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Auteur Sujet: Besoin de conseils pour bottes/chaussures grand froid (grand nord canadien)  (Lu 27114 fois)

13 octobre 2013 à 11:16:02
Lu 27114 fois

Tengri


Bonjour à tous,
Je parcours le forum depuis quelques semaines, c'est une mine d'or.
Je prépare un départ au Canada et suis en quête de conseils de matos. Je prévois d'arriver au Yukon en janvier (oui, au moment où il fera bien bien froid,  - 25 ° facile, et ça peut descendre plus bas) et compte y passer au moins 6 mois, puis me balader dans le reste du Canada.
Je n'arrive pas à faire mon choix en matière de chaussures, en sachant que j'ai des engelures tous les hivers (je suis en train de prendre un traitement à la vitamine D pour les prévenir), et que je tiens à garder tous mes orteils.
Pour l'instant, j'ai repéré (notamment grâce à ce forum) : Sorel Conquest, Baffin Impact, Bunny boots, Sorel Caribou (dont je n'ai pas eu que des bons échos) et Meindl Luzern. Je pencherais plutôt vers les Baffin Impact, mais j'avoue que je m'y perds un peu entre tous ces modèles et leurs caractéristiques.
Là-bas, je compte passer pas mal de temps à l'extérieur (en non statique la plupart du temps), notamment à bosser avec des chiens de traîneau, mais je voudrais pouvoir les porter de façon quotidienne, en ville par exemple (je me fous du look, mais si elles pèsent 3 kg, ça va peut-être pas le faire).
Je cherche la polyvalence, si ça existe avec ce type de pompes. L'idéal serait que je puisse m'en servir aussi une fois le printemps venu, pour faire des randos - j'aimerais bien ne pas avoir à emporter mes pompes de rando (des Meindl, je ne sais plus quel modèle), histoire de ne pas trop me charger.
Voilà, si jamais vous avez des avis sur les modèles que j'ai cités, ou d'autres suggestions, ça me serait vraiment utile. N'hésitez pas aussi à m'indiquer quelles chaussettes seraient adaptées (d'après mes recherches, une paire fine type soie, et une paire en bonne grosse laine...)
Je peux y mettre le prix, je tiens à mes pieds. Je préfère essayer avant d'acheter, du coup ça exclut très probablement les Bunny Boots....
Un immense merci par avance.
« Modifié: 13 octobre 2013 à 11:52:04 par Tengri »

13 octobre 2013 à 11:51:43
Réponse #1

marvic


Bonjour,

je suis parti il y a deux ans faire un trek d'une semaine en traineau à chiens au Canada en février. Je portais des Sorel Conquest.

Ces bottes ont parfaitement rempli leur mission : chaudes, confortables, en un mot rien à redire.
Mais sache que là-bas ils vendent à des prix corrects des bottes avec chaussons intérieurs. Elles paraissent souvent trop larges et ne pas être chaudes mais après les avoir essayer c'est le top.

Voilà, si ça peut t'aider ou te donner une piste ...

Marvic
Mon chien a l’expérience de la nature humaine. Je fais confiance à son discernement, plus prompt et pondéré que le mien.

13 octobre 2013 à 12:59:08
Réponse #2

Outdoorsman


J'imagine que tu as vu ce post : http://www.davidmanise.com/forum/index.php?topic=40983.0

Donc, les Conquest, c'est du costaud, pied bien tenu mais pas de chausson amovible.
Les Caribou, chausson amovible mais moins costaud, plus confortable.

Tu as aussi les glaciers (http://www.expe.fr/fr/glacier-2.html) qui sont sur le même principe que les caribou mais en plus chaud. Elles sont pas mal utilisées en expé polaires. J'ai eu par contre des échos sur une solidité qui pouvait laisser à désirer.
Si tu veux du vraiment chaud, c'est peut être la meilleure option.

