Salut Merlinfight

, et salut à tous !
Peux-tu poser un peu le contexte dans lequel tu souhaites voyager ? Parce-que être un as des arts martiaux et un ancien commando ne nous éclaire pas beaucoup sur la pertinance du contenu de ton sac, car tel était ta question première, puis également quelques autres conseils (Psydomos à déjà bien dégrossis le truc

).
En gros, souhaites-tu axer plus ton voyage sur l'immersion dans les populations locales, ou alors sur l'autonomie, sous n'importe quelle forme. Plutôt marche à pieds, ou différents moyens de transports ?
Ensuite, longue durée, c'est finalement assez large et ne veut pas dire grand chose. Il y'a le long court environ 1 an, ou on peut partir avec du bon matos, il tiendra l'année.
Et il y a le long court beaucoup plus, ou que le matos soit très bon, moyen, ou mauvais, il lachera en cours de route. C'est à prendre en compte absolument, selon moi. Ma façon de gérer la chose qui n'est surement pas la meilleure ni la seule :je ne m'embarasse pas de choses techniques que je ne pourrais retrouver ou remplacer rapidement au fin fond de la pampa. J'apprends donc également à réparer et / ou fabriquer tout mon matériel (petit à petit). C'est ma manière de faire pour le moment, peut-être cela changera t-il.
Ensuite en voyage, je te conseillerai de maximiser le côté low-profile. Pour ta sécurité, et pour tes nerfs. Les
mochileros sont sollicités par ici, et moi ca m'épuise nerveusement si on me prend pour un porte feuille ambulant lorsque je viens de passer une nuit de m*rde dans la rue.
Le contenu de ton sac, je ne sais que trop dire pour l'instant. Je crois foncièrement qu'on peut voyager de manière sérieuse et engagé avec pour bagage un baluchon, mais cela demande du temps, de l'apprentissage, surtout sur le côté autonomie. Perso, j'y travail beaucoup, et je m'aperÇois tout juste de l'ampleur du boulot ; j'espère aboutir un jour.
Pour le moment, je me suis séparé d'un peu de matos de grand froid car je ne pense pas retourné sous les trés hautes ou trés basses lattitudes avant un moment (même si cela me manque déjà

).
J'ai le basique pour ne pas me retrouver comme un clampin ni en montagne, ni en jungle, paysages dominants du coin dans lequel je souhaite vagabonder pour un moment. Je suis un adepte du système des couches explicités à merveille par Kilbith dans un topic que je ne me lasse de lire et relire :
http://www.davidmanise.com/forum/index.php?topic=26850.0A l'origine, j'étais beaucoup plus axé vie sauvage et bushcraft, et mon sac à dos était pacté comme je l'avais toujours fait auparavant pour partir en forêt ou en randos. Puis j'ai compris que beaucoups de ces trucs ne sont plus valables sur la route, que un nomade moderne (je voudrais presque dire chasseur-cueilleur moderne, si je pouvais) doit prendre en considérations les nouveautés de son environnement, ces ilôt exemptés de nature, mais qui sont finalement partie intégrante de la nature actuelle, au sens globale ; j'entends par la principalement les villes. J'ai donc également beaucoup axé mon apprentissage sur la vie en ville, quand on a pas de toit, toujours relativement axé sur l'autonomie. J'aime beaucoup, je ne vois plus les villes de la même manière depuis, je suis beaucoups plus à l'affût, comme dans la nature, du moindre truc utilisable pour : réparer, fabriquer, me nourrir, dormir. Puis, j'évite moins les villes, j'ai donc élargis mes horizons et ma liberté de mouvements.
Il s'y trouve de tous, même le plus incroyable

