Salut à tous,
Je vous avais promis un retex un peu plus étoffé. J'ai mis un peu de temps, mais le voici :
OBJECTIFS : J'étais parti pour passer 24 jours en jungle, en solitaire, dans l'extrême Sud-Est du Cameroun, au départ du petit village de Kika. J'avais préparé mon itinéraire sur la base de multiples données SIG, de carto, d'études sur la répartition et les densités de gorilles, chimpanzés, éléphants des forêts, autres singes, etc. Nourriture : 2 rations de survie par semaine + quelques barres de céréales/pattes de fruits et une bonne dose de sucres en morceaux pour ne pas réitérer mon blocage de Bornéo où un déficit en sucre après de multiples hypoglycémies (je suis diabétique insulinodépendant et avais maigri de -11kg en 2 semaines sur cette partie en solo là-bas), en plus d'une avancée plus lente que prévue (300-350m/h au lieu de 1 à 2km/h prévus) m'avait obligé à revoir mon itinéraire à la baisse (la vidéo de Bornéo arrive bientôt...5ans après lol).
TRAJETS : C'est presque la partie la plus galère : 2 jours pour rejoindre mon point de départ (idem pour revenir), avec une première partie en bus (là ça allait), puis les taxi-brousse...et là, c'est la m*rde : 7 à 9 personnes pour une 5 places, pas de clim évidemment, 1 panne toutes les 3h de route en moyenne, des détours imprévus, un confort plus que limité (surtout quand on est assis avec un mec de 110kg sur la cuisse droite et le frein à main sous la cuisse gauche lol), des contrôles de "police" tous les 2km où forcément, en tant que seul blanc, tes papiers sont regardés avec insistance (avec une fois ou deux une petite tentative de raquette gentiment au passage), 7h de route de plus que prévu, le passage par un village totalement décalé où j'ai dû sortir mon chauffeur de taxi-brousse d'une embrouille pour des dettes qu'il avait auprès d'un autre chauffeur, via un troisième qu'il a fallu trouver, panne définitive (d'essence cette fois, à cause d'une fuite) au milieu de la nuit loin de tout, donc 30km de marche dans la nuit (non non, je n'avais pas encore commencé mon trek en principe) pour colmater la fuite, trouver de l'essence et une moto pour revenir à la voiture récupérer les affaires y étant restées... Bref, au final, après ce petit décrassage, une bonne ampoule et une nuit blanche, j'arrive à Kika, mon point de départ!
PREMIERE PARTIE D'EXPE : Me voilà donc à Kika, où je croise le commissaire à l'immigration du secteur, qui me demande ce que je fais là et qui, curieux (et pour mieux savoir qui est ce mec bizarre qui veut partir tout seul en jungle), m'invite à boire un verre de whisky chez lui. On papote un moment, on échange nos numéros (WhatsApp notamment) et je me mets en marche!
- JOUR 1 : je croise d'abord un cultivateur de cacao qui me donne différents fruits (bananes plantain, papaye, goyaves, cacao frais et safou (un fruit violet qu'ils appellent "prunes", mais plus gros que les nôtres, plus fade, voire un peu écœurant) puis avance sur un chemin sympa s'enfonçant doucement vers la jungle, puis bivouaque le soir dans un recoin tranquille, où j'entends au loin des gorilles et crois apercevoir un chimpanzé ou autre grand singe, dans un arbre, mais trop noir pour être sûr.
- JOUR 2 : Je repars sur mon chemin, mais au bout d'un moment, le passage que je devais suivre avait depuis été totalement recouvert de végétation dense. Je bifurque alors par un petit layons Baka (peuple endémique des Pygmées du sud camerounais) très agréable et assez facile à parcourir et parsemé de différents fruits sauvages...sauf qu'à cause d'un gros arbre tombé en travers, je perds le layon et pars dans la brousse...dense...très dense...de plus en plus dense...et je galère, me griffe, tombe, avance trèèèès lentement...jusqu'à me dégoter un petit point un peu plus dégagé pour dormir.
