Salut,
Bon, ben alors tant mieux...
Quelque chose que l'on ne voit pas de "l'autre côté du miroir", c'est qu'il est extraordinairement difficile de calibrer le niveau pédagogique d'un tel bouquin. Si l'on ajoute à cela la personnalité de l'auteur et sa propre vision des choses, on se retrouve avec une bande de travail assez étroite.
Je n'ai jamais cherché un public "cible" comme on pourrait le faire en
marketing, car mon seul soucis a été de transmettre ce qui me semblait vraiment important, quitte à ce que "ça passe ou ça casse". Ce qui n'est pas forcément flagrant, c'est le travail colossal de rédaction où je me suis vraiment troué le cul pour lisser l'ensemble et en faciliter la lecture, pour essayer de rester le plus didactique, le plus clair et le moins soporifique possible. La planche était savonnée avec le LIVRE I, que je trouve aride par nature et je suis le premier étonné lorsque certains me disent l'avoir lu pratiquement d'une traite !
Au quotidien, mon job se rapproche du travail d'un alambic qui brasse des litres et des litres de mélange immonde pour sortir du goutte à goutte. Je me tape des publications de recherche en anglais à longueur d'année, la plupart à mourir d'ennui et pour en tirer parfois seulement deux lignes. Je persiste aussi à éplucher les derniers livres de SD anglophones, dont j’extrais désormais une quantité infime de données nouvelles : je sors actuellement une ou deux pages A4 de notes de lecture d'un bouquin de 250 pages. Mais j'ai tellement approfondi la question que cette asymptote est normale.
Je suis donc arrivé à une énorme masse d'archives que j'essaye de coordonner au mieux en y adjoignant mon analyse et mon expérience personnelle. C'est un travail long et fastidieux, c'est pourquoi le LIVRE 3 n'est pas pour demain, car je manque de temps et d'énergie.
J'hésite également sur les contenus à venir.
En outre et certains ont pu s'en rendre compte, je suis très lent. La raison est la suivante, bien qu'elle puisse surprendre : je réfléchis en fait très rarement

. J'absorbe les données, je me pose intérieurement le problème et la réponse arrive spontanément au bout d'un temps plus ou moins long. C'est assez bizarre et je ne m'explique pas vraiment le processus.
Je finis ce long message en remerciant ce forum envers lequel j'ai une dette énorme. Sans le forum Vie Sauvage et Survie et la section Urbaine, NC ne serait probablement pas devenu ce qu'il est. Des dizaines (centaines ?) de personnes ici m'ont permis de trouver les forces de me lancer, m'ont souvent encouragé dans mon travail, m'ont parfois donné de précieux conseils et ont tout simplement eu confiance en moi qui sortais de "nulle part".
Merci à tous et merci également aux kwooneux que je lis même si je n'interviens pas chez eux.

Christophe