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Auteur Sujet: Ca va on est larges on a le temps  (Lu 5949 fois)

10 décembre 2019 à 16:40:51
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Karto


Je parcourais quelques vieilles photos, et je suis retombé sur celles de cette épopée d'un week-end. Je sais plus en quelle année c'était. Peut-être 2015. Mais je sais que c'était super drôle, qu'on en rigole encore quand on se recroise, et que ça méritait d'être écrit.

Avec moi, deux potes. On va les appeler Obelix et Bonnemine.
Le plan : très simple. En juin. Venant de trois régions différentes, se retrouver un vendredi "soir" après minuit dans une maison prêtée dans la vallée de la Drôme. Le samedi matin, bagnole ensemble jusqu'au pied du Mont Aiguille, une grosse molaire de calcaire avec du gazon en haut. Faire tranquillement l'ascension réputée ultrafacile. Passer la soirée et la nuit en haut sur le gazon, profiter de la vie, sûrement seuls à bivouaquer là. Le dimanche matin profiter un peu puis redescendre par les grands rappels, et refaire à l'envers la route chacun jusque chez soi.
Un prétexte à retrouvailles entre copains. Aucun exploit. Ce plan peu ambitieux devait laisser énormément de marge de temps, la montée et la descente n'étant l'affaire que de quelques heures.

Bonnemine était une grimpeuse technique bien balèze, mais un peu sanguine et qui pratiquait dans les calanques sur des voies courtes et très bien définies, pas sur des montagnes.
Obelix avait son brevet de cordiste et était un grand costaud très relax.
Moi comme d'hab j'étais juste un branque, mais un branque bien accompagné.

En pratique...

Le samedi matin, réveil tardif pâteux pour tout le monde. On prend le temps d'un deuxième café. On se dit "Ca va on est larges on a le temps". Parce que c'est vrai.
En voiture assez tard, dans deux bagnoles pour commencer parce qu'Obelix n'a pas eu le temps d'organiser son bordel de nomade. A Die, il y a un marché. On se dit que c'est l'occasion de compléter les vivres pour la soirée festive. On s'y disperse avec l'intention d'être efficaces. 5 minutes plus tard j'ai choppé tout ce qui m'incombait, et je trouve Bonnemine qui a terminé aussi. On a perdu Obelix. Alors on se pose tous les deux à une terrasse avec un troisième café pour l'attendre. Nos voisins de terrasse sont sympas, on tombe dans le bavardage. Au bout d'un moment bien long on aperçoit Obelix qui passe avec les bras pleins et l'air de chercher encore quelque chose de plus pour être sûr d'avoir assez à manger. On le hèle. Il devait nous prendre un melon ; il en porte trois.  "Bin ouais c'était trois pour le prix de deux alors j'en ai pris trois...". Les trois melons sont presque pourris et ne tiendront pas une journée de plus. Bonnemine et moi avons finis nos cafés, mais pour ne pas être en reste Obelix s'assoit et s'en commande un aussi. On est bien l'heure tourne étonamment vite, mais quelqu'un dit machinalement "ça va on est larges on a le temps".

Il est grand temps de bouger. Obelix doit faire le tri dans sa bagnole pour se préparer un sac. On est là, Bonnemine et moi, sur un muret au soleil à admirer cet Apollon torse nu au soleil qui se prépare un peu plus loin, en prenant bien son temps. On a le temps pour une longue discussion. Finalement tout le monde embarque dans ma voiture parce que c'est la moins amochée des trois. Il y en a encore pour une heure de route mais ça va on est larges on a le temps.

Quelque part près d'un col au sud du Vercors, on trouve une autostoppeuse. On s'arrête. C'est une jeune chinoise, qui parle zéro français et à peine d'anglais. Toute sourire sur cette route où peu de monde passe, elle attendait dans le cagnard depuis le matin. Elle veut remonter vers Grenoble. On l'embarque. Elle a l'air infiniment candide. En tchatchant dans la voiture on la prend un peu en pitié, et on décide tous les trois unanimement de faire le détour d'une petite heure par lequel on pourra la déposer sur une route qui la sorte de la galère. Ca va on est larges on a le temps. Mais de moins en moins quand-même.

On arrive dans l'après-midi au parking au pied du chemin de rando qui monte jusqu'à la falaise. Le chemin couvre les 500 premiers mètres de dénivelé. Le reste ce sera 300 mètres de grimpette facile entrecoupée de "rando avec les mains". On entreprend de casser la croûte avant de partir, une ou deux tartines vite englouties quoi. Je m'éloigne un peu dans la forêt pour alléger mon bide. Quand je reviens au parking, je vois Obelix en train de réchauffer une ENORME boîte de 2kg de cassoulet au canard, et Bonnemine qui a découpé les trois melons. Faut tous les manger pour éviter qu'ils ne se perdent. J'éclate de rire. OK... Obelix me fait un sourire désormais entendu quand il dit "ça va on est larges on a le temps". Il est toujours heureux quand il y a à manger.

