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Auteur Sujet: Apiculture  (Lu 8896 fois)

12 mai 2017 à 14:12:45
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Richelsdorfite


    Sujet ouvert par Richelsdorfite.

    Bon l'apiculture c'est l'art de s'occuper des abeilles (Apis mellifera) dans le but de:
    - Garder l'essaim de saison en saison, d'année en année ....
    - Le diviser
    - Le bichonner
    - Accessoirement leur faire produire quelque chose.

    Je passe sur l'historique de l'apiculture, sa biologie, référez-vous à :
    - Apiculture
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apiculture
- Abeilles https://fr.wikipedia.org/wiki/Abeille#Les_abeilles_.C3.A0_miel
- Génétique et divers http://apihappy.fr/apiculture-abeille/category/2-articles-d-apiculture
- Apiculture traditionnelle dans les Cévennes http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers16-07/010067552.pdf intéressant en ce qui concerne la relation homme/abeille

Je pense, d'expérience, qu'il faut distinguer l'apiculture fonction des finalités recherchés. Comme cela au débotter je vois:
- Apiculture productiviste > rentable économiquement, revenu d'appoint, revenu principal
- Apiculture "écologiste" > Snif les pauvres abeilles disparaissent donc je veux préserver l'abeille, donc je mets une ou des ruches.
- Apiculture loisir > Je veux des ruches, c'est IN, swag, à la mode ... vite il m'en faut
- Apiculture de subsistance > Avoir des ruches me permet d'avoir un peu ou beaucoup de miel, permet une augmentation du rendement de mon potager pollinisation, me fourni des produits dérivés

Je traite immédiatement les produits dérivés:
Outre le miel, une ruche peut fournir :
  • Du pollen sous forme de:
    • pollen récolté à l'entrée de la ruche grâce à une trappe à pollen (je déconseille, les butineuses se blessent dans ces pièges ce qui fournit une port d'entrée idéale à bactérie et virus, ce qui induit des problèmes sanitaires)
    • de pain de pollen dans les cadres de corps ou de hausse = une espèce de mélange pollen/miel fait par des abeilles et tassé dans les alvéoles
  • De la cire (entre 8 et 10 kg de miel sont utilisés par les abeilles pour produire 1kg de cire / 100 kg de miel récolté permette à l'apiculteur de récupérer environ 1 kg de cire) :
    • Cire de corps > A ne pas remettre dans le cycle apicole, concentration +/- forte de pesticide, spore et divers > A utiliser pour un encaustique, des bougies etc...
    • Cire de hausse > Cire à remettre dans le cycle apicole pour faire de la cire gauffrée ou utilisable à des buts thérapeutique...
  • De la propolis = La propolis est fabriquée à base de résine mastrouillée par les abeilles, c'est un très bon remède pour la bouche et la gorge, macher un petit bloc de propolis pure permet d'assainir la bouche, les dents et la macération de la propolis dans l'alcool est vraiment pas mal du tout !
  • De la gelée royale > Beaucoup trop emmerdant à faire s'apparente à la production industrielle en un mot l'apiculteur fait élever des reines en batterie, les nourrisses fournissent aux larves de la gelée en abondance, à un certain moment, l'apiculteur sort les cellules royales non operculées et aspire la larve et la gelée puis séparation des deux et hop de la gelée. Bon, bof non pas pour des raisons de "pauvre larve de reine" mais c'est vraiment de l'abattage. Je tempère un chouia, les larves de reine sont bourrées de protéines, anti-oxydant et divers acides aminés, c'est un bon plat à cuisiner. D'ailleurs c'est ce que cherche les ours dans les ruches !
  • Du venin > Sans parler de la récolte de venin pour l'industrie pharmaceutique, les piqûres d'abeilles sont, si l'on n'est pas allergique, un très bon remède contre l’arthrose, les maux de dos et divers. Je travaille sans gants depuis le début donc je récolte direct du venin. Je reviendrai sur le travail sans gants.


Je reviens sur les types d'apiculture.
La productiviste c'est plus de 40 ou 50 ruches, le seuil MSA (cotisation solidaire etc...), et pour être rentable cad sortir un salaire il faut dépasser le seuil de 200 ruches, ce n'est pas le cadre du post.
L'apiculture "écologiste" est de mon point de vue une vaste foutaise, du green washing du style Leclerc est gentil il a mis des ruches sur le toit de la bouse métallique qui trône dans la zone commerciale, du pipeau du style oups il y a tellement d'abeilles que les autres insectes pollinisateurs crèvent.
L'apiculture de loisir c'est foutrac, chacun y va de son appréciation, tout le monde veux sa ruche comme on veut son chien, son mac-do, bref au bout d'un an, sans miel, cela va de soi, la ruche est abandonnée au fond du jardin.
L'apiculture de subsistance me semble la meilleure approche, à minima on va au plus simple, on est motivé car on souhaite avoir du miel, on s'intéresse etc...

