Mieux vaut tard que jamais, je viens de faire un stage HEAT (Hostile Environment Awareness Training), dont voici un petit RETEX. Ce stage a rassemblé dans un contexte étranger (sahélien) une dizaine de stagiaires, sur une durée de 3 jours (au lieu de 5, très probablement pour des raisons budgétaires. )
Différents modules ont pu être successivement étudiés. Je ne restitue pas ici l'intégralité de ce qui a été dit (d'autres que moi s’en sont déjà mieux chargés sur ce forum), mais uniquement ce qui M'A le plus marqué... Objectif du stage : Préparer des humanitaires (ou autres civils) travaillant dans un contexte "un peu" particulier sur le plan sécuritaire.
L'évaluation des risques : -
Qui réalise cette évaluation des risques ? Le chef de projet depuis son bureau, ou les chauffeurs ? => Importance d'intégrer l'ensemble de l'équipe dans la réalisation de cette évaluation, et pas uniquement « ceux qui savent ».
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Tenir compte de l'inhabituel : Le cambriolage peut survenir pendant qu'il y a une coupure d'électricité ET que le générateur est en panne. => Cf la loi de Murphy.
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Tout ce qui n'est pas contrôlé est un risque potentiel. => Cf la loi de Murphy. Certaines agences de sécurité privés (dont les gardiens surveillent les domiciles) ont été infiltrés par des djihadistes dans le passé.
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Rédiger un document pour noter toutes les remarques sécu / réactualiser régulièrement l'évaluation des risques. (Les paroles s'envolent, les écrits restent... Importance de se souvenir de ce qui posait question au niveau sécu, il y a 5 ou 10 ans.)
- Prendre en compte le stress (en particulier pour la famille et les enfants), dans les risques potentiels.
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S’interroger sur ses vulnérabilités spécifiques, avant de faire l'évaluation.
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Une bonne connaissance du contexte est indispensable. Ex : Dans la zone en question, il y a des IED posés par les groupes djihadistes... Mais aussi des mines, qui datent des rebellions Touaregs, 30 ans auparavant, qui si elles n'ont pas les mêmes caractéristiques, sont tout aussi mortelles. De même, les forces armées régulières sont très bien perçues par la population locale dans l'Est du pays, et très mal vues à l'Ouest.)
=> Se renseigner sur la géographie, le climat, la situation politique et économique, les traditions, le contexte social, les infrastructures, les pratiques en matière de sécurité, le profil de la criminalité…
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La communication : - Fonctionnement d’une radio, protocole de communication, alphabet phonétique international, mots clés, fonctionnement d’un téléphone satellite… - Attention : Même au fond de la brousse,
on peut être écouté lorsqu’on communique sur la radio => Importance des mots clés / codes, et des changements réguliers de canaux.
- Il existe désormais de tout petits téléphones, qu’il est possible de cacher « au plus profond de soi », après avoir lancé un appel d’alerte. Le téléphone (Et donc son propriétaire) seront donc localisables, du moins tant que la batterie ne se sera pas complétement déchargée. (
Réaliser une action de ce type nécessite cependant d’avoir repéré qu’on allait se faire taper quelques minutes avant qu’il ne soit trop tard... et d'avoir un sang-froid bien trempé. )
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Les « problèmes » sur la route : En cas d’embuscade :
- Garder les mains en évidence (Eviter de rendre l’agresseur encore plus nerveux),
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Laisser le moteur tourner (Ce qu’ils veulent, c’est repartir avec le véhicule…),
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Se coucher au sol. Jouer au Rambo est une très mauvaise idée, une balle ira toujours plus vite que toi.
(
Après, si les mecs d’en face n’ont pas d’armes à feu mais juste des machettes… Ça peut aussi être le moment de tester la solidité de ton pare-buffle. Il existe des modules de conduite « offensive », non réalisés lors de ce stage, mais qui ont l’air très intéressants. ) - Se méfier des pentes, des routes étroites / pourries, des proximités de bois, des déviations, des véhicules qui semblent accidentés… Dès que la vision devient limitée, et les contacts difficiles, c'est que la zone est propice à une attaque.
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Prendre des infos sur la route, observer la population locale, et varier les itinéraires / horaires pour demeurer aussi imprévisible que possible.