Les Baffin j'ai pas testé ni de connaissances qui ont testé.
"On a beau donner à manger au loup, toujours il regarde du coté de la forêt. " Ivan Tourgueniev
"Là où il y a une volonté, il y a un chemin" Edward Whymper
"Dégaine toi du rêve anxieux des bien-assis" Léo Ferré

13 octobre 2013 à 14:18:28
Réponse #3

Tengri


Merci pour ces deux réponses !
Oui, j'avais bien vu le sujet que tu cites, il y a beaucoup d'infos, le truc c'est que je cherche quelque chose de polyvalent (si ça existe), qui puisse me servir aussi bien pour passer une journée avec les chiens que pour aller au bar du coin (je veux me charger le moins possible)
Quelqu'un connaît la marque Cabela ? J'en ai lu beaucoup de bien sur des forums anglophones, surtout sur les modèles Predator et Inferno (j'ai essayé d'insérer un lien, mais il fait trois kilomètres...)
« Modifié: 13 octobre 2013 à 14:31:19 par Tengri »

13 octobre 2013 à 16:41:22
Réponse #4

Outdoorsman


Je connais les vêtements, pas les chaussures. Cabela's est une marque avec un très rapport qualité prix.

Les sorel Conquest auront la polyvalence que tu cherches mais seront moins chaudes que les glaciers.
"On a beau donner à manger au loup, toujours il regarde du coté de la forêt. " Ivan Tourgueniev
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"Dégaine toi du rêve anxieux des bien-assis" Léo Ferré

13 octobre 2013 à 18:21:37
Réponse #5

christobal


Si ça peut aider, j'ai utilisé des Sorel Caribou et des Baffin Shackleton dans diverses activités hivernales, voilà quel est mon avis .

Si je devais n'en avoir qu'une seule paire je choisirai plus volontier les Baffin pour les raisons suivantes, le caoutchouc de la base des Sorel se gerce rapidement au niveau des pliures imposées par la marche contrairement à celui des Baffin qui n'a jamais bougé, niveau confort c'est à peu près identique ci ce n'est que les Baffin me semble un peu plus chaudes et disposent d'une guêtre sur le haut de la chaussure .

Après il faut savoir que ces chaussures ne sont pas très polyvalentes et qu'elles seront beaucoup trop chaudes pour faire des randonnées un fois les grands froids passés .

13 octobre 2013 à 20:12:53
Réponse #6

Draven


Comme les autres, les bottes type Sorel Caribou ou autres, elles seront nickel pour les activitées que tu mentionne, par contre elles seront pas utilisables une fois le printemps revenu, la semelle va se bouffer a grande vitesse et tu crèveras de chaud.

Si vraiment tu veux utiliser tes chaussures de rando actuelles dès cet hiver, je te conseillerais plutôt de partir sur des sur-bottes, l'investissement est moindre et au ça permet d'être plus polyvalent même pour aller en ville ou lors d'une soirée chez l'ambassadeur.

Chez Expe t'en a deux modèles, après faut voir en fonction de ta pointure.

Moi je préfère avoir plusieurs paires de chaussures, mais c'est un choix.
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

13 octobre 2013 à 20:29:31
Réponse #7

Tengri


Merci pour ces réponses. C'est bien ce que je craignais, chercher la polyvalence n'est pas très réaliste. J'ai un peu peur du poids final de mon bagage, entre les bottes chaudes, les pompes de rando, les pompes un peu plus passe-partout...mais bon, j'ai l'impression que je vais pas y couper.
Je vais voir si je peux essayer les Baffin et les Glacier, j'espère que je trouverai en petites pointures.
S'il y a d'autres avis, ne vous gênez pas.
Bonne soirée, en tout cas.

13 octobre 2013 à 23:46:21
Réponse #8

musher


Bonsoir,

Comme les autres, les bottes de neige seront trop chaudes pour faire de la rando au printemps, en plus sur terre, la semelle s'use très vite car c'est un  caoutchouc souple pour la neige.
 
Pour ton boulot d'handler, il vaut mieux prendre les glaciers car si tu entraines les chiens, tu vas rester de longues heures sur les patins sans patiner. C'est pas les pistes de France.

Après ça dépend si ton boss fait du sprint, de la Mid ou de la LD voir l'Iditarod ou la Quest. Pas le même type d'entrainement.

En France, on supporte très bien les Caribous et tous ceux qui sont partis en Scandinavie ont achetés des Glaciers (ou l'équivalent chez Kamik ou Baffins) car les caribous étaient pas assez chaudes pour rester des heures sur les patins à -30 °C.

