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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Sac à dos : Emploi, forme et position  (Lu 994 fois)

07 décembre 2019 à 22:51:35
Lu 994 fois

Rantanplan


J'aimerai avoir votre avis sur une interrogation existentielle  ::)

Pourquoi les sac à dos militaires ont tendance à descendre bas dans le dos tandis que les sacs de montagne ont tendance à être portés plus hauts et monter derrière la tête ?

Il y a des éléments de réponse ici, mais pas satisfait:
https://www.randonner-leger.org/forum/viewtopic.php?id=25803&p=2

J'ai les deux types de sac, un berghaus vulcain II (80L) et des crux (74L et 47L). Quand on a longtemps été habitué au portage avec un centre de gravité bas, les sacs étroits très en hauteur donnent une impression de tangage assez étonnante (info importante: je pense savoir remplir un sac correctement en plaçant le dense, soit en bas, soit près du dos. Pas d'erreur, je pense, sur cette source d'instabilité.).

Mais comme le port haut semble privilégié dans un contexte "sportif"* et/ou montagneux, je me pose des questions de type drosophilosexuelles sur les avantages et inconvénients des diff ports...

*je ne dis pas que les militaires ne font pas d'efforts, je note juste qu'ils ont un tirebouchon sur leur couteau.  ;#
Rire nous rend invincibles. Pas comme ceux qui gagnent toujours mais comme ceux qui n'abandonnent pas. - Frida Kahlo

08 décembre 2019 à 08:57:38
Réponse #1

guillaume


Je me suis également posé cette question, puis je l'ai zappée en me disant que cela n'était qu'une coïncidence :blink:...

Tous les sacs militaires ne descendent pas bas. Par exemple, les sacs type musette (camelback BFM pour illustrer) se portent au contraire assez haut.

a+

08 décembre 2019 à 11:08:46
Réponse #2

Loriot


Attention humour! Pas taper!

C’est peut-être à cause de la hauteur du plafond...
Quand Pourine veut la lune tu lui baises les pieds

08 décembre 2019 à 13:02:24
Réponse #3

Dutch


Juste hypothèse: un randonneur se contente de marcher, tandis qu'un militaire est amené à ramper en portant un casque et à relever la tête pour viser.
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

08 décembre 2019 à 13:07:36
Réponse #4

Trailokiavijaya


Pour les sacs militaires, faut surtout penser au fait que c'est porté au-dessus d'une FRAG.

Notamment les musettes de combat type Camelbak BFM comme cité par Guillaume, les musettes Félin ou les RUSH 72 de 5.11 qui certes montent haut dans le cadre d'une utilisation civile, mais qui ont des longues sangles pour rattraper l'épaisseur de la FRAG.

Ca peut peut-être expliqué cette impression de descendre plus bas dans le dos pour les sacs militaires comme Berghaus.

J'ai eu des TT Range pack de 110 et 60 litres, j'ai actuellement une claie de portage de chez Varusteleka et je n'ai jamais eu cette impression de tangage.



Trail'

08 décembre 2019 à 17:45:01
Réponse #5

Draven


Juste hypothèse: un randonneur se contente de marcher, tandis qu'un militaire est amené à ramper en portant un casque et à relever la tête pour viser.

C'est mon idée aussi, j'ai une fois tenue une position durant plusieurs heures en étant couché et casqué, clairement le Berghaus Munro que j'avais sur le dos ( avec réglage type rando ) m'a gêné.
La même chose avec une musette moderne de l'armée et aucun soucis...
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

08 décembre 2019 à 18:00:53
Réponse #6

Rantanplan


Autre hypothèse, c'est qu'une charge haute, lorsque tu te penches en avant, elle s'aligne verticalement avec ton centre de gravité (voir le lien randonner léger). Tu as besoin de moins de force pour soulever la même charge. Et comme le marcheur a généralement des bâtons, ça ne pose pas de problèmes de tangage.

