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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: journée forge  (Lu 10693 fois)

16 octobre 2006 à 12:33:36
Lu 10693 fois

bison solitaire


Premier jet... je me réserve le droit de compléter et de corriger ce premier post sur ce sujet, notamment à la lumière de ce qu'écriront les futurs posteurs ;)

Le 15 octobre 2006, dans la cabane du fond du jardin derrière le garage d’un pavillon d’une petite ville de Seine et Marne, le grand héron cendré en la personne de Fred Perrin a autorisé l’un de ses hauts gradés en métal qui chauffe et qui refroidit en la personne de Le Baron à nous initier, à Corin et à moi-même, à quelques secrets de sa méthode permettant notamment de transformer quelques vieux bout d’acier en symbole freudiennement phallique.

La matière brute proposée était des ressorts d’une Panhard PL 17 tigre.



La première étape se constituait d’un simple croquis : le couteau mesurait sur le papier un peu moins de seize centimètres. Montage en plate semelle avec plaquette en bois. Le Baron retouchait le croquis en quelques points afin d’assurer un meilleur équilibre et une prise en main plus agréable. La largeur du couteau était celle de la barre de ressort. Le croquis est indicatif… on s’adapte au matériel disponible. Et c’est tant mieux, j’espérais une épaisseur de 3mm, au final ce sera 4,5mm.

Il s’agissait ensuite de couper la barre d’acier à la longueur approximative du futur couteau. Deux méthodes étaient proposées : la scie à métaux ou la meuleuse. Devinez laquelle fut plébiscitée compte tenu du délais imparti dans le laps de temps du jour du seigneur.

Le bout de métal ainsi découpé était chauffé à l’aide d’un chalumeau, afin notamment de le redresser (ben ouais un ressort de voiture c’est pas droit) : pour ce faire tenu au bout d’une pince, il était placé sur une enclume (dans le cas présent une enclume de cordonnier), et rectifié à grand coup de marteau. A la fin de cette opération nous le laissions refroidir à l’air.

Une fois refroidi le croquis de départ était sommairement reporté sur le métal. Les repères étaient constitués des différentes « cassures » dans la ligne du couteau tel l’encoche pour l’index, le contre-tranchant…

Il s’agissait donc ensuite d’ébaucher la forme du couteau. Là encore les deux mêmes méthodes que précédemment était proposée, et là encore devinez laquelle fut choisie…

L’étape suivante était la réalisation de l’émouture. Bien que cette dernière puisse se faire la lime (à ce titre une polémique semble engagée entre la tradition mécanique et l’efficacité estampillée GHC, dans la mesure où la première implique un mouvement dans le sens de la largeur de la lame et la seconde dans le sens de la longueur), l’un des secrets de Fred Perrin (un okuden ?) est l’emploi de la meuleuse puis du « back stand » (euh c’est ça l’ortographe ?). Rien n’interdit de revenir sur la meuleuse, puis sur le back stand en fonction de ce qui nous convient. Et rien n’exonère du travail à la lime si besoin est : dans ce cas sentir le point d’équilibre lorsqu’on place la lime sur l’émouture et limer dans le sens ricasso-pointe.

LA TREMPE (terme récurent… dans toutes les activités exercées par Fred Perrin : trempe du couteau , prendre une trempe, et tant qu’à faire une bonne…) :

Il s’agit de chauffer le métal (toujours au chalumeau en ce qui nous concerne) jusqu’à une couleur rouge-oranger sur toute la surface de l’émouture. Bien entendu, il est nécessaire d’insister un peu plus au niveau du ricasso compte tenu de l’épaisseur du métal à cet endroit. On plonge ensuite le couteau dans un bac d’huile (elle-même préalablement chauffée, et ici de vidange). Mais dans la mesure où il s’agit une trempe sélective, on n’y plonge pas tout le couteau, mais en gros tout la surface qui concerne l’émouture. On imprime au couteau un mouvement de va et vient latéral pendant quelques secondes (une quinzaine ?) et on finit par plonger entièrement la lame du couteau.

Vient ensuite l’aiguisage. Le couteau est fixé avec la lame dirigée vers nous. On enroule du papier de verre autour d’un bâton et on ponce en va et vient dans le sens ricasso-pointe. Un autre secret de Fred Perrin ici : on crache sur la lame après avoir soi-même absorbé de la bave de crapaud urbain (le modèle qui fait « quoi ! quoi ! » à tout bout de champ). On utilise pour l’opération 4 papiers de verre différent (du gros grain vers le petit grain).

Le couteau sera ensuite poli (l’instrument idoine enduit de pâte à polir est fixé sur une perceuse elle-même placée dans un étau) : attention à bien tenir le couteau !!

