Salut !
C'est assez intriguant cette histoire de "est-ce que tu es juif"... comme si dans leur esprit, le fait d'être juif implique d'avoir du pognon ET que ça leur donnait le droit de te maltraiter, dans leur système de valeurs. (put**n, on est en 2022 ou en 1932 là ?)
Du coup j'en profite pour rappeler quelques principes de base que j'applique, inspirés de Gavin de Becker et de ses 4 conditions pour le passage à l'acte, couplées aux contraintes tactiques de ces bébé-prédateurs urbains :
Pour n'importe qui (même un psychotique en crise), le passage à l'acte violent implique que 4 conditions soient réunies. Subjectivement, évidemment. Il faut DU POINT DE VUE DE CELUI QUI PASSE A L'ACTE :
- Que ça soit Justifié ;
- Qu'il n'y aie pas d'Alternatives plus faciles, etc. ;
- Qu'il(s) s'en croie(nt) Capable(s) ;
- Que les conséquences semblent positives ;
Il suffit de ne pas pouvoir cocher une case, et ça bloque l'action.
L'autre truc, c'est la boucle "OODA" ou "PEDA" en Français Gendarmerie :
- Perception ;
- Evaluation ;
- Décision ;
- Action.
Les prédateurs comme ça ont l'avantage parce qu'ils ont des temps d'avance dans cette boucle là. Quand ils se baladent comme ça dans un quartier précis, ils ont déjà coché plein de cases dans leurs tronches de cake :
Pour eux c'est déjà justifié (ici par une catégorie sociale), c'est déjà la seule alternative qu'ils croient avoir, ils s'en croient capables en choisissant une cible isolée et une tactique d'isolement pour la priver de soutien, les conséquences leurs semblent positives ("t'as de l'argent ?")... et ils ont déjà à l'avance décidé des grandes lignes de leur plan. Du coup ils se baladent en mode "scan" et cherchent une cible. Ils croisent tout plein de gens et les évaluent au gré des rencontres :
- un gros costaud mal sapé ? Pas intéressant.
- deux mecs ? Idem, trop risqué.
- un couple ? Trop compliqué.
- une nana avec un enfant ? Pas justifié (potentiellement) dans leur système ;
Et puis ils arrivent sur un mec seul, bien sapé, qui a l'air de ne pas être trop méchant, et qui rentre chez lui. Bingo. La case évaluation est cochés. La décision se précise et ils passent à l'action.
Comment court-circuiter le truc ?
Quelques pistes de réflexion à la con :
- au passage piéton, quand tu les remarques, tu t'arrêtes et tu fais semblant d'hésiter un peu. Tu t'éloignes un peu d'eux. Tu les regardes, et tu les laisses passer devant toi. Ils ne peuvent de fait plus te suivre, et alors soit ils passent directement à l'action (mais au moins t'es dans l'espace public et l'action sera potentiellement filmée, ou avec bcp de chance un bon samaritain appellera le 17 ou même viendra aider).
- si tu restes devant eux et que tu sens qu'ils te suivent, tu fais un petit détour et tu ne vas pas chez toi... tu t'arrêtes devant un commissariat ou un endroit où il y a du monde, juste dans l'axe d'une la caméra de surveillance, etc.
- en sortant du taf tu mets un vieux jeans, des baskets et une vieille veste de treillis, et tu prends ton air "fais pas chier j'ai pas un rond et je suis méchant"...
- tu te mets à la muscu et aux arts-martiaux et tu te mets à dégager une aura de dissuasion ;
- etc.
Tout ce qui peut court-circuiter leurs schémas, en somme, va généralement faire en sorte qu'ils changent de cible.
Ce coup-ci, tu as eu une leçon "pas chère". Ils y sont allés à coups de poing. C'était pas des vrais méchants... Imagine le même scénario dans l'ascenseur avec un couteau ou un tournevis, et c'est tout de suite beaucoup, beaucoup plus dangereux. Je dis ça non pas pour faire flipper, mais pour que tu profites au maximum de cet enseignement

Take care !
David