Même type d'anecdote que Bloodyfrog et une simple observation parmi tant d'autres :
Début des année 90, passionné de rapaces, j'étais toujours à l'affut et trimballait une paire de jumelle dès que je le pouvais. Surtout quand il s'agissait de rendre visite à la famille en Ariège. Je me souviens que c'était une joie quand j'arrivais à observer ne serait ce qu'un seul vautour fauve dans la journée, même à grande distance. Et une fête quand j'arrivais à en voir plusieurs (max 3) ou encore quand j'arrivais à en distinguer un nettement (toujours aux jumelle). La plupart du temps je revenais bredouille (ou brocouille comme on dit dans le bouchonnois).
Je me souviens d'un après midi passé couché sur le dos vers le pic des 3 seigneurs à observer le balais de 3 vautours fauves planant haut au dessus de ma tête.
2018 même endroit, montée au 3 seigneurs à partir de Port de Lers. A mi chemin j'observe fasciné un premier vautour glisser à 5 mètre en dessous de moi, puis 2 autres encore plus près, et encore 2 autres un peu plus loin, etc. Au total une bonne grosse 20 aine rien qu'au dessus de Port de Lers. Et j'en verrai encore une 20aine d'autres au fil de la rando. Gamin je n'aurais jamais oser caresser l'éventualité d'une telle rencontre...
Pour ce qui est de l'apport de signal concret, et pour compléter le document de Tumiza et les liens de Pierrot, il y a matière à aller fouiller les productions de l'ONCFS et de l'OFB qui se sont penchés (et se penchent toujours) sérieusement sur le sujet en lien avec les préfectures concernées.
Exemple de la Lozère:
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Evalutation des interactions entre les vautours fauves et le cheptel domestique dans la région des grandes Causses - Donne des données chiffrées et explique notamment les méthodologies d'observations sur le terrain en lien avec les constats "d'attaques" demandés par les éleveurs
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Compte-rendu du comité vautours et élevage du 20 mars 2018 - Apporte des éléments de réponse sur les dynamiques d'évolutions de population de vautours (en Lozère) notamment et beaucoup de mots clés pour approfondir les recherches (acteurs, études en cours, etc.)
Déjà plein de ressources compilées rien que sur ce site de la préfecture de Lozère (voir les différents "Comités Vautours" et les annexes associés) dont plusieurs doc de synthèses d'études étho-écologiques de terrain (stratégie alimentaire notamment).
Et un autre doc qui date (2010) mais qui est éclairant en matière de "compta analytique":
Les attaques sur bétail domestique attribuées au vautour fauve (Pyrénées)265 pages de bonheur pour les plus passionné(e)s d'entre vous; sinon sauter directement à la page 149 voir 158 pour les grosses feignasses.
En gros, dès 2010 dans le cas des Pyrénées*, une réponse sur base d'analyse des constat et d'expertises vétérinaires était déjà apportée à la question
"Les vautours fauves peuvent-ils être responsable d'attaques au sens du terme prédation avec intention de mise à mort volontaire ?Et cette réponse est :
Oui, il en sont (très) occasionnellement capables.Mais les attaques de ce type son rares sur animaux sains, hors mises à bas. Et quand elles ont lieu il semble que ce soit par "méprise" (animal resté couché trop longtemps ou endormi). Mais on retrouve la description d'animaux écrasés et paralysés sous le poids d'un trop grand nombre de vautours par exemple.
Bon après ça reste des documents mis à disposition sur internet, par un service de l'état qui plus est, donc probablement sous contrôle éditorial de grenouilles sodomites vaccinées partouzeuses de droite... A prendre avec des pincettes donc
Le problème des attaques de vautours n'a très surement pas l'importance que la presse lui donne, mais il a tout de même l'air de se poser... Dur de placer le curseur par contre entre réalités éthologiques, gestion administrative des constats, niveau de véracité des témoignages, traitement médiatique, etc.
Je serais par exemple curieux d'avoir le fin mot sur la réalité d'une attaque de cheval adulte
sur pieds et (réellement) sain par un groupe de vautour. Ce cas de figure m'intrigue aussi.
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Edit : pour remettre dans le contexte, les expertises objets du rapport ont été conduites juste après la fermeture des charniers espagnols donc nombre de vautours et stress alimentaires exceptionnels. Soit un "extrême comportemental" Depuis le nombre d'attaques a drastiquement chuté.