Il va sans dire mais çà va mieux en le disant que l'on peut sauter d'un catégorie à une autre.
 
Pour ma part, je me cantonne à 5 ruches (10 grand max) car cela demande beaucoup de travail de surveillance, d'observation ce qui peut entrer en conflit avec un job chronophage. Et puis c'est amplement suffisant (je viens de récolter 50 kg de miel de colza début mai autant dire que j'ai ce qu'il me faut pour l'année, 50kg sur trois ruches en production avec un bon début de saison, des gelées et par la suite de la pluie, donc une baisse des ressources pour les butineuses).

Je traite directement le travail sans gants.
Le travail sur des ruches ne se limite pas à regarder les abeilles en machonnant un brin d'herbe, çà c'est la fin de journée pénard avec une bière, ou une observation histoire de voir ce qui se passe. Il FAUT mettre les mains dedans car :
  • L'apiculteur a une responsabilité sanitaire = état sanitaire des ruches et du rucher > il faut donc s'assurer que la ruche n'est pas atteinte de loque européenne ou américaine, de nosémose, fausse-teigne, traitement contre le varroa, par pitié utilisez les traitement chimique, ce sont les plus efficaces et les moins intrusifs ! par de poudre de perlimpinpin à base de varroas broyés cuits en décoction homéopathique cela ne marche pas!!!!! ne rigolez pas certains le font et se plaignent. Traiter contre le varroa immédiatement après la dernière récolte de telle façon à avoir des abeilles d'hiver saines.
  • Si l'on veut maintenir son rucher il faut savoir ce qui se passe dans les ruches histoire de na pas trop subir !!! On subit quand même un chouia, les abeilles ne sont et ne seront pas domestiquées.

Donc ouvrir une ruche, cela doit être fait régulièrement, idéalement tout les 6 jours, en saison d'avril à juin, histoire de prévenir l'essaimage. Cela permet d'estimer les réserves de miel et pollen (pollen=protéine=gelée royale= reine qui pond = gelée royale pour les larves = ruche populeuse = une bonne récolte :-) )
Travailler sans gant, oblige à avoir des gestes doux et précis, les abeilles vous disent merci en ne vous piquant pas à moins de tomber sur une ruche agressive par nature et la il faut prendre son temps et serrer les dents en cas de piqûre. Pour info le venin d'abeille est plus puissant que celui des guêpes et frelons, ce qui nous sauve c'est qu'elles en ont moins. Mais bon quelques piqûres finalement cela fait du bien :-) Je suis maso mais bon...

J'en viens au matos, la race ce sera pour plus tard.

Bon le matos, surtout ne pas tomber dans l'abondance de trucs divers et variés. Il faut :
  • Une ou des ruches, je conseille des Dadants 10 cadres (D10), le 12 c'est trop gros, la Warré est une tour de Pise, associées à des hausses Dadant 8 cadres 
  • Une vareuse voile, un enfumoir, un lève cadre, un repose cadres et une pince à reine transparente
  • Un bac de désoperculation, un couteau à désoperculer, un tamis, un extracteur minimaliste en INOX, des seaux en plastique alimentaire
  • Un chalumeau, un briquet (gaffe aux incendies)
  • Des palettes pour surélever les ruches
  • En sus il faut 20 cadres de corps par ruche (histoire d'avoir la possibilité de changer des cadres), 9 cadres de hausse pour une hausse 8 cadres, 10 pour une hausse 9 cadres + les feuilles de cire en même nombre + du fil de fer.

En ce qui concerne les ruchettes, 5 ou 6 cadres, leur intérêt réside dans leur poids plus faible pour les opérations suivantes:
  • Division d'essaim
  • Récupération d'essaim

Cependant, il est possible de se bricoler une ruchette de récupération avec quelques plancheset de transvaser l'essaim dans une ruche D10. Tout comme il est possible de diviser en utilisant des D10.
Néanmoins, le volume d'une D10 est beaucoup trop grand pour un essaim issu de division ou sauvage (hormis un monstre assez rare). Afin de réduire ce volume, j'utilise des partitions fabriquées avec un cadre vide non ciré. Pour les détails voir http://www.altigoo.com/IMG/pdf/Partitions_MarcGuillemain.pdf

Pas trop de matos = moindre investissement = pas de stress dû au montant investi, néanmoins cela coûte un peu mais leboncoin est mon ami.

