Et la répression n'est plus appliquée, parce qu'il n'y a presque plus personne pour l'appliquer, de moins en moins d'agents commissionnés et que beaucoup de ceux qui devraient l'appliquer s'en foutent.
Parce-que, comme je l'ai dit dans ma réponse précédente, le bénéfice risque ne justifiait pas de dépenser des ressources pour faire appliquer la loi... En tout cas, pas partout.
J'aimerai développer un peu à partir de l'exemple de ma région :
En Moselle, tu as des parcelles entières d’épicéas morts sur pied = changement climatique couplé à un insecte ravageur. Ce sont des feux de camp géants qui n'attendent qu'un départ de feu: résine = allume feu, branches basses = petit bois sec, troncs = belles buches d'un bois qui brule vite. En cas d'incendie, je pense que le brasier est incontrôlable.
En temps que promeneur, je vois les sylviculteurs travailler d'arrache pied pour tenter de tout couper. Le cours de l'épicéa serait au plus bas et la qualité du bois étant mauvaise, je crois qu'ils travaillent pour presque rien.
En parallèle, ils ont une autre urgence: le chêne. Lui aussi crève, grillé par la chaleur, grignoté par les processionnaires. J'observe qu'ils les coupent TOUS. Peut être, échaudés par ce qui se passe avec l'épicéa, les sylviculteurs se grouillent de sauver les bénéfices avant que la qualité du bois n'en pâtisse (et/ou que le cours baisse).
Coté ONF, aux abois par manque de budget, à la recherche de nouvelles essences pour des forêts post changement climatique, débordés par la gestion des mégas chantiers de l’épicéa et du chêne... Ils sont en plus en conflit quasi ouvert avec les chasseurs ! En effet, pour mener à bien la régénération des parcelles dévastées, il faudrait réduire la densité de population de gibier... Et les chasseurs ne suivent pas les plans de chasse (surtout concernant le cerf). Alors je ne sais pas où se situe le juste équilibre, je ne suis pas expert... Je constate juste des relations qui se dégradent de plus en plus entre cynégétique et sylviculture.
Note en passant: les chasseurs sont eux même ulcérés vis à vis de cette nouvelle gent post-covid qui se balade dans "leurs" bois et qui déplacerait le gibier sur le territoire du voisin.
Ce serait anecdotique si les chasseurs n'étaient pas en passe de devenir les yeux et les oreilles de la gendarmerie. "L'objectif de ce partenariat est de former un réseau de volontaires parmi les chasseurs à identifier toute situation anormale dans les milieux forestiers ou montagneux qu'ils fréquentent afin d'en alerter la gendarmerie, qui pourra ainsi mieux intervenir en cas de besoin."
Enfin, cerise sur le gâteau,
la surveillance légale par drones est dans les tuyaux de l'état. Imagine ce qu'une flotte de gros drones semi autonomes, avec une bonne imagerie thermique, serait capable de faire en termes de détection précoce des incendies... dont les feux de camp des coureurs des bois... Puis une fois que t'es gaulé, le machin te suit discretos jusqu'à ta verbalisation (qui pourra se faire à partir de ta plaque d'immatriculation, même plus besoin de déplacer des Hommes). Si ça vous fait marrer, on en reparle dans 5 ans, ok ?
Tout mis bout à bout, vous avez des acteurs de la forêt sur les crocs, un risque incendie de plus en plus réel et le cout des moyens de surveillance à la baisse... Le tout avec un arsenal juridique déjà en place.
Il peut se passer quoi, à ton avis, concernant les joyeux campeurs ?
EDIT TROLL: les stages "Escape & Evasion" ont de beaux jours devant eux. Pis y a un vrai futur marché civil pour le camouflage thermique (on parie combien que ce sera semi-illégal comme l'imagerie en basse lumière).