Bonjour,
Je suis nouvellement inscrit sur ce forum, et en découvrant article après article, je tombe sur ce fil, que je déterre, excusez-moi, mais c'est pour apporter une contribution qui a fait ses preuves, en tous cas pour moi et ma compagne.
Nous avons quelques ruches (dans le Sud-Ouest) et nous avons aussi, hélas, assisté au repas de ces sal*p*ries de frelons asiatiques... En première approche, ma compagne s'est beaucoup documentée auprès d'autres apiculteurs, mais aussi auprès de biologistes, y compris dans d'autres pays que la Frnace, et beaucoup plus lointain. Bref, il en ressort les points suivants :
- détruire un nid de frelons asiatiques est très difficile (perché très en hauteur, plus les gardiens, plus la dangerosité des piqûres, même à travers des tissus épais...). Ces nids ne sont de plus habités qu'une seule fois (reconstruits l'année suivante), et les reines ibernent dans le sol l'hiver... Autrement dit, la destruction physique du nid, est hasardeuse (mis à part le napalm, mais dans les Landes...) et ne règle pas le problèmes des survivants.
- utiliser du poison (aérosols, appâts) est très peu efficace car ils sont nombreux et pas cons : quelques uns se font prendre, les autres apprennent très vite... Plus la mortalié plus ou moins élevée sur les espèces voisines. De plus, avec un poison pas assez puissant, ça devient chaud car l'agressivité monte, monte, monte...
- le corps à corps à la raquette, perso, je ne le tenterai pas, avec ma vue basse et les retours de piqûre potentiels...
Par contre, des chercheurs ont étudiés leurs moeurs et là, cela devient très interressant. Déjà, en début de saison, pour la ponte, il leur faut beaucoup de sucres. En général, c'est pas grave, il y a des fleurs pour tout le monde. Ou ça se corse, c'est quand il faut nourrir les bébés. Là, il faut un max de protéïnes. Les mouches, coccinelles et autres insectes, même les guèpes, payent un très lourd tribu, mais en général on s'en fout (on serai même contents) car tous ces "nuisibles" nous fouttent la paix, non ? Mais le problème devient "visible" pour nous quand ils se fouttent à becquetter les abeilles. Mais c'est trop tard, on n'en n'est plus au cycle de ponte initial, mais à plusieurs et là, la quantité de prédateurs devient vraiment énorme, d'où les razzias chez les abeilles...
Donc, premier point, il faut attaquer le frelon en début de saison, et non pas quand ça bat son plein...
Attaquer comment ? Comme pour le Cheval de Troyes ! Je m'explique :
En combinaison de combat (tenue apiculteur au minimum), ma compagne veille à quelques centaines d emètres d'un nid repéré en haut d'un arbre, ou vers le rucher, ou vers un appât (bierre brune dans une coupelle), armée d'un genre fiet à papillon mais plus "plat", la maille ne fait pas une poche mais quasiment une "raquette". Le but rabattre et plaquer au sol le frelon curieux, SANS l'écraser. Le but : l'immobiliser. Là, faut faire vite : un coup de pchiiit d'un insecticide à base de fipronyl (par exemple, le Front*ine anti-puces des chats ou chiens, mais pas de pub, hein !), puis un gloup d'eau très sucrée sur le bestiau, et hop, on le relàche...
Mort de trouille, celui-là rentre dare-dare (ou dard-dard !) en bercaille. Le frelon ne s'éloigne JAMAIS à plus de 3 minutes du nid (mais ça va loin car à vol d'oiseau et à l'allure...), moralité, il arrive encore fringuant au nid car le fipronyl est un insecticide LENT si peite dose (durée de survie du frelon de 5 à 7 minutes), et comble du bonheur, il pue le sucre. Comme il a pas l'air claqué et qu'il y a à bouffer, TOUS les copains viennent le lècher du précieux nectar... Et tous ceux-là (quelques centaines quand même à chaque fois) vont crever la gueule ouverte dans le quart d'heure qui suit, sans faire le lien avec le collègue qui est rentré plus tôt, plein de sucre...
Recommencer la même opération sur une dizaine de frelons, et le nid en crève dans la soirée. AVANT que les petits soient passés à la protéïne, parce qu'après, le sucre, pouah, z'en veulent plus...
Perso, avec ma compagne, on s'est déjà débarrassé d'une dizaine de nids l'an dernier et cette année, divine surprise de Dame Nature, on n'a pas encore vu le dard d'un seul. Non pas qu'on les ait exterminé, mais je pense qu'avec le beau printemps pluvieux que l'on a eu, je pense que nombre de nids hivernaux ont du être noyés, en tous cas par chez nous.
Voilà, ça c'était notre vécu, si cela peut en aider d'autres, n'hésitez pas, ça marche et c'est plus ciblé. Et la démarche me plaît mieux car on analyse déjà le comportement de l'"ennemi" avant de défourailler à tout va avec les inévitables débordements et pertes collatérales.
Désolé pour le déterrage de post...