Pour la race, je conseille de se rapprocher d'un apiculteur pro qui tient la route. Il sera à même d'orienter vers une race qui teint la route et le cas échéant de vous fournir contre 15 à 30€ des reines fécondées de qualité. Pour ma part, j'ai choisi des Buckfast ou assimilées issues de l'élevage de reine Dugué http://apiculture.dugue.over-blog.com/.
Pourquoi Dugué ? J'ai travaillé avec d'autres souches, les lignés Dugué ont pour caractéristiques:
- Les abeilles tiennent le cadre > Lorsque j'inspecte et sors les cadres, les abeilles restent sur le cadre, c'est un peu embêtant pour voir les cellules mais je ne me retrouve pas avec un nuage d'abeille autour de la tête.
- Elles ne sont douces, c'est un plus et permet de pardonner certains faux mouvements.
- Les cadres sont pondus au carré, c.a.d que la reine pond correctement, tout en laissant une couronne de miel pollen autour.
- Les ruches sont extrêmement populeuses ce qui augure des récoltes sympa.
- Le risque d'essaimage est moindre ce qui permet de ne pas courir après les essaims, de ne pas voir une colonie s’affaiblir et donc d'avoir de bonnes récoltes.

Mais des caucasiennes ou des italiennes peuvent faire l'affaire, la caucasienne je la conseille pour les zones de montagne. Sinon, la noire locale si elle existe encore peut être un bon choix, elle est rustique, adaptée au biotope du coin. Habituellement elle produit moins.

Comment implanter ses ruches, vers le sud, sud-est ou sud-ouest. Dans les zones froides une orientation sud-est est pas mal. Surélevé la ruche afin d'éviter les remontés d'humidité et préserver le dos. Avoir une bonne accessibilité derrière la ruche et dégager les herbes en début de saison devant la ruche (pour info, laisser des herbes hautes devant la ruche est une forme de lutte facile contre le frelon asiatique, le stationnaire dans les herbes hautes est beaucoup plus dur à tenir :-) ).

Les ressources en nectar, pollen et miellat sont estimables en utilisant un mixe de Registre Parcellaire Graphique (zone et type de culture - RPG https://www.data.gouv.fr/fr/search/?q=RPG) et l'inventaire forestier V2 de l'ONF http://inventaire-forestier.ign.fr/spip/spip.php?rubrique67, la promenade est aussi un bon moyen de se faire une idée des ressources. Par exemple dans mon coin, les principales ressources sont:
- Les haies bocagères : Épine noire & blanche, pommier sauvage, cerisier, saule marsault, ronces etc...
- Les lisières de bois (ronces, précurseur de la forêt)
- Les champs de colza (il n'y en a pas beaucoup et surtout ce n'est pas une zone de grande culture)voir RPG (colza, tournesol, sarrazin)
- Le robinier faux acacia en forêt ou haie haute, voir IFN V2
- Le châtaignier un peu plus loin, voir IFN V2

Faire gaffe aux forêts de mélèze, le miellat de mélèze flingue les hausses, le miel cristallise extrêmement rapidement est est inextractible tant par l'humain que par l'abeille.

Ne pas hiverné sur des réserves de miellat, la nosémose guette, il vaut mieux finir la saison sur des prairies, le nectar est plus diversifié.

Ah, une chose importante, ne pas tout prendre lors des récoltes, essayer de garder des cadres de hausse remplis avec différentes miellés. Cela permet en fin de saison, fin juillet pour ma part, de remettre une hausse pleine par ruche. Effectivement il y a une moindre récolte mais cela permet aux colonies d'avoir des réserves saines et variées ce qui semble être un gage de bon hivernage.


Quelques sites intéressants:
- France : http://itsap.asso.fr/publications2/le-guide-des-bonnes-pratiques-apicoles-gbpa/
- Suisse : https://www.agroscope.admin.ch/agroscope/fr/home/themen/nutztiere/bienen.html?lang=fr
- Belgique : http://www.cari.be/[/list]
« Modifié: 13 mai 2017 à 17:33:24 par Richelsdorfite »

12 mai 2017 à 17:11:46
Réponse #1

Draven


Merci pour cette introduction ;)

Gros consommateur de miel, je pense depuis quelques années a m'installer quelques ruches ( 3 ou 4 maxi ) pour notre consommation familiale. J'ai commencer a regarder/me renseigner, etc...
J'ai aussi la chance d'avoir un voisin apiculteur ( qui est accompagnateur en moyenne montagne l'hiver pour avoir un revenu fixe ), qui joue avec + ou - 200ruches. Je vais donc pouvoir me documenter en live avec lui :p
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

12 mai 2017 à 17:32:08
Réponse #2

guillaume



L'apiculture "écologiste" est de mon point de vue une vaste foutaise, du green washing du style Leclerc est gentil il a mis des ruches sur le toit de la bouse métallique qui trône dans la zone commerciale, du pipeau du style oups il y a tellement d'abeilles que les autres insectes pollinisateurs crèvent.
L'apiculture de loisir c'est foutrac, chacun y va de son appréciation, tout le monde veux sa ruche comme on veut son chien, son mac-do, bref au bout d'un an, sans miel, cela va de soi, la ruche est abandonnée au fond du jardin.