Vois avec ton futur boss ce qu'ils utilisent et s'ils fournissent pas le matos aux handlers. 
« Modifié: 14 octobre 2013 à 09:59:28 par musher »

13 octobre 2013 à 23:47:45
Réponse #9

Draven


Après, rien ne t'empèche de partir juste avec tes pompes de rando et d'acheter sur place, ça sera surement moins chère, vu qu'en France ça court pas les rues ce genre de bottes, c'est chiant pour essayer une pointure et les tarifs doivent être gonflés par rapport a un pays comme l'Alaska.
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

14 octobre 2013 à 00:00:08
Réponse #10

musher


Après, rien ne t'empèche de partir juste avec tes pompes de rando et d'acheter sur place, ça sera surement moins chère, vu qu'en France ça court pas les rues ce genre de bottes, c'est chiant pour essayer une pointure et les tarifs doivent être gonflés par rapport a un pays comme l'Alaska.

Pour le matos Grand Froid, achètes la bas, les prix ont rien à voir avec ceux de France et en plus, tu as beaucoup plus de choix. C'est du matériel de tous les jours comme les bleus de travail chez nous.

14 octobre 2013 à 07:51:12
Réponse #11

Tengri


Ok, merci !
Pour le taf de handler, rien n'est encore sûr (je n'ai pas précisé histoire de pas raconter ma vie).
Ce qui me fait un peu flipper à l'idée d'acheter mes bottes là-bas, c'est que j'atterris à Montréal et que je vais traverser tout le Canada en bus ; j'ai donc peur que mes pieds morflent en attendant que je trouve ce qu'il me faut au Yukon (je vis dans le Sud de la France et j'ai des engelures donc bon, il m'en faut peu...), mais c'est sûr que ça semble être la solution de bon sens.
Merci encore !

14 octobre 2013 à 10:06:16
Réponse #12

musher


Il y a des magasins de matos à Montréal.
Donc tu peux acheter tes bottes dès l'arrivée (peut être pas dans la galerie marchande de l'aéroport).

Demandes aux forumeurs québécois.

Sinon, si tu as des engelures dans le Sud de la France, as tu vu un spécialiste ?
Il y a peut être un problème médical à résoudre avant de partir au Yukon.

Des personnes qui ont jamais eu d'engelure dans les Alpes en ont choppé la bas.
-45°c à White Horse
et -50/-55°C sur une étape de la Yukon Quest il y a quelques années. Des chiens ont eu les poumons gelés. 

15 octobre 2013 à 01:25:04
Réponse #13

Stephane


Je plussoie Musher, quand j'avais mes chiens, je portais mes Sorel Glacier tout le temps. Elles ne sont pas trop lourdes et pas mal adaptées pour ce genre de chose.
Maintenant, je sais que de nombreux mushers portent plutot des Lobbens norvégiennes avec une surbotte Neos.
Anciennement, la mode était aux Bunny boots mais perso, j'ai jamais apprécié des bottes complètement en caoutchouc. Elles ne respirent pas et on se retrouve mouillés DANS les bottes. C'est difficile a maintenir chaud.
Encore une fois, les Glacier de Sorel sont des bottes qui te tiendront chaud la plupart du temps mais, prévois quand même un second feutre pour changer et des bas très chauds.
Stephane Deshaies
Estrie, Quebec

Pour conserver la même opinion en politique, il faut souvent changer de parti!

15 octobre 2013 à 09:26:52
Réponse #14

musher


La surbotte Neos comme la Neos Navigator peut être une solution.

Tu la mets par dessus tes chaussures de rando.
La paire pèse quand même 1,6 Kg alors que la Sorel Glacier pèse 1,2 kg

17 octobre 2013 à 08:45:31
Réponse #15

Tengri



17 octobre 2013 à 10:12:26
Réponse #16

Kilbith


@Tengri

A court terme, il existe une technique peut encombrante permettant d'améliorer énormément la température d'utilisation d'une chaussure.

L'usage d'un VBL (gologolo est ton ami), qui peut être un simple sac en plastique (prévoir un lot), placé entre la première chaussette fine synthétique et la seconde chaussette chaude va permettre de transformer une chaussure de rando ordinaire en chaussure pour le froid.

