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Auteur Sujet: Le patou, ce chien de travail avec qui il faut cohabiter  (Lu 3321 fois)


23 octobre 2021 à 03:18:37
Réponse #1

Van


Bon nombre d'attaques de patous ont lieu alors que le randonneur est très éloigné du troupeau ou qu'il n'a carrément aucun visuel sur celui-ci.

Des patous incapables de faire la différence entre un homme et un loup ! Leur point commun est l'absence de socialisation, et des bergers indignes.

La cohabitation se passe mal depuis des années : 23 morsures de patous cet été rien que dans le département des Hautes-Alpes.
Des régions de montagne devenues de facto interdites aux randonneurs/vététistes, et qui voient leur fréquentation baisser au détriment de la vie économique locale.
« Modifié: 23 octobre 2021 à 04:28:16 par Van »

23 octobre 2021 à 07:51:01
Réponse #2

Krapo


Laissons glouglouter les égouts !

23 octobre 2021 à 12:42:42
Réponse #3

Lovac Joca


J'ai entendu aussi 70 morsures comptabilisées l'année dernière.
Sont-ce les mêmes qui défendent le loup et qui se plaignent des patous ?
Conséquences de conséquences….
Protection du loup -> prédation sur troupeaux -> Indemnisations -> Justificatifs de mesures de protection -> patous obligatoires -> bergers vous nous emm…dez.
Les patous sont intégrés au troupeau depuis leur naissance, c'est cette socialisation qui leur fait défendre efficacement les copines, brebis ou vaches.
Bergers indignes vraiment ?
Ils survivent dans un modèle économique limite, en perpétuant une production extensive et naturelle. C'est beaucoup plus facile de produire en masse en milieu clos et protégé.
Ils subissent la prédation, pas seulement économiquement mais aussi affectivement.
Les mesures de protection leur sont imposées, et oui, certains ne maitrisent pas forcément leurs chiens.
Et une fois qu'ils ont bien été conspués l'été, ils sont rejetés de leur village d'hivernage – les patous ça aboie –et doivent s'installer à l'extérieur. On évoque les idées suicidaires?
Après, on peut toujours préférer une vie économique locale basée sur du tourisme occasionnel, que sur une production locale et durable.
Sujet trollesque s'il en est, mais au-delà du loup / pas loup, paysans / bobos écolos, les bergers sont un modèle de résilience et de survie, et surtout du "vivre avec" plutôt que du "vivre contre".
Pour couper court à des interprétations, je n'ai rien contre le loup.
quemque trahit voluptas sua

23 octobre 2021 à 14:48:54
Réponse #4

azur


Pour habiter actuellement dans une région dont le taux de chiens de protection est plutôt élevé, je n'ai jamais été ennuyé ni même inquiété par la présence de ces chiens.
On parle beaucoup des Patous mais on voit de plus en plus d'Anatolie qui sont bien moins sympa! Bizarrement, moins de morsures rapportées...

Le problème majeur: la méconnaissance du monde animal par la plupart des touristes qui ne voient dans les patous que des grosses peluches sympa... sauf qu'un chien de protection n'est pas une peluche, même si c'est un patou!!!
Et comme ces touristes sont incapables de comprendre que leur attitude (communication non-verbale) peut être diversement interprétée par les chiens, ils ne se rendent pas compte qu'ils se sont mis eux-même en danger.
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
------------------------------------------
Boviner, c'est contourner par le centre...

07 août 2024 à 20:44:11
Réponse #5

gahús


https://www.lefigaro.fr/voyages/montagne/ils-ont-mordu-des-randonneurs-que-faire-si-on-croise-un-patou-20240807

MONTAGNE - Les rencontres entre patous, ces chiens de berger dressés pour protéger les troupeaux, et randonneurs se multiplient, les premiers attaquant parfois les seconds. Comment réagir si vous en rencontrez un ?