Ici on aime plutôt les avis nuancés. Ou alors il faut avoir de solides arguments derrière...

  • L'apiculteur a une responsabilité sanitaire = état sanitaire des ruches et du rucher > il faut donc s'assurer que la ruche n'est pas atteinte de loque européenne ou américaine, de nosémose, fausse-teigne, traitement contre le varroa, par pitié utilisez les traitement chimique, ce sont les plus efficaces et les moins intrusifs ! par de poudre de perlimpinpin à base de varroas broyés cuits en décoction homéopathique cela ne marche pas!!!!! ne rigolez pas certain le font et se plaignent.

Peux-tu développer stp ? Je ne demande qu'à te croire pour se lancer dans le chimique mais je préfère demander tout de même.

a+

12 mai 2017 à 18:03:05
Réponse #3

Richelsdorfite


C'est simple, j'ai accompagné un Agent Sanitaire Apicole, le monde apicole n'est pas à la hauteur, certains utilisent l'argument pesticide (réel) pour masquer l’incompétence (les abeilles sont mortes de faim, chose que j'ai vu plusieurs fois en tombant sur des apis).

Le Leclerc du coin à mis des ruches, youpi, bilan ? Les ruches sont à l'abandon depuis que le journal local a fait son article laudateur, les entreprises me contactent pour voir si je peux leur mettre des ruches les uns sur le toit, les autres dans la cour etc....

En ce qui concerne l'argument chimique, la chose est aussi simple. Oui le traitement bio à base d'acide fonctionne mais l'api lui doit être avec masque à gaz, combi etc, l'acide oxalique n'est vraiment pas bon pour la santé, le thymol idem.
De plus, pour l'oxalique les conditions météo doivent être parfaite pour que l'action du produit soit correcte.
Citer
http://apihappy.fr/apiculture-abeille/17-l-acide-oxalique-un-traitement-bio-contre-le-varroa
Pour réaliser un traitement à l'acide oxalique efficace, il faut :

- traiter aux alentours de Noël ;
- utiliser une solution à 35g/L d'acide oxalique dans un sirop 50/50 tiède pour le dégouttement ;
- appliquer 5mL par ruelle dadant, soit entre 30 et 50mL par ruche ;
- stoker la solution au frigo le moins longtemps possible.

Autrement dit, la grappe hivernale se prend un bon coup derrière les oreilles à un moment ou l'essaim doit être laissé tranquille. De plus, d'expérience, il vaut mieux hiverner des abeilles saines que des abeilles infestées de varroa, la force de la colonies à l'entrée en hivernage donne une bonne idée de sa force en sortie d'hivernage. Les traitements de fin d'été, immédiatement après la dernière récolte, permettent à l'essaim d'être moins soumis aux attaques virales (la blessure occasionnée par le varroa est un point d'entrée des virus et bactérie) donc d'être au taqué avant l'hivernage. Les abeilles d'hiver font, en général, la réussite de la saison suivante.


 L'amitraze en lanière imprégné (APIVAR) en alternance avec le tau-fluvalinate (APISTAN) est simple à mettre en oeuvre et est efficient sans autre précaution qu'une paire de gant et un sachet plastique à remettre au véto aprés avoir enlevé les lanières.

Les autres "traitement", homéopathie et divers recettes perso, ne donnent rien contre le varroa. Par exemple le millepertuis sous les ruches a été étudié, bilan c'est inefficace. Je ne blague pas en ce qui concerne le broyat de varroa, pour en avoir discuté avec un expérimentateur, la conversation c'est arrêté lorsque j'ai parlé d'expérimentation en double aveugle ou avec ruche témoin etc...

Pour en revenir au chimique, l'amitraz, le tau-fluvalinate, le thymol, l'acide oxalique, l'acide formique sont des produits chimiques, il y a bien une résistance du varroa à l'amitraze donc alterner une année sur deux avec du tau-fluvalinate permet de limiter ou éradiquer cette résistance avec pourquoi pas du thymol. Les acides sont acides, sans doute efficace mais quel est l'impact sur la colonies ? En ce qui concerne l'oxalique ce n'est pas génial (hiver) pour le formique c'est à voir.

En ce qui concerne l'apiculture de loisir, oui mon avis pourrait être nuancé, cependant le principal grief des apiculteurs pros concerne la mainmise des apiculteurs de loisir sur les ADA, l'absence de réflexion, de professionnalisme.