Avec cette méthode, la transpiration du pied n’arrive jamais à tremper la chaussure et la chaussette chaude qui vont donc garder leur propriétés isolantes. Sous réserve que l'humidité n'arrive pas de l'extérieur.

Pour le grand froid (frette), il suffit d'avoir une chaussure plus large et de mettre une grosse paire de chaussette chaude ou deux paires. Le pied ne devant jamais être serré. On peut aussi changer la semelle de propreté contre un modèle plus chaud.

Reste à gérer l'intrusion de neige dans la chaussure ce qui est gérable avec une paire de guêtre. En plus elles vont augmenter l'isolation de la chaussure.

Cette technique fonctionne (les mickey/bunny boots ne sont qu'une application de ce principe). Mais elle est contraignante (changement fréquent de chaussette fine, séchage du pieds la nuit ou au repos)

Le risque c'est de garder trop longtemps les pieds dans le VBL et que l'humidité stagnante favorise le développement de mycoses et autres désagréments.

Elle n'est donc utilisable qu'à court terme.


(on peut aussi employer une "chaussette" sous la forme de chausson néoprène comme en plongée sous marine. Comme le néoprène fait VBL, est très isolant et qu'il est  insensible à l'humidité cela fonctionne aussi. Mais avec les mêmes précautions et des ampoules en plus. Et pas toujours simple de trouver les chaussettes néoprène au bon gabarit).
« Modifié: 17 octobre 2013 à 10:24:15 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

17 octobre 2013 à 12:41:13
Réponse #17

musher


Quelqu'un a-t-il utilisé le principe de la VBL avec des chaussures standard à des températures extrêmes comme dans le Yukon (une des régions habitées les plus froides du globe avec la Sibérie) ?

Les bunny boots  (sauf erreur de ma part) ne fonctionnent pas avec ce principe, vu que la barrière étanche ne se trouve pas entre 2 couches d'isolant hydrofuge.

Elles fonctionnent sur le principe des matelas gonflants. Le meilleur isolant étant l'air, l'armée américaine a créé une chaussure avec une couche d'air comprise entre 2 couches étanches à l'air (le caoutchouc) et il y a une valve pour surgonfler les bunnys boots sur le coté extérieur au niveau de la maléole.
Par contre, elles ont les inconvénients des VBL (pieds qui marinent dans sa transpiration).
En France après une journée de traineau à -10°C/-15°C, on avait les chaussettes trempées et en une semaine les pieds creuvacés. Sans compter qu'elles tiennent pas la cheville et que marcher avec = ampoules. Elles ont fini comme bottes pour le jardin l'hiver.

Trezeta a repris ce principe sur un modèle de coque pour expédition.  Le chausson avait un espèce de matelas pneumatique entre 2 couches de feutre. Il y a une petite pompe pour le gonfler en haut du chausson.

J'ai récupéré une paire auprès d'un copain qui a fait la traversée du groenland en pulka et dont l'expédition était subventionné par Trezeta et Sorel.
La journée : coque trezeta pour les raquettes.
Le soir au bivouac : Sorel Glacier.

Leur retex était :
Coque trezeta parfait pour la journée (tient bien le pied, étanche à la traversée de la floch) par contre très froide le soir avec l'humidité accumulée la journée et qui trempait les chaussettes (la couche matelas pneumatique fait VBL et le chausson est absolument pas respirant par rapport à des coques Koflack ou des Sorels).
Sorel Glacier : moins étanche pour la marche pendant longtemps dans la floch (surtout en fin de raid ou les courroies des raquettes avaient usés le cordura) très chaude le soir en statique si on les avait pas mis dans la journée (et qu'on avait changé les chaussettes trempées par les trezeta)

Par contre en France, les trezeta sont nickels. J'ai fait des raids d'une semaine sans avoir les pieds mouillés par l'extérieur:
Traversée de cours d'eau, chute dans les ruisseaux quand les ponts à neige cédaient sous le poids du traineau ou que l'inertie du traineau nous y envoyaient, marche pendant plusieurs heures dans une neige trempée sous la pluie.
Je les ai utilisé jusqu'à -25°C en raid dans les Alpes. 
Au dessous, j'aurai peur que l'humidité des chaussettes n'accélèrent le processus d'engelure en créant une couche humide et froide autour du pied.