Après un repas pareil on est assommés, et une petite sieste s'impose. Tant pis pour le temps, on est juste trop lourds et crevés par la bouffe et la chaleur.

Après la sieste, sac au dos, c'est enfin parti. La forêt prend déjà les tons orangés de la fin d'après midi. Ca monte bien. Alors qu'on a fait les deux tiers du chemin, je réalise que je-sais-plus-quoi-d'utile n'est plus dans la poche filet de mon sac. Et crotte. Obelix s'assied pour souffler un coup et balance "ça va on est large on a le temps, t'as qu'à le chercher". Je leur laisse mon sac et redescends en courant avec l'espoir de le trouver rapidement sur le chemin. Je le trouve... en bas au parking. Je remonte les 300m de D+ toujours en courant tout du long.

Je reprends mon souffle deux minutes et bois un coup, puis on termine, on arrive au col sur le pierrier, on cherche le départ au pied de la falaise. On pensait qu'il serait bien marqué. Pas tant que ça. On a un topo avec nous, pas hyper clair. Le soleil est bas.

L'usage sur cette voie est de monter en corde tendue. Mais l'idée me paraît imprudente. C'est pas comme si on avait de la glace et des piolets pour ancrer après un départ de chute. Si on est trois à se déplacer sur le rocher et que l'un tombe, il entraîne les deux autres avec lui. Alors à ma demande on s'encorde comme pour une escalade plus difficile, avec un qui progresse en tête puis qui assure les deux autres depuis un relais vaché. Plus propre mais beaucoup plus lent. Bonnemine est super enthousiaste pour faire la première longueur. Elle y va, dans une montée un peu en traverse autour d'un pan de paroi bombée. Au bout de dix mètres on la perd de vue derrière la convexité. En criant on arrive encore à dialoguer un peu, mais on ne peut pas la voir et pas l'aider à trouver le chemin. On discute. Bonnemine ne trouve pas. On l'entend nous crier que c'est difficile. Si c'est difficile pour elle ce sera impassable pour moi. Obelix lui crie que si c'est difficile c'est qu'elle est partie au mauvais endroit. Un mot après l'autre il lui rebraille le topo, que l'écho reprend.
On ne progresse pas. La voix de Bonnemine a perdu sa sérénité quand elle dit "j'ai les bras qui fatiguent". Crotte. "Je reviens". On est soulagés quand elle reparaît sans égratignure par dessus la convexité. Mais elle tire un peu la gueule, vexée de n'avoir pas trouvé le chemin. Je m'étais méfié, aussi, de cet excès d'entousiasme.

En tous cas maintenant le soleil est descendu sous les falaises du Vercors. On est dans l'ombre. C'est vraiment le soir, et on n'a pas commencé. Je trouve qu'il est temps de poser un instant la situation, de ne pas se laisser entraîner par le plan.
"C'est le soir maintenant. On sait pas si la route sera toujours aussi difficile à trouver que le départ. Faut qu'on se mette d'accord. Moi ça me dérange pas si on fait notre petite soirée ici sur le col, puis qu'on grimpe demain avec de la lumière. Ou alors on peut choisir de monter, mais faut être prêts à passer la nuit sur la falaise si ça devient trop dur de trouver la route dans le noir".
Obelix est de mon avis, lui aussi ça lui va bien de monter demain.
Bonnemine est échauffée. Pas question. Une seule option : arriver au sommet ce soir. Elle veut grimper et nous reproche de faire preuve "d'un état d'esprit négatif".
On se regarde. OK on monte ce soir. En sachant qu'il faudra lui tenir la bride plus tard si la sagesse dicte de passer la nuit en pleine falaise.


Obelix fait un graaand sourire, redit "ça va on est large on a le temps, hein ?", puis part devant. C'est un peu long mais il trouve le passage. Il se vache, on part derrière, il nous assure et on le rejoint.

Là, un couple arrive derrière nous. Deux chats maigres qui bougent vite sur la falaise. Ils sont en corde tendue. Ils se placent derrière nous, mais on leur dit de nous doubler. Le gars dit qu'il a déjà parcouru cette route et qu'il devrait à peu près s'en souvenir. Il se propose de nous attendre, qu'on se mette dans son sillage. Et que oui l'ascension est vraiment facile normalement. OK. Sauf que pour aller aussi vite qu'eux, faut qu'on se réencorde autrement. Les chats maigres prennent un peu d'avance.