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Le fait d'être identifié comme une ONG ne suffit pas à s'assurer de la confiance des militaires : Beaucoup de véhicules et d'uniformes ONG ont été volés ces dernières années, et lorsqu’un militaire aperçoit sur le terrain un véhicule d'ONG arriver vers lui... Il sait que cela peut aussi être des djihadistes qui tentent quelque chose.
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En cas de panne dans une zone à risques, personne ne reste dans le véhicule. Ceux qui ne réparent pas s’écartent légèrement, et surveillent (dans une direction différente les uns des autres).
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La prise d'otage / l'enlèvement : Deux scénarios peuvent être rencontrés : L'enlèvement fait par un groupe de petite taille, très préparé, avec une surveillance minutieuse (ciblant ceux qui affichent leurs biens ou condition sociale de manière trop apparente) / l'enlèvement d'opportunité, moins préparé. (Mauvais endroit, mauvais moment…)
Ces incidents se déroulent en 5 phases : La capture, le transport, la captivité, la libération, et la post-libération.
- La capture : C'est la phase la plus dangereuse. Le kidnappeur est très stressé, le coup peut partir tout seul. => La priorité doit être de survivre, et on survit mieux en ne montrant aucune résistance, et en montrant bien ses mains. (Même si parfois ce n’est pas suffisant malgré tout.
)
Lors de la capture, une fouille « complète » ne sera pas forcément pratiquée (Manque de temps pour les ravisseurs), mais il faut quand même s’attendre à perdre son sac, ses objets de valeur, ses lunettes… et ses chaussures. =>
En cas de fuite, ce sera pieds nus !!!Si les assaillants sont « loin » et qu’on est tenté de fuir en rebroussant chemin, se souvenir que la portée d’une arme est de plusieurs centaines de mètres, et qu’on est très certainement passé à l’aller devant une « sonnette », potentiellement armée, qui a prévenu les assaillants de notre venue à l'aller.
- Le transport : Il fait suite à la capture. Dans certains des cas rapportés liés à la zone en question, les ravisseurs étaient très bien préparés : Contacts entre les ravisseurs avec de nombreuses cartes SIM à usage unique, leurres pour sécuriser le transport, déplacements de nuit sans lumière, en utilisant uniquement le GPS...
- La captivité : Cette phase est celle qui va durer le plus longtemps. Il est important de survivre !! => Penser à s'alimenter et à boire, surveiller sa santé (Petits bobos + condition physique), créer des liens avec les gardiens... Dans certains cas cités, les otages qui ont survécu l’ont été en montrant qu’ils étaient de bons musulmans, et en jouant au foot avec leurs gardiens.
- La libération : Moment très bref, mais extrêmement dangereux. Des djihadistes peuvent se cacher parmi les otages pour rester vivant plus longtemps, tout otage non identifié est considéré comme dangereux par le groupe d'intervention. => NE PAS BOUGER !!! (pour tenter de fuir par exemple).
=> Se coucher au sol + garder les mains visibles, le plus possible.
- Il est possible de convenir à l’avance avec son organisation d’une « position », permettant d’être facilement identifié. (Ex : Bras droit sur le gauche, deux doigts levés…)
- A la libération, une fois clairement identifié, reconnaître les autres otages / exprimer si on ne reconnaît pas l’un des otages présents.
- La période post-libération : Cette période n'est généralement pas suffisamment mentionnée / préparée.
Nombreux débriefings à prévoir.
Attention à ne pas trop parler aux journalistes sur le moment (
Cf Sophie Pétronin, et la polémique lorsqu’elle a dit s’être convertie à l’Islam).
L’attention médiatique va venir très soudainement, pour s’en aller très vite ensuite, lorsqu’un autre sujet vous aura remplacé.
Le stress post-traumatique peut survenir même plusieurs années plus tard, attention à ne pas le sous-estimer.
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Les armes à feu : - Description sommaire des différentes armes à feu couramment utilisées dans la zone. Grande diversité de modèle / calibres, mais l’AK 47 et ses dérivés prédomine largement.
- Le truc le plus important à retenir, c’est qu’en cas de tir, votre véhicule et vous-même serez forcément moins rapide que la balle. En fait, elle va même légèrement plus vite que le son… Donc vous serez même touchés un tout petit peu avant d’avoir entendu le coup de feu.