Les copains qui ont fait la laponie ou qui ont travaillé dans le Yukon ou en Numavik disent qu'à -35°C/-40°C même avec des Glaciers (ou l'équivalent), dès que tu arrêtes de bouger, tu as quand même froid aux pieds.

Donc Tengri avec sa prédisposition aux engelures, est ce que le fait d'avoir une chaussette mouillée (pas juste humide) autour des pieds, ça va pas être pire ?

18 octobre 2013 à 10:27:13
Réponse #18

Kilbith


Quelqu'un a-t-il utilisé le principe de la VBL avec des chaussures standard à des températures extrêmes comme dans le Yukon (une des régions habitées les plus froides du globe avec la Sibérie) ?

Personnellement je n'ai pas testé à des températures aussi basses. En revanche, Eraz a testé cette configuration avec succès au Svalbard. J'ai toute confiance en ce témoignage dans la mesure ou je connais IRL Eraz, ce n'est pas un fanfaron.

ici : http://www.randonner-leger.org/forum/viewtopic.php?pid=277281#p277281

Il faut lire l'ensemble de ses interventions pour bien saisir les conditions d'utilisation par grand froid. 

Citer
Les bunny boots  (sauf erreur de ma part) ne fonctionnent pas avec ce principe, vu que la barrière étanche ne se trouve pas entre 2 couches d'isolant hydrofuge.

Le principe des bunny boots (blanche) qui sont les versions plus isolantes des mickey boots (noires) est précisément l'utilisation de l'effet VBL. C'est une réponse aux problèmes posés par le froid durant la guerre de Corée.

Le principe consiste à isoler de façon étanche un isolant entre deux couches étanches. L'isolant ne peut donc plus se tremper (et perdre ses propriétés) que ce soit de l'extérieur (pluie, fonte) ou de l’intérieur (transpiration).

On voit bien la construction ici :





 
Citer
il y a une valve pour surgonfler les bunnys boots sur le coté extérieur au niveau de la maléole.
La valve n'est pas là pour surgonfler la botte. La valve est surtout un moyen pour les troupes transportées dans des avions non pressurisés d'éviter que la botte ne gonfle et compresse le pied. Elle permet d'équilibrer les pressions.



wiki : http://en.wikipedia.org/wiki/Bunny_boots


Citer
Par contre, elles ont les inconvénients des VBL (pieds qui marinent dans sa transpiration).
En France après une journée de traineau à -10°C/-15°C, on avait les chaussettes trempées et en une semaine les pieds creuvacés. Sans compter qu'elles tiennent pas la cheville et que marcher avec = ampoules. Elles ont fini comme bottes pour le jardin l'hiver.

Tout a fait.

Il faut beaucoup de précaution pour utiliser valablement le principe VBL à long terme (tout le monde n'est pas Eraz). C'est pourquoi j'ai bien précisé dans mon post :

Citation de:  kilbith
A court terme, il existe une technique peut encombrante permettant d'améliorer énormément la température d'utilisation d'une chaussure.

Citer
Trezeta a repris ce principe sur un modèle de coque pour expédition.  Le chausson avait un espèce de matelas pneumatique entre 2 couches de feutre. Il y a une petite pompe pour le gonfler en haut du chausson.
La pompe dans les coques trezeta c'est surtout pour bloquer la malléole. L'air en lui même isole peu, il faut éliminer ses mouvements de convection naturels avec un isolant le compartimentant. Ceci dit, des "coques" c'est très suffisant en France.


Citer
Les copains qui ont fait la laponie ou qui ont travaillé dans le Yukon ou en Numavik disent qu'à -35°C/-40°C même avec des Glaciers (ou l'équivalent), dès que tu arrêtes de bouger, tu as quand même froid aux pieds.
Oui. Surtout si le feutre isolant est mouillé et que l'on n'a pas de "bouDMousse".

