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Auteur Sujet: Comment annoncer le décès d’un proche aux enfants de moins de 5 ans?  (Lu 6777 fois)

22 juin 2013 à 13:21:52
Lu 6777 fois

Rouri


Bonjour,

Mon père ne va pas bien. Il est sous un respirateur artificiel. C'est une question d'heure.
C'est arrivé subitement...

Alors, comment annoncer son décès aux enfants de la famille ?

22 juin 2013 à 13:33:50
Réponse #1

** Serge **


Désolé pour vous, Eric.

Je crois que parler le plus simplement sera le mieux.

Nous sommes tou(te)s, vous, Grand-Pa', moi, de passage sur terre. Cela dure un instant qui sera unique pour chacun de nous. Maintenant, Grand-Pa' ne sera plus parmi vous, avec nous, physiquement. Mais, partout et tout le temps, si vous le voulez, il sera présent dans vos souvenirs, dans les instants que vous lui accorderez. Il est maintenant redevenu une pure énergie qui a rejoint les forces du cosmos et se retrouve ainsi dans tout. Ainsi, votre Grand-Pa' est-il encore plus présent pour vous que vous ne l'imaginiez.

Bon courage, mon chum'
"The quality of your life is a direct reflection of the quality of your communication with yourself and others." - Anthony Robbins
http://jahozafat.com/0029585851/MP3S/Movies/Pulp_Fiction/dicks.mp3
"Communications without intelligence is noise; Intelligence without communications is irrelevant." ~ Gen. Alfred. M. Gray, USMC

22 juin 2013 à 13:36:39
Réponse #2

Leif


Citer
Mais, partout et tout le temps, si vous le voulez, il sera présent dans vos souvenirs, dans les instants que vous lui accorderez

c'est magnifiquement dit, être honnête et clair

22 juin 2013 à 13:37:45
Réponse #3

Rouri



22 juin 2013 à 13:38:42
Réponse #4

b@s


 :( sincèrement désolé ... la maladie des proches est toujours un très dur moment ...

je crois qu'on peut parler du chagrin, qu'il ne faut pas avoir honte de pleurer... et éviter les paraphrases (du genre il est parti) car les enfants les prennent souvent au pied de la lettre ...

22 juin 2013 à 13:41:03
Réponse #5

Nihil


En premier lieu, même si c'est prématuré, mes condoléances...

Ensuite, pas mieux que les autres. Dire la chose simplement, sans fioriture, et expliquer plus en détail si il y a des questions.
C'est très bien passé pour ma soeur et pour moi.
ET ça passe pour mon neveu (lui c'est son père qui est mort avant sa propre naissance, et c'est bien plus oton que le grand-père à expliquer).
C'est pas un peu la honte d'être infoutu de faire du feu sans briquet quand on sait faire une racine carré de tête ? Regarde le papou. La racine carré, il ignore. Mais il n'a pas de briquet.

Aucune statistique n'est 100% fiable. Surtout pas celle-ci.

Les bans, pourquoi pas, mais savoir pourquoi, c'est quand même drôlement mieux.

22 juin 2013 à 14:15:05
Réponse #6

Gros Calou


Bonjour,

Mon père ne va pas bien. Il est sous un respirateur artificiel. C'est une question d'heure.
C'est arrivé subitement...

Alors, comment annoncer son décès aux enfants de la famille ?

Bon courage Eric, sincèrement à 51 ans, mon padré 81 ans, je redoute ce moment, j'ai de la chance il est au top  :love:

Nous sommes tou(te)s, vous, Grand-Pa', moi, de passage sur terre. Cela dure un instant qui sera unique pour chacun de nous. Maintenant, Grand-Pa' ne sera plus parmi vous, avec nous, physiquement. Mais, partout et tout le temps, si vous le voulez, il sera présent dans vos souvenirs, dans les instants que vous lui accorderez. Il est maintenant redevenu une pure énergie qui a rejoint les forces du cosmos et se retrouve ainsi dans tout. Ainsi, votre Grand-Pa' est-il encore plus présent pour vous que vous ne l'imaginiez.

