Le saut étonnant des Killer Whales (les orques) en chasseL’autre jour la conversation à table a tourné autour de la Côte Pacifique Nord Américaine et sur la question du retour possible des visiteurs post-Covid. L’incontournable sujet de l’observation la faune marine et terrestre a de nouveau été dans l’air et l’on a évoqué les magnifiques photos de Cristopher SWANN
https://cswannphotography.com/references/et parmi ses photos celle-ci :
http://www.loceanalabouche.com/medias/images/swanny-christopher-swann-photographe-baleine-dauphin-09-696x464.jpg?fx=r_1200_800et parmi ses reportages celui d’une chasse au dauphin menée par une orque pendant près de 2 heures et qui se termine mal pour le dauphin et bien pour l’orque
https://buzzly.fr/photos-de-baleines-et-dauphins-christopher-swann.html dont j’ai extrait cette séquence de 3 photos :
https://i.dailymail.co.uk/i/pix/2013/07/24/article-2377154-1AF41277000005DC-941_964x778.jpghttps://i.dailymail.co.uk/i/pix/2013/07/24/article-2377154-1AF3B8BF000005DC-452_964x732.jpghttps://i.dailymail.co.uk/i/pix/2013/07/24/article-2377154-1AF3B8DB000005DC-272_964x747.jpg Ceci m‘a ramené en tête un jour de forte chaleur (rare) au large de l’île de Vancouver en Colombie BritanniqueA l’école on apprend que lorsqu’il fait très chaud les performances d’un avion s’en ressentent mais qui s’en souvient…. à moins bien sûr d’être pilote ou comme moi d’avoir essayé de franchir la cordillère intérieure de l’île de Vancouver dans un petit hydravion Beaver un peu trop chargé un jour de canicule exceptionnelle
Donc ce jour de juillet nous avons embarqué, plusieurs personnes dans le Beaver qui doit nous ramener de la côte Ouest de l’île à la côte Est, vers Campbell River en survolant le Strathcona Park et le Comox glacier.. C’est un itinéraire que le pilote connaît bien et sur lequel il m’a emmené maintes fois. La cordillère intérieure n’est pas très haute, autour de 2200 mètres et c’est habituellement un moment magnifique, surtout au printemps, lorsque l’on tutoie, juste au dessus ou juste à côté sommets enneigés et lacs turquoises, moins imposants et massifs que dans les Rocheuses certes, mais plus découpés et plus proches, formant un dédale pittoresque à l’intérieur duquel on peut choisir de s’insinuer, pour mieux appréhender les formes et couleurs du paysage, si on en a le temps.
Au plan des attraits naturels cette île condense d’ailleurs, à la porte de Vancouver incroyablement d’atouts: la côte ouverte, les fjords, la forêt, la montagne, la faune, marine ou terrestre. On y va même maintenant, sur la cote Ouest, sur un nouveau thème: le ‘’ winter storm watching’’
https://smalltownwashington.com/how-to-storm-watch-like-a-pro-in-the-pacific-northwest/...
... venez vous faire peur en contemplant le déchaînement des tempêtes d’hiver du Pacifique du surplomb de votre balcon ou de derrière votre baie vitrée, près du feu de bois de votre cheminée
Ce jour là, donc, ce n’est pas l’hiver mais l’été, canicule, charge font que la première tentative de franchir la barrière devant nous, est un échec : impossible de grimper assez haut. Dan le pilote, reprend du champ et aborde de nouveau mais sur une courbe ascendante plus large, la paroi qu’il franchit habituellement sans difficulté. Même chose …c’est la même chose , échec complet.. On a pu admirer de plus près les formations rocheuses, certes mais quand à faire grimper le Beaver au dessus…impossible ou trop risqué.
Dan déclare alors d’un ton sérieux, genre Commandant de bord d’avion de ligne, qu’il faut soit larguer un ou deux d’entre nous par-dessus bord, soit redescendre au niveau de l’océan, suivre la côte pour trouver un passage plus bas vers le Nord. Cette dernière solution nous paraissant plus raisonnable, il nous ramène quasiment au ras des flots. Il y a peu ou pas de vent, de modestes vagues mais ceci et, j’imagine, la dynamique de l’hélice font que les embruns... embrument le cockpit. Diable, est-on à bord d’un avion ou d’un aéroglisseur ?. Je me rassure en me disant que si le moteur cale il devrait être facile d’amerrir, enfin à ce qu’il semble? Mais si nous perdons soudain encore de la puissance il nous restera peu de marge de manœuvre ? ne risque-t-on pas de toucher l’eau un peu brutalement? Dan a délibérément choisi de voler en rase- mottes ou plutôt en rase-vagues, il doit avoir ses raisons, semble parfaitement à l’aise et c’est lui le pilote…? Mais quand même, holy smoke ! on est vraiment à ras des vagues et avec les embruns la visibilité n’est pas excellente mais tout va bien dit-il encore
Soudain il pousse un juron ‘’ sh.. killer whales ‘’ il tire sur le manche ce qui fait se redresser le Beaver et nous passons en saute-moutons au dessus d’un ‘’pod’’ (troupeau) de killer whales en plein batifolage. En dehors de l’aquarium de Vancouver je n’en avais jamais vu d’aussi près et jamais par la suite… …ouf !! à quoi tiennent les choses. Quel dommage en un sens, nous aurions pu passer à la postérité dans le livre des Darwin Awards
https://fr.wikipedia.org/wiki/Darwin_Awards (Livre des Accidents Rares et Stupides). Imaginons aussi ce qu’aurait pu titrer le Vancouver Sun… quelque chose comme ‘’on their return flight to base they ram their Beaver into a pod of frolicing killer whales’’ (en rentrant à leur base ils percutent avec leur Beaver un troupeau d’orques en plein batifolage)
On peut être d’ailleurs étonné avec la population d’orques et la banalité du float plane dans la région que des accidents ne se produisent pas. Cependant il y a quelque temps de çà on a eu un presque-accident
https://metro.co.uk/2014/07/16/look-before-you-land-watch-this-plane-nearly-hit-a-whale-while-landing-on-water-4800162/’
Ce ‘presque- accident m’a également fait repenser à un danger peu connu des touristes, esquivé un jour de justesse en naviguant en zodiac dans un inlet de la côte ouest, grâce au passager avant faisant office de vigie. La région avait et a, depuis un siècle une forte tradition forestière. Parmi les milliers de troncs produits (logs), parfois tombant parfois directement dans l’océan ou autrefois rassemblés en radeaux, il y en avait toujours quelques uns qui dérivaient. Il arrivait que certains troncs alourdis par un long séjour dans l’eau basculent à la verticale et que, un peu comme un iceberg, seule affleure une toute petite section du tronc, quasiment invisible même dans les inlets oû par temps calme l’océan est d’huile. Si vous pagayez en kayak, le danger est minime, on ne va pas si vite, mais si vous pilotez seul un zodiac déjaugé il est facile d’imaginer le dégâts si vous passez dessus !!!