- En cas de jet de grenade, après avoir crié « grenade » pour avertir les autres, et s’être jeté au sol avec la tête dans la direction opposée à la grenade, bien penser à ouvrir la bouche, pour éviter de se faire péter les tympans avec le souffle de l’explosion.
- Les cocktails molotov n’ont plus forcément besoin d’une mèche enflammée afin de provoquer l’explosion => Si un mec menace de vous jeter une bouteille en verre dans la figure, ce n’est pas parce qu’elle n’était pas initialement allumée qu’elle n’explosera pas à l’impact.
- Les voitures à essence peuvent exploser en cas d'échanges de tirs (Surtout si des balles traçantes avec du phosphore sont utilisées), contrairement aux voitures diesels.
- En cas de tirs dans un bâtiment, se jeter au sol, et essayer d’avoir un maximum de murs entre les tireurs et soi-même.
- En cas de tirs sur un véhicule : Déterminer la direction des tirs. Si vous n’êtes pas ciblé, s’éloigner. Si vous êtes ciblés… Tourner ou faire marche arrière est une mauvaise idée, (la balle ira plus vite que le véhicule, qui constitue une cible importante), mieux vaut quitter le véhicule, et se disperser. (Cibles plus petites, et plus nombreuses).
=> Courir en restant baissé au max, et en zigzagant. Dès la sortie de la zone de tir, alerter les secours !!
Un apprentissage théorique du démontage de l’AK était au programme, mais n’a pu être mené. J’aurai de toute manière préféré qu’on nous apprenne à neutraliser autre chose que l’arme, si par chance elle nous tombe entre les mains dans un moment pareil, mais bon… Ce n’était pas au programme . -----------------------------------------------------------------------------------
Les engins explosifs improvisés : - Il existe différents systèmes de mise à feu : Par radio, par téléphone, avec un minuteur, par un système mécanique qui casse au passage du véhicule… Certains IED peuvent être incorporés à la route longtemps à l’avance, laissant les traces des charrettes ou des voitures le recouvrir, avant de se déclencher à votre passage.
- Constitution d’un EEI : Un emballage, une charge, un système d’allumage, un système de déclenchement, et une alimentation. La batterie est indispensable au système => les IED doivent donc parfois être « rechargés », à moins qu’un panneau solaire ne soit disposé afin de le recharger en continu. (
Donc si au milieu de nulle part, tu aperçois légèrement camouflé un petit panneau solaire comme ceux pour recharger les téléphones… Fais gaffe où tu mets les pieds )- On peut résumer la constitution de l’EEI en une charge, une batterie, et une plaque qui va casser / déclencher la charge, au passage du véhicule.
L’emplacement de la charge par rapport à la plaque répond à différents objectifs => Si la charge pète sous le moteur (et est donc située devant la plaque), le véhicule sera immobilisé, mais les passagers seront (peut-être) vivants. Par contre, si la charge est située sous les passagers (et donc derrière la plaque) … Bref.
Dans la zone d’étude, la charge est placée de manière à faire un maximum de victimes. - Le blast (effet de souffle) est beaucoup plus dangereux que les éclats, et se propage beaucoup plus loin. Il va réduire en bouillie les os. Être couché au sol constitue la moins mauvaise position. (
la meilleure position, c’est celle où t’es pas là). Le blast a un effet d’entonnoir, présence d’un point zéro à quelques mètres de la charge, au niveau duquel tu as « peut-être » une chance, en étant allongé au sol.
- Les constituants sont en général des produits très « classiques » : Du sucre glace, des engrais chimiques, un téléphone portable… Comme toujours, les connaissances priment sur le matériel.
- De manière générale, prendre garde aux tas de cailloux / gravats, aux déviations (branches sur la route), ou à quoi que ce soit de suspect sur la route. Si on emprunte une route qu’on sait « dangereuse », se déplacer le long de celle-ci (par exemple à 10m à droite de la route) peut constituer une solution.
- Ne pas toujours stationner au même endroit, au risque de se trouver un jour avec un EEI à sa place de parking.
- Un cadavre (surtout ami) peut cacher une grenade déjà dégoupillée, qui explosera lorsque vous le retournerez : Le tirer à distance, en utilisant une corde accrochée à ses pieds.