Merci mon Sergio, c'est magnifiquement dit, pas mieux  :love: Je rajouterais "tant que l'on pense à lui, il sera parmi nous, qu'il est toujours là dans votre cœur"  :love:

Mon MP est ouvert  :love:


22 juin 2013 à 14:48:00
Réponse #7

Anke


Moment difficile s'il en est... Je ne peux pas être proche de toi, mais bon... j'y pense, tu es un membre de cette " communauté", moi aussi, auquel cas...

Pour recoller au sujet. je rejoins Serge. effectivement, le plus simplement possible. Car, la mort ( appelons les choses par leur nom !), c'est simple, c'est la vie qui s'arrète.
Nous "grands", "culturés", nous y mettons souvent des "choses" compliquées. Nos petits, souvent, beaucoup moins.

" Tu sais le Papé, il a eu une bonne vie, là, il est très malade, il va mourir, c'est sûr. Il en sera plus physiquement présent, mais quelque part, il sera toujours là car c'est quelqu'un  d'important pour nous tous, il va nous manquer... Nous on va avoir du chagrin, parce qu'on ne le verra plus comme avant, mais il sera toujours un peu là, car on le porte en nous. Tu vois, c'est un peu comme Krispy ( ton chien qui est mort l'an passé, tu t'en souviens de temps en temps) c'est tout pareil..."
Les enfants ont une représentation de la mort vachement simple en fait, je crois. La mort, c'est la vie qui s'arrète et je ne crois pas qu'ils aient de véritable pb avec ça.
Nous par contre... Un parent qui décède, ça nous renvoie à notre propre mort ( le prochain, normalement, c'est moi, dans la logique...) c'est une des raisons pour laquelle je parle de ma mort( prochaine, dans quelques années) à mes gosses ( bon ils n'ont pas 5 ans non plus !) comme d'un évènement normal.
Oui, mourir, à un moment donné, c'est normal. Nous ne sommes que de passage.
Nous en faisons quelque chose de compliqué, en fait, je crois...
Donc la simplicité... Et accepter...


Tout ce que je dis est à prendre avec beaucoup de distance, car je dis ça du " haut de mon vélo" hein...
;) Th

22 juin 2013 à 14:58:36
Réponse #8

Gros Calou



22 juin 2013 à 15:23:39
Réponse #9

Al Bundy


Moi on me disait simplement "il est au ciel", et ça allait assez bien
Bon courage
Être libre consiste dans le fait de tirer du seul exercice de notre vie le sentiment de contentement. N.G.

22 juin 2013 à 16:14:02
Réponse #10

Lolo94


Désolé pour toi. J'ai perdu mon père et ma grand mère l'an dernier. Ma fille avait six ans, et quatre ans quand elle a perdu son arrière grand père.

Tu as raison de te poser cette question car les enfant de cet âge sont assez fragiles. Mais je ne crois pas qu'il y ait de recette miracle, c'est un malheur qu'on ne peut éviter et qu'il fait les aider à traverser au mieux alors que ce n'est pas évident pour nous-même.

Désolé Serge, ton texte est très beau, mais je ne crois pas qu'un enfant attende un discours tout fait, avec des mots un qu'il ne comprend pas clairement à 5 ans, et des concepts auxquels je ne suis pas sûr d'adhérer moi-même, comme la "pure énergie". Ceci dit chaque famille a le droit de transmettre ses croyances et elles servent précisément à apporter des réponses dans ces moments difficiles. Comme "il est au ciel". Moi je crois qu'on retourne à la terre.

Je pense qu'il faut informer silmplement l'enfant, déjà avant s'il n'est pas trop tard "grand père est tombé malade, il est a l'hôpital", afin qu'il comprenne ce qui se passe, car il voit bien que tu es bouleversé, mais ne comprend pas forcément pourquoi. Pareil après un décès.

Ensuite répondre honnêtement aux questions qui ne manqueront pas de venir, et qui te surprendront peut-être. L'enfant peut se poser des questions métaphysiques sur la maladie, mort, ou plus pragmatiques sur l'enterrement, les cérémonies. il peut aussi ne pas avoir envie d'en parler car les enfants n'aiment pas particulièrement les sujets douloureux, et il faut le respecter.

