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COMMENT CHOISIT-ON SA BANQUE ?
Autant pour le pro que pour le particulier, quels sont les vrais critères, les trucs à surveiller, etc, etc ? J'ai toujours eu l'impression que le coût des frais était un des critères, mais loin d'être le seul... et que concrètement il y avait plein de paramètres obscurs à prendre en compte... Je me dis que plusieurs personnes ici sont sûrement LARGEMENT plus versées que moi dans l'art sublime de ne pas se faire refaire le cul par leur banquier, voire sont versés dans l'art subtil de refaire le cul des clients... et qu'ils culpabilisent un tout petit peu et ont envie de se racheter en nous expliquant comment ils le font ?

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Salut,
c'est un sujet relativement délicat à traiter en public sur un forum, car, même s'il y a partout des exceptions, il en existe au moins une ou deux qu'on pourrait déconseiller quasi-immédiatement, et pas forcément dans les moins connues ni les moins répandues...
Plusieurs critères possibles quand même à mon avis...
Un premier critère très pratique et à mon avis important : la relative fréquence du turn-over des chargés de clientèle. Il est normal que les personnes évoluent et que leurs attributions changent mais certaines banques ont apparemment mis en place depuis longtemps une politique de turn-over sytématique et fréquent pour un motif pas forcément avouable mais bien réel : les chargés de clientèle ne doivent pas risquer de trop s'attacher aux clients car ils pourraient devenir trop "conciliants" au lieu d'appliquer les procédures internes.
Un deuxième critère pratique lié au premier : la personne du chargé de clientèle et son accessibilité. Il est bien évident que ce critère doit être sérieusement tempéré en fonction du précédent : rien ne sert d'avoir un super contact avec un chargé de clientèle si on doit en changer tous les 18 mois... Même chose si l'interlocuteur n'est jamais joignable au téléphone, surtout après 17H, et si on a affaire par défaut mais donc quasi-systématiquement à un numéro national centralisé où les relations deviennent totalement anonymes et procédurières...
Et au final, en l'absence de personnalisation suffisante de la relation, on peut raisonnablement prévoir que les procédures internes (prévues pour donner, en double ou triple, ceintures et bretelles aux banques) seront appliquées sans nuances ni discernement...
Troisième critère que je proposerais, quoique déjà un peu moins important, à qui appartient la banque, est-elle mutualiste ou capitaliste, comment est-elle structurée ? Paradoxalement, les mutualistes compte tenu de leurs organisations à caisses locales peuvent parfois être beaucoup plus réactives que les banques "nationales" capitalistes... Elles sont en outre et a priori généralement moins chères à l'usage...
Quatrième point, plus un paradoxe qu'un critère d'ailleurs : lorsque la banque est très peu chère, la probabilité "qu'on en ait pour son argent" en termes de services est élevée, mais la réciproque n'est absolument pas vraie... Certaines banques "haut de gamme" à tarification de type all-inclusive" peuvent cependant être globalement intéressantes si on est dans la cible (cf plus bas).
Cinquième point, que je m'efforce de formuler sans être trop cynique : à moins d'être un jeune à potentiel professionnel lisible, mieux vaut a priori être le "riche" (tout étant relatif) d'une banque (ou agence) de pauvres que le "pauvre" d'une banque (ou agence de riches)... Ce qui peut éventuellement justifier de faire quelques kms de plus ou de changer de réseau pour se comparer plus avantageusement...
Enfin, encore un critère possible : la banque est-elle une banque généraliste ou bien vise-t-elle un public un peu plus ciblé ? Si elle vise un public plus ciblé et que l'on n'est pas particulièrement dans la cible, c'est déjà un inconvénient pour les relations à venir et/ou le tarif qu'on paiera... Mais ça n'est pas toujours évident de sentir si un public est plus particulièrement visé et si oui lequel... Dans certaines professions, c'est parfois un peu plus évident...
Dernier point, que je ne peux m'empêcher d'évoquer même si c'est relativement anecdotique et même si ce n'est que la publicité, les campagnes publicitaires du Crédit Mutuel depuis un certain nombre de mois sont beaucoup mais alors beaucoup moins crétines que celles du reste de la profession et tapent relativement juste par rapport à des vraies critiques de fond souvent adressées à juste titre à la profession...
Voilà, c'est très incomplet, et les points les plus importants me semblent globalement rester les premiers, liés à la qualité de la relation personnelle qu'on peut ou non développer avec un interlocuteur identifié. Je vois d'ailleurs que pas mal d'avis déjà donnés concordent évidemment dans ce sens...
Bien sûr ceci exclut par hypothèse l'offre alternative des banques en ligne, que je n'ai personnellement jamais eu l'occasion de tester et dont je ne sais pas l'intérêt qu'elles peuvent présenter. Je n'exclus donc a priori aucunement cette option. Mais personnellement j'ai déjà décidé d'exclure tous les réseaux bancaires avec agences dans lesquels la relation est insuffisamment personnalisée.
Cordialement,
Bomby
EDIT : Je réalise, juste après avoir posté, que ce que j'ai personnellement écrit ici et apparemment aussi les divers avis déjà donnés portent sur la situation des banques en France métropolitaine... C'était apparemment le cadre de la question posée par David, mais comme ce forum est lu largement au-delà de la seule France métropolitaine, mieux vaut peut-être le préciser, la situation ailleurs pouvant être assez différente...