Alors nous on est là, vachés à trois sur un même anneau,  trois jambons pressés les uns contre les autres sous leurs ficelles trop courtes, en train de dépatouiller pathétiquement une corde de 50 mètres sans rien pour se tenir et sans nulle-part où la poser. C'est la galère. On se libère tous les trois de la corde, puis on se remet sur des longueurs courtes un peu comme pour progresser sur un glacier, et je prends les trente mètres de trop autour de mon torse. Ca prend des plombes. Déjà loin au dessus, les chats maigres s'impatientent.

C'est reparti. Enfin on avance. C'est vrai que c'est facile. On a perdu les chats maigres de vue, mais on les a encore à portée de voix. On avance vite en corde tendue, en intercalant des dégaines. Sur le coup ça a l'air d'un bon compromis. Sur un deux passages où je me vois capable de me croûter avec gros impact/gros bobo, Bonnemine, qui est devant moi, place une moulinette pour assurer ma montée ; c'est rapide et sûr. Je lui suis reconnaissant de sa patience avec moi.



Au bout d'un moment on arrive sur un rebord large qu'il faut longer à l'horizontale sur plusieurs dizaines de mètres. Le passage des nombreux touristes y a tracé un sentier suspendu en pleine falaise, qui ne vient de nulle part et ne va nulle part. Je place un waypoint mental aussi en me disant que c'est un endroit confortable pour une nuit.  Vue d'ici la montagne a des formes bien plus riches que ce qu'on supposait d'en bas. Il n'y a pas juste une falaise, mais plusieurs épaisseurs d'écailles et de tours. La vue est magnifique. Bonnemine fait un panoramique.



Le sentier aboutit à un trou rond à travers l'une de ces écailles. On traverse le trou comme une entrée de grotte, et derrière il y a la suite.

La suite ? Monsieur Chat Maigre est en plein dedans, et il en chie. Nous on est tranquilles sur le rebord large. On l'observe avec un peu d'inquiétude. C'est technique, c'est exposé, et là il est assuré inutilement. S'il tombe il quitte un léger surplomb, part en pendule sans une chance de se freiner, et se croûte bien perpendiculairement 15 mètres plus bas. Il est à sa limite technique, il commence physiquement à fatiguer, il est tout crispé et ne bouge presque plus, ça sent mauvais. Sa copine est terrifiée en s'accrochant à la corde qui la relie inutilement à son gars. Moi j'ai pas signé pour ça. Ca m'échappe, je fais une phrase maladroite : "Je vous préviens, si c'est ça le chemin, moi j'y vais pas ; y'a des gens à la maison qui dépendent de moi." Bonnemine le prend hyper mal et m'engueule "Tu veux dire que ta vie a plus de valeur que les nôtres ?" Bref on discute absurdement en regardant le type qui est toujours dans la m*rde, j'arrive à lui faire accepter calmement que je ne prends plus les mêmes risques que quand j'étais jeune célibataire. Le chat maigre qu'on regarde, techniquement il est bon mais il a persévéré dans une mauvaise route, en approchant la montagne dans un esprit uniuement sportif, avec une perspective trop courte pour la largeur du vrai monde. En tous cas, nous on est d'accord pour dire que si c'est ça la route, aucun de nous ne s'y risque. Mais c'est sûrement pas ça.

Après de longs efforts crispés le mec réussit à retraverser jusqu'à l'endroit sûr où sa copine est vachée. Cool, on n'aura pas à gérer une urgence vitale ce soir. Maintenant il fait presque nuit. On a perdu un temps de dingue. Le gars et sa copine reviennent avec nous dans l'ouverture à travers l'écaille. Pendant ce temps, nous trois on a spéculé sur ce que l'obscurité laisse encore voir, et on pense comprendre par où il faut continuer. On pondère un instant l'idée de dormir ici et finir demain matin. Finalement on allume les frontales et c'est reparti. Obelix mène la danse maintenant. La suite est claire. Il y a un genre de canyon raide sans difficulté, parfois presque en cheminée, mais jamais technique.

Vachée dans un passage vertical, Bonnemine fait une photo de moi qui arrive derrière.



Obelix annonce qu'il est en haut.
Puis Bonnemine.
Et moi.
Il fait nuit noire et la montagne est balayée par un fort vent froid du nord.
Il y a des gens qui nous applaudissent.
On se prend euphoriquement dans les bras en rigolant.