Il me semble cependant important de parler des sentiments et de d'exprimer une douleur qui se partage entre les membres d'une famille. Car s'il est vrai qu'une vie bien remplie est une consolation, cela ne m'a pas empêché de ressentir beaucoup de peine au décès de ma grand-mère âgée de 99 ans.


De cœur avec toi,
Laurent

22 juin 2013 à 16:28:37
Réponse #11

** Serge **


Désolé Serge

Faut pas. Chacun fait comme il peut, et selon ses convictions.

Ce sujet ne devrait pas tourner au débat philosophique, mais plutôt à une offre de voies à explorer pour Eric, sans nous renvoyer dos à dos, les uns les autres.
Question de dignité et de sérénité offertes à un compagnon dans le désarroi.
"The quality of your life is a direct reflection of the quality of your communication with yourself and others." - Anthony Robbins
http://jahozafat.com/0029585851/MP3S/Movies/Pulp_Fiction/dicks.mp3
"Communications without intelligence is noise; Intelligence without communications is irrelevant." ~ Gen. Alfred. M. Gray, USMC

22 juin 2013 à 16:48:35
Réponse #12

Frapa


Déjà désolé pour la situation pas facile.

Comme dit plus haut, le "il est au ciel" c'est assez simple, pas choquant et plutôt rassurant pour des petits qui vont pas s'empêcher de penser que papa et maman eux aussi iront au ciel.
Bref, il est au ciel, il t'aime, il veille sur toi depuis le ciel ... tout ça c'est rassurant, puis pour les petits comme dans ce cas, une photo de la personne à leur disposition (genre dans le salon ou dans sa chambre ...) ça permet de mieux de se souvenir du visage du disparu et ça aussi c'est rassurant pour un tout petit d'être certain de pas oublier son visage ou en cas de doute de pouvoir aller voir la photo sans rien devoir demander à qui que ce soit.
"La guerre qui développe les forces du corps, retrempe en même temps l'âme, mais souvent aussi elle l'endurcit.
Nous lui devons une grande partie de nos vertus et quelques uns de nos vices"
P.Paoli 18ème siècle

22 juin 2013 à 17:42:01
Réponse #13

Lolo94


Faut pas. Chacun fait comme il peut, et selon ses convictions.

Ce sujet ne devrait pas tourner au débat philosophique, mais plutôt à une offre de voies à explorer pour Eric, sans nous renvoyer dos à dos, les uns les autres.
Question de dignité et de sérénité offertes à un compagnon dans le désarroi.
Je l'entends bien comme toi. De fait nous ne sommes pas dos à dos, mais côte à côte, face à des épreuves que nous traversons tous, petits et grands, mais différemment.

22 juin 2013 à 21:23:51
Réponse #14

sharky



Je suis de tout coeur avec vous.

Il faut dire la vérité avec des mots simples: pas de "il dort pour toujours" et surtout pas de 'il est parti au ciel" afin d'éviter l'apparition de troubles pour l'enfant, ce genre de phrase est loin d'être anodin pour des petits bouts.

J'ai pas envie d'étaler tout un verbiage psycho-social ce soir, je préfère citer un texte bien argumenté:


Mais où on va quand on meurt ? ...

Si le décès est survenu, il n’est pas trop tard pour expliquer la mort aux enfants. Pour aider votre enfant, parlez-lui de la mort en des termes simples qu’il peut comprendre. Utilisez des mots qu’il utilise et qu’il connaît pour lui expliquer ce qui se passe, mais ne donnez jamais des explications qui diraient par exemple : il est parti au ciel... car l’enfant développerait une peur de dormir.

Aussi, il est très sain qu’un enfant s’interroge sur la mort. S’il le fait, cest qu’il va bien. De plus, ma formation en soins palliatifs, en accompagnements des personnes endeuillées m’ont permis de constater quil vaut mieux expliquer à l’enfant ce qui se passe que de lui cacher les choses : Les non-dits sur la mort engendrent de nombreuses souffrances et perturbations. L’angoisse provoquée par les non-dits est plus grande encore que celle provoquée par la vérité. Car l’enfant sent bien qu’il se passe quelque chose et se sentir exclu peut être beaucoup plus difficile pour lui. En ne comprenant pas ce qui se passe il pourrait aussi se sentir responsable de votre peine et d’autres problèmes pourraient survenir chez l’enfant qui ne comprend pas. Les adultes ont du chagrin mais les enfants aussi ! Alors il est important d’exprimer... Car l’enfant à qui on tente de cacher la mort pourrait avoir des échecs scolaires, des troubles de comportement, de l’angoisse, et divers autres symptômes...