Je ne dédouane pas les pros dans certaines mauvaises pratiques mais les "de loisir" font fort, non déclaration des infections (encore faut-il avoir appris à les reconnaître), sanitaire inexistant, ruches abandonnées au fond du jardin, ruchers infect, cadres loqueteux laissés dans le rucher ou dans la miellerie, contact des cadres de hausse avec le sol (risque minime de botulisme), non respect du code rural. Bien sur tous ne sont pas comme cela, beaucoup le sont dans mon coin.

Pour le reste c'est assez simple, les apiculteurs de loisir et les pros sont agglutinés au même endroits, bilan, la concentration d'abeille est au max, les ressources étant limités, les récoltes sont mauvaises, la moindre infection se transmet, le moindre traitement phytosanitaire (mal fait) a un impact majeur. Un peu comme la peste noire, les foyers n'étaient pas en campagne mais dans les villes et le long des axes de communications. Bizarrement la ou la majorité des apiculteurs pros, "écologistes", "de loisir" se concentrent actuellement, sans compter les Leclerc et diverses entreprises adeptes du greenwashing.

J'ai une carte des api pro à disposition c'est édifiant. Pour la petite histoire, j'ai présenté mon raisonnement au responsable régional est des services sanitaires histoire d'avoir son avis. Sa réaction a été "Oui, nous le constatons mais nous ne sommes pas audibles cela va à l'encontre des croyances et des médias". Tout comme la prévalence de l'abeille dans la pollinisation et la compétition entre abeilles et autres hyménoptères sauvages https://agriculture-environnement.fr/dossiers/apiculture/apis-mellifera-menace-hymenopteres-sauvages.

En ce qui concerne les pros, il y a aussi à dire mais moins sur le sanitaire que sur le fiscal ;-)

Je suis pour l'expérimentation basée sur une démarche cartésienne, donc à priori les traitements alternatifs ont mon attention si et seulement si le processus expérimental est normé, reproductible et documenté.
« Modifié: 12 mai 2017 à 22:28:32 par Richelsdorfite »

13 mai 2017 à 19:09:51
Réponse #4

promeneur4d


Hello  :)

n'ayant pas de ruches, mais étant allé chercher des abeilles empoisonnées chez divers apiculteurs pour les envoyer au labo (les abeilles, hein pas les apiculteurs) je connais un peu le problème.
(certains cas étaient dus au mauvais dosage des produits anti varroa...)

Je suis du meme avis que toi sur une trop grande concentration d'abeilles dans certains endroits par rapport à la nourriture disponible.

Par contre je suis pas du tout du meme avis que toi sur la nécéssité de traiter contre Varroa:
Combien de cas existent ou un parasite a un avantage évolutionaire a éliminer son hote? Pourquoi Varroa n'était jamais un problème pour les abeilles primorsk?
Il y des populations férales qui vivent bien sans traitements, elles commencent à se remettre malgré les assauts combinés pésticides/Varroa/manque de nourriture.

freethebees.ch a quelques très bon liens et exemples, je ne vais pas tour réécrire. Pas tout est en francais, mais je vois qu'ils ont avancé dans les traductions.

Bonne lecture
Si 86% de la population d'un pays veut pas d'OGM dans les champs et qu'ils sont plantés quand même, peut on parler de démocratie?

13 mai 2017 à 19:13:40
Réponse #5

promeneur4d


PS, un exemple d'article en francais, pas très scientifique, mais clair et concis.
http://freethebees.ch/fr/aucune-intervention-depuis-30-ans/
Si 86% de la population d'un pays veut pas d'OGM dans les champs et qu'ils sont plantés quand même, peut on parler de démocratie?

13 mai 2017 à 21:29:15
Réponse #6

Richelsdorfite


@promeneur4d

Je suis d'accord avec vous, le traitement contre le varroa pourrait être arrêté si la sélection de souches résistantes et productives était à l'ordre du jour.

La Côte Saint André mène ou a menée une sélection de cet ordre, j'avais pu me faire offrir un essaim. Mais mon dieu l'agressivité ! Une véritable horreur quelque soit le mode d'approche. En sus la productivité était vraiment nulle.

En ce qui concerne la primorsk, je ne connais pas du tout mais il me semble qu'elle est issue d'une sélection.

Pour en revenir à nos contrées, avec la génétique disponible, je m'en tiens au traitement après la dernière récolte pour les raisons invoquée et pour des raisons de production.

Néanmoins, en bannissant l'aspect productif (récolte de miel) il est probable les abeilles occidentales développent un résistance au varroa, cela induira une baisse drastique du nombre de colonies mais donnera des lignées intéressantes. Cependant les conditions dans le sud oriental de la Russie me semble être bien éloignées de celles régissant nos terroirs, 12 habitants/km² retiennent mon attention, tout comme l'absence de grandes cultures et une pollution moindre.

Je viens de jeter un œil sur le site, je le ferai de façon plus approfondie demain, les méthodes de lutte contre le varroa sont intéressantes,et me font penser au piégeage du varroa sur couvain de mâles.