Citer
Donc Tengri avec sa prédisposition aux engelures, est ce que le fait d'avoir une chaussette mouillée (pas juste humide) autour des pieds, ça va pas être pire ?
Si la chaussette est mouillée MAIS que l'isolant principal, ET suffisant en épaisseur, ne l'est pas du fait d'une VBL ET que le semelle est assez épaisse : le froid n'est pas à craindre.

En revanche, les crevasses, les ampoules, les mycoses et autres problèmes occasionnés par l'humidité stagnante dans un milieu non ventilé favorisant le développement des organismes anaérobies sont à redouter à moyen/long terme. Encore plus si on est atteint d'une sensibilité importante des extrémités au froid et/ou à des problèmes circulatoires.

J'ai attendu que les autres solutions, plus confortables et pratiques, soient développés avant d’intervenir. Le VBL n'est pas d'utilisation facile, mais c'est un système ayant sa place sur un forum de survie. Il est facile à mettre en oeuvre avec les moyens du bord MAIS il est très difficile à utiliser car il requière beaucoup d'expérience pour être pleinement opérationnel.

Mais à court terme : AMHA, il peut sauver un pied.

 :)
« Modifié: 18 octobre 2013 à 11:19:02 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

18 octobre 2013 à 14:19:35
Réponse #19

musher


Citer
Les bunny boots  (sauf erreur de ma part) ne fonctionnent pas avec ce principe, vu que la barrière étanche ne se trouve pas entre 2 couches d'isolant hydrofuge.
Citer
Le principe consiste à isoler de façon étanche un isolant entre deux couches étanches. L'isolant ne peut donc plus se tremper (et perdre ses propriétés) que ce soit de l'extérieur (pluie, fonte) ou de l’intérieur (transpiration).
Les Bunny Boots ont un isolant entre 2 couches étanches alors que le VBL a une couche étanche entre 2 isolants (sauf si on met un VBL dans une botte caoutchouc où on a une Bunny boots reconstituée sans l'étanchéité à l'air.

Citer
La pompe dans les coques trezeta c'est surtout pour bloquer la malléole. L'air en lui même isole peu, il faut éliminer ses mouvements de convection naturels avec un isolant le compartimentant.
A l'époque, TREZETA nous les avait vendu comme plus performante que les Koflak à cause de ce système d'isolant constitué d'air emprisonné par rapport aux koflaks où à chaque pas, on chasse l'air chaud du chausson quand on pose le pied et on fait rentrer de l'air froid quand on lève le pied.
Le système alvéolaire sert à éviter l'écrasement du chausson (comme dans un matelas auto-gonflant) sans être obligé de le gonfler comme une bouée et à rendre le chausson encore isolant s'il perce..

Citer
Les copains qui ont fait la laponie ou qui ont travaillé dans le Yukon ou en Numavik disent qu'à -35°C/-40°C même avec des Glaciers (ou l'équivalent), dès que tu arrêtes de bouger, tu as quand même froid aux pieds.
Citer
Oui. Surtout si le feutre isolant est mouillé et que l'on n'a pas de "bouDMousse".
A ces températures, la neige est sèche et le cordura des glaciers est pas mouillé (ni le chausson). Les chaussettes étaient humides avec la transpiration.
Par contre à avoir constamment 12 h par jour les pieds dehors à cette température, le froid finisait par traverser les couches d'isolant et à l'arrêt, le pied ne produisant plus assez de chaleur, le froid arrivait aux chaussettes qui le transmettaient à la peau.

18 octobre 2013 à 16:52:15
Réponse #20

Kilbith


Les Bunny Boots ont un isolant entre 2 couches étanches alors que le VBL a une couche étanche entre 2 isolants (sauf si on met un VBL dans une botte caoutchouc où on a une Bunny boots reconstituée sans l'étanchéité à l'air.

Oui, tout a fait.

Dans la pratique, aux températures où l'on utilise un VBL (inférieure à -10°C), l'eau venant de l'extérieur n'est pas à craindre.

En pratique que l'on utilise une VBL dans des "canadiennes", des chaussures de "randonnée cuir", des mukluks en peau ou toile ou des nokian en caoutchouc (c'est ce que j'avais par -30°C) cela va revenir au même.