Alors, osez exprimer votre peine devant votre enfant, sans entrer toutefois dans des détails, et sans le considérer comme un adulte ou un confident. Il faut lui expliquez qu’il est en droit lui aussi d’avoir de la peine et en vous permettant vous de la vivre, vous lui servez de modèle afin qu’il apprenne comment lui réagir face à nos pertes et nos peines. Alors la réaction que vous aurez aura beaucoup d’influence sur celle de l’enfant.

Mais comment lui en parler ?

Il est souvent difficile de parler de la mort. Et avoir une discussion franche et honnête sur ce sujet avec un enfant peut être difficile. Mais si vous affrontez et explorez votre propre peur à l’égard de la mort, vous serez plus en mesure de venir en aide à votre enfant. Alors en parlant ouvertement de la mort et de votre peine, vous permettez à votre enfant de comprendre qu’il est naturel de ressentir de la peine lorsque quelqu’un disparaît.

Si cela est trop difficile pour vous, vous pouvez aussi demander à un adulte significatif pour l’enfant de lui parler et surtout de l’écouter.

A quel âge leur parler de la mort ?

Il n’y a pas dâge. Un enfant n’est jamais trop jeune pour entendre parler de la mort. Même à votre nouveau-né vous devrez expliquer ce qui se passe : maman a de la peine, mais ça ira mieux bientôt et faites-lui un gros câlin. Le nourrisson ne comprendra pas le sens de vos mots bien sûr, mais il comprendra que vous lui expliquez quelque chose et cela aura pour effet de le rassurer, car il ressent ce que vous vivez.

Vers 5-6 ans déjà, l’enfant comprendra que la mort est irréversible. Alors si l’enfant inquiet vous demande : Et toi maman aussi tu vas mourir un jour ? . Dites-lui la vérité : Oui, je vais mourir un jour, quand j’aurai terminé ma vie. Tout le monde va mourir un jour. De plus, l’attitude que vous avez vous-même face à la mort se répercutera sur votre enfant. Alors osez lui dire les vraies choses : Grand-papa était très malade et il est mort aujourdhui, il a terminé sa vie. Cela veut dire qu’il ne sera plus jamais là. Mais à chaque fois que tu penses à lui ou que tu t’ennuies, tu pourras lui parler dans ton coeur... . Et attention, un enfant à qui on aura menti ne croira plus la vérité et se sentira trahi et en colère. Alors la vérité doit être présente, mais sans les détails (pas de révélation macabres, pas de détail sur l’accident ou sur l’aspect du défunt, ni de secret de famille ou de détails qui pourrait détruire la bonne image qu’a l’enfant du défunt).

Il est important aussi de rassurer l’enfant qu’il nest pas responsable de la mort. La plupart des enfants croient que c’est parce qu’ils nont pas été assez gentils que se produisent de tels événements...

Alors n’ayez crainte : l’enfant qui pose une question est aussi en âge de comprendre. Il faut expliquer.

Ainsi, les enfants peuvent poser beaucoup de questions, alors soyez prêt à recevoir des questions qui seront peut-être plus difficiles pour vous que pour lui. Aussi, si vous ne savez pas quoi répondre, dites : je ne le sais pas, ces choses sont difficiles et on n’a pas toujours les mots... . Car l’important n’est pas tant davoir les réponses, mais d’être à l’écoute. De toute façon, la plupart du message passera par le non-dit que l’on trouvera entre vous et votre enfant, et dans votre attitude aimante et l’écoute que vous lui offrirez.
Aussi à chaque âge, l’enfant peut réagir dune manière différente et chaque enfant ne réagira pas nécessairement de la même façon.