Le milouf, si il a un truc dans le dos, il a aussi des trucs pesants devant, comme une arme, un gilet bien rempli, etc. Ce qui vient rapprocher le centre de gravité de charge vers l'avant. De plus comme il ne porte pas de bâtons, on préfère abaisser le centre de gravité un poil pour un meilleur équilibre.

Mes deux sous et ça n'a pas valeur de vérité hein.
Rire nous rend invincibles. Pas comme ceux qui gagnent toujours mais comme ceux qui n'abandonnent pas. - Frida Kahlo

08 décembre 2019 à 18:22:11
Réponse #7

DavidManise


Re,

En usage militaire on va souvent devoir se pencher / ramper / être couché, et un sac haut, pour ça, c'est la misère, alors on sacrifie un peu le confort de port debout à la polyvalence.

Pas pour rien que les gens qui font de l'urbex ont tendance à adopter des sacs au profil mili avec un port moins haut et qui tire un peu en arrière, mais qui permet de se faufiler un peu mieux et de changer de position sans être trop déséquilibré...

Tchuss,

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

08 décembre 2019 à 19:12:00
Réponse #8

Rantanplan


Salut David,

Je me permet de te contredire ou alors apporter des nuances sur la notion de se faufiler en urbex.

Je traine un peu sur la ligne Maginot, vieilles mines, installations abandonnées de l'Otan qu'on trouve an abondance dans ma région. 

Je préfère un sac très étroit (avec rien qui dépasse, bien entendu) qu'un sac militaire bien large (voir photos).





On sent bien la différence quand tu veux passer un encadrement de porte ou quand tu progresses dans un taillis.
Par contre, pour le 1er sac (que j'ai) faut éviter de le remplir jusqu'au sommet (pas comme sur la photo), sinon tu t'accroches dans tous les lintaux et assimilés.

(et je ne parle même pas de l'aspect low profile, même si un mec avec un gros sac à dos, hors saison, c'est grillé d'emblée, vert, ou pas, t'as de suite mémé sur le perron qui te regarde passer les poings sur les hanches).
« Modifié: 08 décembre 2019 à 19:23:19 par Rantanplan »
Rire nous rend invincibles. Pas comme ceux qui gagnent toujours mais comme ceux qui n'abandonnent pas. - Frida Kahlo

09 décembre 2019 à 10:39:47
Réponse #9

Kilbith


Version courte :  :D

Sur ce type sac, essentiellement un sac de transport pas un sac de combat, les poches latérales sont le plus souvent détachables...pour revenir à un sac haut et fin typique des sacs d'alpinisme depuis les années 70.

Les poches latérales pouvant en général  s'assembler pour constituer en alpinisme le sac d’assaut du sommet, et simplement la musette de combat pour les miloufs.

Je préfère un sac très étroit (avec rien qui dépasse, bien entendu) qu'un sac militaire bien large (voir photos).


Version longue : :D

AMHA

Les sacs d'alpi modernes sont étroits pour pouvoir passer  dans les cheminées et permettre les techniques de hissage sans accrocher. Ils sont aussi utilisés dans les sports où on doit avoir une grande amplitude de bras vers l'arrière.


Pour les sacs miloufs à claie classiques, ce sont le plus souvent des dérivés de sacs civils (alpinisme) depuis la première moitié du XXème.

L'archétype étant le Bergans (début XX), amplement copié par la suite :





Ces sacs n'étaient pas très haut....car à l'époque on mettait par dessus des cordes et/ou une couverture/demi tente. Et l'idée c'était qu'ils étaient suspendus à la claie ce qui donnait naturellement une forme en poire, très stable.




Les sacs dérivant du Bergans étaient utilisés au temps du combat à pied. Ils étaient de taille modeste le reste de l'équipement était stocké dans de gros sacs marins, comme on le voit ici.