Ensuite, la surprise, le truc qui blase. Y'a plein de gens, c'est carrément surpeuplé, y'en a même qui écoutent de la musique de m*rde recroquevillés dans le vent qui pèle. Tout ça pour ça. So much pour le bivouac seuls au monde. On se cherche un endroit un peu abrité du vent. Il y a un tout petit rond de pierres sèches, occupé déjà par des gens allongés dans leurs sacs de couchage. On se cale sous le vent de leur abri, on s'enroule tous les trois ensemble sous un poncho pour dîner à 23h en essayant de se cailler un peu moins fort. On parle doucement mais on se fait engueuler par ceux qui sont bien au chaud à l'abri du vent.
On se relève. On trouve un replat un peu moins venteux que le reste, juste au bord de la falaise au dessus de quelques centaines de mètres de vide, mais bien assez grand. Le matin il ressemblera à ça :



On y passe une belle sorée pyjama à baratiner en regardant foncer les étoiles.

Le matin, tous les gens partent aux premières lumières. Bonnemine dort un peu. Obelix et moi montons pieds nus au sommet, petit déjeuner avec les pieds dans le vide, les yeux sur le Vercors qui déroule 40 km de falaise en direction de Grenoble, l'impression d'être perché sur un bateau dans le ciel. Extra. On prend le temps de savourer le sublime. Alors qu'on redescend tout tranquillement, toujours pieds nus, on voit un groupe qui arrive au sommet avec un guide. Bonjour, bonjour. Pas une seconde de perdue, ils marchent 100 mètres, pour rejoindre le point de départ vers les grands rappels de la descente. Littéralement pas une seule minute pour profiter de la vue. Business is business. Incroyable.

Bref. La redescente était belle aussi. Plusieurs rappels, moi qui avant même le premier rappel échappe mon descendeur et le vois disparaître dans le vide (un doigt de mousqueton mal refermé sur le porte-matériel à cause d'une sangle de froc 5.11, que j'ai immédiatement coupée), mais rien de dramatique, Obelix me file un backup et sinon y'a toujours le demi cabestan. Vers la fin, un rappel de 45 mètres magnifique entre deux écailles, avec toute la fin en fil d'araignée. On a savouré chaque étape de la descente, bien contemplé le paysage, vu défiler plusieurs groupes avec des guides pressés. Nous on était larges, on avait le temps. On l'a pris. ;)
« Modifié: 13 décembre 2019 à 11:41:40 par Karto »

10 décembre 2019 à 16:50:08
Réponse #1

Draven


Merci pour le récit, on s'y croirait ! Et les photos sont magnifiques.
La photo du passage vertical avec toi arrivant a la frontale mérite d'être encadrée dans le salon ;)

Toujours se méfier quand on est trop large  ;#
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

10 décembre 2019 à 17:39:08
Réponse #2

guillaume


Ce récit est toujours aussi bon. Surtout avec les photos.

Merci !

10 décembre 2019 à 17:40:07
Réponse #3

Karto


Photos (c) Bonnemine.  ;#

10 décembre 2019 à 17:40:24
Réponse #4

bloodyfrog


Merci. :)
C'était... divertissant! ;D

Ptet que je répondrais à ton MP ce soir.
Mais chuis large, j'ai le temps.  ::) ;D

Manu.

10 décembre 2019 à 20:16:21
Réponse #5

raphael


ca réconforte toujours les plans sans accroc des autres  ;D

je confirme ; pas pour moi l'escalade  8)
Se connaitre et s'accepter


13 décembre 2019 à 01:50:03
Réponse #6

Van


Extra !  :up: Tu écris bien. Si tu en as d'autres, n'hésite pas  ;)

13 décembre 2019 à 08:25:12
Réponse #7

Karto


Content que ça fasse plaisir. :) C'était le but.

J'avais arrêté y'a un moment de raconter les incidents de crapahute sur internet, dans la mesure où ça donnait toujours naissance à des "discussions" complètement pas constructives du tout. Mais celui-ci était assez grotesque et bénin à la fois pour éviter l'effet internet.

13 décembre 2019 à 10:54:45
Réponse #8

Kilbith


Content que ça fasse plaisir. :) C'était le but.

J'avais arrêté y'a un moment de raconter les incidents de crapahute sur internet, dans la mesure où ça donnait toujours naissance à des "discussions" complètement pas constructives du tout. Mais celui-ci était assez grotesque et bénin à la fois pour éviter l'effet internet.