Aussi, si vous avez peur de la mort, il apprendra à la craindre. S’il sagit d’un sujet tabou pour vous, il n’osera pas en parler lui non plus et vivra en silence ses souffrances. Ce qui se répercuterait négativement par la suite.

Pour vous aider, vous retrouverez lors de la mort ou d’un deuil les phases suivantes, (qui ne se présenteront pas nécessairement dans cet ordre) : le choc, le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation. Toutefois, nous passons généralement tous par ces phases...

Pour aider l’enfant, vous pouvez dans un premier temps permettre l’expression de ces émotions qui peuvent être très changeantes d’un instant à lautre. Vous pouvez par exemple lui demander de parler de ses souvenirs de la personne décédée. Vous pouvez aussi l’encourager à créer quelque chose afin d’exprimer sa peine : comme un cahier photos souvenirs, un petit dessin d’adieu que le défunt apportera avec lui, un poème, un beau cadre pour une photo, etc. Vous pouvez aussi lui proposer de faire du dessin, de la peinture, (sans thème précis), ou faire avec lui des jeux de rôles afin qu’il puisse exprimer sa peine ou sa colère ou ses incompréhensions.

Aussi, donnez-lui le sentiment d’être unique et d’être écouté. Vous pouvez aussi lui proposer l’amour au lieu de la mort. Alors en sachant que l’on peut encore aimer, il est plus facile de faire face aux émotions douloureuses de la perte. Donc, on propose l’amour contre la peur.

Aussi, dans les jours qui suivent le décès, parlez beaucoup de la mort et de l’être cher avec votre enfant. Plus vous parlerez de la douleur et des souvenirs qui vous habitent et mieux vous vous porterez. Ne vous cachez pas pour pleurer : l’enfant apprendra ainsi que c’est normal d’avoir de la peine et de l’exprimer. Témoigner aussi de votre affection à l’enfant le réconfortera dans ce moment difficile.

Je vous suggère également, si l’enfant est en âge d’aller à lécole, d’aviser le professeur des événements, afin qu’il tolère une régression ou une baisse de motivation et de rendement.

Puis, quand l’enfant est âgé de six ans et plus, je recommande toujours que l’enfant soit suivi après un décès d’un parent ou d’un être très proche, car il nest pas rare qu’il se sente responsable ou qu’il cherche à trouver un coupable parce qu’il a désobéi pense-t-il par exemple et qu’il s’en veut ou parce qu’il avait dit un mot pas gentil.

Les jours de fête aussi, ou l’anniversaire de la mort resteront des événements douloureux également, alors plus l’enfant est en âge de comprendre et plus il se souviendra de ces jours et pourra y réagir les années suivantes. Même chose pour vous alors ne soyez pas trop dure avec vous dans ces moments ou avec l’’enfant qui aura également une période où il sera différent de ce qu’il était, sans que cela puisse nécessairement sembler avoir un lien avec les événements (agitation, mensonges, agressivité, maux de tête, manque dappétit, peurs, insomnie, recherche d’attention, etc).

Est-ce que l’enfant doit être présent aux cérémonies entourant les funérailles et à tout ce qui entoure le départ dun proche ou la perte dun animal ?

Oui, il faut absolument que l’enfant y participe. Mais il est très important de l’y préparer, en lui parlant préalablement de ce qu’il va voir, sentir ou toucher : Mamie sera dans une grande boite qui sera mise au cimetière dans la terre et on aura beaucoup de peine et c’est normal parce qu’on aime beaucoup Mamie . Cela est sécurisant pour l’enfant qui comprend mieux et cela lui permet à lui aussi de faire son deuil. Cela est également important pour vous, car en lui expliquant les choses elles doivent nécessairement passer par la parole par vous et cela vous est très bénéfique. Pas facile, mais bénéfique. Plus vous parlerez de la mort vous aussi et mieux vous vous porterez.

De plus, il est important que l’enfant puisse lui aussi exprimer ses émotions et qu’il ait un moyen de le faire. Et, de son côté, il pourra nommer à sa façon les choses, ce qui sera très aidant pour vous aussi car il parviendra peut-être à nommer les choses, que vous ne parvenez pas à nommer.