- JOUR 3 : Je replies mon paquetage et repars dans la brousse...mais j'avance à environ 30m/h et dépense énormément d'énergie...jusqu'à me retrouver sans plus une goutte d'eau... J'avance encore quelques heures, mais toujours rien... Je finis par m'arrêter dans un coin où je trouve quelques mètres carrés un peu dégagés... Je suis à environ 2 jours de marche vers l'arrière, du première point d'eau et vers l'avant, 1,5km de la rivière la plus proche d'après mes cartes ; de plus, la saison des pluie tarde à arriver, donc certains points d'eau sont encore à sec : 1,5km/h à 30m/h, disons 50m/h en forçant, faites le calcul, même à raison de 12h par jour, ça veut dire 3 jours de marche au moins...sans eau. Au loin, le tonnerre gronde, mais pas une goutte de pluie... Je récupère quelques millilitres d'eau en coupant des lianes, mais ça n'apporte vraiment pas grand chose, juste quelques gouttes. J'ai des vertiges, la bouche et la gorge sèches comme le désert du Kalahari...dans cet état, je dois réfléchir sérieusement : soit je tente vers l'avant, mais si je n'ai pas d'eau rapidement, je m'éloigne encore plus d'une possibilité de retour en arrière, soit je repars en arrière, mais avec la certitude de ne pas avoir un point d'eau avant au moins 2 jours... Je débute juste mon séjour, c'est pas pour galérer une semaine sans rien voir et finir à l'hosto : je prends donc la décision, pour la première fois de ma vie, de déclencher ma balise de détresse avec mon Garmin inReach Explorer+ : j'envoie donc au secours, ma position, le numéro de mon contact à Yaoundé et celui du commissaire de Kika, pour qu'ils m'envoie une équipe avec de l'eau et un guide pour sortir de là... Mais rien...la connexion, même satellite, a du mal à passer et ensuite, les "secours" locaux n'ont pas de carte et ne savent donc pas à quoi correspondent les coordonnées GPS qui leur sont transmises... La nuit tombe, je tends ma bâche au cas où il se mettrait à pleuvoir et informe le centre de coordination des secours que je vais dormir quelques heures, le temps qu'ils trouvent comment me localiser et venir à moi.
- JOUR 4 : en fin de nuit, une première pluie me permet de récupérer 1/2L d'eau pour m'hydrater un peu : ça fait du bien! Mais c'est pas suffisant... Heureusement, dans la matinée, il se met cette fois-ci à pleuvoir sérieusement...très sérieusement...trop sérieusement! Ma bâche perd son étanchéité et l'eau commence à filtrer à travers les coutures, mais ça me permet de récupérer encore de quoi bien m'hydrater et 3L d'eau que je mets de côté. Je recontacte le centre de coordination des secours, qui me dit que les secours n'ont toujours pas réussi à me localiser... J'envoie alors un message à ma soeur, pour lui dire d'envoyer la carte que j'avais créée pour mon voyage, directement au centre de coordination des secours et au commissaire de Kika et là, en principe, c'est bon...mais il passe encore quelques heures et ils me disent qu'avec la pluie, les chemins pour venir sont impraticables! >:(Je n'ai que 3L d'eau et il faut chaud. C'est juste ce qu'il me faut, en faisant attention et rationnant un peu, pour revenir en arrière pour tenter de rejoindre la route. Je décide donc de plier bagages et de suivre mes traces en sens inverse, en prévenant les secours qu'on reste en contact pour se rejoindre dès que possible. Je repars donc dans la brousse, où mes traces ont en grande partie disparu avec la pluie et quoi de plus similaire à une feuille, qu'une autre feuille, quand on est dans une jungle dense comme un roncier! Ça me paraît encore plus dur qu'à l'aller et j'avance parfois de seulement 10m en 1 h! J'avance comme ça toute la journée et finis, à la nuit tombée, par retrouver mon bivouac de l'avant veille, que j'avais enregistré comme tous les autres, dans mon GPS. Je suis mort, mais j'avance et il me reste encore quelques décilitres de flotte pour le lendemain... Niveau secours, ils m'annoncent qu'ils me récupèreront finalement seulement lorsque j'aurai rejoint le chemin (heureusement que je ne me suis rien cassé, ni fait mordre par un mamba ou un cobra des forêts!)
