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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Opération de sauvetage dans les Pyrénées le 11/10/20  (Lu 12531 fois)

20 septembre 2022 à 07:23:46
Réponse #25

Dutch


-3° la nuit dans le Haut Jura ce WE, mais ça restait très supportable sans vent.



En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

30 octobre 2023 à 15:35:15
Réponse #26

gahús


Est il besoin de rappeler que la montagne peut-être dangereuse si on n'anticipe pas un minimum.
Dans la presse du jour :

Pyrénées : trois Bordelais mal équipés secourus en état d’hypothermie au lac du Montagnon

Il s’en est fallu de peu pour que la montagne piège trois jeunes hommes partis de Bordeaux dimanche pour passer une nuit dans les Pyrénées. Après un brusque changement de temps qui les a surpris, les trois randonneurs amateurs ont vu leur corps se frigorifier peu à peu à peu tandis que leurs téléphones...

Il s’en est fallu de peu pour que la montagne piège trois jeunes hommes partis de Bordeaux dimanche pour passer une nuit dans les Pyrénées. Après un brusque changement de temps qui les a surpris, les trois randonneurs amateurs ont vu leur corps se frigorifier peu à peu à peu tandis que leurs téléphones rendaient l’âme les uns après les autres.

Le trio était parti sans équipements spécifiques, tout juste vêtus en jogging, sweat shirt et baskets vers les sommets. Ils ont randonné dimanche après-midi jusqu’au secteur très réputé du lac du Montagnon, ce lac en forme de cœur situé entre Accous et Laruns. Le temps a tourné vers 21 heures.

La pluie et le froid ont pris de court les trois hommes qui ont installé leur tente en toute hâte. Une tente qui n’était pas plantée à l’aide de sardines mais simplement posée à flanc de montagne. Le vent qui a soufflé fort dimanche et dans la nuit a sérieusement endommagé cet abri de fortune. Le trio ne disposait que d’une simple couverture à partager.
3 % de batterie

Après une nuit de grande inquiétude, l’un des trois jeunes hommes a pu utiliser les trois derniers pour cents de sa batterie pour appeler les pompiers à 6 h 30 du matin. Un message parcellaire qui a néanmoins eu le mérite de déclencher les secours. Le PGHM a déclenché une caravane pédestre en direction du Montagnon.

À 8 h 45, un nouvel appel permettait de préciser les lieux où l’équipée était en grande difficulté. Les gendarmes ont engagé l’hélicoptère de la Sécurité civile, Dragon 64 avec deux secouristes, pour faire la jonction avec le groupe et la caravane pédestre. « On les a trouvés en perdition, trempés et en état d’hypothermie, confie un gendarme. Vu leur état, ils étaient incapables de marcher. S’ils n’avaient pas pu appeler, leurs jours étaient clairement en danger. »

L’hélicoptère a redescendu les trois hommes vers la route. L’un d’entre eux a été conduit vers l’hôpital d’Oloron avec un 4x4 du PGHM. Il s’agissait également de transporter le chien qui faisait aussi partie du voyage, un berger malinois qui ne brillait pas par sa docilité aux dires des sauveteurs.

Les deux autres jeunes hommes, plus frigorifiés encore que leur acolyte, ont été héliportés directement vers le centre hospitalier oloronais. Les trois randonneurs n’auront pas de séquelles sinon psychologiques de cette nuit d’épouvante au coeur des Pyrénées.
Rappel de sécurité

Les gendarmes du PGHM d’Oloron Sainte-Marie entendent rappeler combien la montagne change à l’automne. « Les températures sont froides, la pluie est régulière et la nuit tombe plus tôt avec le changement d’heure, souligne un militaire. Il convient de bien se renseigner sur la météo des heures et jours à venir avant de partir en randonnée, qui plus est quand il s’agit de passer la nuit en altitude. »

Un équipement de base est également indispensable à toute ascension automnale. Des vêtements chauds, une frontale et un abri qui puisse être arrimé au sol sont plus que conseillés pour pareille aventure. Les jeunes Bordelais qui ont vu leur vie défiler pourront en témoigner.


https://www.sudouest.fr/tourisme/pyrenees/pyrenees-trois-bordelais-mal-equipes-secourus-en-etat-d-hypothermie-au-lac-du-montagnon-17273801.php

01 novembre 2023 à 22:33:03
Réponse #27

azur


Encore une histoire de survie en montagne qui met en lumière l'importance du mental: https://www.francebleu.fr/infos/societe/ils-passent-la-nuit-accroches-a-une-paroi-rocheuse-on-a-essaye-de-trouver-des-raisons-de-tenir-7865134

Citer
Ils passent la nuit accrochés à une paroi rocheuse : "On a essayé de trouver des raisons de tenir"

Deux jeunes grimpeurs d'une vingtaine d'années ont eu beaucoup de chance dimanche. Ils se sont retrouvés bloqués en pleine voie d'escalade à Saint-Julien-Mont-Denis (Savoie). Surpris par le vent et la nuit, Matthieu et Cédric n'ont pu être récupérés que le lendemain matin par les secouristes.