Ce mardi 6 août, un couple de randonneurs a été attaqué dans l'Isère par plusieurs chiens de montagne des Pyrénées, ces patous, race ancienne de chien de berger, qui protègent les troupeaux. Mordus à plusieurs reprises d'après la presse locale, il a été pris en charge et transporté au Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes d'Échirolles. Et ce n'est pas le premier incident de la sorte qui survient cet été. Quelques jours plus tôt, toujours en Isère, une randonneuse en plein bivouac était attaquée par plusieurs patous : l'un d'entre eux ayant mordu son sac, la jeune femme a dû se réfugier dans un arbre en attendant l'arrivée de la Compagnie républicaine de sécurité des Alpes (CRS Alpes), qui l'a secourue par hélicoptère.
Plus tôt encore, mi-juillet, un homme était mordu à la cuisse en Savoie par l'un de ces chiens de berger. Début juillet, c'était un bichon frisé qui était attaqué dans les Hautes-Alpes par deux de ces canidés. Si ces altercations se multiplient, c'est en partie du fait de l'augmentation de randonneurs. Et avec le retour du loup dans les forêts françaises dans les années 1990, les éleveurs ont multiplié les moyens de protections de leurs troupeaux – parmi lesquels, les patous. Alors, que faire en randonnée si vous croisez sa route ?
Déjà, certains gestes en amont peuvent vous éviter de croiser le chemin d'un de ces imposants chiens de berger. Dans certaines communes des Alpes, il est possible de télécharger l'application PastoRando, qui indique où sont situés les troupeaux, et leurs gardiens à quatre pattes. Par ailleurs, il est recommandé de rester sur les chemins dédiés à la randonnée et d'être attentif aux panneaux qui indiquent la présence de chiens de protection. Évidemment, si vous tombez sur un troupeau, mieux vaut le contourner de la manière la plus large possible.
Si vous vous retrouvez tout de même nez à nez avec un patou, le plus important est de s’arrêter, d'éviter tout geste brusque ou cri, et de garder son calme. Si vous êtes à vélo, descendez-en. Amélie Brucher, en charge du programme « Alpatous » de la Fédération Nature Environnement, qui sensibilise depuis 2021 aux bons gestes à adopter en cas de rencontre avec ce canidé, explique ainsi : « Le chien vient à notre contact pour vérifier qu'on n'est pas une menace : il peut même nous entendre de très loin et parcourir des kilomètres entiers pour nous appréhender, il a besoin de nous voir de près pour nous identifier. Il va nous renifler : si on a peur, on peut poser un objet nous appartenant comme une casquette ou un sac devant lui, pour le tenir un peu à distance » recommande-t-elle. Et de souligner : « C'est normal d'avoir peur, il arrive parfois vers nous en courant et en aboyant, et c'est un animal imposant, grand et très massif ». Elle préconise de respirer doucement, de lui faire face sans pour autant le regarder dans les yeux, ce qu'il pourrait prendre comme une menace.
Une règle d'or : ne jamais menacer un patou
Autre attitude à bannir : la menace. « Si on a des bâtons de marche, on les garde près de notre corps. On n'attrape pas une pierre ou un objet pour essayer de le frapper » martèle Amélie Brucher. Elle déplore l'usage par certains marcheurs de bombes de poivre ou de taser : « Ces chiens de protection sont des outils de travail pour les éleveurs. S'ils sont traumatisés, ils ne vont plus réagit comme il le faut au quotidien ». A contrario, si l'animal se montre amical, n'essayez pas de le caresser, de le nourrir ou même de le prendre en photo : le patou n'est pas un animal de compagnie et pourrait se méprendre sur votre geste.

Même comportement vis-à-vis du troupeau qu'il garde : tenez-vous en éloigné. D'ailleurs, si vous randonnez avec vos enfants, faites-leur adopter la même attitude que la vôtre : si vous êtes inquiet, placez-les au milieu du groupe avec lequel vous randonnez. Et si c'est votre propre compagnon à quatre pattes qui vous suit en randonnée, ne le laissez pas s'élancer vers le troupeau, mais ne le prenez pas non plus dans vos bras : « Cela empêcherait le patou de communiquer avec lui, et il l'attaquerait, souligne Amélie Brucher. Mais, si on a un chien dominant, il faut plutôt éviter de l'amener avec nous. »
Normalement, à ce stade, il devrait repartir vers son troupeau. À défaut, il vous suivra peut-être sur quelques mètres, pour vous éloigner des brebis ou des moutons qu'il garde. Cependant, s'il montre des signes d'agressivité (aboiement, grognement, babines retroussées qui laissent apparaître les dents), « respirez profondément et parlez-lui doucement » : «Lui dire doucement “Rentre au troupeau” peut être efficace, c'est ce que les éleveurs lui disent… Mais l'effet n'est pas garanti : si le patou protège si bien les troupeaux, c'est parce qu'il prend ses décisions lui-même face aux menaces», nuance Amélie Brucher. Inutile, donc, si on aperçoit le berger au loin de lui crier de rappeler son chien. Encore une fois, un seul mot d'ordre : garder son calme.


« Modifié: 12 août 2024 à 19:58:30 par gahús »

29 août 2024 à 12:56:13
Réponse #6

Krapo


Les chiens de protection en estive - Guide à destination des bergers et leurs employeurs

Citation de: Barbara Ducreux (Institut de l'Elevage)
Ce guide technique a été rédigé par Idele et les membres de son réseau. Il résume les points les plus importants relatifs à l'utilisation de chiens de protection en estive.
Le rôle du chien de protection est de dissuader tout intrus d’approcher le troupeau. Certains chiens de protection sont amenés à quitter la ferme pendant une période, et notamment pour monter en estive. Ce n’est alors souvent plus leur maître qui les gère, sauf dans le cas des éleveurs-bergers, mais un ou des bergers. Ces dernières années, les pratiques de gardiennage ont changé de par les effectifs croissants d’animaux à garder, l’arrivée des chiens de protection en lien avec les grands prédateurs et le développement du multi-usage de la montagne et des milieux pastoraux. Le rôle du berger évolue : il doit prendre soin non seulement des brebis, chèvres, vaches, etc. mais également des chiens de protection. Et il a un véritable rôle à jouer dans le maintien de la qualité des chiens qui lui

sont confiés. En même temps, pour que tout se passe bien, il est indispensable que les éleveurs montent des chiens matures, dont le comportement est adapté au contexte de travail spécifique de l’estive.

Ce guide, destiné aux bergers et à leurs employeurs, vise à partager les bonnes pratiques pour que la protection des troupeaux en estive et ailleurs soit une expérience réussie : anticipation, discussion, cohérence et réactivité sont les maîtres-mots !
Laissons glouglouter les égouts !

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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