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Auteur Sujet: Revenir à la vie "normale" après une situation de survie / PTSD / SSPT  (Lu 8550 fois)

27 juillet 2017 à 10:36:16
Lu 8550 fois

Llunatik


Bonjour à tous,

J'ai vécu ces dernières semaines une expérience qui se rapproche vaguement d'une opex ou d'une expédition, où j'ai globalement côtoyé mes limites (on peut le dire, j'ai cru que j'allais crever quelques fois), dans une bulle où je ne gérais rien, en fracture totale avec ma vie quotidienne où je suis dans le contrôle permanent.

Je suis rentrée depuis bientôt une semaine et je dois me rendre à l'évidence: j'ai laissé des morceaux derrière moi aux quatre coins du monde, avec la sensation que personne (à part ceux qui ont partagé mon aventure) ne peut comprendre ce que je vis. De plus, je n'ai pas le droit de parler de ce que j'ai vécu en détail, même à mes proches, j'ai déjà appelé les rares personnes à qui j'avais envie d'en parler.
J'ai repris le boulot immédiatement, mais les problèmes de riches de mon équipe me semblent tellement futiles... (avant mon départ ça me semblait déjà loin en fait  ;D ). Je tiens vaguement la façade pour mes enfants, mais même eux ne sont pas dupes.

Mes compagnons d'aventure ont tous des réactions très différentes, mais aucun n'arrive à gérer sereinement le retour en fait. Certains se plongent à 200% dans leur entourage familial, d'autres cherchent à repartir...

Pour le moment j'essaie de reprendre le fil, et surtout de préparer mes prochains départs (j'ai de très très belles opportunités en vue, ça me tient heureusement). J'ai tenté de reprendre la méditation, mais c'est le bordel dans ma tête.

Bref: ceux qui ont vécu des retours d'opex, ou des retours d’expédition, comment vous avez fait pour gérer? Des trucs qui pourraient aider?

27 juillet 2017 à 12:49:06
Réponse #1

Patapon


Yo,

Bref: ceux qui ont vécu des retours d'opex, ou des retours d’expédition, comment vous avez fait pour gérer? Des trucs qui pourraient aider?

Il faut considérer que ce que l'on appel "réel" n'est qu'un point de vue que l'on porte à ce réel, qui va principalement dépendre de notre vécu.

Du coup, ton vécu s'étant enrichi, la vision que tu porte sur la réalité c'est décalée. C'est un peu comme si tu avais ajouté des textures et des couleurs au monde. Donc, en gros "c'est normal". ;)

Donc, à ça, il n'y a pas grand chose à faire. Au pire, il faudrait voir avec les "organisateurs" de ton excursion s'ils ont une cellule de soutien psy ou, tout simplement de debrief, si ce n'est pas le cas prendre le temps, se faire des apéros avec ces proches (si si: c'est important), etc histoire de refaire cette vision du monde en intégrant les deux: ce que tu as vécu et ce que tu vies.

Maintenant, tout cela ne veut pas dire que la fracture avec ce que tu as connu n'est pas suffisante pour te faire changer de vie...ça je ne saurais dire.

Tcho

Hugo
« Modifié: 27 juillet 2017 à 12:56:05 par Hurgoz »
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

27 juillet 2017 à 13:20:37
Réponse #2

b@s


ton "opex" c'était quoi ? trek engagé ? humanitaire ? non pas que ça me regarde mais surtout pourquoi y es tu allée ? obligée ? choix ? 

prendre du recul sur ce qui t'as amené la bas, à vivre dans une situation hors de controle, pourra peut être t'aider  à passer ce cap... ceci dit je ne saurais que trop te recommander de consulter afin de ne pas rester seule face à cette situation qui peut vite devenir glissante. de plus, le secret professionnel te premettra de parler en confiance de ce que tu as vécu (et dont tu n'as visiblement pas le droit de parler)

27 juillet 2017 à 13:37:18
Réponse #3

Llunatik


Trek très engagé on va dire, j'y suis allée par choix, j'ai largement trouvé ce que je cherchais et même au delà.
En fait j'ai grave kiffé, j'ai pris mon pied comme jamais, j'ai rencontré des gens incroyables dont certains sont déjà devenus des amis, et je n'ai qu'une envie: revivre des expériences similaires.
Que ce soit financièrement, professionnellement, familialement... ça va être compliqué, c'est ce qui rend aussi mon retour émotionnellement tendu.