Ils ont passé la nuit dehors, accrochés à une paroi rocheuse en Maurienne. Deux étudiants lyonnais se sont lancés dimanche matin dans l'ascension d'une falaise de la Croix des Têtes à Saint-Julien-Mont-Denis (Savoie), en Maurienne. Partis au petit matin, Matthieu, 24 ans, et Cédric, 20 ans, se sont retrouvés bloqués par le vent et le coucher du soleil dans la voie d'escalade de la "Fête des pères". Les deux grimpeurs ont donc passé la nuit dehors, avant d'être secourus au petit matin par la CRS Alpes. Pour France Bleu Pays de Savoie, ils ont accepté de nous raconter ce qu'ils avaient vécu, bien conscients d'avoir eu beaucoup de chance.

Une voie plus difficile que prévu

"J'ai l'habitude de faire des grandes voies, ce n'était pas ma première et j'en fais assez régulièrement", confie Matthieu, l'un des deux grimpeurs. "Cette voie de la Fête des pères est connue parce que c'est la plus haute falaise calcaire d'Europe. A la base, on devait aller grimper près de l'Aiguille Dibona mais vu les conditions météo, on s'est rabattus sur quelques chose de plus accessible. Sauf que les conditions n'étaient pas bonnes non plus à la Croix des Têtes."

Lui et son ami Cédric s'élancent dans la voie, qui se révèle plus difficile que ce qu'ils avaient imaginé. "Il a fait froid toute la journée, beaucoup de vent, et ça nous a ralenti. En plus, on n'avait pas pris en compte le changement d'heure, donc on s'est fait surprendre par le coucher du soleil une heure plus tôt" poursuit Matthieu. "Quand la nuit est tombée, c'est devenu impossible de progresser. C'était dangereux, on ne voulait pas partir dans le noir donc on s'est arrêtés sur une vire (zone plate ou de pente faible au milieu des falaises verticales)."

"On se sentait coupables de se retrouver dans cette situation"

Les deux copains finissent donc par prévenir les secouristes de la CRS Alpes**. "Ils ont fait intervenir leur pilote d'hélicoptère, parce qu'on pouvait potentiellement mourir de froid à cause de la nuit et du vent. Ils ont essayé de nous récupérer trois fois, mais ils avaient du mal à voir le haut de falaise. Donc finalement, ils ont fait un sac avec des doudounes, des boissons chaudes, des moufles et des couvertures de survie pour qu'on puisse tenir la nuit."

Une nuit froide et très difficile selon les deux grimpeurs. "Nous étions suspendus dans les baudriers, les deux pieds collés à la paroi. On essayait de garder les couvertures de survie sur nous, mais il y avait énormément de vent et on n'arrivait pas à se réchauffer. On a essayé de rester le plus calme possible, de ne pas baisser les bras, parce qu'on savait que ça allait être difficile. On a essayé de se rassurer, de trouver des raisons de tenir malgré le vent et le froid. On se sentait aussi coupables de se retrouver dans cette situation, en mettant également les secouristes en danger", se souvient Matthieu. "On s'est dit qu'on avait fait les mauvais choix, qu'on aurait dû prévenir les secouristes plus tôt et on n'a pas mal regretté."

"Les secouristes ont vraiment fait un travail extraordinaire"

"On a fait un tas d'erreurs", enchaîne son ami Cédric, qui pratique l'escalade depuis tout petit. "La meilleure idée, ça aurait été de ne pas y aller, ou alors de se préparer à faire demi-tour, prendre plus de précaution. Là, on ne pouvait pas faire marche arrière, il nous manquait une corde pour faire des rappels. C'était un long moment, très très froid et très très dur."

Trois jours après leur mésaventure, les deux jeunes lyonnais sont très contents d'être rentrés sains et saufs chez eux. "On était vraiment super contents le lendemain matin quand les secouristes sont venus nous chercher, alors qu'il y avait toujours autant de vent et pluie qui arrivait", confie Cédric. "Les secouristes ont vraiment fait un travail extraordinaire, en se mettant en danger pour nous", poursuit Matthieu. "C'est incroyable qu'ils aient réussi à nous sortir de là."
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
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Boviner, c'est contourner par le centre...

04 mai 2024 à 13:23:14
Réponse #28

gahús



J'aime bien mettre la main sur ce genre d'articles... Toujours plein de détails intéressants (pas assez détaillé en ce qui nous concerne, je dirai même.)


