C'est un sujet, non de premiers secours, mais de survie au long cours dans la jungle urbaine : s'évader de temps à autre pour se sentir bien, mieux.
Je viens poser mes questions ici, puisque la peur, al sécurité et le dépassement de soi y sont souvent abordés de façon très utile.
Alors voilà, j'ai arêté de voyager lorsque c'est devenu trop difficile. Très mauvaise santé, enfant et moi avec le mal des transports. Et puis j'ai décidé de repartir en adaptant tout à nos contraintes. Et ça a presque super bien fonctionné....sauf la dernière étape de retour durant laquelle j'ai été si mal que j'en suis restée bloquée là, qu'à nouveau je ne me vois pas partir.
Durant tout le voyage j'ai été confrontée à des peurs à maintes reprises, des plus justifiées aux moins, mais je les ai toutes surmontées. La dernière peur, comme toujours lorsqu'il s'agit de nausées, j'ai été incapable de la surmonter. Enfin, j'ai tenu un bout de temps, ça a pris de l'ampleur jusqu'à ce que la peur me tétanise assez pour me demander si le gars qui faisait des appels de phare derrière moi râlait car je roulais moins vite ou si j'avais fait un truc bizard. Dans le doute je me suis arrêtée. J'ai été très mal un bout de temps. Et puis j'ai même paniqué un instant, appelant un ami pour qu'il vienne nous chercher sur cette aire d'autoroute à une heure de chez nous. j'ai raccroché aussitôt, et même coupé le téléphone pour pas qu'il rappelle et être tentée encore plus de lui demander de l'aide.
Je suis remontée en voiture, persuadée que ce serrait un enfer, mais finalement à partir de ce moment là, tout à été très bien.
Souvent je suis un peu mal au bout d'uen demi heure, puis ça va de mieux en mieux. Là, ça n'a fait qu'empirer. Puis ça s'est arreté brutalement et totalement.
Peut-être que des gens plus courageaux que moi connaissent mieux les réactions au mal des transports et les liens avec la peur pour avoir quelque chose à m'apprendre d'utile.
Cette dernière étape, je ne peux même pas dire que j'avais des nausées, j'avais surtout une sorte de glacement intérieur violent. Lorsque le camion m'a fait des appels de phare, ça faisait dix minutes que je me disais : faut que ej m’arrête j'ai l'impression de me déconnecter de la réalité. D'entrer dans uen bulle qui me réduit les perceptions, c'est dangereux.
J'aurai tellement aimé repartir et je suis comme face à un mur insurmontable. c'est vraiment au dessus de mes forces. c'est trop con puisque pour tout le reste j'ai pu surmonter ou contourner plusieurs contraintes.
je me demande si ça me met face à des trucs d'un vieux traumatisme, ou si mon mal des transport est particulièrement costaud ou autre chose auquel je ne pense pas. J'essaye de comprendre. Mais j'ai aussi auparavant essayé de me confronter à ça en voyageant même si j'étais mal et le résultat était une catastrophe : j'en étais arrivé à avoir envie de vomir rien que de repenser à la voiture (ou n'importe quel transport) et à finir par ne vouloir qu'éviter tout ça. Je me retrouvais encore plus incapable de voyager.
je suis obligée de vivre en ville où je vis et ne plus voyager me prive de mes plus grands plaisirs que j'avais avant. la nature trouve difficilement de quoi la remplacer par la ville. j'ai vraiment du mal à trouver de quoi rêver si je ne peux plus voyager.