27 juillet 2017 à 13:42:32
Réponse #4

b@s


je n'ai pas l'expérience de ce genre de "séjours", d'autres ici sauront mieux te conseiller. deux trucs me chiffonnent dans ton récit - je précise que je n'attend pas de réponse, c'est juste pour alimenter ta réflexion - , qu'est-ce qu'il peut y avoir de "secret" dans un trek ? (ça me rapelle certains stages d'arts martiaux avec des techniques ninja qu'on ne -peut-pas-montrer-parce-que-ça-peut-tuer :lol:)

deuxio, ce qui te tracasse, c'est ce que tu as vécu, ou le fait que tu n'es pas prête de le revivre ??

27 juillet 2017 à 18:02:58
Réponse #5

Merlin06


Laisser du temps au temps. L'humain est un être d'habitudes.
Il va te falloir un peu de temps pour digérer tout ce qui c'est passé, c'est un peu chaotique dans un premier temps mais ton cerveau va faire le tri.

Un fois le tri fait il faut en parler, de préférence avec des gens qui ont participé directement où ont eu des expériences similaires et puis ensuite aussi avec ceux qui sont restés dans leur quotidien confortable. Tout ça pour retrouver ta place personnelle entre ces deux mondes.

Tiens nous au courant. ;)
L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

27 juillet 2017 à 23:16:31
Réponse #6

mav


Laisser de temps oui, mais en restant en veille et attentif à son propre comportement et à son propre caractère "normal".

J'ai fait un certain nombre de "séjours", et j'ai pas su faire attention à mes "signaux d'alertes psy" (changement comportement, de réactions, mises en danger, utilisation de différentes choses pour que ça passe etc..).

J'ai eu la chance de ne plus avoir le choix.

Donc oui du temps, et partager (mais sans excès, chacun à sa route) avec ceux à même de comprendre. Mais aussi et surtout avec ceux dont c'est le métier de s'occuper de ça, au moins pour faire le point.

Et rester attentif et lucide (pour autant que ce soit possible) à soi-même.

Bonne route  :)

Mav
Un clavier AZERTY en vaux deux.

28 juillet 2017 à 00:26:19
Réponse #7

Patapon


Yo,

J'ai tenté de reprendre la méditation, mais c'est le bordel dans ma tête.

Perso, dans les moments où c'est le bordel, que mes pensées s'en vont un peu dans tout les sens, que les images mutent, j'essai de ne pas retenir: je laisse tout ça faire son chemin, jusqu'à ce que s'installe de nouveau la sérénité. En tout cas: forcer n'a jamais fonctionné pour moi.

Tcho

Hugo
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

28 juillet 2017 à 10:35:41
Réponse #8

Llunatik


qu'est-ce qu'il peut y avoir de "secret" dans un trek ?
Quand ce n'est pas tout à fait un trek et que tu as signé une clause de confidentialité avec ton employeur.

28 juillet 2017 à 10:40:06
Réponse #9

Al Bundy


Ou aller discuter avec un psychologue qui entre autre, pourra t'expliquer certains mécanismes psychologiques, ce qui te permettra de mieux gérer certaines réactions.
En essayant de gérer ce que tu vis de manière instinctive, le résultat sera aléatoire.
Des éléments de réponses ici: https://www.youtube.com/watch?v=rd13inJYbQk&t=3s
Être libre consiste dans le fait de tirer du seul exercice de notre vie le sentiment de contentement. N.G.

28 juillet 2017 à 14:50:26
Réponse #10

greenman


dans une bulle où je ne gérais rien, en fracture totale avec ma vie quotidienne où je suis dans le contrôle permanent.


Je l'impression pour ma part que cette notion de contrôle est importante.

Peux tu dans la mesure du possible expliquer ce : je ne contrôlais rien?


Edit: je ne vais plus être connecté durant un petit moment donc je développe mon idée.

