Compte-rendu : Randonnée dans les Vosges, mai 2022. Le projet est de marcher et bivouaquer dans les bois, avec un ami, pendant quelques jours.
Comme je ne connais pas du tout les Vosges, et que je n'ai pas envie de perdre trop de temps à naviguer et m'orienter, j'opte pour la simplicité en décidant de suivre un chemin de Randonnée. Je me procure alors un “Topo-guide” sur les Vosges qui m'a l'air assez clair.
( GR5/53 - Traversée du Massif des Vosges ) Je l'étudie et choisis une portion du GR5 qui répond à ce cahier de charge-ci : départ et arrivée desservie par le train, avec entre les deux un maximum de terrain boisé pour randonner quatre-cinq jours. Les lieux de bivouacs seront improvisés.
L'idée est de partir en autonomie, tout en se laissant la liberté de rejoindre la civilisation pour se sustenter et se ravitailler selon l'humeur. Après tout, nous sommes en vacances.
Le premier jour, je me lève très tôt et rejoins Paris en train, où je compte superviser le paquetage de mon ami, avant de nous rendre à destination via Strasbourg par le TGV.
Et les premiers imprévus frappent déjà à la porte. Entre du boulot à terminer, une tente prêtée à vérifier et du Matos manquant à se procurer, le grand départ tarde et tarde encore au rythme de mon ami…
Bref, la journée est quasi perdue et nous n'arrivons à Strasbourg qu'à l'heure du souper. Bien sûr il n'y a alors plus de train pour Schirmeck, la petite ville de départ prévue, ni aucune chambre d'Hôtel de disponible. Heureusement, un ultime Bus permet de s'y rendre, quoique fort tardivement. Nous arrivons donc à Schirmeck, où nous sommes enfin prêts pour le départ… à 22h30 !
Ha ha ha, comme début foireux, c'est du tout bon. Me voilà donc nuitamment devant la Gare d'une petite ville inconnue, bien sûr déserte à cette heure-ci, et je suis abruti de fatigue avant même de commencer à marcher. Il n'y a plus qu'à sortir le Topo-guide de mon sac et chercher à rejoindre ce fameux GR5.
Après quelques hésitations dans les petites rues du village, nous trouvons le début du chemin. Adieu, Schirmeck, à nous les bois !
Et là, en commençant l'ascension, avec un sac de quinze kilos sur le dos, à la lueur vacillante de la frontale, j'ai un
flashback qui me ramène trente ans en arrière. Et je sais que malgré la fatigue et les doutes, tout va bien se passer, que c'est là que je veux être et qu'à une époque déjà lointaine, je n'avais même pas de lampe frontale pour randonner de nuit.
Je découvre alors que le Club Vosgien balise le chemin à l'aide de mini panneaux signalétiques… phosphorescents. Quel bonheur que d'apercevoir régulièrement ces petits carrés rouges lumineux… quel changement avec le gros coup de pinceau rouge et blanc d'antan. Vu que nous naviguons à la frontale dans un noir total, ces balises réfléchissantes sont précieuses. Merci, les Vosgiens.
Et donc, nous marchons. Après plus d'une heure, nous sommes déjà assez haut, loin de la vallée et de ses quelques lumières.
Pendant la montée, j'observe le terrain alentour pour trouver une clairière qui accommoderait nos deux tentes de Trek.
Après environ une heure et demie de marche, je repère un banc (!) à gauche du sentier, avec quelques mètres carrés de terrain plat à côté. Ça sera notre premier spot de Bivouac. Épuisé mais soulagé, je m'arrête et nous montons le camp pour une première nuit à la belle étoile.
Le temps est beau et sec, donc aucun souci pour installer les tentes, ni vent ni une goutte de pluie.
Après cette longue journée, aucun problème pour s'endormir, largement passé minuit…
* fin du premier jour *