- JOUR 5 : dernière ligne droite! Je repars encore quelques heures dans la brousse...puis finis par retrouver mon p'tit sentier Baka de l'aller, que je reconnais grâce à une cartouche de fusil plantée sur un piquet, que j'avais vue à l'aller. Les choses vont maintenant mieux et j'avance bien ; je croise même un Baka venir ramasser des fruits dans la forêt, mais qui parle très mal français. Tant pis, j'avance et revoir le soleil, enfin, en arrivant sur le chemin! Mais pas de secours... "Ils arrivent" me dit-on... Ok : j'avance vers eux alors...jusqu'à ne plus avoir d'eau! Encore 10km de marche comme ça, en récupérant un peu d'eau dans un flaque boueuse (avec ma pompe Katadyn Hiker Pro), en croisant 2 braconniers sortant des fourrés avec des morceaux de "biche" (de céphalophe) sur le dos, avant qu'en fin, je voie arriver une moto vers moi, avec 2 hommes dessus, dont Philippe, le commissaire de Kika! Fini la marche et je vais pouvoir boire! Ah bah non...je vais bien pouvoir monter sur la moto (en marchant quand même sur certaines zones boueuses ou chaotiques), mais ils ont oublié de prendre de l'eau... Enfin bon, 7km plus loin et 30 minutes plus, me voilà de retour à Kika où Philippe m'accueille chez lui, me donne à boire, à manger, une douche (froide mais quand même agréable) et un lit pour récupérer. Ce soir, je vais pouvoir me reposer, manger et demain, je verrai comment réorganiser la suite de mon séjour...
TRANSITION : bon, me voilà revenu à la civilisation, avec déjà pas mal de kilos en moins après seulement 5 jours, des griffures partout et une bonne fatigue... Mais je suis venu au Cameroun pour voir la faune sauvage, nos proches cousins primates et si j'ai de la chance, des éléphants des forêts! Du coup, j'essaye de contacter le conservateur de la réserve de faune de Ngoyla, mon premier objectif d'expé, mais que j'avais dû annuler faute d'autorisation pour rentrer seul dans la réserve... Mais les réseau est très fluctuant et les coupures de courant fréquentes... En attendant, le commissaire me fait découvrir le village, la vie locale, m'invite à un tournois de foot entre des petites équipes de la région et je profite d'un Wifi disponible quelques heures par jour sur un point du village, pour rassurer ma famille. Un jour, deux jours...puis j'arrive enfin à joindre mon contact : je ne pourrai pas aller à la réserve de Ngoyla, mais il me renvoie vers le conservateur de la réserve du Nki, qui avec la réserve de faune de Ngoyla et bien que moins connue que la réserve de Lobéké, est sûrement l'un des coins les plus préservés et riches en faune du Cameroun!
Demain matin aux aurores, un policier me conduira en moto pour prendre un car Saviem vers Yokadouma, pour rencontrer Antoine, le conservateur du Nki. Quelques heures sur un demi-siège avec une barre en métal dans le dos et m'y voilà! Je suis accueilli par Antoine avec une bière, un repas et le Délégué Régional des Forêts et de la Faune de l'Est, à qui je raconte mes premières aventures et mon projet. Puis on m'emmène dans un petit hôtel pour me reposer pour la nuit... 23 août, Antoine, le conservateur de la réserve du Nki, me rejoint avec un écogarde, Edgard, pour caler mon expé dans la réserve...mais entre les autorisations, les trajets, l'écogarde, les porteurs de matériels, l'essence, etc., ils me demandent 1000€! Après discussion, ça descend à 700€...mais c'est toujours beaucoup trop pour moi... Cette fois je crois que c'est mort pour mon aventure... Mais l'écogarde me propose alors de m'emmener en moto jusqu'à un petit village extérieur au parc, Zoulabot, pour trouver un guide Baka et que je puisse partir à la recherche des animaux sur l'extérieur du parc : 150€! Ça c'est dans mes moyens!