La source d'humidité, c'est la transpiration. L’utilisation d'une VBL va fortement augmenter l'isolation de toutes ces chaussures.

Les Bunny boots vont donner une marge de sécurité supplémentaire si on est confronté à un redoux, si on passe à travers un pont de neige/glace ou si on se retrouve sur un lac avec de la neige fondue en surface. Dans ce cas comme l'isolant est dans un cocon étanche, il reste au sec et continue à isoler.

Citer
A l'époque, TREZETA nous les avait vendu comme plus performante que les Koflak à cause de ce système d'isolant constitué d'air emprisonné par rapport aux koflaks où à chaque pas, on chasse l'air chaud du chausson quand on pose le pied et on fait rentrer de l'air froid quand on lève le pied.

J'ai une paire de koflach de ce type (chausson étanche mais perforé avec des canaux en 3D remontant vers le haut du chausson). L'idée c'est précisément d’évacuer l'air chaud (donc humide) par pompage lors de la marche. C'est peut être un plus pour préserver une chaussette un peu plus sèche. Le fait est que j'ai souvent retrouvé en fin de journée l'eau issue de la transpiration coincée à l’extérieur entre le chausson et la coque.


Citer
Le système alvéolaire sert à éviter l'écrasement du chausson (comme dans un matelas auto-gonflant) sans être obligé de le gonfler comme une bouée et à rendre le chausson encore isolant s'il perce..

Je n'ai pas de Trezeta, et ne saurait donc être affirmatif sur ce point : mais il me semblait que la pompe actionnait un compartiment gonflant surtout situé sur le haut du chausson et participant donc assez peu à l'isolation.

Citer
A ces températures, la neige est sèche et le cordura des glaciers est pas mouillé (ni le chausson). Les chaussettes étaient humides avec la transpiration.

C'est pour ça qu'avec une VBL on ne doit surtout pas utiliser de chaussette épaisse entre le pied et la VBL. On ne doit utiliser qu'un liner synthétique ou même (mais attention aux ampoules) la VBL à même le pied. L'isolation placée sous la VBL est inutile.

L'isolation principale, quelle soit amovible (chaussette, feutre, alvéolite..) ou placée dans la chaussure (doublure chaude, thinsulate...)  doit être placée à l’extérieur de la VBL afin de rester sec et de rester isolante.

Citer
Par contre à avoir constamment 12 h par jour les pieds dehors à cette température, le froid finisait par traverser les couches d'isolant et à l'arrêt, le pied ne produisant plus assez de chaleur, le froid arrivait aux chaussettes qui le transmettaient à la peau.

Si on porte des VBL à proximité du pied dans des sorel Glacier, le feutre reste sec. Il est alors beaucoup plus isolant que s'il est mouillé (humidité perceptible au touché).
 
A l'arrêt, c'est souvent supportable un moment si en plus on place un BoudMousse sous ses pieds pour isoler le froid montant du sol par conduction. Mais, si on veut ne pas bouger durant un bon moment, il faut la VBL pour que le chausson ne soit pas humide du fait de la marche.

Mais clairement au bout de 12h à l'arrêt on a des problèmes. Ce n'est pas possible d'avoir le même système qui isole par -30°C en activité et qui reste suffisant pour isoler par -30°C au repos.

En revanche, sans VBL le feutre et la chaussette vont être humides du fait de la transpiration durant la marche. Tant que l'on marche c'est en général ok. A l'arrêt la chaussette mouillée et le chausson mouillé vont en effet très peu isoler. Et on a froid. C'est pour ça que l'on doit changer le chausson, la chaussette et faire sécher le tout si on n'a pas utilisé de VBL.

(Il me semble que l'on dit en gros la même chose à quelques détails prêts  ;# )
« Modifié: 18 octobre 2013 à 17:00:40 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

18 octobre 2013 à 17:05:34
Réponse #21

musher


Ok Merci,

Maintenant l'usage du VBL me parait plus clair (mais bon encore rétissant d'avoir les pieds qui baignent dans leur jus par - 30 °C  :( )

C'est pour ça qu'ils avaient les TREZETA pour marcher (et passer la floch : multifeuille de glace et d'eau emprisonnée et qui casse lorsque on marche dessus).