Tu as raison, d'ailleurs j'aurais quelques questions :

- Est-il raisonnable de partir sans professionnel?
- Est-il raisonnable de progresser en paroi en nocturne avec une lampe qui éclaire?
- Vos casques étaient-ils à la dernière norme, étiez vous certain qu'ils n'avaient subis aucune chutes?
- Avez-vous vérifié vos cordes avant le départ?
- Est-ce que cette vérification n'a pas entrainée d'usure prématurée? 
- Pourquoi n'avez vous pas dormi avec vos baudriers accrochés à deux points de sécurité?
- Deux points de sécurité étaient-ils suffisants....et qui avait placé les spits?
- Aviez vous des lunettes de soleil en cas de cécité des neiges?
- Vos duvets étaient-ils certifiés EN pour la température prévue avec une bonne marge de sécurité, tout en étant resistant à une éventuelle pluie?
- Tes compagnons avaient-ils leurs PSCT7 à jour?
- As-tu vérifié le point précédent en leur demandant des preuves?
- Pourquoi n'avais-tu pas un descendeur de secours en plus de celui de secours?
- As-tu signalé cette chinoise errante aux autorités compétentes?
- As-tu téléphoné au différentes brigades de Gendarmerie jalonnant l'itinéraire afin de vérifier les conditions de route?
- Quel était l'avis du PGHM pour cette expédition? As-tu réactualisé l'avis à mi-parcours?
- Comment se fait-il que tu escalades une voie sans l'avoir faites précédemment dans les mêmes conditions? (le point le plus important!)
- ...

 ;#
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

13 décembre 2019 à 14:46:27
Réponse #9

Karto


Merci d'avoir recentré !

Je me demandais aussi :

- j'ai fait tomber mon descendeur parce que le mousqueton que j'encliquais sur un porte-matos (du baudrier) a vu son doigt pris par un autre porte-matos (du froc, dont j'ignorais d'ailleurs le rôle jusqu'à ce moment, et après ce moment aussi d'ailleurs) et qu'il est resté ouvert sans que je le remarque. Est-ce que c'est un bon contre-exemple au principe des strates prôné par Monsieur Manise ?

- est-ce que la FFME recommande de s'encorder avec un noeud en particulier qui tienne bien quand c'est moi qui tombe, mais qui lâche automatiquement quand c'est mon pote qui tombe, pour éviter de m'entraîner avec ?

- est-ce qu'il existe des études sur les effets combinés de la prise de cassoulet et de la prise d'altitude en situation de survie ?

- est-ce que les gens qui venaient au sommet pour écouter de la musique pourrie avec le regard vide auraient été mes ennemis dans une économie post-apocalyptique ?

- si le grimpeur trop sportif était tombé, est-ce qu'on avait légalement intérêt à bouffer son reste de casse-croûte pour alléger son sac lorsque les secours l'emmèneront (effort d'assistance aux secours), ou au contraire partir sans rien dire pour ne pas prendre le risque légal de poser un geste médical inapproprié ?

- le topo était aussi pratique que quand on demande son chemin en voiture à une mamie qui promène son cabas et qu'elle explique en tendant son bras par dessus le toit de la bagnole et en confondant la droite et la gauche comment suivre une route qu'elle n'a jamais vue. Est-ce qu'une vieille locale aurait pu distiller une sagesse des anciens plus précise que le topo d'un marchant qui ignore les technologies rustiques des décennies pré armatures internes ?

 
« Modifié: 13 décembre 2019 à 16:09:09 par Karto »

14 décembre 2019 à 23:59:38
Réponse #10

Pouçot


Ce récit est toujours aussi bon. Surtout avec les photos.

Tellement ! ;D

15 décembre 2019 à 08:15:02
Réponse #11

Tompouss


J'ai ri avec vos questions, vous êtes tarés  :lol: :love:
Everybody swears that they are solid, but ice is solid too... until you put some heat on it.

15 décembre 2019 à 13:18:25
Réponse #12

Tumiza


Tu va avoir des ennuis avec le PNR du vercors.
Le bivouac est interdit au sommet du mont aiguille! ;D
« Modifié: 15 décembre 2019 à 22:17:34 par Tumiza »
BAVU ba pris

15 décembre 2019 à 21:15:46
Réponse #13

migmig


Je ne savais pas que le bivouac est interdit au Mont aiguille
Depuis quand ?
Il y a même des guides qui amènent des touristes bivouaquer en haut
As tu des sources pour appuyer ce que tu dis ?
Merci d avance
Pierre

15 décembre 2019 à 22:16:16
Réponse #14

Tumiza


Mea culpa!
Je me suis emmêlés les neurones. C’est le décollage et survol en parapente/delta qui est interdit.(dommage) :-[
BAVU ba pris

 


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