Il n'y a que les unités spécialisées pour les terrains difficiles qui devaient porter une grosse partie de leur impedimenta avec elles. Et même dans ce cas, les sacs étaient de tailles modérées pour des raisons tactiques :




Vers les années 50 on a vu arriver dans le monde sportif, particulièrement dans l'alpinisme, des sacs à armature intégrées.
Ils ont permis le développement de sacs plus étroits. Karrimor  et Millet par exemple.
L'armature intégrée rapprochait le centre de gravité du dos et augmentait la stabilité, la forme en poire et le poids dans les bas n'était plus nécessaire.
Cette pub karrimor décrit ce type de sac...




Le sac AF F1 est un dérivé de sac d'alpinisme millet/karrimor des années 60. Il est arrivé en dotation dans les années 70/80.

Les sacs d'alpi de l’époque ressemblaient à ca :


Photo  du SAC F1 des années 80, la filiation est évidente avec les sacs alpins de l'époque.

Notez le large débord en haut de ces sacs. En effet les sacs étant en coton à cette époque,  on imperméabilisait seulement le chapeau du dessus. Le sac F1 est doublé de vinyl sur la poche sommitale.




Les gros sacs sont arrivés dans le monde alpin durant les années 70/80. En ce temps là, plus de porteurs il faut des expéditions légères et porter son matériel.
Les sac étaient haut et étroits comme leurs prédécesseurs mais plus gros. Ils innovaient par l'utilisation de matière synthétique (genre cordura) "étanches" (application PU relativement durable).  Auparavant on ne savait pas enduire les tissus synthétiques de façon durable (enduction acrylique peu résistantes). Le sac militaire de la photo de Rantanplan dérive de ces sacs d'expédition


Sur cette photo de sacs Karrimor Vintage,  on voit l'Aston Vallot violet (un des premiers à utiliser un tissu nylon étanché) qui est à gauche.

Ces sacs d'expé "années 80" ont inspiré les gros sacs miloufs actuels.







En général les sacs de combat miloufs  ne pas de gros trucs de 80l car on ne combat pas avec 40kg sur le dos quand on peut l'éviter. Ceux qui en doutes devraient faire un petit drill pour s'en convaincre.

D'ailleurs, on l'a vu, de nombreux sacs miloufs classiques d'avant la motorisation sont relativement petits et ont une bretelle détachable rapidement en cas de besoin.

Les sacs classiques miloufs sont assez bas (plus bas que la nuque) car, comme cela a été signalé, ils doivent permettre le port du casque et une position allongée pas trop malcommode et le plus camouflé possible. Ils doivent aussi être compatible avec le reste de l'équipement.

D'ailleurs les gros sacs d'alpinisme classique très haut ont souvent une échancrure au niveau de la poche sommitale pour faciliter le port de casque d'alpinisme classique tout en permettant de regarder vers le haut dans une paroi


Sinon les "Vrais sacs miloufs de combat", genre musette F1, sont généralement prévus pour être portés avec un brelage et une ceinture comportant cartouchière, gourde, cantine, pelles....Ils sont nécessairement placés très haut sur le dos.

Exemple sur ces soldats allemands post WWII avec juste l'équipement de combat. On voit bien la place vide pour une musette.



Sur l'image suivante, représentant des unités non motorisées, un petit sac type Bergans est placé haut sur la cartouchière.
Par conséquent les items de combat sont rapportés sur le coté pour libérer le bas du dos.
Sur les modèles prototype sophistiqués pour troupe de montagne, la poche du haut se détachait pour constituer la musette de combat. :




« Modifié: 10 décembre 2019 à 10:50:44 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

09 décembre 2019 à 17:12:23
Réponse #10

Draven


La réponse de Kilbith  :o

On voit d'ailleurs bien l'évolution des musettes de combat de l'armée Française. Tant que le brélage était en dotation, la musette type F1 ou F2 était hyper haute sur le dos.
Quand les gilets de combat ou les pare balles sont arrivés, les musettes ( avec un temps de retard bien franco français... ), sont devenus des sacs a dos plus classique, avec port assez bas sur le dos.
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

 


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