On place ensuite la lame du couteau dans un récipient contenant du perchlorure de fer qui permet de révéler la ligne de trempe et/ou les « nervures » de l’acier. Afin que le perchlorure n’attaque plus que de raison notre lame, on le neutralise avec de la lessive en poudre que l’on frotte sur la lame avec le doigt (nous avons signé un pacte avec un litre de notre sang afin de ne pas révéler la marque de cette lessive… j’aime autant vous dire que j’en ai pour une semaine à bouffer du steak pour me retaper !!!).

Il est possible de polir une nouvelle fois le couteau… certaines répétitions d’opération ne dépendent que du niveau de finition désiré.

QUANT AUX PLAQUETTES : en ce qui me concerne parmi le stock disponible de La Baron j’ai choisi du noyer… juste parce que je ça trouvais beau. Une fois le bloc de bois coupé en deux dans le sens de la longueur, restait à polir (opération pour laquelle je ne suis manifestement pas très doué d’autant que je suis incapable de définir au toucher un bois bien poli ou pas), ce qui s’est fait au back stand.

Les plaquettes sont ensuite sommairement découpées et placées sur le manche préalablement percé à l’endroit voulu. L’ensemble est provisoirement assemblé à l’aide d’une quelconque fixation amovible. Le but est de marquer au crayon les divers endroits qui feront l’objet de découpe plus précise. Une fois ces découpes effectuées, la fixation définitive peut se faire à l’aide de colle contact néoprène et de rivets. A défaut de rivets il est possible d’employer des clous qui seront coupés à l’aide d’une pince coupante puis aplati à l’aide d’un marteau.

Les finitions peuvent se faire au back stand pour faire en sorte que les plaquettes affleurent le métal au niveau de la tranche du couteau, puis à la dremel, notamment pour l’arrondi de l’index et pour annihiler les angles vifs des divers biseaux. L’emploi du papier de verre est conseillé pour le ponçage en vue de la finition du manche, que l’on peut enduire copieusement d’huile de lin (ce que je n’ai pour l’instant pas fait).

Le Baron a procédé à un aiguisage ultime sur une barre de céramique (quelques allers et retour) puis sur du cuir.

Notes : sur le papier, j’avais indiqué un guillochage ; il ne s’est pas révélé utile dans la mesure où les « marques du temps » ont été laissées sur le métal… et servent donc de guillochage de fortune.

La plupart des opérations de gros œuvre et/ou de finesse ont été effectuées par Le Baron : s’il nous avait laissé faire, je ne suis pas sûr qu’on aurait fini en une journée, que l’émouture aurait été réussie du premier coup, et qu’il n’y aurait pas eu d’accident.

Toujours avoir à disposition un petit récipient avec de l’eau afin de pouvoir refroidir le métal.

MATERIEL :

Meuleuse
Marteau
Enclume
Pince/tenaille
Etau
Serre-joint
Perceuse à colonne (et ce qu’il faut pour pouvoir percer le métal)
Back stand
Perceuse polyvalente (sur laquelle on pourra fixer les disques de polissage)
Dremel
Scie ruban
Chalumeau
Papiers de verre
Perchlorure de fer
Pâte à polir
Clous/rivets
Huile
Jeu de limes à métaux
Râpe à bois
Colle néoprène ou JB Weld ( ??)

Edit: un grand merci au Baron et à sa femme pour l'accueil et le temps et la patience qu'il nous ont consacré. D'autant que la pause sandwich a été considérablement amélioré tant par des victuailles supplémentaires que par un accompagnement blues-rock faisant vraiment passer notre temps pour une époque de dégénérés... Yo!
« Modifié: 16 octobre 2006 à 13:00:52 par bison solitaire »

16 octobre 2006 à 12:57:50
Réponse #1

Pierre


Salut Bison Solitaire,

Merci pour les infos simples et concrètes . Cela parait si facile  ;D.

Juste quelques questions :

C'est Corin et toi qui avez fait toutes les manips ?

C'était votre premier essai ?

Vous avez fait un ou deux exemplaires ?

Tu n'aurais pas de photos des étapes et surtout du résultat final ?

A+
Pierre

16 octobre 2006 à 13:05:03
Réponse #2

bison solitaire


Hello Pierre,
les photos vont venir, pas d'inquiétude, mais c'est timide un jeune couteau.
Pour les manips, non, nous n'avons pas tout fait, pour la simple et bonne raison, qu'il est tout de même nécessaire d'avoir quelque expérience quant au maniement adéquat des divers outils. Je dirais que c'est 90% Le baron et 10% les heureux propriétaires (et donc deux couteaux pour répondre à ta question). Faut reconnaitre que c'est toutefois suffisant pour se lancer seul chez soi, et surtout ne pas s'imposer de délai.
Et au demeurant, oui, en ce qui me concerne c'était mon premier essai, voire même mon premier croquis depuis la maternelle.

