Bien d'accord avec toi!
Travaillant comme animateur dans les écoles primaires (donc maternelle et élémentaire), moi et mes collègues nous occupons des enfants globalement autant de temps que les professeurs des écoles.
Donc on réfléchit aussi aux mêmes solutions réalistes à opposer aux mêmes directives absurdes.
Et quand on imagine un peu sérieusement un mec vraiment décidé à faire un massacre dans une école, on sait pertinemment que:
- un portail ne l'empêchera jamais de rentrer dans la cour (à code ou à clé, ça s'escalade, et surtout il n'a qu'à s'y pointer quand il est OUVERT -soit au bas mot quatre fois par jour).
- il ne choisirait certainement pas de venir quand l'école est fermée et les enfants enfermés dans les classes. Sérieusement, il y a 3-4 moments où tous les enfants sont dans la cour, portail ouvert par les instit' ou les amin'; pourquoi il s'emmerderait?
- en admettant qu'il choisisse la difficulté exprès, la solution de "se cacher sans bruit dans la classe pour faire croire qu'on n'est pas là" est aussi pertinente que de coucher un table d'écolier pour arrêter une balle d'AK-47: N'IMPORTE QUOI !!
On parle d'un cas, certes imaginaire, où le mec vient exprès dans une école pour tuer des enfants; ça fait de lui le plus gros enc**é de la terre, mais pas un débile pour autant: bien sûr qu'il va ouvrir les portes, les défoncer à coup de latte, tirer dedans, regarder dans les classes, et CHERCHER des enfants, des cibles.
Vous imaginez le terroriste tester les poignées les unes après les autres et dire "Mince, encore fermée! Il ne doit pas y avoir d'enfants ici... Puisque c'est ainsi nous reviendrons mardi!"
- il aurait forcément moins de cibles moins longtemps si on s'enfuit dans les environs.
- si on transforme les écoles en prisons (grands portails, accès uniques, sas, etc) non seulement les gamins font se sentir mal toute leur scolarité, mais que ça poserait aussi le problème suivant: s'il est difficile de rentrer, il est difficile de sortir. Surtout à beaucoup et vite.
Donc quand l'hypothétique terroriste finit par rentrer pour de bon, le renard est dans le poulailler, et là c'est open bar sur l'hémoglobine.
- et on sait qu'attendre la mort "cachés" dans une classe en espérant avoir du bol, c'est pas un plan.
Bref, mon analyse du truc serait: si ça doit arriver ça arrivera sans empêcher le mec de rentrer, à un moment où les enfants sont tous accessibles, pas répartis par classes ni groupe d'activités*; mais aussi que la solution simple et efficace est d'apprendre aux enfants (et aux adultes encadrants) de réagir vite et bien en se barrant direct mais sans bruit hors de l'école, comme ç'a l'air d'avoir été le cas pour les gamins de Lunatik.
*PS: bon, je suis peut-être pessimiste mais assez adepte de la formule "Espérer le meilleur, se préparer au pire". Donc c'est bien de s'entrainer au pire, non?