Alors moins vous évitez et plus vous parlerez de ces sujets douloureux, et mieux vous vous porterez. Et noubliez pas aussi de vous occupez aussi de vous dans cette période difficile...
''what you learn in the afternoon must work for you that evening in the parking lot" Kelly Mc Cann

"despite what your mamma told you, violence does solve problems." Ryan Job

22 juin 2013 à 21:34:12
Réponse #15

mrfroggy


aux moins de 5 ans, je ne sais pas trop..c est un age ou leur réalité est différente de la notre..j ai vu des enfants de cet age s amuser comme si rien ne s était passé a l annonce d un déces.

A un garçon de 11 ans, ça n a pas été simple hier.. on a du annoncer a mon neveu que son père venait de mourir (suicide). on a pas eu la force de lui dire de quel façon il est mort.....je crois qu on a fait une connerie d ailleurs..  :'(  parce qu il va bien falloir lui dire de toutes façons.. le petit a  super mal réagit.. a cet age, on s est déjà interrogé sur la mort. a 5 ans, je ne suis pas certain que la mort soit quelque chose de concret..
Les Hommes qui sont nés pour jouir véritablement de la vie font ce qui leur plaît, à l’heure où cela leur plaît, et ne perdent pas leur temps à prévoir l’avenir, à se garer de catastrophes imaginaires. (Alfred Capus)

22 juin 2013 à 21:59:32
Réponse #16

Anke


Sharky, avec son texte cité à tout dit, je crois... ( de qui c'est le texte ? Mp si "sensible" )

22 juin 2013 à 22:09:48
Réponse #17

sharky




Je l'ai piqué sur un site d'accompagnateur de malades atteints de cancer, il n'est pas sourcé mais l'auteur serait un psycho.

Le coup de dormir longtemps ou du ciel est de l'avis des différentes professionnels de la petite enfance très anxiogène à court ou moyen terme pour les enfants.
Certains ne veulent plus dormir par peur de ne pas se réveiller ou passent leur temps à regarder le ciel afin d'essayer de voir papy ou mamie.
N'oubliez pas que les enfants ont des antennes et perçoivent tout ce qui se passe autour d'eux: la tristesse, la colère... Le problème, c'est l'interprétation qu'ils en font si ce n'est pas verbalisé: "c'est de ma faute etc..."
''what you learn in the afternoon must work for you that evening in the parking lot" Kelly Mc Cann

"despite what your mamma told you, violence does solve problems." Ryan Job

22 juin 2013 à 22:16:16
Réponse #18

Nihil


aux moins de 5 ans, je ne sais pas trop..c est un age ou leur réalité est différente de la notre..j ai vu des enfants de cet age s amuser comme si rien ne s était passé a l annonce d un déces.

A un garçon de 11 ans, ça n a pas été simple hier.. on a du annoncer a mon neveu que son père venait de mourir (suicide). on a pas eu la force de lui dire de quel façon il est mort.....je crois qu on a fait une connerie d ailleurs..  :'(  parce qu il va bien falloir lui dire de toutes façons.. le petit a  super mal réagit.. a cet age, on s est déjà interrogé sur la mort. a 5 ans, je ne suis pas certain que la mort soit quelque chose de concret..

A 5 ans on s'est déjà posé des questions... Parmi mes premières phrases "construites", j'ai quand même demandé si, quand je traversais la rue, les gens allaient me tuer ou essayer de m'éviter. Ca a choqué ma famille parce que j'avais fêté mon second anniversaire mais pas mon troisième...
Mon neveu a posé la même question, au même âge à peu près. Mais lui c'est plus logique, son père étant mort avant sa naissance.
L'explication du fait que les enfants s'amusent comme si de rien n'était est assez simple (si il s'agit du premier décès dans la famille) : ils n'ont pas encore compris ce qu'un décès implique (l'autre option, quand ils savent ce que c'est, étant qu'ils n'aiment pas du tout la personne et qu'ils ne sont pas assez fayots pour s'en cacher, n'est pas à l'ordre du jour). Ils savent bien que pépé ou papa est "parti, mort", mais n'ont pas la moindre idée de ce que signifie le "pour toujours".

