécues par ceux qui en font les frais sans pouvoir comprendre la finalité.

Pour en avoir fait les frais, avec convocation (sans doute dans le but de me faire ch*er quand ils ont compris que le montant de l'amende était de l'argent de poche pour moi) et tout ce qui s'en suit je suis assez d'accord sur le fait que pour certains il y a dogme et sans doute aussi, soyons honnête, peu de marge de manoeuvre laissée pour vraiment "bien" faire.

PS : on avait tout de même bien rigolé pendant mon "interrogatoire"  ;#
Everybody swears that they are solid, but ice is solid too... until you put some heat on it.

20 juin 2024 à 10:31:17
Réponse #40

Cheyenne


Quelle infraction de grand banditisme ? pour rire

20 juin 2024 à 10:41:36
Réponse #41

Tompouss


PAVC car hors sujet

Quelle infraction de grand banditisme ? pour rire

Navigation (avec un zodiac équipé d'un moteur électrique) dans une zone non autorisée suite à un arrêté entré en vigueur 15j plus tôt et dont il n'était fait aucune mention au niveau des mises à l'eau ni aucune communication par la fédération de pêche (sans doute pour ne pas perdre de vente de cartes) ::) Le plus marrant c'est qu'en voyant les agents naviguer en kayak je suis allé de moi même les voir pour les saluer  :lol:
Everybody swears that they are solid, but ice is solid too... until you put some heat on it.

01 juillet 2024 à 08:44:13
Réponse #42

Boris


https://www.youtube.com/watch?v=DWLQGVfnhiY&t=257s

Bonjour,
Vidéo que j'ai trouvé assez intéressante sur le sujet des loups et des chiens de protection.



01 juillet 2024 à 09:44:03
Réponse #43

azur


"Les chasseurs qui entretiennent les zones à tétra".... ben y'a pas mal qui sont urbains.( apparement la moitié)
https://charliehebdo.fr/2021/09/ecologie/vrai-profil-chasseurs/
Comparaison discutable... puisque le tétra lyre n'est chassable que dans une infime portion du territoire où les chasseurs sont essentiellement des locaux.

Citer
Pi c'est bien gentil le tetra lyre.... ca fais des belles photos tous ca....
....mais il y a une quantité énorme d'autre espèce moins emblématiques (et moins mangeable ;# )qui ramassent du aux activités humaines (tourisme et élevage compris). ....
C'était juste un exemple qui montre que le "méchant chasseur qui détruit" ne correspond pas à la réalité...

Citer
"Les gentil eleveurs qui sont la depuis X génération"
Dans pas mal de coin si il y avait pas un minimum d'activité  autre qu'agricole ça ferrais bien longtemp que les exploitations se serait "eteinte" ... faute de repreneur:
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9prise_agricole
Encore une fois, un parallèle discutable: je ne parle pas des familles mais de l'élevage en tant qu'activité pérenne dans le milieu.
Par ailleurs, si les repreneurs sont peu nombreux, c'est aussi parce que les conditions se détériorent, en particulier à cause de contraintes relativement arbitraires.

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Pour que les jeunes genration reste dans un teritoire il leurs faut des 'école,medecin, commerce, infrastructure, débouché commerciaux...
Oui c'est capitaliste  comme mode de pensée mais perso je ne vis ni chez les bisounours ni dans le village des schtroumpfs....

La pluriactivité est un facteur de résilience d'un territoire.
.https://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Dossier_economie_de_la_montagne_final_leger_cle851717-1.pdf
 bonne question?
La cohabitation avec les éleveurs pose problème essentiellement (voire exclusivement) à l'activité touristique... pas spécialement pérenne et plutôt volage.
La question se pose de savoir s'il faut mettre à mal une activité durable pour un bénéfice relativement temporaire.

Citer
Signé un  rural, devenu urbain puis  neorural  :lol: pratiquant des sport nature, adhérant à la LPO et doté d'un permis de chasse et d'une parcelle de foret qui vis partiellement du tourisme et achete de la barbâk a l'éleveur du coin parce que c'est bon, ecolo et que c'est pas un c******d qui pense que le village lui appartient parce qu'il y 3 générations au cimetiere
Doit-on comprendre que les chiens de protection nuisent à ton business? ::)
Ce que ton propos initial pourrait confirmer:

Citer
D'un point de vue strictement  économique le tourisme rapporte beaucoup plus à la commune (gîtes,commerce,population jeune,ecole, medecin) et un" accident patou" fait clairement tache pour la reputation touristique...
Dans ce cas, il faudrait déjà te demander si, en réalité, ce n'est pas la présence du loup qui provoque des nuisances pour le tourisme... et à toutes les activités économiques des régions rurales en général.
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
------------------------------------------
Boviner, c'est contourner par le centre...

