Pour une opération de précision, j'ai un petit faible - non, en fait une préférence massive - pour les compas de relèvement, en particulier le Silva 80. Plus précis, visée plus confortable, totalement insensibles* à la poussière, au sable, à la boue, au givre, et à l'eau salée.
Mon meilleur score avec un Silva 80 a été 150 m d'erreur après un cheminement de 32 km, par segments de quelques centaines de mètres, en faisant trois fois la distance - chaque segment une fois en 4x4 et deux fois à pieds - pour faire à chaque point une visée avant et une visée arrière en m'aidant d'un bâton comme pied pour stabiliser la boussole et en recommençant quand cela ne cadrait pas.
Les inconvénients des compas de relèvement sont qu'ils n'ont pas de repère pour marquer l'angle à viser ou celui relevé (c'est aussi un avantage : lecture directe, pas de manip au préalable ni en cours de visée) la mémoire de l'opérateur est donc mise à contribution et cela peut être une cause d'erreur. Autre inconvénient : pas de correction de déclinaison, mais ça cela ne me gène pas, je préfère dans tous les cas faire la correction moi même (cela m'évite d'oublier de régler à nouveau la boussole quand on change de coin). Pas de possibilité non plus de report ou de mesure sur carte, ce qui n'est pas utile avec un logiciel de carto et sur carte je préfère utiliser une règle Cras plutôt que la boussole. Enfin, ils sont peu ou pas utilisables pour marcher au cap, boussole à la main, sans visée.
Je crois qu'il existe des compas de relèvement électroniques qui mémorisent les angles et la déclinaison, mais je ne les ai jamais eu en main.
* Ce qui me fait penser à une autre cause d'imprécision des boussoles à miroir : l'usure. A force d'être utilisé en milieu pas très propre, le cercle prend du jeu et cela rajoute un ou deux degrés d'erreur. Les Recta au format boitier (DP xx) y sont moins sensibles, la boussole étant parfaitement protégée en position fermée.
EDIT : correction fautes de grammaire et reformulation de passages confus.