Je suis dubitatif par contre en lisant:
Citer
Des colonies n’étant pas du tout traitées sont importantes pour la capacité d’adaptation des abeilles aux conditions actuelles. D’après divers essais reposant partiellement sur des bases scientifiques, les colonies non-traitées ont tout de même une chance de survie d’environ 30%! L’affirmation souvent entendue selon laquelle une colonie non-traitée est condamnée à mort n’est donc pas exacte. De plus, les colonies sauvages vivant en Suisse et dans toute l’Europe démontrent que c’est possible. Et il y a de nombreux apiculteurs de pays voisins qui ne traitent pas et qui enregistrent des pertes de moins de 25%.

Une chance de survie de 30%, des pertes de moins de 25%. Imaginons un rucher de production ou de subsistance ayant 30% de perte, sur 500 colonies, 350 meurent, ce n'est pas tenable économiquement.Pour un apiculteur de subsistance, ayant 5 ruches cela représente 3 à 4 ruches de perdues la aussi ce n'est pas tenable.

J'ai les données de mortalité sur 500 colonies conduites en D10, traitement varroa fin juillet, échange de 25% des cadres tout les ans, butinage sur: colza; robinier; forêt; prairie et châtaignier. En moyenne sur 10 ans la mortalité est :
  • Hivernale: 9,2%
  • Saisonnière: 9,6%
  • Annuelles: 16.5%

Étaient comptées dans les pertes hivernales et saisonnières, les essaims "non-valeur" (qui vont être réunis avec une autre ruche), les suspicions de maladie (éliminées par le feu), les orphelines et les essaims avec reine non fécondée. Bref un ensemble qui ne permet pas une analyse poussée néanmoins le taux de perte hivernale (Nombre de colonies perdues / Nombre de colonies hivernées X 100) était moitié moindre que la moyenne nationale en 2011 http://www.itsap.asso.fr/downloads/cahiertech_enquette_hivers_web.pdf.

Ce taux bas, s'explique pas une localisation des ruchers en zone bocagère (pression phyto très basse) avec une bonne diversité de pollen et nectar, un bon taux de renouvellement des cadres, des visites sanitaires en sortie et entrée d'hivernage poussées, un traitement varroa alternant apistan et apivar effectué fin juillet et un hivernage fait sur des réserves de miel et non de miellat.

C'est bien loin du seuil des 25% de l'étude.

Je comprends la logique qui guide les démarches sans traitement chimique, la suppression du couvain est une méthode qui pourrait être appliquée en prenant le risque d'avoir des récoltes moindres. Dans un modèle économique protectionniste cela serait jouable car l'apiculteur pro serait protégé de la concurrence extérieure, dans le modèle actuel cela se traduira par des pertes de part de marché conduisant à la mise sous clef d'un bon nombre d'exploitation.

La démarche est intéressante, si cela conduit à la diffusion de lignées résistantes. Mais quid de la diversité génétique ?

Je viens de lire cet article http://freethebees.ch/wp-content/uploads/2015/01/2014_12_02_Notre_nouvelle_responsabilit%C3%A9_en_tant_q-uapiculteur_final_version_PDF.pdf j'aime bien la page
Citer
Celui qui veut comprendre, doit regarder en coulisses !
John Miller, manager de 16’000 colonies, mais il semble être conscient de ses approches aberrantes et nourrit sa famille avec..
Présenté comme apiculteur idyllique, mais il pratique l’apiculture intensive avec l’élevage de pure race, au nom d’un hobby..

J'ajouterai pour le dernier qu'il n'est pas fichu, tel que présenter dans le reportage, de diagnostiquer un cas de loque dans son rucher !
« Modifié: 14 mai 2017 à 15:26:51 par Richelsdorfite »

15 mai 2017 à 13:05:25
Réponse #7

promeneur4d


Hello,
un peu rapidement:

Citer
Une chance de survie de 30%, des pertes de moins de 25%. Imaginons un rucher de production ou de subsistance ayant 30% de perte, sur 500 colonies, 350 meurent, ce n'est pas tenable économiquement.Pour un apiculteur de subsistance, ayant 5 ruches cela représente 3 à 4 ruches de perdues la aussi ce n'est pas tenable.

25 % de pertes sur 5 ruches cela fait 1, parfois 2 ruches de perdues.
Citer
La démarche est intéressante, si cela conduit à la diffusion de lignées résistantes. Mais quid de la diversité génétique ?
Je ne comprend pas la question: la diversité génétique est réduite avec notre système actuel d'insémination artificielle, ainsi que nos zones de reproduction "pures".

Si 86% de la population d'un pays veut pas d'OGM dans les champs et qu'ils sont plantés quand même, peut on parler de démocratie?