01 juillet 2024 à 13:02:52
Réponse #44

azur


https://www.youtube.com/watch?v=DWLQGVfnhiY&t=257s
Bonjour,
Vidéo que j'ai trouvé assez intéressante sur le sujet des loups et des chiens de protection.
Merci, effectivement, c'est très intéressant, avec la présentation de données factuelles pour prendre du recul.

En complément, la réalité du loup vécu par un berger, avec une réflexion assez intéressante à la fin: https://www.youtube.com/watch?v=zwDNcB74w1I
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
------------------------------------------
Boviner, c'est contourner par le centre...

01 juillet 2024 à 20:36:13
Réponse #45

Tumiza


Citer
Doit-on comprendre que les chiens de protection nuisent à ton business? ::)
Ce que ton propos initial pourrait confirme

Pas du tout... je travail plus haut ou en en alpage hivernal.   

Pour le reste.... ça a été déjà rabâché...partage de l'espace et diversité économique pour la résilience/ vie du territoire
« Modifié: 01 juillet 2024 à 20:47:54 par Tumiza »
BAVU ba pris

07 juillet 2024 à 10:17:22
Réponse #46

Dutch


Bonjour à tous, :)

Fréquentant souvent le Jura en famille, ce fil m'a incité à me renseigner. Il faut dire qu'on n'a jamais eu de souci, alors j'avais un peu négligé la question.

Apparemment, là bas la problématique du loup est couplée à celle du lynx: https://www.polegrandspredateurs.org/les-chiens-de-protection-dans-le-massif-jurassien/
Et la prévention se fait aussi sur la chaîne télévisée locale: https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/jura/haut-jura/ils-ne-viennent-pas-chercher-des-calins-les-randonneurs-appeles-a-la-plus-grande-vigilance-dans-le-jura-face-aux-chiens-de-protection-des-troupeaux-2997197.html
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

19 septembre 2024 à 10:07:07
Réponse #47

jllenfant07


Rebonjour.
Bon je me suis bien documenté sur les loups.
Ceux d'ici ne sont que très peut étudier, donc le truc attaque jamais l'homme ... se méfier quand même.
Les types qui vivent en Alaska, (la ou sont faite les étude) à mon avis ils se premunissent, et les loups sont intelligent.
Enfin, en cas d'attaque très très peut de chance de survivre. Un loup seul peut tomber un bison, moi non.
Machette OK tramontina, efficacité : avoir moins peur, donc éviter l'attaque.
Sinon fabriquer un bâton, ou l'on peut emmancher une baillonnette.
Un vieux, qui dans sa jeunesse avait eu affaire à eux n'en revenait pas.
" tu te rend compte, l'autre jours je vais à la bergerie, et là, assis devant deux loup. "
Le type était stupéfait.
"De mon temps jamais on a  vue sa, le loup si il fesait cela, il signait son arrêt de mort, et le savait."
Dans ma tête défilés tout les truc allucinant du musée arlatan à Arles. Piège en fer, collier chien aux pointes acérée....donc oui tout à changer.
Si se forum est lue par des scientifiques, il serait super qu'une étude pro soit faite sur leurs comportements ici, qu'on sache où l'on en est.

Salut,
Ton observation sur les loups est vraiment intéressante. C’est vrai qu’il serait super d’avoir une étude approfondie sur leur comportement local, surtout si leur attitude semble différente de celle des loups en Alaska. Pour te sentir plus en sécurité dans la nature, un bon équipement comme ta machette peut aider, mais si tu veux vraiment aménager ton espace pour éviter les intrusions de loups ou autres animaux, un paysagiste montpellier commeBIIIIIIIP EDIT : TOMPOUSSpourrait t’aider à concevoir des solutions adaptées à la faune environnante. Ils ont de bonnes idées pour gérer ce genre de situation !

EDIT TOMPOUSS : Qu'apporte ce message à la discussion à part envoyer vers un lien de "pub" ?
« Modifié: 19 septembre 2024 à 10:33:21 par Tompouss »

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
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