On arrive à gérer la différence de niveau sur des grands groupes (10, 15 personnes) car entre le grand sportif et celui qui débute, tu as tous les niveaux donc chacun trouve compagnon de marche à son niveau. Et en général, tu as rarement des longues randonnées en grand groupe. Et pis tu as un accompagnateur (officiel ou non) qui va gérer le groupe et donc ses allures.
Sur des petits groupes (2 ou 4 personnes), ça se gère sur de courte durée (on donne le matériel collectif au plus costaud, on fait marcher en tête le plus lent...)
En plus les plus faibles vont faire l'effort de se surpasser pour pas pénaliser le groupe. Les plus forts vont faire plus que leur part des taches collectives.
Ca va sur une rando à la journée, au WE.
Sur des randos de 15 jours (ou plus), la fatigue, le manque de sommeil va faire que les plus faibles vont de plus en plus trainés, de moins en moins participé aux taches collectives et les plus forts vont de moins en moins acceptés de toujours attendre, de tout faire.
Après, j'ai connu pendant 2 ans aux scouts, une patrouille où les plus forts portaient tout le matériel collectif et le plus faible (moi) ne portait que ses affaires persos (et encore à la fin de certaines étapes, on me prenait mon sac).
Le soir à l'étape, on me donnait des corvées assises pour que je repose ma jambe (pluche, cuisine, vaisselle). Mais cette patrouille avait un super esprit grâce à 2 ou 3 gars extraordinaires.
C'est pour ça que je conseille de partir de préférence entre personnes de même niveau et ayant la même vision (Si l'un veut manger du kilomètre et l'autre regarde les p'tites fleurs et faire des photos, visiter des monuments, ça va pas gazer longtemps).
En essayant sur un WE un peu pourri, on voit les gens. Une personne charmante, agréable compagnon de marche par beau temps, peut se révèler excécrable à vivre après une journée sous la pluie quand il est mouillé, a froid ou a faim, que la nuit tombe et qu'on est perdu. (Testé pour vous).
La rando, c'est comme le mariage, on part pour le meilleur et pour le pire (sauf qu'à certain moment en rando, on peut divorcer sans mettre en danger les personnes)
J'ai déjà vécu des randos à 4 qui se sont terminés par deux randos à 2 (quid du matériel collectif ?)
Mais j'ai connu des super copains (ou copines) de rando toujours de la même humeur qu'il fasse beau ou mauvais, qu'on fasse les monts d'Arrée par beau temps avec des paysages à couper le souffle ou qu'on est passé la journée, sous la pluie, à ouvrir des chemins à la machette après une tempête (Moyenne de la journée 2 km/h à cheval

) , ou après une nuit blanche sous la tente dans une tempête à -25°C et qu'on se tape ensuite une journée à tourner en rond dans le total white.