15 mai 2017 à 18:24:56
Réponse #8

piero


En fait dans l'article il y a deux choses:
-chances de survie de 30 %
-certains apiculteurs qui ne traitent pas et constatent 25% de pertes

Ca ne donne pas les même résultats effectivement.

Personnellement je m'étais bien documenté, sur la dadant et sur la warré à barettes, mais au final j'avais trouvé ça très cher (3/4 ruches ça fait déjà quelques euros en planches) et très compliqué pour un rendement semblant aléatoire. Mais je serai ravi d'entendre des sons de cloches différents!

17 mai 2017 à 20:56:43
Réponse #9

Richelsdorfite


@Promeneur4d

Tel que je le comprends, les études menées donnent 30% de survie si l'essaim n'est pas traité contre le varroa.
Après est avancé le chiffre de moins de 25% de perte chez certains api qui ne traitent pas.

Je me base sur les 30% de survie et non sur la constatation de moins de 25% de perte car le premier chiffre semble être issu d'une étude scientifique (normée et reproductible) tandis que le deuxième semble issu de renseignements humains dont je ne connais pas la fiabilité.

De plus, c'est vraiment le grand écart, 70% de perte (30% de survie) vs 25% de perte ????

En ce qui concerne la diversité génétique, c'est en rapport avec la diffusion de souches résistantes issues d'élevages. De mon point de vue, cela à un impact sur la diversité génétique


En ce qui concerne la méthode de suppression totale du couvain, elle s'apparente à ce qui se passe en essaimage naturel, méthode de reproduction du super-organisme qu'est l'essaim mais peut-être aussi lutte contre les parasites et pollutions diverses.

Je suis dubitatif, habituellement, lors de l'essaimage, la ruche présente du couvain operculé et ouvert, le temps que la jeune reine soit fécondée, ne permet pas une rupture franche, le varroa est toujours présent. De base, la cire n'étant pas renouvelée, la ruche reste polluée par les résidus divers et variés présents.

Autant l'essaimage permet à la nouvelle colonie de repartir sur de bonnes bases (hors pb avec la reine et infestation varroa) autant l'essaim restant en place est toujours soumis à une pression parasitaire et pollution chimique. J'en conclue, peut être à tort, que l'essaimage n'est qu'un moyen de reproduction et de brassage génétique et non une méthode de dé-infestation comme on peut le remarquer chez d'autres espèces (les oiseaux changent de nid lorsque la pression parasitaire est trop importante).

Mais dans les deux cas, la production de miel est impactée, la puissance de l'essaim idem. Il y a de nombreuses causes à cela:
- La période d'essaimage
- L'environnement : diversité des ressources, pression phyto
- Aléa météo
- Nourrissement ou pas ?
- Il doit y en avoir d'autres...

Pour pouvoir étudier le réel bénéfice de telle ou telle méthode, il faut que les autres facteurs deviennent des constantes durant l'étude afin de pourvoir faire une relation de cause à effet non biaisée.

J'ai laissé deux de mes ruches essaimer (la première a essaimé deux fois (mi avril, début mai) la seconde hier), et ai réussi à récupérer les essaims, autant dire que sur les trois ruches de début de saison, deux ont été productives sur le colza, et une seule le sera sur l'acacia. ces deux ruches étaient en parfait état sanitaire, pas de varroa (comptage sur plateau graissé), pas de maladie. Par contre ces deux ruches avaient une reine issue d'une même lignée, lignée qui semble essaimeuse. La troisième elle ne bouge pas d'un iota.
  • A > A' + A" + A'''
  • B > B ne bouge pas, souche Dugué
  • C > C' + C"


Les ressources sont bonnes, diversité des pollens et nectar, les deux essaims secondaires issus des essaimage de mi-avril et début mai sont en ponte, mais la puissance des colonies ne me permettra pas de récolter. Tout va rester in situ afin de donner les meilleures chances de survie à ces essaims.

L'essaimage d'hier va se prendre de plein fouet la baisse des ressources habituelle en juin, il va falloir que je nourrisse et ajoute quelques cadres de miel/pollen que je garde de coté si je veux avoir des colonies qui passent l'hiver correctement.




10 mars 2019 à 18:13:06
Réponse #10

éternel débutant


J'aimerai revenir sur quelque point de ce (vieux) poste.
Je pense que la plupart des gens ici sont surtout intéressés par une apiculture de subsistance, familiale.
Concrètement, une ruche productive peut produire 25 kg de miel en un été et cela sans s'en occuper un seul instant. Alors oui la colonie risque d'être malade, d'essaimer, pire, d'être infesté de varroa. Alors le risque c'est qu'elle meurt au bout de la deuxieme ou troisième année (le varroa a un développement exponentielle mais met du temps a ce mettre en route.) Avec trois ruche il est faisable d'être autonome en miel. Certaine année il n'y aura peut être pas ou très peu de récolte, mais a d'autres, ce sera peut être 50 kg. Le miel se conserve longtemps, il contient au moins 80 % de sucre.