Un article sur un sujet similaire  :
Corse : piégés par une tempête de neige, un randonneur décède sur le GR20, un autre dans un état critique

https://www.corsematin.com/article/societe/46908500181080/randonnee-mortelle-sur-le-gr20-un-debut-de-saison-endeuille-sur-la-montagne-corse

Deux randonneurs ont été bloqués par le mauvais temps dans la nuit de jeudi à vendredi, en montagne, à 2 050 mètres d'altitude, sur la deuxième étape du GR 20, à Calenzana. Un randonneur de 50 ans est décédé de froid et d'épuisement, un autre homme, en hypothermie sévère, a été transporté à l'hôpital de Calvi par hélicoptère.

La saison des randonnées commence dramatiquement sur la montagne corse. Un homme d'une cinquantaine d'années a perdu la vie dans la nuit du jeudi 2 mai au vendredi 3 mai sur la deuxième étape du GR20, commune de Calenzana en Balagne. Un autre homme, âgé d'une quarantaine d'années, a pu être secouru par les militaires du PGHM, avant d'être hospitalisé à Calvi. Tous deux se sont retrouvés perdus et coincés dans une tempête de neige à plus de 2 000 mètres d'altitude. Il s'agit de touristes originaires de Lorraine, a-t-on appris auprès de nos confrères du journal l'Est Républicain. Le randonneur qui a perdu la vie était agent SNCF; il avait 2 enfants.

Les conditions météo étaient exécrables, toute la journée de ce jeudi 2 mai, en Balagne. À Calvi, de fortes averses de pluie, un vent à 60 kilomètres par heure et une température dépassant à peine les 10 degrés n'incitaient pas à sortir en montagne. Les services de météo France avaient d'ailleurs émis plusieurs alertes de niveau jaune pour des orages, de la pluie inondation, du vent et des avalanches en Haute-Corse. La neige est effectivement tombée à gros flocons dès 1 500 mètres d'altitude.
Des refuges gardés à partir de juin

Pour des raisons, que l'enquête de gendarmerie devra établir, les deux hommes sont partis de Calenzana le jeudi matin avec l'intention de doubler les étapes, pour dormir au refuge de Carrozzu. Le parcours des deux étapes cumulées correspond à environ 17 kilomètres pour 2 100 mètres de dénivelé positif, soit une douzaine d'heures de marche. De plus, le gardiennage des refuges du GR20 ne commence que début juin, la partie nord du sentier étant très peu fréquentée en mai, à cause de la neige résiduelle.

Les secouristes du service d'incendie et de secours de Haute-Corse ont reçu l'appel de détresse vers 20 h 30 ce jeudi soir. Les deux hommes étaient perdus dans la tempête de neige, assaillis par le vent et le froid, quelque part entre les refuges d'Ortu di u Piobbu et de Carrozzu. Le peloton de gendarmerie de haute montagne, de permanence cette semaine, a été déclenché pour cette mission de secours difficile.

 Nous les avons localisés grâce à leur téléphone portable, relate le major Patrice Bonissone, du PGHM de Corse. Ils se trouvaient sous le Capu Ladroncellu, à 2 054 mètres d'altitude, versant de Carrozzu. Ils étaient perdus dans la tempête de neige, ne trouvaient plus leur chemin, et l'homme de 50 ans était épuisé. Nous avons communiqué avec eux par SMS durant toute la nuit, afin de ne pas trop user la batterie du téléphone. Ils n'ont pas réussi à monter leur tente, à cause de la météo, nous leur avons dit de s'enrouler dedans, et dans leurs duvets, afin de se protéger du froid. "

L'hélicoptère de la sécurité civile Dragon 2B n'a pas pu se rendre sur place, le jeudi soir, à cause de la météo exécrable. C'est une caravane terrestre, composée d'hommes du PGHM, qui est partie de la maison forestière de Bonifatu pour essayer de leur porter assistance. Dans ce secteur encaissé, les crues inondent fréquemment le sentier, coupant tout accès pédestre. Les secouristes ont dû faire demi-tour bien avant l'endroit où se trouvaient les victimes.

Vers 8 h 30 ce vendredi matin, une fenêtre météo a permis le décollage de l'hélicoptère avec à son bord, le binôme du PGHM.

Les secouristes n'ont pas eu de mal à retrouver les deux randonneurs infortunés. L'homme de 50 ans était décédé au cours de la nuit, sans doute de froid et d'épuisement. L'autre randonneur, en état d'hypothermie, a été pris en charge par une équipe du Samu. Les deux victimes ont été héliportées vers l'hôpital de Calvi en milieu de matinée.

" Ces hommes ont enchaîné les mauvaises décisions, déplore le PGHM. Ils n'auraient pas dû partir, face aux vigilances émises par Météo France. Et dans ces conditions extrêmes, ils auraient pu s'arrêter au refuge d'Ortu di u Piobbu. "

Souvent mésestimée, la montagne corse est pourtant le théâtre de dizaines d'accidents chaque année, et de plusieurs décès.

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
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