16 octobre 2006 à 18:56:23
Réponse #3

Corin


On va voir si on a bien compris.
Je vous glisse les premières photos faites avec un téléphone portable:

1. la lame de ressort de la Panhard dont nous sommes partis.

2. les formes découpées à la disqueuse. Le Corin est en haut, le Bison en bas.

3. les premières entailles de l'émouture ont été faites à la disqueuse.

4. La forme de l'émouture est aplanie au back stand.

5. L'émouture est taillée progressivement à la lime avec retour sur le back stand pour l'aplanir et la rendre régulière.

6. Quand la forme est atteinte et l'émouture faite, débute la phase du trempage. On commence par chauffer.

7. Chauffer très très fort pour réaligner les atomes.

8. On trempe rapidement (ici dans l'huile) pour figer la réaction de l'acier. Une fois refroidie, la lame sera travaillée au papier de verre de plus en plus fin pour dessiner le fil.

9. On découpe les plaquettes

10. Déjà on voit l'allure qu'il aura.

Il reste encore à le polir au papier de verre puis à la pâte à polir, aligner les plaquettes, les coller et les poncer. Vous allez rire, nous n'avons pas encore fait de photos des bêtes finies. Peut-être ce soir.

A+

16 octobre 2006 à 19:00:55
Réponse #4

Pierre


Merci, c'est de plus en plus clair  :up:

Encore des questions: vous n'avez pas fait de revenu ?

Si non à la réponse précédente n'est ce pas génant ? (Je pensais que c'était obligatoire pour pas que l'acier ne soit pas trop cassant )

A+
Pierre

16 octobre 2006 à 19:07:56
Réponse #5

Corin


Non, pas de revenu. Les lames en question sont issues d'une lame de ressort. A priori, ses qualités intrinsèques assuraient une grande souplesse que nous avons pu tester en les travaillant.

J'en profite pour remercier Le Baron et son épouse qui ont été charmants pour les deux ostrogoths qui déboulaient chez eux, ce dimanche. Un grand merci de nous avoir fait apercevoir un grand nombre des tours et savoir-faire transmis par Fred Perrin. Surtout, on a pu mesurer que ne s'invente pas coutelier qui veut. Bravo Le Baron ;).

A+

16 octobre 2006 à 19:10:10
Réponse #6

Corin


tant qu'on arrive à faire des petites bêtes comme celle-ci grâce à de supers potes.
:doubleup: :doubleup: :doubleup:
Je peux vous dire que les petites bêtes sont bien jolies et témoigne d'un bel esprit d'ouverture...

A+

16 octobre 2006 à 19:35:39
Réponse #7

Corin




Mon mien à gauche et celui du Baron à droite.

Mort de rire. Nous avions fait des dessins (celui de Bison était milimétré) et tout plein d'idées... Moralité, celui de gauche (celui de Pat) ressemble comme un jumeau à celui de Bison et celui de droite (celui du Baron) au mien. Et pourtant, c'est nous qui avons choisi. ;)

A+

16 octobre 2006 à 19:46:25
Réponse #8

huskbarthai


pfff...  :up:
ça va pas me faire patienter ça...
(Manu je craque... faut que l'on se lance, vivement le mois prochain...)
"Moi j'aime trop mon prochain pour le laisser souffrir, sans cesse je tends la main pour l'aider à en finir..."


16 octobre 2006 à 19:58:19
Réponse #9

bison solitaire










Merci pour les précisions Corin, si tu le permets je vais les intégrer à mon document word; et effectivement tu as raison... je me demande pourquoi j'ai réfléchi... Ah je savais que ça me réussissait pas de faire fonctionner mon neurone.

16 octobre 2006 à 20:38:06
Réponse #10

Corin


Dans ta liste de courses, il manque la lessive qui sert de base.

Pour ceux qui s'interrogent, la base (dixit Larousse) est un corps capable de neutraliser les acides en se combinant à eux. Autrement dit, une fois trempée dans l'acide pour révéler la ligne de trempe, la lame doit être badigeonnée de lessive (ou autre base) pour éviter que l'acide ne la bouffe (la lame pas la lessive ::)).

A+

16 octobre 2006 à 21:12:09
Réponse #11

cedx69


Superbe bande de veinards ;D

16 octobre 2006 à 21:23:12
Réponse #12

DavidManise


Beau boulot les mecs :up:

Le Baron est un excellent prof, évidemment, mais ça reste VOTRE surin ;)

La vie, c'est vraiment de la balle :)

Ciao !