Et non, mis à part si vous lui avez répondu une chose fausse (du genre accident, maladie, bref du "nawak"), vous avez bien réagi... Pour une première phase. Attendre que le premier choc soit atténué avant d'en coller un second, c'est pas une mauvaise stratégie.
Il est parfois préférable, à la question "comment ?", de répondre "On ne sait pas."
Mais faut se préparer à une belle douche froide quand le temps de l'explication est venu.

Pour en revenir au cas de l'annonce à un jeune enfant, l'explication "c'est normal, ça arrive" est une bonne explication, mais il faut se préparer psychologiquement à une période de harcèlement de la part de l'enfant à coup de "Pourquoi ? Comment ?".
Ce n'est pas pour l'enfant que c'est dur. C'est pour l'adulte, qui se voit harcelé alors qu'il est en deuil.

Et là, je ne peux conseiller que de serrer les dents. :( Courage.

PS sur le "parti au ciel" : Très mauvais si j'en crois ce que j'ai constaté sur mon neveu, il a eu très peur de s'endormir et de ne jamais se réveiller pendant des mois. Pas mal de nuits pourries avant de lui faire comprendre qu'il ne risquait rien.
C'est pas un peu la honte d'être infoutu de faire du feu sans briquet quand on sait faire une racine carré de tête ? Regarde le papou. La racine carré, il ignore. Mais il n'a pas de briquet.

Aucune statistique n'est 100% fiable. Surtout pas celle-ci.

Les bans, pourquoi pas, mais savoir pourquoi, c'est quand même drôlement mieux.

22 juin 2013 à 22:49:27
Réponse #19

Lokta


je rajoute mes deux cents même si tout ou presque à déjà été dit.

Ne jamais mentir ou donner d'explication métaphorique a été longuement traité et je rejoins le propos, surtout pour des enfants en bas âge.

A la mort de ma mère (j'avais 15 ans) beaucoup de gens s'étonnaient de me voir rigoler, faire le con comme à mon habitude et ne comprenait pas pourquoi. Avec le recul la réponse est assez simple, c'est la phase de choc qui avait fait place au déni : on le sait mais au fond on ne réalise pas, surtout quand il s'agit d'un décès quelque peu prématuré.

Pourquoi je raconte ça ? Parce que beaucoup de gens ont alors tenté de me faire parler, d'exprimer la douleur ou l'incompréhension (comme le suggère les conseils trouvé par sharky) et a l'époque cela m'a plus blessé qu'autre chose.
Parler de la mort avec eux oui mais des fois il faut aussi leur laisser le choix de venir vers toi quand ils se sentent prêts.

Il s'agit évidemment que de mon point de vue.

Toute mes condoléances, perdre un proche est toujours une épreuve, même quand on s'y attend.

Lokta

23 juin 2013 à 01:48:13
Réponse #20

Rouri


Bonsoir,

Mon père est décédé ce matin à 11h. Il est parti en paix et doucement.

Cela s'est bien passé lors de l'annonce aux enfants. Je l'ai annoncé d'une façon naturelle inspiré par vos idées/expérience.

Merci de votre soutient.

23 juin 2013 à 02:09:51
Réponse #21

Nihil


Condoléances à toi et à tes proches, et courage.
C'est pas un peu la honte d'être infoutu de faire du feu sans briquet quand on sait faire une racine carré de tête ? Regarde le papou. La racine carré, il ignore. Mais il n'a pas de briquet.

Aucune statistique n'est 100% fiable. Surtout pas celle-ci.

Les bans, pourquoi pas, mais savoir pourquoi, c'est quand même drôlement mieux.

23 juin 2013 à 10:06:29
Réponse #22

bloodyfrog


Toutes mes pensées vous accompagnent, toi et tes proches.

Manu.

23 juin 2013 à 10:20:39
Réponse #23

mrfroggy


Les Hommes qui sont nés pour jouir véritablement de la vie font ce qui leur plaît, à l’heure où cela leur plaît, et ne perdent pas leur temps à prévoir l’avenir, à se garer de catastrophes imaginaires. (Alfred Capus)

23 juin 2013 à 10:46:36
Réponse #24

loic35



 


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