Arriver le soir au bivouac, ils changeaient de chaussettes et mettaient les sorels.
En plus, ils disaient que le fait d'être pieds nus par -30°C, la transpiration sur les pieds s'évaporaient instantanement et ils remettaient des pieds secs dans les chaussettes de nuit.
J'avais déjà remarquer que pieds nus à -25°c pendant 10/20 s et le pied était sec.
 

18 octobre 2013 à 17:17:39
Réponse #22

Kilbith


Maintenant l'usage du VBL me parait plus clair (mais bon encore rétissant d'avoir les pieds qui baignent dans leur jus par - 30 °C  :( )
Moi aussi. Il y a un gros risque d'avoir des problèmes sur la peau si on ne prend pas beaucoup de précaution. Il faut être certain qu'il fasse très froid et l'effort doit être constant. Il semble aussi que cela dépende de la réaction physiologique de chacun (normalement à 100% d'humidité dans la VBL on doit arrêter de transpirer).

BEAUCOUP de contraintes.  :'(

Citer
C'est pour ça qu'ils avaient les TREZETA pour marcher (et passer la floch : multifeuille de glace et d'eau emprisonnée et qui casse lorsque on marche dessus).
Le floch (qui existe même par grand froid sur certains lacs : il a pour origine la résurgence de l'eau par des failles, sous l'effet de la pression exercée par l’épaisseur de glace) est ce qui empêche l'utilisation des mukluks et nécessite l'usage des chaussures imperméables même par grand froid.

Citer
Arriver le soir au bivouac, ils changeaient de chaussettes et mettaient les sorels.
En plus, ils disaient que le fait d'être pieds nus par -30°C, la transpiration sur les pieds s'évaporaient instantanement et ils remettaient des pieds secs dans les chaussettes de nuit.
J'avais déjà remarquer que pieds nus à -25°c pendant 10/20 s et le pied était sec.

Oui tu as des phénomènes bizarres vers -30°C : L'air est si sec et froid qu'il "pompe l'humidité". Mais il faut faire attention car cela veut aussi dire que le pied se refroidit ++. Les VBL sont faciles à entretenir dans ces conditions : on les retourne et la transpiration est rapidement transformée en givre qu'il suffit d'épousseter. A ces températures si on jette une tasse d'eau en l'air, elle retombe en cristaux....
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

18 octobre 2013 à 17:55:39
Réponse #23

musher


Oui tu as des phénomènes bizarres vers -30°C : L'air est si sec et froid qu'il "pompe l'humidité". Mais il faut faire attention car cela veut aussi dire que le pied se refroidit ++. Les VBL sont faciles à entretenir dans ces conditions : on les retourne et la transpiration est rapidement transformée en givre qu'il suffit d'épousseter. A ces températures si on jette une tasse d'eau en l'air, elle retombe en cristaux....
Pour les sacs de couchage et sac à viande en polaire, on les retourne, on les pose sur la tente. Le temps de faire chauffer l'eau pour le petit déj, soigner les chiens, ranger le matos et on avait plus qu'à balayer la transpiration de la nuit. (par contre fallait pas de vent sinon ils étaient chargés de poudreuse)

Même chose pour la lessive. On faisait la lessive dans le gite le soir. On l'étend la nuit et le lendemain matin, elle est sèche (un peu craquante mais rien à voir avec les bouts de bois qu'elle était 1/2 h après l'avoir étendu).

22 novembre 2013 à 18:45:17
Réponse #24

Tengri


Bonjour,
Je me permets de relancer le sujet...Je n'ai toujours pas pris de décisions concernant les bottes pour le Canada, difficile d'arriver à essayer les modèles.
Que pensez-vous de ces bottes-là (bottes Hutchinson) : http://www.naturabuy.fr/Botte-neuve-l-armee-francaise-40-item-1494801.html ? On les trouve aussi ici, plus chères : http://www.leboncoin.fr/chaussures/567060640.htm?ca=12_s
Est-ce que c'est le même principe que les bunny boots (sans valve) ? Quelqu'un a testé ça par grand froid ? J'avoue que le côté "passe-partout" (à peu près) et le prix sont plutôt tentants....

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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