En hiver, les arbres à feuilles caduques entrent dans une sorte d'hibernation et se dessèchent.
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je me demande si cette situation de basse sève, dans un contexte d'absence de précipitation hivernale pouvait générer un risque incendie à un point tel qu'il faudrait s'abstenir d'allumer même un réchaud à bois ?
Rien n'est simple.
Un peu de données, quelques pistes :
http://www.foret-mediterraneenne.org/upload/biblio/FORET_MED_1992_1_31.pdfhttp://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/26171/RFF_1990_S_76.pdf?sequence=1http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/42745/FM_IX_2_185.pdf?sequence=1http://www.fao.org/3/t9500f03.htmCependant le cours "Feux de forêt" nous apprend que ce qui favorise le départ de feux d'espace libre, après la sécheresse estivale et le vent, est la présence de bois mort à terre ou de gaz combustibles (ou de pulvérulents ou poussières) plus que la présence de bois "sec" sur pied.
Dans tout feu de "solide" carboné (pas les métaux), ce sont les gaz de pyrolyse qui forment les flammes.
Certaines espèces végétales exposées à la chaleur produisent des aérosols et vapeurs, souvent odorants, hautement inflammables. Les exemples couramment donnés sont l'eucalyptus, mais aussi certains genêts, le chêne liège ou vert, ou le pin d'Alep. Un très faible apport d'énergie suffit alors, si les conditions de concentration sont réunies, pour enflammer le mélange.
Mais pour enflammer accidentellement des végétaux vivants par basse température, il faut un apport conséquent d'énergie.
L'utilisation raisonnée d'un feu "hors sol", à l’abri du vent, et en présence d'une réserve d'eau d'extinction, ne devrait pas entraîner de départ de feux d'espace libre.
Rien n'est simple. Bis. Certains auront des exemples, contre-exemples, etc. fonction de leur localisation et de leur vécu.
L'étude des départs de feux aboutit trop souvent à "cause inconnue" tellement le sujet est vaste.
À vous lire,
Chill.