Voilà, la suite perdue hier soir dans les méandres de l'informatique.
Les ennuis ont commencé au goûter dont j'avais laissé le libre choix aux enfants en pensant qu'ils s'orienteraient vers les classiques gâteaux au chocolat.
Erreur: pendant que j'étais occupé à monter le camp, ils se sont goinfrés tout le stock de barres énergétiques, notamment celles caféinées des RICR...
Résultat, ça les a excité comme des puces & impossible de les endormir. Quant à ma fille, elle en a fait une indigestion & il a fallu gérer ses spasmes & vomissements jusqu'à minuit passé.
La nuit s'annonçait courte, mais en plus, mon épouse avait zappé de poser le poncho AF sous notre tente.
J'aurai du me relever pour le mettre à l'intérieur, mais ma flemme nous a valu un sommeil frais & humide...

Au petit, jour la météo radieuse annoncée par tous les sites avait viré au crachin brumeux, sans grand espoir d'amélioration.

Après un petit dej' revigorant, nous faisons le point & décidons de tenter la balade prévue autour du lac (7/8 km sans difficulté)
Le sort s'acharne, car le crachin se transforme en pluie continuelle et à mi parcours les chaussures de trek de mon épouse rendent l'âme.
Elles était restées dans un placard depuis notre traversée de l'Australie en 2002 &la semelle thermocollée n'a pas résisté à l'humidité.
Évidemment, c'est arrivé à mi-parcours et la trousse ficelle était restée au bivouac...

Pas question de couper (sauf à traverser le lac à la nage), donc me voilà parti pour un jogging de 8 bornes A/R histoire de réparer les godasses, pendant que le reste de la famille grelotte sous un poncho sommairement monté.

De retour au campement, nous allumons un bon feu pour nous sécher & cuisiner.

Là, le vent se lève & l'averse de pluie se transforme en..... averse de pommes de pins.
Ce n'était pas bien dangereux sous le tarp, mais le vent a forcit, entraînant la chute de nos poutres.
Pas de bol, celle où était suspendue le sac de vivres a éclaté le camelbak & inondé nos provisions...


A ce stade, non seulement ça devenait désagréable, mais ça soufflait tellement que c'en était dangereux.
En effet, lors d'une forte rafale, mon fils & moi avons clairement vu le sol et le réflecteur du feu se soulever et redescendre d'une douzaine de centimètres! (comme si la terre avait respiré)

Visiblement, le gros sapin à proximité risquait de tomber...
A priori pas vers nous, mais nos tarps y étaient attachés & cela aurait détruit notre abri, avec en plus, le risque que la motte de terre propulse les braises vers nous & nos affaires.
D'ailleurs, après comparatif des photos, il ne penchait pas comme ça avant la tempête:

Du coup, mise en sécurité de la p'tite famille dans le monospace et je replie tout en 4ème vitesse.
Ça n'aurait pas été complet sans l'enlisement de notre véhicule (un Hyundaï Satellite à propulsion), qui m'a obligé à pelleter le gravier du chemin pendant 20 minutes sous une pluie battante

(sur ce coup je n'ai pas regretté d'avoir trimballé une pelle).
Bref, un concentré d'emmerdes pas gravissimes, mais qui ont pourri la sortie d'anniversaire du gamin.
C'est d'autant plus pas de bol pour le 1er bivouac avec mon épouse depuis 17 ans & ça risque de la démotiver...
Difficile de lui faire admettre que sur la trentaine de nuits passées dehors depuis le début de l'année (en solo ou avec les enfants), je n'ai jamais eu le dixième de ces soucis...