Je pense que le fait d'avoir du mal à revenir à une situation connue, à faire le tri de ce qu'il s'est passé, les choses bien, les choses moins bonnes peut venir du fait de ce non contrôle, dans le sens où tu n'as pas décidé. De ce fait, tu ne t'approprie pas ce qui s'est passé. Tu n'as pas d"éléments concrets ( dans tes gestes, dans ta pensée) qui te permettre de classer les événements et d'en sortir une conclusion.


Peut être refaire le cours de cette aventure sur papier, une sorte de papier mémoire, où tu pourras reposer chaque élément, chaque événement, chaque sensation/émotion/ressenti. Cela te permettra dans un premier temps de poser les choses et peut être te dégager ton cerveau car les choses seront écrites.
Peut être cela permettra aussi de dire "the end" à cette aventure dans le sens "j'en suis revenue et je suis là où je suis maintenant et c'est comme ça", comme dit Hurgoz tu t'es enrichie :)



C'est juste un piste, loin d'être un spécialiste.


Merci
« Modifié: 28 juillet 2017 à 15:53:04 par greenman »
Voici une vidéo sur la réalisation de ma cabane - http://vimeo.com/23283003

28 juillet 2017 à 16:03:22
Réponse #11

Llunatik


Je ne savais ni où j'allais, ni pour combien de temps, ni la durée des transferts, l'heure du lever, du coucher, le nombre d'avions à prendre... les infos m'étaient données au compte goutte et généralement au dernier moment.
Je savais juste à quelle heure je devais être levée, prête et avec quelle tenue, l'heure des repas s'ils étaient prévus.

A ça on peut ajouter le fait que j'étais totalement coupée de mes proches: zéro portable, zéro accès internet, photos interdites, pas de télé forcément et aucune actualité en général, très peu de contacts avec des gens extérieurs (quelques locaux et encore). Seul "contact": 4 minutes d'appel téléphonique une fois par semaine sous surveillance, à des horaires français indécents donc je n'ai pas souvent eu quelqu'un en ligne.

28 juillet 2017 à 22:21:31
Réponse #12

Tong


C'est sain ce truc là ? C'est en adéquation avec toutes tes valeurs ? C'est l'adrénalite qui te tient à y retourner ?

Il y a des façons structurantes pour soi de donner, de se dépasser. Là ça semble pas très sûr que ce soit dans cette veine là.

Trouve un truc similaire où tu serais plus pleinement en accord avec toi, ou te chercher moins dangereusement.

Sinon, tu peux t'aider en dessinant : ça permet de mettre en forme des trucs qu'on peut ou veut pas mettre en mots. On peut au moins se parler à soi-même et avancer.

28 juillet 2017 à 22:27:44
Réponse #13

Moleson


Je ne savais ni où j'allais, ni pour combien de temps, ni la durée des transferts, l'heure du lever, du coucher, le nombre d'avions à prendre... les infos m'étaient données au compte goutte et généralement au dernier moment.
Je savais juste à quelle heure je devais être levée, prête et avec quelle tenue, l'heure des repas s'ils étaient prévus.

A ça on peut ajouter le fait que j'étais totalement coupée de mes proches: zéro portable, zéro accès internet, photos interdites, pas de télé forcément et aucune actualité en général, très peu de contacts avec des gens extérieurs (quelques locaux et encore). Seul "contact": 4 minutes d'appel téléphonique une fois par semaine sous surveillance, à des horaires français indécents donc je n'ai pas souvent eu quelqu'un en ligne.

Je vois.... Ne plus être maître de son environnement et de son destin est ultra-stressant.
Après franchement se foutre volontairement dans une galère pareille pour après nous faire un PSTD, j'ai de la peine d'être compatissant.

Je suis certainement pas dans l'air du temps, mais il y a assez de personnes sur terre qui ont rien demandé à personne qui se sont pris de bombes sur la tronche, la moitié de leur famille tuée et qui survivent sans nous faire un PSTD.

On a la vraiment un problème du premier monde.

28 juillet 2017 à 23:39:03
Réponse #14

bloodyfrog


Pour détendre l'atmosphère après le post de Moleson...

Ça a l'air super ton club de vacances. On signe où?
Parce qu'à part les Free Burma Rangers, je vois pas trop... ;#

Courage. Le retour est souvent un choc, plus que le voyage et ce qu'on y a vécu.

Manu.