Mais nouvel ascenseur émotionnel : contrairement à ce qu'on m'avait dit, il n'y a pas d'automate ou de banque sur Yokadouma : toutes les transactions se font par Orange Money...mais pour recharger mon compte (avec la carte Sim camerounaise), je dois avoir une connexion internet et joindre ma banque : mais ni l'un ni l'autre ne fonctionnent! Une journée à déprimer, chercher des solutions, jusqu'à ce que j'arrive à joindre ma mère, qui en passant par sa banque, arrive à faire virer mes sous sur mon compte Orange Money : ça y est : je peux enfin partir!
A NOUVEAU DANS LA JUNGLE AVEC UN GUIDE BAKA : 25 août, avec Edgar l'écogarde, on part en moto (5 heures) jusqu'à Zoulabot Ancien, un petit village au Nord du parc nationale de Nki : un p'tit billet au chef du village, qui nous conseille comme guide un Baka, c'est à dire un pygmée ayant vécu et travaillé depuis toujours dans la forêt : Madjango Jano. Je monte mon hamac et mon tarp pour la nuit, au coeur du village, attisant la curiosité des petits et des grands et demain : je repars en jungle!!! Enfin!!!
Nous donc partis, mon guide et moi, vers la forêt. Il s'est acheté des sandales en plastique avec l'avance donnée, une machette et un peu de nourriture, mais au bout de quelques centaines de mètres à peine, son sac de riz se perce et commence à se vider : je lui donne donc de quoi le réparer et une sangle pour porter son sac en toile de jute plus facilement. On continue vers la jungle, on s'arrête dans des petits villages Baka où mon guide récupère une marmite, un sac à dos en lianes et 2-3 petites choses. Dans la jungle, il avance vite...très vite...mais mon sac est 3 fois plus lourd que le sien et même si je n'avance pas à son rythme, il ne se retourne pas, même quand je tombe...
Au bout d'un moment, je l'arrête et lui explique qu'on doit être une équipe : on avance à deux et j'ai envie d'apprendre de lui, de sa connaissance de la forêt, de la faune, de la flore : il ne parle pas très bien français, mais on arrive à se comprendre et on commence à partager. Je lui explique les principes des équilibres écosystémiques, les méfaits de la pollution, de la dégradation des forêts, de l'alcool aussi qui fait des ravages sur son peuple, en quoi les Baka sont les gardiens de la forêt et sont importants pour sa préservation, mais aussi à quel point cette connaissance qu'ils ont est un trésor pour eux et pour tous, et lui apprends même quelques plantes comestibles. Lui me montre les traces d'animaux, me fait gouter des plantes et des fruits sauvages et me guide avec son GPS interne, sur les petits layons de la brousse...
Quand on arrive dans une clairière, il ouvre la marche doucement pour voir s'il y aurait des animaux. Quand on se pose la nuit, on partage notre nourriture ensemble, nos cultures et savoirs respectifs. On s'entraide et se soutient dans les passages difficiles, la nuit on dort sur des camps sauvages Baka, à la belle étoile ou dans mon hamac (qu'il refusera malgré plusieurs propositions de ma part). On trouve une sorte de gros rat (Cricétome) pris dans un piège, qu'on mangera avec des piments trouvés sur chaque camp. Après 3 jours dans la jungle, on arrive dans une savane ou je vois mes premiers grands animaux : un céphalophe à bande dorsale noire (sorte d'antilope) et des buffles des forêts...puis des colobes guéréza (singes), des oiseaux...je fais plusieurs affûts, mais toujours pas de gorilles, chimpanzés ou éléphants. A un moment, en allant vers une autre clairière, un gorille se met à crier dans les fourrés à quelques mètres seulement, faisant trembler nos cages thoraciques, mais dans la brousse, impossible de le voir s'enfuir.
