J’arrive enfin à la crête de la Hourquette, je découvre derrière une immense cuvette où se situe le refuge de Baysselance.
Le Gr descend en quelques lacets et je m’arrête dès que possible c’est a dire dès que je trouve un coin herbeux plat et un minimum protégé. Je pose mon sac et je reprends quelques forces mais il faut monter le bivouac. Ce sera assez vite fait, l’abri est simple a monter. Je me fais chauffer de l’eau et j’en profite pour me changer. Allez zou en slip et chaussette et les couches de laine sur le haut du corps. M’en fout je suis seul sur des centaines de mètres à la ronde. Je n’ai même pas faim, je mange que du liquide : compote, préparation protéinée diluée dans le reste de thé chaud.
Je n’arrive pas à replier mes jambes en étant assis : c’est direct des crampes douloureuses aux ischio. Je sors ma fiole d’huile d’arnica mélangée avec HE Gaulthérie et je me masse les jambes. Je fais ensuite des étirements et cela passe.
J’enfile mon bonnet , mes gants et je me glisse dans mon cocon. J’admire le couché de soleil et les couleurs changeantes sur les versants. Je m’endors assez rapidement, évidemment je me réveille pour la pause pipi vers 3h. Le ciel est étoilé ; avec la pleine lune, pas besoin de la frontale. Il fait frais mais sans plus, une fois rentré dans le duvet je me rendors sans problème. Reveil vers 7h , les premiers randonneurs qui étaient au refuge passent pas loin pour l’ascension du Petit Vignemale. Il fait autour de 7°C. Je prends mon temps pour déjeuner. Thé chaud, biscuit céréale et pareil que la veille : poudre hyperprotéinée dans le reste de thé.
Je fais secher mes affaires au soleil (pas mal de condensation sur le sursac), je range tout dans mon sac et je le glisse sous le tarp en position tortue.
Je prends le minimum sur moi c'est a dire ma pochette ventrale avec sa gourde pleine direction le petit Vignemale.
"Depuis la hourquette, emprunter la sente qui monte le long de la crête du Petit Vignemale (sommet le plus à gauche quand on regarde vers le sud).
Cette sente se perd dans un grand pierrier en deux parties.
La première partie est assez bien marquée, sur la deuxième, les roches changent de couleur et la sente se perd dans le pierrier.
Garder le sommet en vue et ne pas s'approcher trop près du précipice de la face nord.
On rejoint la crête finale puis le sommet après 1h00 de marche depuis la hourquette "
Et bien oui il faut bien 1h pour le gravir et encore je le fais après une nuit de repos. Le faire dans la meme journée que le reste de l'ascencion , j'y pense meme pas
.
C'est là où je decouvre mes limites : non je ne ferai pas d'alpinisme, le passage au precipice m'a vacciné
Je reste en haut faire quelques photos et discuter avec ceux qui arrivent. Le panorama est magnifique.
Maintenant va falloir redescendre et ce n'est pas forcément plus facile que de monter. Quelques glissades plus loin, je retrouve mes affaires. Je range la totalité de mon sac et je reste un peu la à apprecier l'endroit. Je grignote pour le repas de midi : melange caouette, saucisson et chocolat/gateau.
et c'est parti pour le retour par le meme chemin. Je fais une pause au refuge : biere fraiche et trempage des pieds (ca pique au début), remplissage des bouteilles avec de l'eau potable disponible au refuge.
Pratiquement 3 heures plus tard arrivée au parking ; je suis vidé. Quelques etirements et retour à la maison.
Les courbatures viennent juste de disparaitrent