Salut,
En gaulois : Vague qui casse au bord. Mais Brice de Nice dit "shorebreak".
C'est un autre danger du littoral et pas des moindres.
Le shorebreak se fout que vous soyez jeune ou vieux, grand ou petit, fort ou fragile il vous attrape, vous bouscule et vous retourne comme une crepe. avec plus ou moins de dommages.
"Le Shorebreak (ou vague de bord) est un anglicisme utilisé notamment par les surfeurs pour désigner un type de vague très particulier : une vague très puissante qui a la particularité d'éclater près du rivage (et donc dans très peu d'eau).. C'est le royaume des bodyboarders et des skimboarders qui raffolent de ce type de vagues creuses mais aussi des différents traumatismes...
Ces vagues se forment généralement à marée haute. À hauteur comparable, une shore break sera plus puissante et plus épaisse qu'une vague éclatant au large. Une telle vague a aussi la caractéristique d'être très rapide entre le début du déferlement, et le moment ou elle éclate.
Le shore break est redouté car la puissance de la vague frappant dans peu d'eau projette très lourdement sur le sol les personnes qui se retrouvent dedans, pouvant causer des blessures extrêmement graves sur la colonne vertébrale et pouvant mener à une tétraplégie. Les accidents (cervicaux notamment) sont très nombreux. Une bonne condition physique, et une très bonne connaissance de genre de vague (et la manière de chuter) est requise afin de limiter un maximum les risques lorsque l'on veut s'y mesurer, en nageant ou en surfant.
C'est, après la noyade, la principale cause d'accidents à l'océan."http://www.sauveteur-nautique.com/comprendre-locean/shorebreakCette vague peut vous balayer comme un pantin, meme les pépères de 120 Kg subissent la meme mécanique. Quand on se trouve sous le point d'impact de la levre on ramasse toute un masse d'eau en mouvement sur la tronche et vous allez devenir partie intégrante du mouvement. suivant la taille de la vague et selon où vous vous trouviez au moment de l'impact, vous risquez d'aller embrasser le fond.
Il y a mieux, le reflux peut vous faire une balayette et vous placer pile là où il faut pour vous décoller du fond, vous faire monter en suivant les autres molécules d'eau, vous intégrer à la lèvre et vous rejeter à grande vitesse vers le fond, généralement pas dans une position adéquate.
Voyez sur les schémas le trajet des molécules d'eau, vous allez emprunter le meme.
sourceOn peut plonger dans le creux pour traverser cette vague mais si on ne plonge pas suffisament profond sous le trajet de l'eau on va avoir le temps d'émerger la tete derriere la vague mais on va aussitot se faire réaspirer (c'est la sensation que ça me donne) vers le bas, partir avec la levre et atterir, généralement violemment, sur le fond.
J'ai vu de mes yeux des épaules luxées, des cous tordus, des planches de surf cassées, j'ai moi-meme pris des beignes à en tituber, j'ai vu des petits gamins se faire rouler dans les galets du bord comme des céteaux dans la farine.
Cette vague (suivant la houle bien sur) peut se lever dans 30 cm d'eau voire casser direct sur le sable, c'est le pire. J'ai vu un bodyboarder se ramasser une levre d'environ 25cm d'épais sur la cage thoracique et se faire aplatir par la vague (1m environ), il a trés mal respiré pendant 20mn.
Certaines vagues se levent, semble casser mais finissent par se tasser et roulent à grande vitesse vers le haut de la plage, celles-là c'est pas vraiment un souci sauf que toute la masse d'eau qui est montée va immanquablement redescendre, les baigneurs dans le trajet retour sont alors attirés vers la vague suivante qui, elle ,va etre grossie de toute cette flotte suplementaire, va s'enfler plus que les autres, la levre va s'épaissir et il ne fait pas bon de se faire attraper ou se trouver sous le point d'impact.
Face à un gros shorebeak à traverser, je plonge le plus possible à ras du fond, si je peux j'y plante mes doigts et je ressort dés que l'ondulation a cessé (on le sent).
On peut courir sur plage et traverser tete la premiere à travers le creux
On peut attendre qu'elle ait cassé, passer entre deux, barboter tranquille derriere et ... se méfier au retour.
Et si on se fait choper quand meme ? ne pas faire la poupée de chiffons, essayer de rétablir l'assiette pour amortir le choc, se préparer à ramasser ...
Bon allez pas croire hein, l'Atlantique c'est fabuleux quand meme, il faut juste savoir un peu avant.
Je vous fais cadeau des vives, raies electriques (trés trés rare), méduses et autres joyeusetés.
Vous plaignez pas, ya pas vingt ans encore on se baignait et surfait avec les croix de Rommel et divers obstacles anti-débarquement.
à+
Mishkin