Malgré l'interdiction, mais avec la couverture de l'écogarde malgré tout, on a pénétré à l'intérieur de la réserve. Sur un camp, on croise une équipe de recherche du Comeca, qui vise à valoriser et aider les peuples endémiques, Baka et autres, ainsi qu'à protéger l'environnement, en trouvant les meilleurs équilibres pour et entre les deux. La nuit, j'entends parfois des coups de fusils : des braconniers venus chasser gorilles et éléphants...
La principale cause de destruction de la faune ici, contre lesquels les écogardes luttent, mais avec très peu...trop peu de moyens humains, financiers, matériels et logistiques...
Nouvelle journée, on part vers une nouvelle clairière...on approche doucement...puis on tombe nez à nez avec un buffle des forêts, puissant...et un peu énervé de nous voir là! On doit faire face devant les charges du colosse, qui sans être aussi gros qu'un buffle des savanes, reste malgré tout un très beau taureau! Cette clairière est prometteuse : on installe le camp à 20 minutes de marche de là, pour laisser le calme revenir durant une nuit. Au matin, on y retourne et on entrevoit d'abord deux céphalophes...puis, sautillant au milieu des herbes : un jeune gorille, puis sa mère, puis un autre petit!!!
Ils nous ont vus, un peu craintifs, mais également curieux. On avance encore un petit peu, puis on aperçois un magnifique dos argenté : un grand mâle dominant. En nous voyant : il s'agite, bât des mains sur son torse puissant, puis pousse des cris...et tout le monde disparaît dans la jungle... Un instant magique avec des images gravées à jamais, aussi bien sur l'appareil photo que dans mon esprit. Je remercie Madjango, pour m'avoir aidé à atteindre l'objectif de mon expédition!
Les jours suivants, on fera plusieurs affûts, voyant des gorilles de près : des petits, des familles entières, des dos argentés puissants et on entendra même des éléphants des forêts, sans pour autant réussir à les voir. Plusieurs clairières, plusieurs camps, différents singes, calaos (grands oiseaux) et toujours plus de gorilles.
3 septembre, on est sur le chemin du retour. On discute pas mal avec Madjango et partage beaucoup de choses existentielles, avec encore de belles expériences et observations en jungle.
4 septembre, on partage notre dernier repas ensemble : des bâtons de manioc qu'il avait mis de côté, puis on retourne à Zoulabot Ancien où je retrouve Edgar, l'écogarde.
Ce soir là, je discuterai encore avec plusieurs personnes du village et avec des anthropologues du projet Comeca, à qui je laisserai mes antivenins panspécifiques : maintenant, ça leur sera plus utile qu'à moi.
Une dernière nuit au village...puis je retourne en moto jusqu'à Yokadouma, puis jusqu'à Bertoua en taxi-brousse avec toujours son lot d'aventures : pannes, inconfort et autres, et enfin en bus jusqu'à Yaoundé...
Une belle expérience, tant du point de vue de la survie, de la gestion de mes limites, de la connaissance de moi-même et des impondérables, que du point de vue environnemental, naturaliste, éthologiques et en matière d'humilité face aux difficultés de la vie. Surtout en France, on se plaint beaucoup, alors qu'on a tellement de choses. Regardons ce qu'on a, avant de vouloir toujours chercher plus de choses inutiles à la VIE.
Pour voir toutes les images, c'est ici, sur mon site (en fin de construction) :
https://wild-arts.fr/bushcraft/expe.php?numpg=13&sstitre=$last