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

16 octobre 2006 à 21:27:55
Réponse #13

bison solitaire


Salut David,
c'est pas faux ce que tu dis, mais je me trouverais bien prétentieux en proclamant "c'est moi qui l'ai fait!!" (tiens ça me rappelle une pub); l'expérience, le coup de main, et les conseils c'est quand même le Baron.
Je suis bien content d'avoir eu cette occasion et... ouais desfois j'aurais tendance que la vie c'est vraiment de la balle  :)

16 octobre 2006 à 21:54:41
Réponse #14

Corin


Effectivement, ce genre d'occasion est à apprécier comme un bel échange entre gens du net civilisés. :D
P'tite photo du résultat:


A+
« Modifié: 17 octobre 2006 à 07:46:49 par Corin »

17 octobre 2006 à 08:34:13
Réponse #15

the grinch


juste un petit truc sur le "chauffer tres tres fort" ! pas d'accord !

au plus la chauffe de trempe est haute, au plus le grain de l'acier grossi et donc la lame est fragilisée ! en plus sans revenu, la casse peut être rapide ! Sans mesure de chauffe vous pouvez utiliser la couleur de l'acier (mais pas en plein jour) pour tremper, CAD rouge cerise, ou aussi vous faire assiter d'un bon aimant ! en effet à T° de trempe l'acier devient amagnetique !  ;)

et pour eviter la casse par temps froid puisque certains d'entre vous font des sorties hivernales, je vous conseille un petit revenu au jaune paille dans votre four ménager thermostat sur 210 ou au pire tres doucement au chalumeau !  ;)

PS : petit memo bien utile (merci Jojo) : http://couteaux.org/archives/index.html?PHPSESSID=a5f257ec4e4fbc438690efcc673ac9f7

« Modifié: 17 octobre 2006 à 09:26:06 par the grinch »

17 octobre 2006 à 10:00:45
Réponse #16

nix


Salut

mes félicitations sincères et admiratives aux géniteurs de ces bels objets.

Une question (à Corin): le trou sur la lame a quel intérêt?

Merci

17 octobre 2006 à 11:37:15
Réponse #17

Maximil


A l'alléger, c'est son coté MUL  ;D
Fabrication maison de stylo-plume , roller , bouchons de bouteilles , kubotan , koppo-stick etc... http://maximil.chez-alice.fr/index.htm
Photographies de Maximil
Patines de chaussures de Maximil

17 octobre 2006 à 17:43:52
Réponse #18

Corin


Une question (à Corin): le trou sur la lame a quel intérêt?
Pour ne pas faire comme les autres :D

A+

17 octobre 2006 à 19:32:31
Réponse #19

BULLYSSON


 :doubleup:

une spéciale pour Le Baron qui possède d'excellentes qualités pédagogiques... un très très bon prof qui sait transmettre !

BULLY  ;)

Une seule loi dans ce Monde :
http://youtu.be/41Q21B7ap9M

17 octobre 2006 à 20:03:30
Réponse #20

nix


Bon laissez tomber les  bonnes raisons j'ai trouvé c'est une femelle :down:

17 octobre 2006 à 20:16:29
Réponse #21

Corin


A l'alléger, c'est son coté MUL  ;D
Bon laissez tomber les  bonnes raisons j'ai trouvé c'est une femelle :down:
;D ;D ;D ;D ;D
C'est vrai. LA tête de MUL, c'est féminin... ;)

A+

17 octobre 2006 à 21:21:54
Réponse #22

kazar


A défaut de rivets il est possible d’employer des clous qui seront coupés à l’aide d’une pince coupante puis aplati à l’aide d’un marteau.

Super post Bison Solitaire! Pour les clous comment fais-tu? Je trouve que comme rivet ça s'écrase mal. Tu les détrempes avant?

Stéphen

18 octobre 2006 à 08:26:23
Réponse #23

bison solitaire


Point de trempe pour les clous, ils ont juste été évasés à coup de marteau... d'ailleurs pour mon modèle l'un des clous s'est quelque peu tordu... Pas grave je pense que je vais rattraper le coup avec de la pâte à bois (que je vais aussi utiliser pour combler les petits jours entre les plaquettes et le métal, vu qu'on a laissé les attaques sur l'acier pour donner un aspect "brut de forge").
Pour le clou qui est légèrement tordu ça doit se voir sur l'une des photos (celle avec le croquis je crois).

18 octobre 2006 à 14:39:25
Réponse #24

raph


Pour les rivets avec des clous, tu peux mettre un tube de laiton autour avec un daimétre inéterieur égale à celui du clou.

Le tube tient le clou pendant que tu tapes dessus et ça évite que le bois ne se fende ou que le clou se torde (de rire ??)  et puis c'est joli !

Une petite question pour le perchlo : quelle concentration et combien de temps tu laisses la lame dedant.

Merci pour ce super post. :up:

 


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« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
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