- En convoi, espacer les véhicules de manière à ce que tous ne soient pas impactés par l’explosion d’un IED.
=>
Avancée « en tiroir » : La première voiture du convoi avance, puis s’arrête, et est rattrapée par les autres véhicules, permettant un échange des places au sein du convoi.
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En convoi, rouler autant que possible dans les traces des véhicules précédents. (Si eux n’ont pas explosés, vous non plus…)
- La dangerosité de l’explosion dépend de la puissance, de la distance, de la durée de l’onde de choc (Corrélée à la puissance, mais aussi à la géographie du lieu), à la réflexion de l’onde de choc, ainsi qu’à la surface présentée. De manière générale, être couché au sol permet de limiter les dégâts.
- Ne jamais dépasser un véhicule touché par un EEI : Les EEI, c’est comme les emmerdes… Ils arrivent souvent à plusieurs => Après la détection d’un EEI, on rebrousse chemin sans aller plus loin.
- Après l’explosion, phénomène du « pied de mine » possible, pour les personnes dont le véhicule a été touché : Vibration partant du sol, et qui, ayant touché le pied, va progressivement détruire tous les organes. Il reste alors une dizaine de minutes seulement avant que le cœur ne soit atteint, l’amputation des membres inférieurs est la seule solution possible.
- Attention aux hoax (Faux EEI visibles), qui ont pour but de vous faire changer d’itinéraire… Pour tomber sur un vrai EEI.
- En intervention, tout matos présent sur place est à considérer comme piégé !!! (Une peluche, un AK négligemment posé au sol…)
- Les ondes radios peuvent déclencher un EEI non explosé => Limiter le contact radio au strict nécessaire.
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Le secourisme tactique : - Les lois biologiques / médicales restent les mêmes que pour le secourisme « non tactique »,
les techniques enseignées ont été celles du PSC1 français. - Lors de l’intervention, chaque seconde est cruciale !! Le temps du déplacement jusqu’au lieu de l’intervention doivent être mises à profil :
Enfilage des gants, préparation du matos, et répartition des rôles (Ceux qui transportent les victimes / soignent, ceux qui surveillent (et sur quel axe), celui qui coordonne / communique avec les secours, et celui qui reste dans la voiture et fais le demi-tour.
- Trois différentes zones lors d’un « incident » : Rouge, Orange, et Verte. - La zone rouge :[/b] On est encore sous le feu.
- On doit ramper, communiquer, et s’écarter / écarter les victimes de la menace. L’observation est primordiale !!!
Le seul soin médical sera la pose d’un garrot. (3 à 5 minutes max avant le décès de la victime, en cas d’hémorragie.)
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Application du protocole SEGE : Sécurité, évaluation, garrot, extraction. -
La priorité sera de quitter la zone au plus vite : Les chauffeurs restent à leur poste, moteur allumé, et font un demi-tour. (Assez loin de la zone pour éviter le sur-accident).
On repartira si possible par un itinéraire différent, afin d’éviter une embuscade au retour. (Plus facile à dire qu’à faire, vu le très grand nombre de routes possibles…)
- En cas d’extraction, le fait de
porter seul un homme sur son dos sur plus de quelques mètres en terrain accidenté est assez illusoire, à moins de s’être préalablement entrainé à le faire. => Importance d’être deux pour réaliser l’extraction d’une victime, en le tirant au sol. Et si on est tout seul à intervenir… Le collègue à extraire a intérêt à ne pas être trop corpulent.
Afin de diminuer les frottements lorsqu’on le tire au sol, mettre un pied de la victime sur l’autre.
La trousse de secours portée à la ceinture est à sa place. Si elle est au sol, on va l’oublier, et ne pas l’avoir quand on en aura besoin par la suite. - La zone orange : On n’est plus sous la menace directe, mais les moyens sont encore très limités.
=> Nécessité de passer rapidement en zone verte.
=> Observer à 360°, communiquer, prendre en charge les décès évitables.
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Application du protocole MARCHE : Massive hémorragie, Air, Respiration, Circulation (du sang), hypothermie. - On peut s’occuper des chocs « plus légers » (fracture ouverte), des voies respiratoires… Attention à
ne pas laisser échapper une blessure (circulation du sang), et
attention au pneumothorax (respiration).