Reste la question de la responsabilité. L'abeille est un insecte sauvage, alors oui le varroa n'est pas originaire de la france, nos abeilles semble sans défense, elle le sont d'ailleurs.
Je connais trois rucher abandonné depuis près de 10 ans. Toute les caisses ou presque contienne un essaims, sans renouvellement des cadres, sans traitement. Les essaims ne sont pas très gros mais il sont la.
L'explication, c'est sans doute qu'ils essaiment tout les ans. l'essaims qui sort s'en va plus loin ou s'installe dans une ruche abandonner voisine, vide. Il subit alors un vide sanitaire de varroa. (80 % des varroa se trouve dans le couvain). En tout cas il n'ont pas l'air de souffrir de se retrouver seul.

Je produit mon miel en me contentant de poser une hausse au printemps et une hausse l'été. Il arrive qu'elle ne passe pas l'hiver, dans ce cas je vide la ruche en elevent toute les cire et je la repose. Un essaims viens alors s'y poser tout seul et c'est repartis pour un tour.

18 mars 2019 à 19:07:22
Réponse #11

Nirgoule


Salut
Cela fait 10 ans que j’ai entre 1 et 4 ruches selon les années. J’ai acheté de nombreux bouquins récents et anciens, entendus différents discours, certains très péremptoires !
Pour le moment je pense que nous n’avons que peu de certitudes concernant ces insectes.
Que je traite ou non il n’y a pas de différence palpable. Donc j’ai arrêté de traiter tous produits.
Cette année il me reste une ruche datant et une ruchette.
La ruche n’a pas eu de renouvellement de cadre de hausse depuis quatre ans...
Juin dernier 25 kg de miel sur une hausse 12 cadres. L’an dernier je n’avais pas récolté. D’ailleurs une partie du miel n’etait pas exploitable trop cristallisé ( plus d’un an).
Alors j’arrete de lire et d’ecouter et on verra bien. A chacun sa philosophie !

J’ai nourri un peu cette semaine et il y a un mois 1 L de sirop maison (avec  une cuiller de vinaigre, il paraît que ça facilite la digestion). Oui parce que l’annee précédente j’ai perdu deux ruchettes faute de nourriture sans doute en fin d'hiver.
Je me suis procuré une ruche dite thibetaine, Curieux de voir ce que ça va donner! Ouaf!

(Désolé pour le jargon )

« Modifié: 20 mars 2019 à 11:41:18 par Nirgoule »
"Vous les français vous ne doutez jamais de rien."
"Je doute toujours mais je ne désespère jamais." Maigret

14 avril 2020 à 09:11:47
Réponse #12

gmaz87


Salut,

Je relance ce vieux sujet pour évoquer ma modeste expérience, assez proche de celle de Nirgoule.

Initialement j'ai acheté quelques ruches , une, puis deux pour finir à quatre avec celle offerte lors de mon départ en retraite, uniquement pour avoir des abeilles pour les fruitiers et le potager.

Ensuite j'ai posé des hausses, je ne traite pas, je ne nourris pas partant du principe que les abeilles dans les ruches "sauvage" ne le sont pas non plus.
Les frelons asiatiques font certainement plus de dégâts certaines années que les parasites.

Selon les années, j'ai une ruche en activité, parfois quatre ruches , la récolte de miel varie de 20/30 kg à 200 kg (une seule année) mais deux des ruches avaient eu 3 hausses.

Chaque année les ruches vides sont placées sur un couloir d'essaimage, les essaims s'y logent assez souvent, faibles je ne pose pas de hausses, plus forts j'essaye de prélever un peu.

Je connais dans mon petit hameau au moins 3 ruches sauvages nichées depuis des années dans des cheminées non utilisées, dans des murs et il doit y en avoir d'autres que je ne connais pas dans de vieux arbres creux.

Ce sont elles qui alimentent mes ruches vides avec les essaimages de mes propres ruches.

Le tout marche bien pour mes besoins, la variation de production n'est pas un problème, je ne vends jamais mon miel, je le donne ou le consomme.

Je récupère de la propolis, de la cire d'opercule pour différentes utilisation ( pommades entre autres)

Les arbres fruitiers, hors pluie continue et gel, produisent bien même si j'ai constaté que les abeilles maçonnes du mur de ma maison faisaient elles aussi une bonne part du job sur les arbres proches de leur nid.

A+
Gérard
Quand le débutant est conscient de ses besoins, il finit par être plus intelligent que le sage distrait.»
(Lao Tseu)

L'ennui naquit un jour de l'uniformité

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

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