29 juillet 2017 à 00:46:44
Réponse #15

Arnaud


En fait j'ai grave kiffé, j'ai pris mon pied comme jamais (...) et je n'ai qu'une envie: revivre des expériences similaires.

On va arrêter de parler de PTSD svp... ça ne cadre simplement pas et c'est plutôt une bonne nouvelle.

Pour le reste, un peu de temps t'aidera à digérer tout ça, c'est fou comme après des moments forts on se réhabitue vite au train train quotidien.
« When the last tree is cut, the last fish is caught, and the last river is polluted; when to breathe the air is sickening, you will realize, too late, that wealth is not in bank accounts and that you can’t eat money. »

29 juillet 2017 à 02:44:27
Réponse #16

Raiderscout


À te lire je comprends décalage, pas SPT. Ton aventure ne cesse de m étonner  :glare:

Chris
"Be Prepared !"

29 juillet 2017 à 06:23:05
Réponse #17

François


On n'a pas deux vies, une vie "normale" et une vie "en situation de survie". C'est la même vie, et c'est ça qu'il faut intégrer. En apprenant à apprécier tous les aspects de cette vie.
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

29 juillet 2017 à 09:30:43
Réponse #18

Tong


Je ne savais ni où j'allais, ni pour combien de temps, ni la durée des transferts, l'heure du lever, du coucher, le nombre d'avions à prendre... les infos m'étaient données au compte goutte et généralement au dernier moment.
Je savais juste à quelle heure je devais être levée, prête et avec quelle tenue, l'heure des repas s'ils étaient prévus.

A ça on peut ajouter le fait que j'étais totalement coupée de mes proches: zéro portable, zéro accès internet, photos interdites, pas de télé forcément et aucune actualité en général, très peu de contacts avec des gens extérieurs (quelques locaux et encore). Seul "contact": 4 minutes d'appel téléphonique une fois par semaine sous surveillance, à des horaires français indécents donc je n'ai pas souvent eu quelqu'un en ligne.

je trouve étrange aussi que tout ça soit raconté en détail...il y a quelque chose d'absurde, d’imitation militaire/espionnage. Si c'est la motivation ou le but, c'est glauque...le propre des sectes ou drogues (ce pour quoi elles sont à fuir) c'est qu'elles empêchent de s’intégrer dans la vie.
Cette lecture me fait plus penser aux gens qui vont en afrique essayer une drogue interdite, que ceux qui ont une vie avec des missions très spéciales. Est ce que tu ne cherches pas à fuir ta vie ?

29 juillet 2017 à 10:06:30
Réponse #19

Cheyenne


je trouve étrange aussi que tout ça soit raconté en détail...il y a quelque chose d'absurde, d’imitation militaire/espionnage. Si c'est la motivation ou le but, c'est glauque...

Assez d'accord.
Ce coté je te dis tout mais j'ai pas le droit d'en parler, est, pour le moins curieux, sinon agaçant !

29 juillet 2017 à 10:33:18
Réponse #20

Patapon


Yo,

Sinon d'un côté plus pragmatique, pour remplir mon caddy je suis infirmière, avec une expérience significative aux urgences, ce qui m'a permis de faire pas mal de formations NRBC, évacuation de site SEVESO, médecine de catastrophe, et j'étais formatrice en premiers secours en équipe.

Je crois qu'on a juste affaire à quelqu'un qui à une vocation aux boulots en situations compliquées....

Donc les jugements à l'emporte pièce peuvent etre mis dans un petit papier et soumis à débat le jour du ragnarok (ou plus tard même  ::) )...d'autant que le contour est super flou et qu'il n'est demandé à personne ou son avis - Ô combien éclairé  :lol: - ou sa compassion ou whatever sur ce qui a été fait, mais plutôt sur que faire après/avec...

Tcho

Hugo
« Modifié: 29 juillet 2017 à 11:00:55 par Hurgoz »
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

29 juillet 2017 à 10:42:41
Réponse #21

bloodyfrog


Ce sujet soulève des questions, et c'est normal.

Merci quand même à tous de ne pas verser dans le "bashing".

Vous êtes ici parce qu'ici, ce n'est pas comme ailleurs. Ici, ce n'est pas Internet.