. On y trouve facilement des tissus de toutes sortes. Synthetiques pour mon futal (Polycoton) dont je ne veux pas pénaliser la rapidité de séchage avec les moultes rapiessages ; en coton pour différents bricolages, réparations, bougies home-made (ma copine trimballe toujours de la vaseline -très utile pour pleins de trucs aussi- car elle fait des tatouages à l'aiguille), etc. Je me suis fabriqué il y'a un moment un sac en coton en bandouillère, à partir de morceaux ramassées. Ce sac me sert à ne prendre que le stricte nécessaire et être discret en ville, lorsque j'ai trouvé le moyen de cacher efficacement mon sac ; conserve beaucoup mieux les plantes et fruits sauvages ramassé sur le chemin, dans la nature (ou dans les poubelles fruits et légumes des nombreuses
ferias, marché locaux); partir en exploration légère à la journée en montagne, une fois sur zone, camp de base posé je prends juste eau, couches thermiques et poncho dans ce sac ; mouillé et suspendu, il garde ma bouteille d'eau bien fraiche, etc. Puis je peux l'utiliser pour tout et n'importe quoi comme un vulgaire chiffon.
Mon réchaud, au début était à bois, mais il m'a vite gonflé et je suis repassé au P3RS en ville ou pour les trucs rapidos, autrement cuisine au feu de bois. Le P3RS a pour avantage de devoir se trimballer une petite bouteille d'alcool, qui sert également d'antiseptique si besoin, à se laver les mains après être aller aux toilettes et avant de cuisiner quand on ne peux pas gacher l'eau, à tuer les odeurs de sueurs sous les aisselles pour faire bonne impression avant de se présenter à l'immigration, etc.
Coté couteau, un amis a fait tomber mon leatherman wave dans l'eau lors d'une traversée de l'atlantique ; je dois avouer que je ne cesse de le regretter, mais je m'en passe... Autrement, un Mora basique, acier carbon, manche rouge en plastique qui ne fait pas dangereux ni tactic, et que d'ailleurs je retrouve facilement quand il tombe dans les bois (j'ai poussé le vice jusqu'à mettre une bande de sparadrap rouge sur le fourreau, le saligaud !). Une machete, tramontina qui m'a été offerte par un ami au Brésil. Je le camoufle bien, pour le moment pas de problème, mais je sais qu'à un moment ou un autre il va sauter à cause des autorités ; facil à retrouver. Un petit couteau nul trouvé par terre, mais lame inox, qui me sert à cuisiner. Car sur le long terme, encore une fois, couper quotidiennement sa bouffe avec un bout de métal rouillé ca le fait moyen (je parle santé). Pour une virée de quelques jours, pas de problèmes, mais pour la vie... A ce titre et suite à une conversation sur un autre poste, je suis entrain d'essayer de me procurer une autre gamelle, me séparer de celle en alu. Encore une fois, de temps en temps, mais pour la vie... Plus que la santé, j'ai aussi envie de bouffer la conscience tranquille ; presque comme si à chaque fois que j'avais une relation sexuelle c'était en pensant aux MST qui vont avec, c'est pas vivable

.
L'isolation thermique, un basique petit matelas en mousse. J'étais auparavant adepte de couper, pour isoler uniquement jusqu'au bas du dos, le mettre en "tube" dans mon sac avec toutes les affaires dedans, configuration qui fonctionnait bien en rando. Sur la route, c'est nul ; quand il faut dresser ou lever le bivouak rapidemment, tous sortir du sac pour tout remettre... Egalement, et parce que c'est mon lit, j'aime lorsqu'il fait très froid avoir les genoux isolés. Si il ne fait pas froid, je le plie en deux et il est plus épais et confortable, pour les nuits formule deluxe. Facilement remplaÇable si besoin, pas cher, et surtout increvable. Récemment, j'ai passé une semaine en montagne assez isolé à explorer d'anciennes ruine et mines pre-colombiennes ; le site était totalement couvert d'épines de cactus et de buissons épineux en tous genre. Un auto-gonflant n'aurait pas fait 5 minutes. Je traine mon bout de mousse depuis plus de deux ans ; il a une drôle de tronche, mais fais toujours le même boulot, de la même manière.
Je suis un peu court niveau temps, je ne peux pas ecrire beaucoup plus (malheureusement, j'aimerais intervenir sur le topic des plantes sauvages également qui bouge pas mal ces derniers temps), mais globalement ; peux-tu éclairer un peu sur ce que tu souhaites faire, qu'on puisse encore mieux orienter nos réponses (même si tous ces conseils, trucs et astuces généraux serviront pour les futurs lecteurs).
Bonne soirée à tous !