Le jour ou lors d'une randonnée avec mon père celui-ci s'est retrouvé à terre avec son pied sur le devant de la cuisse (double fracture tibia/péronet) je n'étais pas trés loin d'une zone habitée (1/2 heure à tout casser d'une ferme). Ce devait être une petite balade tranquile de dimanche aprés midi.
Or, ce jour là, je n'avais en tout et pour tout qu'un couteau pliant et mon téléphone portable qui ne m'a été d'aucune utilité puisque lorsque j'ai voulu m'en servir la communication ne passait pas (nous nous trouvions en plein milieu d'un grande colline à forte déclivité parsemées de roches de tailles moyennes).
Je ne m'étais jamais trouvé dans une telle situation. Conscient de cela je me suis calmé. J'ai réfléchi de mon mieux (pas trop de philo), et j'ai prit ma décision : mon paternel avait déjà de lui même remit sa jambe à sa place, je lui ai donc rendu sa position un peu plus confortable, je lui ai mit un vêtement sous la tête, je l'ai couvert avec mon parka, j'ai ordonné au chien de se coucher prés de lui, j'ai prit mes repères, je suis grimpé en ligne droite en haut de la colline et j'ai marqué le sommet avec un sac et un vêtement voyant ainsi qu'une branche morte dirigée vers l'endroit où se trouvait mon père. Puis j'ai couru en direction de la ferme que nous avions croisé à l'allée (merci mes années de course à pieds!).
Aprés tout s'est bien passé, je vous passe les détails de l'évacuation en hélico.
Qu'est-ce que j'ai appris de cet incident somme toute pas trop grave et qui n'était PAS UNE SITUATION DE SURVIE. Cette expérience à été pour moi instructive, surtout si je la transpose à une échelle plus sérieuse?
1°) Dans cet accident nous avons eut de la
chance : pas d'hémoragie ou de choc à la tête. La blessure aurait pû être beaucoup plus sérieuse. De plus il ne faisait pas trop froid et nous n'étions pas loin d'une habitation.
2°) Être toujours
plus prévoyant. Et aprendre, apprendre, apprendre. "Qui peut le plus peut le moins", car qui peut le moins ne peut parfois plus du tout. Et évidement qui sait le plus peut le plus. Toujours avoir de quoi se confectionner un abris si celui-ci est indispensable. Je connaissais "La règle des trois" de Ron Hood : trois minutes sans air, trois heures sans abri, et trois jours sans eau. Et franchement, avec l'équipement dont je disposais et le quelques chênes à moitié calcinés par la foudre qui se trouvaient à proximité, j'en aurais chié! J'aurais trouvé d'autre moyens de nous abriter, mais au niveau outil coupant j'étais sous-équipé. Comme un con quoi. Depuis, j'ai toujours dans mon sac
au moins une hachette ou un couteau robuste (de préférence de type grand camp Knife qui puisse tailler du bois efficacement) et un grand poncho imperméable de l'armée pouvant servir de tente. J'ai bien écrit : "au moins".
Dans des circonstances climatiques et d'isolement plus sérieux mon Opinel N°8 (dont soit dit en passant j'ai encore pété la pointe hier) ne m'aurait pas été évidement inutile, avec du temps je peut peut être parvenir à abattre un séquoïa, mais bon... son champ d'efficacité est assez réduit.
Donc pour moi le débat sur le couteau de survie n'est pas si tronqué que cela. Certe, je peut me retrouver dans une situation où je devrais me fabriquer mon propre matos (et un outils tranchant ne sera peut-être pas la première des priorités immédiates). Mais, si un jour je me retrouve vraimment "dans le caca" (lors d'un voyage, d'un treck, ou... d'une autre "petite" randonnée par exemple...),
si j'ai avec moi un équipement adapté et que je sais m'en servir efficacement,
j'ai plus de chance de m'en sortir individuellement et/ou collectivement.
Pour revenir à la rando, tout a fait du même avis que notre manitou: un couteau robuste , facile a aiguiser, un acier type xc 75 et taille moyenne (20 à 24 cm)
TAFDAC avec toi LeBaron.
Juste pour rappel: avantage d'un couteau custom type xc75: vous l'abimez, vous rentrez chez vous, vous faites sauter les plaquettes, vous detrempez, vous reparez, vous retrempez , nouvelles plaquettes et c'est reparti pour un tour
Re-TAFDAC puissance 10. C'est un de mes objectifs. Et en plus, sait-on jamais, un savoir-faire en matière de forge peut toujours aider en situation de survie.
Bye,
Stéphen.