Llunatik cherche un soutien, une aide, et si on peut aider, être constructif, ben on le fait.
La remise en cause pourquoi pas, mais sans savoir précisément à qui on parle, son vécu et ce qu'elle vient de vivre très récemment (je sais, on ne sait pas, et c'est ça qui fait se poser des questions...), le mieux est sans doute de s'abstenir de juger.

Manu. :)

29 juillet 2017 à 11:45:43
Réponse #22

Raiderscout


Je sus bien d accord avec vous mais la question demeure : que faire après quoi ?!...

N importe quelle boite sérieuse propose un service après vente pour gérer le stress d un retour brutal à la réalité et surtout une écoute H24 quand il y a conditionnement au secret.
Si ce n est pas le cas, conseil n• 1 : s abstenir d y remettre les pieds.

Pour évacuer un traumatisme type SPT il faut en parler, d autant plus qu un des symptômes peut être l envie irrépressible de replonger en situation, souvent généré par le malaise social que l on ressent. Ce malaise est bien plus du fait que l on pense que lles "autres" ne peuvent pas comprendre parce qu ils n y était pas, que due a la pression de gèrer un pseudo secret.

Je dis "pseudo" car il y a des secrets qui coûtent des vies et d autres tout simplement pas. CQFD : on peut en parler à discrétion, et pas nécessairement ici.
Conseil n•2 : consulter un spécialiste qui peut absorber  (prêtre, psy)

En revanche ici on peut orienter, s enthousiasmer, compatir, donner un avis non lapidaire et s étonner, le tout avec bienveillance.

Bien sûr.

Mais je n ai pas d appétence particulière pour le porn knife et c est un peu cf qui me titille ici. J ai sûrement tort.

Rien de perso bien sûr mais c est impossible de conseiller correctement quand on ne connaît pas un minimum les tenants et les aboutissants.

Chris
« Modifié: 29 juillet 2017 à 12:15:08 par Raiderscout »
"Be Prepared !"

29 juillet 2017 à 14:11:12
Réponse #23

guillaume


Et si on se disait qu'on a pas besoin de savoir et qu'on essayait d'aider ?

29 juillet 2017 à 14:16:55
Réponse #24

Llunatik


Dans le titre j'ai parlé de PTSD parce que ça se rapproche très vaguement de l'idée mais on en est effectivement loin quand même. J'ai du mal à savoir où j'en suis, mais je ne pense pas être totalement dans le traumatisme ou l'état de choc. Et le concept du PTSD dans ma situation vient d'un de mes meilleurs amis qui connait trop bien le sujet (mieux que moi en tous cas).

J'aime assez l'idée de dessiner. Ecrire je l'ai déjà fait, je vais remettre mes notes au propre, ça peut aider à clôturer partiellement le chapitre. On vient de me proposer de contribuer à l'écriture d'un bouquin, à voir si ça se concrétise mais c'est sur que ça m'aidera de pouvoir mettre une partie de mon expérience à contribution d'un "vrai" truc papier.

La reprise du sport, même si c'est hyper dur après avoir laché plusieurs semaines, ça occupe bien.

Je suis désolée de ne pouvoir assouvir d'avantage la curiosité de certains, je pensais que simplement la question "que faire après une rupture de sa normalité? Est ce qu'on peut/doit reprendre le fil de sa vie ou non? Avez vous des "trucs" pour adoucir le retour?" se suffirait à elle même.
La "boite" ne propose pas d'écoute ou de suivi particulier, heureusement le contact de mes co-équipiers m'aide aussi, et visiblement le retour est dur pour tous.

Gérer le pseudo secret n'est pas vraiment un soucis, enfin je n'ai pas ce sentiment. En parler à la terre entière ne changerait pas mon ressenti, il faudrait le vivre pour le comprendre. Effectivement je pourrais occuper quelques mois de la vie d'un psychanalyste pour tenter de savoir si je suis dans la fuite, pourquoi je suis dans la perpétuelle recherche de mes limites, mais est ce que la réponse aurait un réel intérêt? Pas sure ;)

Merci en tous cas à ceux qui m'apportent des éléments de réponse. Je ne cherche pas spécialement la compassion, mais plutôt une orientation neutre et bienveillante  :)

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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