Bon au départ je voulais ouvrir un fil "Dieu existe, en 400 ml" mais je crois qu'en ces lieux l'esprit est d'essayer de rabouter les fils. Donc je pose ça ici, qui me semble le plus raccord.
[Trigger alert: c'est plutôt du kit porn, en mode nostalgie scoute ou équivalent]
J’ai fait une découverte fan-tas-tique : l’emballage métallique du Scho-Ka-Kola (un chocolat allemand à la caféine) s’emboite ex-ac-te-ment sur le quart inox D4 du moment. Donc ça fait un couvercle qui tient.
Comment douter de l’existence de la Providence après cela !?
Et ça ouvre des horizons insoupçonnés, par exemple se servir de ce contenant utile et robuste pour y mettre un « kit de survie », pas pour traverser l’Amazonie à pied mais plutôt en mode « fond de sac » pour une balade à la journée qui tournerait mal. Histoire de pouvoir passer 24 heures inconfortables mais pas tragiques, sans devoir déclencher un plan ORSEC au moindre problème. Et plutôt à deux, je me balade typiquement avec ma moitié.
Et c’est parti ! (entre crochets les changements inspirés par cette réflexion et le changement de format) :
- Quart inox + couvercle métal, ça donne un truc franchement robuste.
- [Deux] couvertures de survie, parce que deux c’est mieux qu’une.
- Dans un ziploc :
o un briquet « noname » piezo et un mini-Bic [apparemment – merci le forum - le piezo marche vraiment très beaucoup mieux quand mouillé. Mais les Bic piezo sont introuvables, et panacher réduit les risques de défaillance commune aux deux]
o [Un firesteel + bloc magnésium (largement recoupé)][En fait non : c’est un poil trop lourd et compliqué, plutôt un deuxième briquet, le retour du mini-Bic]
o 30 ml de gel hydroalcoolique [Surtout comme allume-feu et je me demande si ce ne serait pas mieux de mettre quelques pastilles Esbit et une boite de conserve trouée qui fera réchaud : même volume, pas plus lourd, et autre miracle : les boites de thon à trouer font exactement le diamètre intérieur du quart D4 !]
o 1 lampe LED (petite lampe Decathlon pour vélo, simple, robuste, pas chère)
o 1 couteau suisse (84mm avec une scie, une lame, brucelles). 40 grammes pour scier des branches de 4-5 cm de diamètre, qui dit mieux ? Ce n’est plus vendu, je suis parti du modèle « pour gosses » à bout rond que j’avais et dont j’ai repris la lame parce qu’un couteau se doit d’être pointu pour qu’on puisse se blesser avec.
o Quelques décimètres de duct-tape
o Quelques mètres de cordelette 2 mm
o Aiguilles montées sur fils
o [2 compresses stériles] [Enlevées pour faire de la place pour la 2eme couverture de survie : un bout de tissu ça se trouve quitte à sacrifier son slip, une CS non]
o 10 cm de pansement à découper
o 1 dose serum phy, [une dose chlorexidine : abandonnée pour faire de la place, de l’eau propre + aquatabs donne une solution désinfectante comparable au Dakin (vérifié). Mais serum phy conservé pour petit bobo, trucs dans l’œil etc]
o Pastilles aquatabs
o 3 sachets de thé, 3 bonbons [bonbons alors qu’au départ cubes de bouillon : ils ont l’avantage de pouvoir se consommer tels que ou pour sucrer le thé, alors que sucer des cubes de bouillon … (cherchez pas la contrepèterie)]
Une bonne partie de qui précède était auparavant rangé dans une trousse, et il manquait donc un récipient passant au feu. J’avais testé avec une boite métal type bento, c’est moins fonctionnel que le quart (trop plat) et plus lourd, un poil plus volumineux mais se case mieux. On peut largement mettre ça dans la popote 1l D4 : juste 100 grammes de plus et plus fonctionnel, mais ce serait une invitation à remplir encore, au risque de finalement trouver ça trop lourd et trop encombrant.
Ce qui manque :
- un sifflet (format compact genre petit tube, j’en ai qu’un pour le moment, accroché ailleurs)
- une boussole format bouton (j’hésite à en commander une poignée sur Danube mais est-ce vraiment utile sans carte ?)
- quelques grammes de sel puisque plus de bouillon (penser à piquer quelques sachets au prochain arrêt dans un snack).
Autres choses ? De toute façon c’est déjà plein comme un œuf de Manise.
Par rapport à la règle des trois :
3 secondes … fallait y penser avant. Machouiller les sachets de thé, bof. Le sucre peut donner un coup de fouet (et donc de lucidité) ?
3 minutes … va falloir trouver autre chose (bricoler un garrot ou comprimer la plaie etc, c’est pas plus de sparadrap qui va changer la donne).
3 heures … c’est plus dans les cordes du bouzin
• Couvertures de survie pour soi-même et +1 (si elle demande poliment, et dans 10 minutes je nous considère comme définitivement perdus) ou en cas d’accident etc.
• Avec deux briquets + gel hydroalcoolique + cordelette nylon, on doit pouvoir faire du feu même dans des conditions pire que moyennes, si on a du bois (c’est pas pour aller en haute montagne). Voire faire une seule boisson chaude, sans autre combustible.
• La petite scie pour récupérer du bois mort, couper des perches pour faire un abri (vraiment en dernier recours) etc, nettement plus vite qu’avec juste un canif. Une lame pour refendre ou éplucher des branchettes (non j’ai pas dit bâtonner).
3 jours …
• On ne meurt pas de soif en 12-24 heures mais ça laisse le temps d’avoir soif (et donc de se déshydrater et de dysfonctionner, ou de boire l’eau qu’on trouve et de se rendre malade). Et puis si pour raisons encore plus pires il faut rempiler pour 24 heures ça devient un vrai sujet.
• Avec les bouteilles vides de la veille, les aquatabs, ou quart + feu, cela donne deux moyens de traiter de l’eau (et le « poids marginal » c’est juste l’aquatabs : quelques grammes).
• Il manque sans doute quelques médocs de base (mais normalement j’aurais un minimum dans mon EDC ou dans une trousse de secours).
3 semaines, c’est autre chose. Mais en théorie (pouf pouf) si on est à l’abri, au chaud, avec de l’eau… on survivra. En France je ne crois pas qu’on ait beaucoup d’exemples de personnes vivantes qu’on mette des semaines à retrouver, à part Dupont de Ligonnès.
Poids total 450 grammes, 1/2 litre, ce qui me semble très raisonnable pour ajouter dans un sac à la journée.