Au final, ce qui m'intéresse, c'est ce que le monsieur ou la madame lambda peut garder sans avoir à bosser deux heures par jour en plus de son quotidien, sachant que ce n'est pas son métier.
Sans aucune acrimonie, je m'interroge : dans ton cœur de métier, n'appliques-tu que des procédures sous forme de check-list à cocher ou de pages de manuel à tourner, ou as-tu une part d'actes réflexes ? Et dans la vie de tous les jours ?
Le premier secours "ordinaire" est une compétence qui commence à s'enseigner à des enfants de 10 ans, en 7 heures de face à face pédagogique.
Tout ce qu'il y a à savoir pour "
monsieur ou madame lambda" est assez bien résumé dans le graphique de l'INRS qui sert de support au SST.
Revenant de la plage, en maillot et paréo, avec dans son cabas un téléphone, un morceau de sucre, une bouteille d'eau et sa serviette, Madame Michu elle-même est en mesure d'apporter les premiers secours en suivant la démarche pré-citée ; si elle a été formée.
Et pour chacun, formé ou pas, dégainer le téléphone et prévenir les secours c'est sans risque pour soi ou des tiers.
Ça s'appelle du civisme.
En gros, de quoi a besoin la personne qui se forme, que garde-t-elle au bout d'un certain laps de temps, quel support peut lui être utile pour se rappeler en une ou deux minutes ce qu'il faut faire et comment le faire au mieux?
La
personne qui se forme a besoin d'un formateur, de pratique et idéalement de recyclage. Comme pour du tir, du krav-maga, de la course d'orientation ou que sais-je.
La lecture des blogs et autres forum sont ces "
deux heures par jour en plus de son quotidien" pour approfondir.
Pas pour apprendre.
Imaginons un policier, par exemple : va-t-il sortir la notice de son arme ou de ses menottes avant d'en faire usage ?
Ouvre-t-on le manuel de SD dans la ruelle sombre le samedi soir ?
Le secourisme du pékin lambda, le miens quand je suis seul, commence par l'application de procédures simples et basiques apprises auprès d'enseignants sur des cas "concrets". Des "recettes de cuisine" sans matériel, à l'improviste, mais en réalisant les gestes.
Avec des formations complémentaires, de la pratique, encore de la pratique, et de l’intérêt, il évolue vers du secours plus efficace, peut être mieux compris, avec du matos, à l'intérieur de structures dédiées.
Je ne connais aucun secouriste efficace ayant appris tout seul dans des bouquins ou sur internet.
Fin de la minute philo.
Chill.