Je pense qu’en cas de problème, plus tu es préparé mieux c’est.
Alors après, effectivement, l’efficacité dépend de beaucoup de chose (formateur et personne formée, nb de recyclage, implications, situation et gravité de l’accident…).
Mais bon, l’important c’est alerté, protéger, secourir à l’instant t (et dans cet ordre tant que faire ce peut).
Et non justement
surtout pas dans cet ordre, mais :
1. protéger : soi même et les témoins d'abord. Ce qu'on appelle le sur accident puis bien entendu éviter l'aggravation de l'état de la victime.
2. examiner : rechercher les signes d'hémorragies, d'étouffement, d'inconscience, d'arrêt cardio respiratoire.
3. faire alerter : plutôt que d'aller alerter soi-même pour rester en veille de l'aggravation de l'état des victimes
4. secourir : a noter que dans les cas d'hémorragie, d'étouffement, d'arrêt cardio respiratoire, on commencera immédiatement les gestes de premier secours (tapes/heimlich - pression directe sur la plaie ou sur point de compression - insufflations / MCE) avant même de faire prévenir, sinon c'est à coup sur un mort que les pompiers ou le SAMU viendront chercher.
Ensuite pour le SST. Le SST est exactement le même programme que l'AFPS et il vaut d'ailleurs équivalence de plein droit. Il est recyclables obligatoirement tous les ans.
En tant que moniteur SST il est de mon devoir de ne pas accorder ce diplôme si
tous les modules n'ont pas été acquis. Et je créé une mise en situation sous stress, pour m'assurer d'une capacité minimale (bien lointaine d'une situation réelle certes) à gérer un petit peu le stress.
Ensuite, les cas de réelles urgences vitales ne sont pas très nombreux et il ne faut pas un niveau extraordinaire pour satisfaire aux exigences minimales qui sont :
- de boucher une plaie ou d'appuyer sur un des points de compression si la nature de la paie ne le permet pas ;
- de mettre une victime inconsciente en PLS
- de s'assurer qu'une victime respire et dans le cas contraire faire des insufflations et un MCE
- jeter une couverture et rouler au sol une victime en flamme
- soustraire une victime au sur accident en la tirant part les poignets ou chevilles
- d'aller couper l'électricité, le gaz, ou la flotte
- de répondre au pire aux questions des pompiers sans raccrocher le premier jusqu'à ce qu'il nous le dise.
La difficulté dans le cas d'un salarié (SST) ou d'un citoyen lambda non secouriste (AFPS et depuis peu PSC1) c'est que vous interviendrez peut-être deux, trois fois dans toute votre vie.
Dans mon organisme, en plus du recyclage annuel, il y a un entraînement obligatoire en plus chaque année. Et ceux qui le souhaitent peuvent venir s'entraîner après les heures de travail sous ma direction.
Sur les 6 interventions qui ont eu lieu depuis 2 ans que j'ai lancé la formation et le recyclage, il n'y a pas eu d'erreurs majeures ou de stress non controlé par les secouristes qui sont intervenus. Il est vrai que 4 concernait de la bobologie + un malaise cardiaque sans arrêt et une hémorragie artérielle.
La prochaine étape, c'est formation et acquisition d'un défibrilateur semi auto ou auto. Car cette formation va être incluse dans le SST.
Donc pour résumer, le SST sera efficace, si :
- le candidat est choisis selon un profil et est motivé
- le moniteur est compétent et pédagogue
- les conditions réelles de l'entreprise servent de support à la formation.