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En cas de suspicion de blessure, déchirer les vêtements pour vérifier. (Attention cependant : Les vêtements + le sang coagulé font un premier pansement naturel, qu’il n’est pas toujours bon d’enlever. )
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Si blessures thoraciques (Ex : éclats de grenade), il faut étanchéifier la personne => Pansement + plastique étanche. A défaut, un sac plastique peut faire l’affaire. Évacuation en position semi-assise.
- Ne JAMAIS retirer un corps étranger de la victime. Il permet de contrôler l’hémorragie.
- En cas d’éviscération, fléchir les jambes de la victime pour arrêter le sang. Faire un bandage bien mouillé, et rajouter de l’eau régulièrement, car les organes ne doivent surtout pas sécher. Ne pas chercher à rentrer les organes à l’intérieur du corps.
- Une soif intense, une forte transpiration, une sensation de froid, des lèvres pales, et des extrémités des doigts froids sont le
signe d’une hémorragie. Si on ne la voit pas, c’est qu’elle est interne. => Il faut évacuer le plus vite possible.
- Si la victime vomit du sang, la coucher de coté pour ne pas qu’elle s’étouffe. Si elle crache du sang, mieux vaut la mettre assisse.
- Lors de l’évacuation, la place dans la voiture est limitée => Tenir si besoin les personnes les plus proches du coffre, en particulier si celui-ci est ouvert.
- La zone verte Il n’y a alors plus de menaces directes, on est à proximité d’un poste avancé, d’un centre de santé…
Application du protocole 4R : Réévaluer, rassurer, renseigner, remise d’infos. Attention : Tant qu’on n’a pas vérifié que le blessé était correctement pris en charge, considérer qu’il n’a pas été pris en charge.
Autres remarques : - Une intervention médicale correcte mais effectuée au mauvais endroit, ou au mauvais moment, va causer de nouvelles pertes.
- Un sauveteur entrainé peut gérer 2 victimes au maximum : Il est important de classer dès le début les victimes, pour s’occuper de celles qui ont la plus grande chance de survie. => On classe les victimes en trois catégories : Celles qui vivront, celles qui mourront de décès évitables avec une prise en charge immédiate, et celles qui vont mourir. Pas la peine / le temps de s’occuper de la dernière catégorie.
- Effectuer un acte « tranquillement dans son salon », ce n’est pas du tout la même chose que lorsqu’on a le cœur à quasi 200bpm.
Une fois sous tension, on peut facilement oublier les fondamentaux :
Lors de la pratique, j’ai loupé une énorme fracture et n’ai pas noté l’heure de pose du garrot sur le mec dont je me suis occupé… Alors que j’avais spécialement mis un marqueur dans ma poche de pantalon, et que j’avais cru vérifier s’il avait d’autres blessures. =>
Nécessité de s’entrainer à la pose d’un garrot (ou n’importe quel autre acte) APRES avoir fait monter le cardio, d’une manière ou d’une autre !!!
- Nécessité absolue de s’entrainer en équipe, avec les personnes avec qui on va crapahuter ensuite, pour une répartition préalable des rôles. (Tirer un corps en équipe, ça demande un minimum de coordination).
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Topographie et orientation : - Lecture de carte (Points remarquables, courbes de niveau), utilisation d’une boussole, déplacements en fonction d’un azimut... Uniquement des bases, mais les staffs locaux avec qui j'ai fait cette formation n'avaient pas l'habitude d'utiliser une carte.
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La gestion du stress : -
Point à masser sur le poignet pour faire baisser le stress, exercices de respirations, fonctionnement des hormones du stress…
Honnêtement je n’étais pas très attentif à ce moment-là.
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En conclusion : - Nécessité de
s’entrainer, s’entrainer, et s’entrainer encore, si possible avec l’équipe qui sera avec nous le jour où.
- Même sans être stressé,
le fait d’avoir fait travailler le cardio juste avant suffit à perdre toutes ses connaissances, même les plus basiques.
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Le matériel médical (trousse IFAK) doit être prêt à portée de main, être individuel, et la meilleure manière de ne pas le perdre lors de l’action, c’est de l’avoir accroché à la ceinture.
EDIT : Coquilles