Les actions à conduire dans une situation d’exception engendrant de nombreuses victimes (env. 1h)
Un bref rappel pour tous ceux dont le BNS, l'AFPS, le SST ou le PSC1 n'est pas à jour. Et pour ceux qui pensent à y aller un jour
Contrôle des hémorragies.En présence d'un accident du quotidien ou d'un accident catastrophique à effet limité (ACEL), se poser la question :
"Sans risque pour le blessé ou moi-même, puis-je appuyer directement sur la plaie qui saigne ?"Je constate que :
1)
Pas de corps étranger dans la plaie :
Non pas la terre ou les grains de sable mais :
- éclats significatifs de verre/métal, arme, etc.
- esquilles osseuses, fracture ouverte ;
qui blesseront ma main,
qui charcuteront un peu plus le blessé,
qui ne seront généralement pas retiré de la plaie par les primo-intervenants en milieu "civilisé" pour ne pas agraver la lésion.
2)
Il existe un support osseux sous-jacent :
Le principe d'action-réaction peut s'appliquer : pour boucher il faut que le bouchon se plaque sur le contenant, pas que le contenant se dérobe devant le bouchon ...
Donc pas pour l'abdomen.
3) La balance "Bénéfice vs Risque" est favorable :
Le geste n’aggravera pas l'état du blessé.
Exemple : le cou ! L'appui efficace impacte les voies aériennes. Il ne saigne plus mais il est étranglé et ne respire plus ...
=> Si 1 et 2 et 3, alors appuis avec la main (éventuellement protégée) directement sur la plaie qui saigne. Si la compression est efficace il sera possible, si nécessaire, de se libérer en relayant par un pansement compressif.
Dans les autres cas :
- Catastrophe à moyens dépassés (CMD),
- Fusillade, guerre, ...
- Compression locale impossible (section, délabrement, corps étranger, ...) ou constatée inefficace d'emblée
=> Effectuer une compression à distance.Si le sauveteur est
formé et entrainé : point de compression (PC) réflexe :
- pli de l’aine (inguinal) ou fémoral,
- sous clavière ou huméral,
- carotidien
relayé par un garrot artériel huméral ou fémoral. Il n'y a pas de garrot cervical ...
Pour les
sauveteurs non entrainés aux PC :
Garrot direct.
Le tourniquet n'est qu'une technique de garrot parmi d'autres.
Pour la plaie hémorragique du cou, il n'existe que le PC carotidien réflexe posé dans la 1ere minute. Après ???
Les hémorragies du Tronc sont rares et "extériorisées" : les gros vaisseaux étant enfouis profond, quand c'est plein dedans, alors ça déborde dehors. Le sauveteur n'y peut pas grand chose. Pour aider au maintien des autres fonctions vitales :
- Thorax => confort ventilatoire = LVA + 1/2 assis (conscient) ou PLS coté atteint au sol (autres)
- Abdomen => jambes fléchies
Le 13-11-2015, la conduite à tenir pour le citoyen acteur de sa Sécurité Civile était :
Autoprotection (
"Un bon sauveteur est un sauveteur indemne") + alerte 112,
Garrot et/ou PLS pour tous,
RCP pour l'être aimé(e).
C'est globalement ce qui est proposé actuellement par la BSPP. C'était dans les "Quelques gestes pour une vie" démontrés gratuitement par la CRF au siècle dernier.
Ce rappel dogmatique ne remplace ni la formation ni le maintien des acquis !
Chill.